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Cornus rex-populi

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1 octobre 2015

Lys

Quand on achète un simple petit bouquet de lys coupés, on ne profite pas à chaque fois d’une telle profusion de fleurs d’une telle longévité (presque deux semaines). Et je ne vous raconte pas comment le parfum avait embaumé la maison.

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27 septembre 2015

Les conneries n'ont pas de limite

La première fois que je me suis exprimé de façon négative auprès de Fromfrom sur la situation de notre plus jeune nièce et sur ses parents, c’était au cours de l’automne 2006. Si je l’avais fait, c’était pour de bonnes raisons. J’avais été choqué que ses parents décident, pour de sombres raisons, de ne pas l’emmener chez le kiné en rééducation suite à une fracture du bras. Depuis, la situation ne s’est pas arrangée. Séparation et divorce des parents, la gamine pas soignée comme il le faudrait, père ayant moins de maturité qu’un adolescent sans cervelle (voir le premier vrai plantage de décor en 2010 ici et un exposé plus détaillé des faits en 2012 ici). Après cela, il y a eu le gros malaise de la mère pour Noël 2012 (voir ici), le fait que la mère voulait se débarrasser de sa fille (dont elle a la garde) pour l’envoyer chez son père (voir ici) et peu de temps après la grosse crise d’asthme pour le Noël 2014 (voir ici). Hélas, tout ce qui s’est passé et ce que je vais compter à présent, était prévisible.

Depuis la rentrée, notre nièce suit des études en pension dans un lycée de Quimper. Vendredi soir (il y a une dizaine de jours), ma belle-sœur va chercher sa fille au lycée avec sa voiture. Au retour, elle a un malaise au volant (elle ne prend pas la route expresse, ce n’est peut-être pas plus mal pour le coup). Voyant sa mère plus ou moins inconsciente, la fille appelle depuis son portable sa grand-mère (mais pas la bonne grand-mère, l’affreuse, la mère de son père). Cette femme tient plus des Thénardier que d’autre chose. Cette dernière ne trouve rien de mieux que d’appeler la gendarmerie, prétextant que sa belle-fille avait voulu tuer sa petite-fille et qu’elle était sous l’emprise de l’alcool. Pour le second argument, cela n’aurait pas été totalement impossible, mais j’ai l’impression que la belle-sœur arrivait quand même à s’abstenir de boire avant de conduire. Enfin, on voit le tableau infernal. Quand les secours sont arrivés (j’ignore au bout de combien de temps), on a pratiqué une analyse de l’alcool dans le sang, qui s’est révélé négative. Bravo l’ex belle-mère ! Il s’est avéré que la belle-sœur a probablement eu un AVC qui l’immobilise partiellement. Elle est partiellement paralysée et ne s’exprime pas bien, mais d’après les infos que nous en avons eues aujourd’hui, il semblerait que la situation n’est pas aussi grave qu’on aurait pu le penser, même si elle ne pourrait pas, à ce stade, se déplacer sans canne. Mais cela ne fait que dix jours que c’est arrivé. Elle délire un peu (dit des âneries épouvantables), mais probablement pour deux raisons : elle n’accepte pas qu’on la voie dans cette situation (c’est mon interprétation) et parce qu’elle est en manque (d’alcool et de tabac). Heureusement, l’aînée des filles a pris le relais (comme toujours), la grand-mère (la bonne), s’est occupée de sa petite fille le week-end dernier et cette semaine.

Cette semaine, la gamine était donc au lycée, et probablement secouée par ce qui venait de se passer, elle a eu un et même deux malaises jeudi tôt le matin. Les responsables ne pouvant appeler la mère (à l’hôpital), ils appellent le père, mais celui-ci ne peut pas se déplacer (ben voyons). Même s’il n’a pas de véhicule (je croyais que si ?), il a soi-disant des tas de bons copains qui auraient pu l’emmener. Mais non. On appelle donc la grand-mère (la bonne) à 7 h 30. Chez le médecin, on s’aperçoit que depuis le passage à l’hôpital pour le dernier Noël, la gamine a cessé depuis longtemps de prendre son traitement de fond et ne possède pas davantage de traitement d’urgence (bronchodilatateur).

Comme on le voit, toutes ces histoires sont impensables, tant pour Fromfrom que pour moi et une fois de plus, tout retombe un peu sur ma belle-mère, qui n’en a pourtant vraiment pas besoin. De notre côté, que faire ? Assurément pas grand-chose et personnellement, ce ne sont pas mes oignons. Et je pense que la situation reste assez inextricable et est largement la conséquence dune situation héritée depuis plus de vingt ans. A moins dun miracle (que jappelle de mes vœux), cela se terminera mal.

22 septembre 2015

Déjà dix ans !

Pas moyen de savoir exactement quel jour c’était précisément, mais c’était assurément autour du 20 septembre 2005. Ce n’est pas un scoop, Karagar et moi l’avons déjà raconté à de multiples reprises sur ces pages. C’est même sûrement du trop réchauffé, mais j’en reparle à l’occasion des ces 10 ans.

Karagar et moi échangions déjà assez régulièrement depuis un bon mois et demi, notamment via la défunte plateforme MSN. Ce jour-là, comme cela était déjà arrivé 2-3 fois, Karagar branche sa webcam pour me faire une blague, alors que lui dinait avec du monde. Au départ, j’ignorais combien ils étaient à table. D’ailleurs, je ne voyais personne au début. J’avais fini par comprendre qu’outre Karagar, il y avait une dame à table, au rire très communicatif. Eux s’étaient arrangés pour me voir à l’écran sans que je puisse les voir. Au bout d’un moment, j’avais finalement pu les voir, et notamment cette jeune femme souriante. Cela m’avait forcément intrigué et j’avais eu d’emblée un a priori très positif. N’oublions pas non plus qu’à cette période, j’étais encore en plein doute sur moi-même, avec bien peu d’expériences amoureuse et sexuelle pour dire les choses jusqu’au bout, et qui plus est, pas vraiment positives ni enthousiasmantes. Je passe sur les détails qui n’ont que bien peu d’intérêt. En tout cas, je m’étais vu le soir même ou dès le lendemain, demander des détails à Karagar sur cette jeune femme (qui elle était au juste) et j’avais appris qu’elle dialoguait aussi sur MSN. Je n’osais la contacter, mais je me rappelle que je m’étais fait forcer la main pour rentrer en contact avec elle sans remettre au lendemain. Ce que je fis (je suis un garçon obéissant des fois, faut pas croire).

Et là, après une première vraie prise de contact, après avoir branché assez rapidement nos webcams respectives, nous nous sommes regardés sans rien nous dire pendant de longues minutes. Impossible de dire combien de temps cela avait duré, les secondes avaient oublié de s’écouler. Puis, dans les jours qui suivirent, nous nous sommes racontés nos vies respectives, y consacrant de longues soirées. Personnellement, j’avais tendance à ne voir que les côtés négatifs d’une relation réelle avec elle, à commencer par l’éloignement géographique (pas loin de 8 h de voyage en train quand même), le fait que la Bretonne était indéboulonnable de sa région natale (elle avait été rapidement très claire sur le sujet). Ces côtés négatifs devaient peser dans mon indécision et Karagar s’en impatientait. Il avait raison. J’avais finalement décidé d’aller la voir uniquement un mois après notre rencontre virtuelle. Cette décision prise, je n’avais plus qu’un seul et unique objectif, écrasant définitivement tous les autres. Je me souviens bien du déclic qui s’était fait dans ma tête et des certitudes qui étaient désormais les miennes. Des certitudes qui passaient par la possibilité de faire un morceau de chemin ensemble avec Fromfrom. Je ne savais pas encore que les barrières tomberaient toutes les unes après les autres.

Mais point de précipitation, je voulais juste évoquer aujourd’hui cet anniversaire de notre première entrevue virtuelle et l’effet du catalyseur « lépidoptérologique » de Karagar, qui fera à jamais partie intrinsèque de l’histoire. Car sans lui, rien n’aurait pu arriver dans notre formidable histoire d’amour entre Fromfrom et moi. Qu’il en soit à nouveau vivement remercié. Aujourd’hui, cela me semblerait presque banal ce qui nous est arrivé, mais en ce qui me concerne, il y a dix ans, j’étais dans l’incapacité totale de me projeter et je vivais très mal ma situation de célibataire endurci et sans doute pas mal aigri. Je pense que cela a largement changé de ce côté, grâce aussi à la fabuleuse Fromfrom.

21 septembre 2015

Modeste patrimoine

Ce week-end, affaibli par un terrible mal de gorge annonçant un rhume, j’ai très mal dormi et j’étais très fatigué pour espérer profiter des journées du patrimoine à la hauteur de ce que j’aurais espéré. Dimanche, nous sommes juste allés visiter de l’église du village voisin de Sercus, laquelle est toujours fermée. Lorsque nous sommes arrivés, la guide (d’une association locale) était en train de faire visite à un prêtre (pas celui de la paroisse locale visiblement). La dame, qui frisait les 70 ans, montrait sa profonde connaissance de lédifice, ou plutôt recrachait tout ce qu’elle savait. A la fin, nous nous sommes aperçus que son but était de faire l’étalage de toutes ses connaissances, mais pas forcément de manière pertinente. Fromfrom a d’ailleurs pu la prendre aussi en défaut de raconter des âneries à propos de saint Érasme, mais elle n’était pas en mesure d’entendre autre chose que sa propre parole. Bref, une idiote borgne qui s’écoute parler et veut à tout prix briller au royaume des aveugles.

Il ne s’agit pas d’un édifice spectaculaire, mais on trouve là, une église dont le chœur et le clocher sont romans (XIIe s.) en pierre calcaire clair. Le reste, type hallekerque est du XVIe s. et du XIXe s.

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20 septembre 2015

Salsifis et scorsonères

Karagar s’interrogeait dernièrement sur les salsifis et Plume évoquait aussi les scorsonères, deux genres de la famille des Asteracées (Composées), dont les graines sont surmontées d’aigrettes pour se semer à tout vent, comme chez les pissenlits (Taraxacum sp. plur.) et une multitude d’autres espèces de la famille.

En France, il existe neuf espèces de salsifis, dont Tragopogon porrifolius L. (Salsifis cultivé) dont les fleurs sont violet foncé. Certains ont des fleurs (ligules) jaunes. En particulier le plus commun, Tragopogon pratensis L. (Salsifis des prés) dont on reconnaît trois sous-espèces en France. Toutes sont plutôt typiques de prairies mésophiles (ni humides ni sèches) de fauche. J’ai l’impression (plus qu’une impression hélas) que ces plantes autrefois communes se sont largement raréfiées avec l’intensification et l’artificialisation des prairies. Ici la même espèce, avec des variations morphologiques.

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Il existe aussi plusieurs espèces de scorsonères. Celle qui est cultivée est Scorzonera hispanica L. (Scorsonère d’Espagne), à fleurs ligulées jaunes. De la même couleur, Scorzonera humilis L. (Scorsonère des prés) que j’ai déjà montré ici. Cette espèce, typique de prairies hygrophiles (humides) oligotrophiles (maigres) ou de bas-marais tourbeux acidiphiles, est en régression dans les plaines et mêmes les collines françaises à cause de l’intensification agricole (dont le drainage), de la populiculture ou encore de la déprise agricole.

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16 septembre 2015

Brèves cornusiennes (50)

Après mon mal de dos aux lombaires il y a une quinzaine de jours, qui s’était calmé au bout de quelques jours, il y eut une accalmie de quatre jours avant que je ne subisse un assaut du torticolis cette fois, m’obligeant à consulter le médecin il y a neuf jours. J’ai eu droit pour la première fois de ma vie, contrairement à Fromfrom, coutumière de l’accessoire, à une minerve (enfin, un collier cervical en mousse, pas un engin à la Erich von Stroheim dans La grande illusion) que j’ai portée en journée durant deux jours et trois autres jours uniquement pour conduire. Et quelques médicaments évidemment et des séances chez le kiné, que je ne ferai pas toute, vu qu’il y a eu retour à la normale en ce début de semaine.


A propos des aristoloches, dont j’ai dit il y a peu chez Karagar que les fleurs de ses ressemblaient. Les Aristolochiaceae n’ont évidemment rien à voir avec Lobelia tupa L. qui appartient aux Campanulaceae. D’abord deux espèces strictement méditerrannéennes, vues et déjà montrées ici l’an dernier dans les Maures : Aristolochia pistolochia L. (Aristoloche pistoloche) et Aristolochia rotunda L. (Aristoloche à feuilles rondes).

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Autre espèce, davantage répandue en France, Aristolochia clematitis L. (Aristoloche clématite), qui en dehors de la région méditerranéenne a surtout tendance à se cantonner le long des grands fleuves. C’est une tarte à la crème des bords de Loire. Je pensais l’avoir déjà montrée.

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13 septembre 2015

Compléments aoûtiens (4 et fin)

Cette note reste dans la série des « Compléments aoûtiens », car les photos ont été prises à cette occasion, mais elle risque de n’intéresser que moi. On pourra constater que si j’aime bien être à la page, je ne déteste pas le « rétro ». 

Quand on pêche au lancer, en particulier aux leurres lestés, les poissons carnassiers (le brochet, le sandre, la truite…), le matériel a son importance. La canne à anneaux d’abord, qui doit être équilibrée, de longueur appropriée, suffisamment nerveuse sans être trop raide, d’action correcte (de pointe, semi-parabolique ou parabolique à la manière des queues vaches – une horreur), de puissance adéquate (capacité en grammes minimum et maximum à propulser des poids), tout en étant relativement légère. Il fut un temps où de telles cannes étaient en bambou refendu (aujourd’hui pratiquement introuvables sauf pour les cannes à mouche, hors de prix et nécessitant des conditions de stockage et d’entretien rigoureuses). Puis il y eut des cannes en métal, courte ou dont le scion était un fleuret, avec le « nerf » que cela suppose, la fibre de verre seule ou en mélange avec des alliages d’aluminium. La fibre de verre pleine, c’est lourd, alors on a en a fabriqué des cannes davantage sophistiquées, plus ou moins creuses dans ce matériau ou en association avec des fibres phénoliques. J’ai commencé à pêcher au lancer très jeune (avant l’âge de 7 ans) avec des cannes en fibres de verre. Adolescent, mon père m’avait acheté une canne dont le matériau était en partie en fibre de carbone (le carbone pur était inabordable), canne que je possède toujours et est encore en bon état, même si je ne m’en sers plus guère. J’avais ensuite acheté une canne plus longue et plus puissante, mais quelques années après, lors d’une « bataille », j’en avais brisé le scion, que j’avais remplacé par un scion un peu plus court. Un jour que mon père me l’avait empruntée, elle finit sa vie dans un tour d’adresse de portière de voiture. Depuis, j’ai une remplaçante en fibre de carbone haute résistance, très légère, d’action impeccable, sans doute la canne idéale quand je l’utilise à l’étang du dragon terrassé.

Mais il y a aussi les moulinets. Sans doute plus encore que la canne, le moulinet utilisé pour la pêche des carnassiers au lancer, ne supporte pas énormément la médiocrité. Depuis les années 1960, mon père utilisait des moulinets de la marque Mitchell, marque française qui produisait à Cluses en Haute-Savoie (lien avec l’industrie horlogère).

La première photo montre un Mitchell 300, sans manivelle ni bobine (mais il pourrait être facilement remis en état de marche). Le carter est ovoïde (une forme typique de la marque). Ce moulinet a été commercialisé pour la première fois en 1948 et le sera pendant 50 ans ! Au fil des années, des améliorations ont été progressivement apportées. Ainsi, on peut dater les moulinets en fonction de quelques détails mécaniques ou esthétiques. Celui-ci est des années 1960. Il a servi jusque dans les années 1990.

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Le Mitchell 350, récupérant 75 cm de fil à chaque tour de manivelle au lieu de 60 pour le 300, est exactement de la même taille. Celui-ci date des années 1970, avec une manivelle échangée dans les années 1980. Il s’agit d’un moulinet que j’ai beaucoup utilisé pour la pêche au lancer depuis les années 1970 jusqu’à la fin des années 1980. Mon père et moi avons utilisé deux autres modèles identiques ou presque, pour d’autres pêches (carpe, brochet au vif, truite). Deux de ces moulinets sont encore parfaitement fonctionnels.

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Voici le Mitchell 300 Pro, dans son édition spéciale « Anniversary Edition » (pour fêter les 50 ans passés du modèle 300), apogée de ce moulinet français, déjà pourtant complètement désuet à sa sortie (1989) et quand je l’ai acheté au début des années 1990. Outre la poignée en bois qui signait les modèles « pro « de la marque à l’époque, il dispose d’un anti-retour plus performant et silencieux, d’un roulement à aiguilles et surtout d’engrenages en bronze (au lieu de ceux en alliage aluminium utilisés dans les modèles ordinaires), gage de solidité supérieure. Et bien que qualifié de « 300 », il récupère comme un 350. Il s’agit d’un excellent moulinet que j’ai encore utilisé il y a peu pour la pêche de la carpe, bien qu’il soit en théorie sous-dimensionné pour capturer des poissons de plus de 10 kg. Je pense qu’actuellement, un tel moulinet ne doit être utilisé que par de vieux pêcheurs ou être en boîte ou en vitrine chez des collectionneurs (c’est en effet un objet de collection).

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Voici à présent un moulinet, toujours 100 % français, conçu dans les années 1980 et acheté autour de l’année 1989-90. Il s’agit du Mitchell 5540 RD Pro « full control ». La poignée en bois signe une version pro et donc des pignons et axes en bronze. Le carter n’est plus ovoïde et la matière n’est plus en aluminium ou alliage d’aluminium, mais totalement en graphite. Le frein n’est plus sur l’avant (bobine), mais à l’arrière (molette). Enfin, une gâchette, le « full control » fait son apparition : il s’agit d’un frein additionnel permettant de contrôler la tension du fil lorsqu’un poisson est ferré. Il s’agissait d’une importante innovation à l’époque, mais qui l’est moins à présent avec les progrès accomplis depuis sur les freins. J’ai utilisé ce moulinet pour la pêche au lancé de manière assez intensive et il reste tout à fait opérationnel.

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Un autre « full control », le 5570 RD, bien plus gros que le précédent (et bien plus lourd) pour la pêche à la carpe, acheté en 1988. Bien que n’appartenant pas à la série « pro », il est aussi doté d’engrenages en laiton. C’est un véritable treuil, increvable. Pas de pêche au lancer avec cet engin, sauf à pêcher de gros saumons avec une canne adéquate.

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Je reviens un petit peu en arrière avec ce Mitchell 306 A (modernisation du 306 tout court), qui est presque de la taille du précédent. Une sorte de gros 300, mais dont la conception est un peu moins ancienne (les engrenages ne sont pas les mêmes et pas disposés de la même manière). Celui-ci date des années 1980, mais je ne l’ai acheté d’occasion que l’an dernier pour pêcher la carpe. Pour que j’achète un objet de près 20 ans, il fallait que je sois sûr de mon coup, mais son état est quasi celui d’un neuf. Je pense être une des rares personnes qui achètent de tels engins pour en faire autre chose qu’une collection.

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Avec ce moulinet, on fait un pas dans les années 2000, époque à laquelle la marque Mitchell est 100 % américaine et les moulinets produits en Chine (les précédents venaient tous de Cluses). Il s’agit du 306 X, sorte de réminiscence sans doute pour les faux nostalgiques du 306 (A). Pas de carter ovoïde, mais frein à l’avant sur bobine enveloppante. Un bon moulinet doté de plusieurs roulements à billes, mais sans doute pas aussi increvable que le 306 d’origine. Je pêche la carpe avec.

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Enfin, voici le 300 X Gold. Entre la couleur, le nom trahit la version haut de gamme du 300 X, plus haut de gamme que le « pro » et le 300 X tout court. Il est doté de la poignée en bois, de 10 roulements à billes, mais ne comporte pas de pignons en bronze ou en laiton. Pour cette production chinoise, on n’est pas dans la qualité accessible et à toute épreuve que pouvait offrir un 300 Pro des années 1980, mais davantage dans la cosmétique, même si depuis que je l’utilise à la pêche au lancer, il est d’une incroyable douceur de fonctionnement. Toutefois, si je l’utilisais davantage et le maltraitais un peu, il aurait sans doute souffert. Un peu la conséquence des productions à obsolescence programmée. Actuellement, pour trouver la vraie qualité haut de gamme, il faut se tourner vers des productions japonaises « high tech » hors de prix. Et plus aucun moulinet de série n’est produit en France.

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12 septembre 2015

Compléments aoûtiens (3)

Lors des vacances de la Toussaint en 2010, à l’occasion d’une riche journée passée auprès des églises du Brionnais, nous avions souhaité conclure l’après-midi par la visite du château de Drée à Curbigny. Hélas, contre toute attente, nous avions trouvé porte close (voir ici). Nous nous étions promis de revenir, mais nous avons tardé parce qu’à tort ou à raison, je considérais le lieu assez éloigné. Mais en ce lendemain de 15 août, nous nous sommes décidés à y aller. Il s’agit d’un château des années 1620, donc contemporain de la majeure partie du château de Brandon. Mais cela n’a rien à voir, ce château est bien plus vaste (en U et non en L et dont la construction avait été achevée, contrairement à Brandon dont le châtelain du XVIIe s. ruiné). Ici, contrastant avec Brandon, le propriétaire (depuis 1995) est richissime (héritier de filatures de Roubaix). L’édifice n’est curieusement pas classé aux monuments historiques et a été sérieusement rénové. Les jardins à la française ont été reconstitués. Le château a été entièrement remeublé avec du mobilier du XVIIIe s. (il avait totalement disparu après 1945), grâce à des achats intensifs dans le monde entier (salles de ventes, enchères diverses). Le propriétaire souhaitait doter certaines pièces de tapis tapisseries d’Aubusson, mais la manufacture réclamant 10-15 ans pour les fabriquer, mais assez pressé, il les a finalement fait fabriquer en Chine en 3 ans seulement. Il faut dire qu’elles sont immenses, impressionnantes. Le château regorge d’objets dont la valeur est incroyable (je n’ose imaginer). Nous avons visité ou aperçu de nombreuses pièces sur deux niveaux, dont la « chambre du roi » qu’occupe prétendument le propriétaire quand il réside sur place (6 semaines par an). Et encore, nous n’avons pas vu tous les appartements, certains n’étant visibles que lors des journées patrimoine. Je suis partagé entre d’une part, la débauche ostentatoire de richesses du mobilier et d’autre part le fait que le propriétaire ouvre aussi largement ses portes alors que rien ne lui l’impose (certes, l’entrée est payante et pas vraiment donnée) et aussi la part belle faite pendant la visite guidée au travail et à la description de la vie des domestiques au sein du château aux XVIIe et XVIIIe siècles, ce qui n’est pas si commun. Au final, une très bonne surprise et une bonne après-midi.

Dans les jardins, aussi bien ceux situés devant (premières photos) que derrière, les buis, Buxus sempervirens L. et surtout les ifs, Taxus baccata L. sont malades voire carrément morts.

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La prison.

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Le colombier.

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La glacière.

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La boucherie.

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Voûte de la cuisine.

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Voûte de la chapelle, à l’opposé du U par rapport à la cuisine.

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Un Bacchus qui se révèle être basé sur celui de Michel-Ange.

 

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10 septembre 2015

Compléments aoûtiens (2)

Il y a trois ans, nous avions eu l’intention de visiter le château  de Brandon assez près de notre quartier général, mais nous avions trouvé porte close (voir ici). En fait, le château n’ouvre au public qu’en juillet-août. Le lieu marque un peu la transition entre d’une part, le plateau d’Antully, que l’on peut qualifier, pour résumer, de silico-sédimentaire et d’autre part, le Couchois caractérisé notamment par des roches carbonatées. Le château se trouve en haut d’une butte. Il s’agit d’une forteresse du XIIe s. Il reste encore des vestiges de cette époque dont l’écurie voûtée. Je pense que l’entrée fortifiée est postérieure. Et l’essentiel de l’édifice (le corps de logis et son retour sont d’époque Louis XIII. Je passe sur l’historique du château et ses propriétaires successifs, présenté par le châtelain lui-même, du même âge que mon père et qui a toujours vécu ici. Cet homme ne roule visiblement pas sur l’or et on a bien vu qu’il peine à entretenir le château (un grand pan du mur d’enceinte s’est écroulé il y a 2-3 ans et une chapelle mériterait d’être restaurée). Et il ne peut pas compter sur les visiteurs, sans doute très peu nombreux, pour espérer tirer un revenu décent (nous étions les seuls à cette heure et s’il y a eu 10 visiteurs dans la journée, il aura pu s’estimer heureux). Cette relative « pauvreté » contrastera violemment avec un autre château visité la même semaine et dont je parlerai dans une note ultérieure. Je n’ai pas de photos prises de la cour ni des intérieurs, car j’ai respecté l’interdiction à la lettre.

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8 septembre 2015

Compléments aoûtiens (1)

Lors de notre second et plus court séjour bourguignon, nous sommes arrivés au beau milieu d’un important épisode pluvieux qui a mis un terme aux très grosses chaleurs estivales.

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Le ciel s’est amélioré, le matin.

 

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Au crépuscule.

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Le soleil revenu, le dragon de l’étang ne m’a pas résisté. C’était une vengeance de ma déconvenue du mois de mai. Cela faisait bien longtemps que je n’avais fait une aussi belle prise dans ces eaux : la bestiole mesurait 77 cm de long pour 3 kg environ.

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