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Cornus rex-populi
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29 novembre 2015

Histoires de lits

Cet article ne vise pas à l’exhaustivité, tant il y aurait pourtant à dire.

Il me semble avoir déjà évoqué cette première anecdote. En septembre 1999, je décide de partir quelques jours pour faire des relevés phy*to*sociologiques sur les bords de la Loire, à une vingtaine de kilomètres en aval d’Orléans. Afin de réaliser des relevés sur un îlot et les grèves associées, je franchis un riot (un petit bras de 3 m de large que je qualifierais d’au moins de tertiaire), dans lequel la profondeur n’excède pas 15 cm. Au retour, je franchis le riot, une dizaine de mètres plus en amont qu’à l’aller. Pas de souci, ce n’est pas profond du tout, mais là, gloups, je m’enfonce jusqu’à la ceinture. Je finis par me sortir des sables mouvants vaseux, à vrai dire assez facilement. J’en profite pour dire que les bancs de sable de la Loire moyenne sont beaucoup plus stables et moins mouvants qu’on ne le dit trop souvent. Je ne veux pas dire qu’il n’y a aucun danger, mais pour qui sait « sentir » un peu les choses, les risques sont tout de même bien limités. En revanche, ce qui peut être coton voire dangereux, c’est de vouloir grimper, dans le sens du courant, sur un front de grève, car le sable (ou le fin gravier) y est en perpétuel mouvement et n’assure aucune forme de stabilité  et de cohésion (on pédale dans la semoule).

Mais le but n’était pas là de raconter le lit de la Loire, mon ancienne amante de sable et d’eau, mais de vous conter la suite après mon magnifique « gaugeage ». N’ayant, par amateurisme, emporté qu’un seul pantalon pour ma petite expédition et voulant cependant être présentable le soir à l’hôtel et surtout à mon rendez-vous du lendemain en Loire nivernaise, je décide d’aller acheter un pantalon dans le supermarché le plus proche. Je m’habille pour cela d’un magnifique pantalon de style k-way de couleur kaki. Une fois l’achat effectué, ayant déjà perdu beaucoup de temps, je me mets en quête d’un hôtel. Le premier affiche complet. Idem dans un établissement de la commune voisine, dans lequel les employés me disent que tous les hôtels sont complets à Orléans et aux environs en raison du congrès national des pompiers qui a lieu à Orléans. Alors au sud ouest d’Orléans, je décide de passer en Sologne, au sud. Mais là aussi, c’est complet à La Ferté-Saint-Aubin, chez les sœurs Tatin de Lamotte-Beuvron… Je décide alors de m’enfoncer dans la Sologne profonde, plus au sud et plus à l’est. La nuit commence à tomber et c’est du côté d’Aubigny-sur-Nère (plus très sûr que cela soit dans cette commune, mais en tout cas, ce n’est pas loin), que je trouve une chambre dans un hôtel du centre-village, dans une maison dont les souvenirs m’indiquent qu’elle était à pans de bois. Ma chambre trônait au second étage, au bout d’un escalier de bois tortueux. Les murs étaient bleu turquoise pisseux à la mode des années 1950 sur lesquels je vis ensuite de magnifiques écailles « croûte-lève » plâtreuses blanches. Et surtout le lit, très confortable, du style dont le sommier à ressorts à boudins s’enfonce d’au moins 20 cm quand on se couche dessus et dont le très épais matelas permet de compter très exactement le nombre qui viennent chatouiller les côtes, parce qu’il est bien entendu impossible de dormir dans de telles conditions (et je ne parle pas des grincements). Bref, un hôtel infréquentable.

Ma deuxième anecdote n’est pas vraiment nouvelle non plus. Elle remonte au matin de notre premier mariage en août 2006. J’avais installé le lit quelques jours plus tôt : bois de lit, sommier à lattes retenu aux quatre angles et deux pieds télescopiques en pastique, au centre. J’avais trouvé ces pieds un peu bizarres, mais après tout, le plastique, ça peut être solide. A vrai dire, il existe aussi des bois de lit équipés de traverses qui rendent de tels pieds superfétatoires. Mais là, point de traverses. Nous avons bien dormi toute la nuit, mais le lendemain matin, en plein exercice physique pour tester la solidité du lit (oui oui) et avec nos poids plume, nous nous sommes retrouvés effondrés au milieu. Une première réparation de fortune a consisté à placer une caisse dessous dont la hauteur correspondait exactement. La seconde réparation a consisté à doter le sommier de pieds maison sur mesure, avec de très grosses tiges filetées. De l’indestructible. Je me souviens de l’étonnement des déménageurs en 2008 en voyant mon montage. Le bois de lit, comme les autres meubles achetés à l’occasion, avaient été marchandés chez Con*for*ama. Ce n’était pas le plus bas de gamme, mais pas du haut de gamme non plus, on peut s’en douter. Et bien que le style nous plût, il possédait, en plus de l’absence de traverses, deux autres défauts liés. Au pied du lit, une bordure comprimait le matelas (quand il était neuf) et à la tête, le même type de bordure saillante a rencontré nos têtes à plusieurs reprises.

Fin septembre, constatant déjà de longue date un certain affaissement du matelas, nous décidons d’aller voir dans un magasin spécialisé à H. Là, le patron nous fait essayer une demi-douzaine de matelas, presque tous à ressorts (il y a d’excellents matelas à ressorts modernes). De retour à la maison, je suis inquiet à cause de la grande épaisseur de ces matelas. Celui que nous préférons fait 27 cm et il y a encore plus épais. Cela ne convient pas à notre bois de lit, même en abaissant au maximum le support de sommier. Et puis je constate que les lattes ne sont pas toutes au milieu de leur forme côté bandage. La semaine suivante, nous décidons d’aller dans la commune voisine où se trouve un autre magasin qui, renseignements pris, fabrique sur place matelas et sommiers, et même, nous l’apprendrons plus tard des bois de lit. Nous pensions que ce fabricant artisanal était hors de prix. Ce n’est évidemment pas du premier prix, mais tout bien pesé, c’était bien moins cher que nous l’imaginions au départ. Du coup, nous nous sommes payé le luxe de tout changer, selon nos goûts. Il paraît que les montants de lit au pied sont largement passés de mode, mais nous, on préfère en avoir un, alors nous l’avons eu. Nous avons été livrés mi-novembre. L’avant-veille, je démonte, seul, l’ensemble de l’ancien lit. Après avoir retiré le matelas, dans le peu d’espace qui s’offre à moi, me voilà déséquilibré et je tombe sur le sommier, passant royalement à travers, plusieurs lattes déboitées et une cassée et le matelas en profitant pour me choir dessus. J’appelle Fromfrom, je lui crie de me venir en aide. Un instant paniquée, elle finit par éclater de rire en me voyant en fâcheuse posture, parce que je n’ai bien sûr pas eu la moindre blessure dans la chute. Voilà ce que donne le nouveau lit.

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24 novembre 2015

La question du mois

Sur notre planète, quel est le type d’organisme terrestre (non marin) le plus long ? Je précise que je parle d’un organisme pluricellulaire non colonial, unique et non clonal, macroscopique dans toutes les phases de son développement et non souterrain (je ne parle donc que de la partie facilement visible).

Si quelqu’un trouve cela, il aura toute ma reconnaissance, et même bien davantage.

21 novembre 2015

Le Loiret n'est pas en Bourgogne (11 et fin)

Un petit bilan de ces vacances du tournant de la quarantaine. Alors qu’il y avait eu de la neige au début de la semaine précédente, et malgré une journée de pluie et une autre de grisaille, nous avons joui d’un temps exceptionnellement beau, à commencer par les températures. Cette douceur exceptionnelle s’est même prolongée largement en novembre dans notre Septentrion où les températures n’ont violemment chuté qu’hier soir.

Mon père gare sa voiture dans la cour. En partant à la pêche, comme il n’y a jamais rien derrière, il a reculé et pan, un joli choc entre l’aile et surtout la portière de notre voiture, sérieusement déformée. Depuis, tout est rentré dans l’ordre et a été réparé, mais cela fait drôle de faire un constat entre Cornus père et Cornus fils.

La pêche au bec de canard n’a pas été fructueuse. J’ai tout loupé. Mon père, qui s’y était essayé, a fait encore moins bien. Mais peu importe.

La dernière sortie aux champignons a été un échec. Les cèpes étaient épuisés (ce n’est pas grave, j’en avais suffisamment profité) et les Chanterelles en tube probablement pas encore au rendez-vous. Mais peu importe.

Nous avions coutume pour les fêtes de fin d’année chez mes parents d’acheter des vols-au-vent dans une des meilleures boulangeries-pâtisseries de la ville de mon enfance, pour les garnir de ris de veau (quand je dis garnir, les faire largement déborder). Mais la boutique a changé de propriétaire et leurs vols-au-vent n’ont désormais rien à envier au carton (autant les prendre au supermarché) et la porte de prison qui fait office de vendeuse nous a fait fuir l’établissement. Fromfrom n’osait pas se lancer, mais a profité des vacances pour en expérimenter la fabrication. Pour un essai (pas de photo), cela a été très bien réussi. Fromfrom les a garnies de crevettes et de quenelles de brochet (du commerce) et ce fut un délice.

Nous terminons par une brume matinale, comme un tomber de rideau sur le domaine du Dragon terrassé 2015.

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18 novembre 2015

Le Loiret n'est pas en Bourgogne (10) : entre Loire et Allier (E)

Enfin, direction plus au sud, toujours entre Loire et Allier, pour Saint-Pierre-le-Moûtier avec son église du XIIe s. Elle a subi d’importants remaniements au cours du temps. Le tympan du portail septentrional (XII-XIIIe s.) mériterait d’être restauré/nettoyé. Cette église est une ancienne priorale bénédictine qui dépendait d l’abbaye Saint-Martin d’Autun, pourtant distante de plus de 100 km.

Ce qui surprend le plus dans cette église, c’est l’ampleur, l’impression d’élévation de la nef et les chapiteaux sur deux niveaux, en particulier tout en haut, à la naissance de la voûte. A noter aussi les orgues qui n’en sont pas (trompe-l'œil).

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16 novembre 2015

Brèves cornusiennes (53)

De son côté, Fromfrom a reçu dimanche après-midi un coup de fil d’un journaliste du journal régional, qui l’avait déjà interviewé début juillet suite à ses premiers passages à « Question pour un champignon », pour faire un reportage sur comment la question des attentats parisiens allaient être évoqués en classe (CM2). Fromfrom a décidé de jouer le jeu. Elle savait bien entendu déjà parfaitement comment elle allait s’y prendre. Il lui fallait forcément l’accord de sa directrice. Quand elle lui en a parlé ce matin, cette dernière à fait une gueule de six pieds de long, en lui disant que Fromfrom en porterait l’entière responsabilité (courage fuyons !). A la fin de la matinée, elle s’est en plus arrangée pour s’éclipser et ne pas croiser le journaliste (bis : courage fuyons !) et avoir son témoignage en tant que directrice. Elle a même trouvé le moyen de dire qu’elle n’était pas d’accord avec une phrase du Dalaï-lama que Fromfrom avait affiché au tableau « La religion ne transforme pas les hommes en criminels, ce sont les criminels qui utilisent la religion comme alibi à leur soif de pouvoir ». Bien sûr, on peut discuter dans le détail, décortiquer le sens, en faire une longue dissertation, critiquer celui qui l’a prononcée, etc. Bien sûr, ce que Fromfrom a dit en classe était excessivement loin de se résumer à cela. Alors, la première conclusion est de dire que la directrice de Fromfrom a moins d’esprit qu’un élève de CM2, qu’elle est incapable d’avoir l’idée d’en faire le dixième avec ses élèves. Et qu’en plus, il n’y a qu’une chose qui l’intéresse : elle-même, dans une forme d’autoritarisme à peine croyable, doublé d’une jalousie de se faire mettre au second plan par une « simple » enseignante. Elle a préféré s’enfermer dans sa médiocrité au lieu de soutenir, d’accompagner ses enseignants. Demain, elle va sûrement éplucher la presse et elle trouvera sûrement une virgule dans le texte du journaliste à reprocher à Fromfrom. Si j’étais enseignant dans cette école, je crois que j’aurais XXXX cette conne dès le premier jour où j’aurais mis les pieds dans cette école. Mais la question n’a aucune chance de se poser, alors je me calme, mais que le cul lui pèle quand même !

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15 novembre 2015

Le Loiret n'est pas en Bourgogne (9) : entre Loire et Allier (D)

Voici à présent les éléments non officiellement prévus du programme de l’après-midi, mais qui ne déméritent pas, je pense, comme on va pouvoir le constater.

En bonus, nous voulions voir le château de Meauce (les éléments les plus anciens sembleraient remonter ay XIIIe s.), qui se trouve aux confins de la commune où s’établit la célèbre gare de Saincaize. « Saincaize, Sancaize, deux minutes d’arrêt », en fait une gare en pleine cambrousse, à l’écart de Nevers, sur la ligne Tours-Lyon. A mon père qui était parti, à la gare locale, il y a de cela 25 ans, m’acheter un billet ou se renseigner sur les horaires des trains, avait demandé ce qu’était Saincaize (sous-entendu, où cela se trouvait), on avait fini par lui dire, après beaucoup d’hésitations, que c’était une gare, ce à quoi il avait répondu qu’il se doutait bien qu’il ne s’agissait pas d’un aéroport. Quand on se rappelle de cette anecdote, j’en suis encore mort de rire (il m’en faut peu, mais la façon dont mon père l’avait racontée...). Mais nous n’avons vu du château qu’une lointaine silhouette. En cherchant en vain un chemin vaguement carrossable pour nous rapprocher, nous sommes tombés, pas tout à fait par inadvertance, sur l’Allier.

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Pas très loin, se trouvaient de jeunes pêcheurs à la ligne. Bien avant de les voir, mon oreille fut avertie par les cris caractéristiques des grues cendrées en migration.

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Nous nous trouvions en pleine nature, juste en face du château d’Apremont-sur-Allier, qui lui n’a plus la bonne idée de se situer en Bourgogne, mais en région Centre-Val-de-Loire (Cher). Ce n’était pas une vraie surprise, mais ce n’était néanmoins pas prévu. Nous annexerons le Berry une autre fois, mais en attendant, une photo vraiment pas terrible car on ne pouvait pratiquement pas faire un pire contre-jour.

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Faute de temps, nous ne sommes pas allés voir l’église de Mars-sur-Allier, mais celle de Saint-Parize-le-Châtel. L’édifice épigé n’est pas inoubliable (reconstruction globale ou presque, au XIXe s.).

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Mais la partie hypogée (crypte romane du XIe ou XIIe s.) nous a semblé assez extraordinaire, notamment pour ses chapiteaux à hauteur d’homme.

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Un Sciapode barbu. J’ai découvert le terme, même si je connaissais « scia », ombre et « pode », pied, du nom d’un peuple fantastique dont les individus possèdent une seule jambe et dont le pied surdimensionné leur permet de se mettre à l’ombre. J’avais déjà vu des Sciapodes ailleurs, sans savoir à quoi cela correspondait au juste.

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Un acrobate.

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Un centaure archer qui blesse un cerf.

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Un hibou de plus près.

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Des animaux musiciens, avec un singe aux cordes, un animal un peu hybride entre le porc et l’âne (et non un porc, contrairement à ce qu’affirme certains documents) à la harpe, un serpent, une autre inquiétante créature.

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Une sirène à queue double, que l’on retrouve sur d’autres édifices comme à Vézelay.

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Un homme barbu qui tourne la cuillère dans une marmite.

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D’autres représentations sur les chapiteaux.

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15 novembre 2015

Le Loiret n'est pas en Bourgogne (8) : entre Loire et Allier (C)

Nous quittons Nevers, non sans avoir fait un coucou de loin à la cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte et à la Loire au niveau du pont. On voit des pieux qui correspondent peut-être au soubassement d’un ancien ouvrage ? On voit parfois le long de la Loire de tels pieux médiévaux en chêne, mais là, ils ne sont sûrement pas aussi anciens.

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Direction cette fois l’entre Loire et Allier pour de vrai. Le second objectif majeur de l’après-midi était le château de Chevenon, construit au tournant des XIV et XVe siècles. J’avais lu que la personne qui l’avait fait construire, Guillaume Ier de Chevenon, avait été capitaine au donjon de Vincennes, tout comme ses deux fils Guillaume II et Jehan de Chevenon. C’est ainsi que le château est inspiré de celui de Vincennes. Autour des éléments du donjon actuel (les créneaux ont disparu), il y avait autrefois un double système d’enceintes et de fossés dont les ruines ont été définitivement abattues à la fin du XVIIIe s. Hélas, ce château privé ne se visite pas. Bien qu’annoncé (assez discrètement toutefois) sur quelques rares panneaux routiers, il n’existe pas de système d’accueil pour l’observer de l’extérieur. Pour ce faire, nous avons dû passer par la cour d’une habitation (certes ouverte et non habitée à cette période de l’année) pour découvrir l’édifice quelque peu dissimulé par des rideaux d’arbres. En voyant une photo de ce château, javais été agréablement impressionné par la silhouette de ca château. Fromfrom, qui navait vu aucune photo, le fut en direct. Oui, nous avons beaucoup aimé.

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14 novembre 2015

Le Loiret n'est pas en Bourgogne (7) : entre Loire et Allier (B)

(Une note comme si de rien n’était. Je n’ai appris les événements parisiens que ce matin, en voyant la mine défaite de Fromfrom, levée plus tôt, qui m’annonçait que les terroristes avaient tué plus de 120 personnes. Certains pays, certaines personnes surtout, vivent sans cesse de tels événements, mais en ce qui concerne la majorité de nous autres habitants de la France, qui avons la chance de vivre dans une relative quiétude, sans la peur de se faire tirer dessus au coin de la rue, on se réveille avec au moins avec une anxiété renforcée pour nos proches et nous-mêmes, avec une colère un peu désespérée. Je referme cette parenthèse, et je reviens vers des choses beaucoup moins moches.)

Le premier véritable objectif de notre virée était l’église Saint-Etienne de Nevers. Il s’agit en fait, au moins par sa taille et ses caractéristiques propres exceptionnelles ou uniques au moins en région, d’un édifice majeur pour le Bourgogne, même s’il ne fait pas partie de mon panthéon personnel. Nous connaissions de Nevers surtout la cathédrale, visitée pour la première fois il y a déjà neuf ans (voir ici et ), mais pas du tout cet édifice, même si j’en connaissais l’existence depuis assez longtemps.

L’église correspond, une fois encore à un ancien prieuré rattaché à Cluny. Elle a été construite (fin du XIe s.), en pierre calcaire, peu de temps avant la construction de la major Ecclesia Cluny III. Le chevet apparaît assez sympathique (je ne sais pas quand il a été nettoyé), au contraire de la façade occidentale assez fade, d’autant qu’elle a perdu ses deux clochers (on n’observe aujourd’hui que leurs bases). La tour de croisée a été elle aussi fait l’objet d’une réduction. Ce qui apparaît aussi assez exceptionnel, ce sont les tribunes dans la nef : ailleurs dans les édifices romans bourguignons, on observe, tout au plus à cet endroit, un faux triforium ou bien rien du tout. Dans les églises auvergnates (pour ce que j’en connais, Issoire et Saint-Nectaire), on y observe des tribunes un peu équivalentes, mais l’élévation de la nef ne comprend alors que trois niveaux. Autre particularité dans les bras du transept, une sorte de « cloison ajourée » (arc diaphragme selon Eduard). A noter également, les orgues en deux parties pour ne pas occulter la grande fenêtre occidentale et ces « arcs » de fenêtres ou autres à angle légèrement aigu. En résumé, un bel édifice, mais pas un coup de cœur extraordinaire.

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11 novembre 2015

Le Loiret n'est pas en Bourgogne (6) : entre Loire et Allier (A)

J’avais décidé de consacrer une demi-journée au Nivernais, en particulier dans cette zone entre Loire et Allier au sud de la fameuse confluence.

Sur la route, nous décidons de nous arrêter dans le Bazois, à Rouy. Alors que j’étais encore étudiant dans la première moitié des années 1990, j’étais tombé nez à nez avec un collègue de promo dans une petite gare de la région. J’avais appris à cette occasion qu’il avait de la famille dans le coin (lui, venait de la région parisienne). Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’il me demanda si le fromage « Rouy » provenait de ce village nivernais. Ma réponse fut bien entendu négative. Je viens néanmoins de me renseigner sur ce fromage industriel, certes de couleur rousse, mais qui vient du nom de son concepteur côte-d’orien au début du XXe s. Entre nous, cela fait bien au moins une éternité que je n’ai ni vu ni mangé un morceau de ce fromage et cela ne me manque pas. Le nom de cette commune m’évoque aussi Georges Rouy, un des plus grands botanistes français de la fin du XIXe s et du début du XXe s., auteur d’une imposante flore, mais semble-t-il très peu connu du « grand public ». En même temps, sauf erreur de ma part, je dois dire qu’aucun botaniste vaguement contemporain n’est connu du public en question. Mais là n’était pas la question.

L’église Saint-Germain-dAuxerre de Rouy est une ancienne priorale clunisienne romane (XIIe s.) qui dépendait de La Charité-sur-Loire. Le cul-de-four de l’abside est occupé par les restes d’une fresque gothique selon Eduard.

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10 novembre 2015

Le Loiret n'est pas en Bourgogne (5) : couleurs d’automne (C)

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Une autre vache un autre jour au soleil. On voit nettement sur la photo le reste du violet estival.

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J’ai eu la chance de me pointer à peu près au même endroit sous des individus de Populus tremula L. (Tremble) et à la même heure que l’an dernier (voir ici) pour prendre des photos bien voisines.

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Des enrubannés habituellement laids qui le sont probablement moins vus ainsi.

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Le lendemain, le soleil n’a pas réveillé le dragon de l’étang, mais a illuminé la hêtraie mystérieuse.

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