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Cornus rex-populi
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27 janvier 2008

Photos dominicales

Voici quelques photos de la journée, réalisées avec un nouvel appareil photo, qu’il faut bien apprendre à maîtriser.

Cet automne, une envie me prit soudain d’acheter quelques bulbes pour notre balcon printanier. Je décidai néanmoins de conserver une jacinthe à l’intérieur. La voici alors qu’elle est maintenant bien épanouie.

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Cet après-midi, alors que le soleil se maintenait, décision était prise d’aller dans le marais audomarois. Une péniche passait sur le canal de Neuffosse.

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S., elle, admirait l’écorce d’un vieux saule.

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Dans le marais, les roseaux ploient l’échine face aux rigueurs de l’hiver.

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Un crochet par l’église de Lederzeele, qui abrite, dit-on, un retable intéressant (S. rêve de faire un circuit pour voir les retables flamands).

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De retour à la maison, S. voit un ciel par la fenêtre arrière, dont les couleurs m’échappaient. Non sans difficultés pour les raisons que l’on sait, c’est néanmoins elle qui fit la photo.

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26 janvier 2008

Début d’année « chargée »

Je pensais déjà en parler, mais une note récente de Karagar sur l’impartialité m’a poussé à produire cette note.

Ces dernières semaines ont été assez curieuses pour moi. D’abord sur le plan professionnel, où j’ai été convoqué à plusieurs reprises en tant qu’ « expert » pour délivrer des avis « autorisés » sur des travaux de différents prestataires d’études. C’est certes loin d’être une nouveauté pour moi, mais cette fois ci, il s’agissait de se prononcer sur le travail de deux anciens collègues. Si l’un des deux avait produit un travail presque irréprochable et n’appelait pour ainsi dire que des louanges, c’était loin d’être le cas pour l’autre. Non content d’avoir produit une étude de qualité douteuse, j’étais dans une position délicate puisque j’avais encore de bonnes relations avec cet ancien collègue, en réalité une personne qui avait été en stage chez nous il y a quelques années. Évidemment, vis-à-vis du commanditaire de l’étude et de la collectivité en général, je me devais d’être impartial, rigoureux, comme je l’aurais fait avec d’autres. Mais, il est vrai que l’on se pose des questions, surtout quand on sait que cet ancien stagiaire, est encore sous le coup d’un CNE (contrat nouvelle embauche) et donc « virable » à tout moment. Cette personne n’était pas forcément seule responsable, loin de là, de la qualité plus qu’approximative de l’étude, mais je pensais que si le bureau d’études devait être mis en défaut, il serait le premier à en subir les conséquences. Car évidemment, il ne méritait pas ça. En définitive, je n’ai pas été le seul à pointer les nombreuses faiblesses de l’étude. Et, tout en gardant la tête froide, j’ai pu formuler mes critiques sans aucune forme de jugement de valeurs (ce qui n’a pas forcément été le cas de la part d’un autre expert). Tout n’est pas terminé, mais je crois que le chargé d’étude s’est fait sérieusement recadrer par sa patronne, mais cela devrait à peu près bien continuer pour lui. Il est vrai que j’ai été amené à pas mal travailler avec le commanditaire et le bureau d’études pour essayer de rattraper le coup autant que possible. J’ai finalement reçu des compliments de la part des deux parties. Ouf !

Autre exemple, un appel téléphonique l’autre jour pour m’interroger sur l’un de mes collaborateurs qui candidate à un poste dans une structure analogue et « amie » à la notre. Encore un exercice difficile et la nécessité d’être le plus objectif possible à tous les niveaux. Une nécessité d’autant plus importante pour moi que j’ai été victime, à une époque, de jugements sur de fausses apparences, expéditifs, et même carrément malveillants. J’avais bien failli payer cela au prix fort et me faire griller dans bien des endroits. A l’époque, j’étais tombé de très haut, effaré de constater qu’on m’en voulait à ce point, ce qui m’avait obligé à prouver que j’étais quelqu’un de beaucoup mieux que ce que l’on disait. Bref, ce fut terrible. Heureusement, l’intelligence de quelques personnes ont fait que je me suis sorti de ce mauvais pas. Mais je pense que tout le monde n’a pas cette chance.

Sur le plan extraprofessionnel, S., à peine la rentrée de janvier faite, s’est cassée le poignet. Dans un premier temps, quand je l’ai appris, j’ai été un peu affolé, tant du fait que je craignais pour elle et des éventuelles complications (je crois que l’on peut dire qu’il n’en est heureusement rien), que le fait que m’est revenu le souvenir de mon propre plâtre « chevillesque » d’il y a quatre ans, plâtre presque éphémère, mais qui avait marqué un tournant dans ma vie.

Enfin, ce mois de janvier est celui où l’on commence à penser plus sérieusement à faire une acquisition immobilière. Je ne puis en dire davantage pour l’instant car nous n’en savons pas plus. Curieuses circonstances à un moment où les banques chutent.

Ceci étant dit, revenons à des choses plus légères avec des images inédites, pour vous prouver aussi que je ne m’intéresse pas qu’aux petites fleurs : il me plaît aussi d’observer les « chtites bestioles ».

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22 janvier 2008

Basilique Notre-Dame de Beaune

En triant certaines de mes photos, je me suis aperçu qu'à part ceci et cela, je n'avais pas montré autant qu'il était souhaitable, la basilique Notre-Dame de Beaune (Côte-d'Or) que nous avions visitée S. et moi, en amoureux, en mai 2006. Alors, évidemment, il n'y a pas des tonnes d'originalité, puisque nous sommes toujours en plein dans le roman bourguignon de style clunysien. L'église qui lui ressemble le plus, au moins intérieurement, c'est incontestablement Paray-le-Monial. Evidemment, Saint-Lazare d'Autun (ici ou ) n'est pas loin, mais en moins monumental, moins élancé, moins sculpté, et surtout moins chargé de l'émotion de mon enfance que je capterai toujours plus à Autun qu'ailleurs. Il reste une très belle église plus méconnue que les autres.

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Après la visite, la chaleur et la soif nous ont conduit à la terrasse d'un café où S. a bu un truc qui ne vaut même pas une tartine de houblon...

20 janvier 2008

Premier concours 2008

Comme certains se plaisent à nous faire deviner certaines choses que l'on un mal fou à trouver, je me suis dit qu'à mon tour, j'allais faire réfléchir aussi un peu mes lecteurs. Le jeu consiste, à trouver les lieux les plus précis possibles où ont été prises les 6 photos suivantes.

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3 - 3

4- 4

5 - 5

6 - 6

Précisions : Fromfromgirl n'a pas le droit de jouer et la n° 5 a été mise spécialement pour Madame K.

18 janvier 2008

Gels

Fromfrom, dans sa note du 4 janvier, vous a déjà fait un compte rendu photographique neigeux, mais elle m’a laissé quelques clichés givrés que je me permets de montrer aujourd’hui.

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13 janvier 2008

Voyage dans le delta du Danube

Alors que je réalisais les investigations liées à mes travaux en écologie végétale sur la Loire, ma co-directrice de thèse (A.) me proposa de l’accompagner à l’occasion d’un voyage dans le delta du Danube. Bien entendu, j’acceptai bien volontiers cette proposition. Le but principal du voyage était d’aller étudier une forêt alluviale de bois durs du delta (Letea). Il s’agissait, entre autres, de caractériser la structure de cette forêt par une approche architecturale, ce qui permet de mieux appréhender les processus sylvigénétiques et les successions végétales.

Le voyage se fit par voie aérienne via Roissy. Ce fut pour moi la première fois que je prenais un avion de ligne. Nous arrivâmes un début d’après-midi de la fin juin 2000 à Bucarest. Après avoir réglé nos visas à l’aéroport, un taxi nous emmena à la gare du Nord où un collègue universitaire roumain devait nous rejoindre (il parle un assez bon français, entre autres). Après avoir acheté nos billets de train, nous partîmes tous les trois en direction de Tulcea (ville la plus en amont du delta). Dans ce pays, qui n’appartenait pas encore à l’Union européenne, les trains ne sont pas particulièrement rapides et sont peu confortables : pas d’automatisation des aiguillages et du trafic, retards importants, rails mal raccordés comme on n’en voit pratiquement plus en France, etc. Toutefois, ce moyen de transport était particulièrement bon marché, surtout pour des Français. Arrivés à Tulcea, nous fûmes pris en charge par notre collègue roumain qui nous emmena dans un hôtel très convenable. Le lendemain, nous avions rendez-vous au bureau d’un ingénieur forestier (à peu près l’équivalent de notre Office National des Forêts) car nous devions avoir les autorisations requises pour nous aventurer dans la forêt que nous devions étudier qui se situe de surcroît au sein d’une réserve naturelle. Les formalités accomplies (en fait très légères), l’ingénieur nous emmena visiter le muséum d’histoire naturelle de la ville consacrée aux milieux naturels et à la faune du delta du Danube. Après le déjeuner, nous embarquâmes sur un bateau à passagers qui descendait le bras nord du Danube (un bras navigable à peu près naturel qui fait la frontière, sur une partie du cours, avec l’Ukraine). Il nous fallut toute l’après-midi pour effectuer le parcours, non sans une demi-douzaine d’arrêts intermédiaires. A l’arrivée (Periprava), l’ensemble des passagers fut pris en charge par des remorques attelées à des tracteurs (du genre de ceux qu’on ne voit plus guère en Europe occidentale). Après une grosse demi-heure de tracteur, heureusement pas trop chaotique grâce à un sol sableux sur l’ensemble du parcours, nous arrivâmes à Rosetti (à côté du village de Letea), notre point de chute et notre base pour les quelques jours que nous allions passer dans la forêt. A Rosetti, point d’hôtel ou de camping. Nous avons donc logé chez l’habitant. Le logement était en cours d’améliorations, mais nous ne pûmes en bénéficier. Nous étions donc revenu à l’aire de la douche à la bassine et aux WC dans la cabane dans le poulailler (quelle belle idée… très hygiénique… il fallait quand même y penser). Enfin, nous n’étions pas malheureux : les repas n’étaient certes pas gastronomiques, mais ce n’était vraiment pas mauvais. Le matin, en plus du lait, du café et des tartines, nous avions droit à une copieuse assiette de fromage. Après une série de repérages, nous décidâmes la mise en place de notre profil architectural et nous commençâmes les mesures et les relevés. Cela dura bien 4 jours en tout. Notre travail nous imposait de demeurer en permanence sous le couvert forestier, ce qui constituait un supplice infernal, sauf après la pluie ou le refroidissement consécutif. En effet, nous étions les victimes expiatoires des plus redoutables moustiques que j’aie connus. Ils n’hésitaient pas à nous piquer à travers nos tee-shirts, même avec des manches, même après avoir aspergé nos vêtements d’anti-moustique spécial. Sur nos visages, sur nos mains, la lotion anti-moustique était efficace l’espace d’un petit quart d’heure car la transpiration et le côté confiné et chaud de la forêt lessivait rapidement le produit. Afin d’échapper quelques instants à ces redoutables diptères, je m’offris quelques escapades en dehors de la forêt pour aller à la rencontre de quelques espèces curieuses des pelouses sableuses. Le collègue roumain, qui n’était pas un fin floriste et la flore en langue roumaine ne me furent pas d’un grand secours pour déterminer les plantes. Je n’avais pas non plus le matériel ni la place, ni le temps pour récolter des échantillons d’herbier. Je dus donc me contenter de l’appareil photo. Dans la forêt, particulièrement intéressante, je pus admirer quelques arbres intéressants parmi lesquels Fraxinus pallissae (un Frêne dont les folioles sont velues au-dessous). Dans certaines lisières, nous pûmes remarquer une espèce inédite de chêne : Quercus pedunculiflora. Dans le sous-bois, des lianes prenaient naissance dont une espèce particulièrement fréquente (Periploca graeca L.), mais surtout l’incomparable Vigne sauvage (Vitis vinifera L. subsp. sylvestris (C.C. Gmelin) Hegi) qui possède ici des stations remarquables (elle a presque disparu en France). A la différence de la vigne cultivée (Vitis vinifera L. subsp. vinifera), les pieds mâle et femelle sont séparés. Cette remarquable liane monte dans la canopée à 30 m ou plus de hauteur. On voit là que la vigne n’est pas, à l’origine, une plante de coteaux calcaires ou caillouteux secs, mais bel et bien une espèce alluviale qui ne rechigne pas à avoir les pieds dans l’eau une partie de l’année.

Après avoir terminé l’ensemble de nos relevés et mesures, nous quittâmes Rosetti et Letea en tracteur en direction de la partie centre-orientale du delta. Nous prîmes donc congé de notre hôte et c’est à bord d’une barque munie d’un moteur qui empestait épouvantablement (essence probablement issue d’un raffinage approximatif et moteur sans doute pas loin d’être à bout de souffle) que nous traversâmes d’immenses roselières à Phragmites australis (Cav.) Steudel. Les roseaux atteignent là-bas des tailles gigantesques ; de splendides Ranunculus lingua L. (Renoncule grande douve) nous saluèrent en illuminant notre passage.

Nous arrivâmes à Sulina. Avant de trouver un hôtel, un jeune se proposa pour nous aider à porter nos bagages, moyennant rétribution. Au passage, je précise que compte tenu de la relative misère ambiante qu’il y avait là-bas, beaucoup de gens vendaient leurs services au noir et que tout, absolument tout était l’objet de négociations très longues et pesantes (aucun prix clair et ferme). Heureusement que le collègue roumain était avec nous et pouvait déjouer les pièges qu’on s’empressait de nous tendre. Pour les hôtels et les restaurants, en revanche tout était clair.

L’après-midi de notre arrivée à Sulina, nous louâmes un beau bateau et son pilote pour aller découvrir le Lac Rosu et ses environs au sud de Sulina. Bien sûr, nous vîmes plusieurs oiseaux dont des Pélicans blancs (symboles du delta), mais pas en grand nombre. Dans les chenaux qui mènent au lac (toujours au milieu d’immense roselières inondées), mon regard fut attiré par les fleurs blanches des « Petits nénuphars » Hydrocharis morsus-ranae L. (Mors de grenouille) et les fleurs jaunes des carnivores Utricularia australis R. Br. (Utriculaire négligée) ou Utricularia vulgaris L. (Utriculaire commune). Et en me penchant pour mieux observer ces plantes, mon regard fut attiré par une petite plante assez insignifiante que je n’avais vue que dans des livres (présumée disparue en France) : Salvinia natans (L.) All. (Salvinie nageante), une petite fougère aquatique flottant librement à la surface de l’eau à la manière d’une lentille d’eau. Bien sûr le trophée botanique fut photographié.

Le lendemain, jour où devait nous quitter notre collègue roumain, il nous fallait reprendre le bateau en direction de Tulcea, et donc remonter le cours du bras de Sulina, autrement dit le bras du Danube fréquenté par de très gros bateaux de mer et bien adapté à la navigation (ce bras a été rectifié et les berges enrochées à dessein). Dans ce bras là, il existe un bateau à passagers à grande vitesse, du genre qui décolle un peu de l’eau. Nous l’avons emprunté. Comme nous avions de l’avance sur le programme de voyage initialement prévu, nous nous arrêtâmes à Maliuc, pour aller à la découverte des oiseaux.

A Maliuc, autrefois existait un hôtel qui a fermé depuis. Nous pûmes néanmoins trouver une chambre chez l’habitant. Ce n’était pas le grand luxe, mais nous n’avions guère le choix. Une fois installés, le propriétaire nous propose de nous emmener, grâce à son bateau à moteur, voir les pélicans au Lac Furtuna au nord de Maliuc. L’eau qui coule dans les bras principaux du Danube n’est pas bleue (sic), elle est même mauvaise qualité physicochimique et très turbide. Mais au fur et à mesure que nous nous enfoncions dans les roselières, dans les détours complexes des chenaux, la qualité s’améliorait nettement, jusqu’à devenir d’une qualité apparente extraordinaire, d’une transparence dont on peut rêver. Cette qualité de l’eau vient probablement des phénomènes de filtration, de rétention et d’autoépuration de la végétation et d’alimentation par des eaux de nappes de meilleure qualité. Après avoir vu des centaines ou des milliers de pélicans, nous fîmes demi-tour. A mi parcours, notre capitaine s’arrêta, sortit une canne à pêche assez rustre et se mit à pêcher aux vers de terre. A chaque lancer, il ramenait une Perche commune. Il me tendit sa canne (il ignorait que j’étais pêcheur) et je fis de même. En moins de deux, nous avions pris notre repas du midi. A vrai dire, prendre d’aussi belles perches en si peu de temps, je n’ai jamais vu ça en France. A peine rentrés, nous étions attablés pour déguster, entre autres bonnes choses, ces merveilleuses perches.

L’après-midi, le propriétaire nous mis à disposition une barque à rame, une lourde barque en bois avec laquelle nous pourrions aller découvrir les oiseaux des marais en toute tranquillité. Or, comme A. ne savait pas ramer [à l’instar de ceux qui firent des ronds dans l’eau sur un certain lac Pavin, même si parmi ces derniers, une des protagonistes a fait d’évidents progrès grâce à un entraînement intensif sur les eaux de l’étang Saint-Georges], c’est moi qui pris les commandes de la barque. Parfois, c’était facile, nous étions dans le sens du courant, mais parfois, cela se gâtait car je devais ramer à contre courant. Bref, tel un forçat, je dus ramer toute l’après-midi. Malgré tout, nous pûmes voir de nombreuses espèces d’oiseaux dont l’Ibis falcinelle, le Héron bihoreau, le Héron garde-bœuf, le Blongios nain, la Grande aigrette… Nous avons pu approcher ces oiseaux et les photographier grâce à mon objectif 180 mm (à la base, c’est un objectif un peu petit pour ce genre d’utilisation). Je précise que j’ai pris pas mal de photos (diapos), mais que la piètre qualité de mon scanner ne permet pas de montrer ici.

Le soir, presque à la tombée de la nuit, nous rentrâmes pour manger de délicieuses tanches (je n’en ai jamais mangé d’aussi bonnes) et du Silure glane. Le lendemain matin, après le petit-déjeuner, nous rentrâmess à la chambre et là, impossible d’ouvrir la porte (la clé ne fonctionnait plus normalement). Nous alertâmes les fils du propriétaire qui constatent le même problème. Et là, nous commençâmes à être inquiets car nous avions un bateau à prendre. Un des gamins réussit néanmoins par démonter la moustiquaires et à pénétrer dans la chambre pour nous ouvrir de l’intérieur. Au moment même où nous quittions enfin les lieux, nous entendîmes les éclats de voix du propriétaire, revenu entre temps, qui s’aperçut qu’il y avait une fuite au lavabo. Nous avions en effet constaté le problème, et remis les choses en place en faisant mine de n’avoir rien vu car nous craignions être tenus responsables de ce problème.

Nous embarquâmes dons notre bateau à grande vitesse à temps et nous arrivâmes en quelques dizaines de minutes à peine à Tulcea. Puis, ce fut le retour en train jusqu’à Bucarest. Arrivés à la gare du Nord, nous décidâmes de changer 100 $ en monnaie locale (une poignée de billets : à l’époque 30 FF Û 20 000 lei). Je précise aussi que l’on constatais encore à l’époque là bas (cela fait quand même moins de 8 ans), de l’ordre de 80 % d’inflation annuelle ! Or, grand naïf que j’étais (que nous étions, A. comprise, malgré ses nombreux voyages à travers la planète), je n’avais pas été suffisamment discret en changeant mon billet de 100 $. En effet, un moment après, alors que nous allions mettre nos affaires dans le coffre du taxi qui devait nous emmener à l’hôtel, je fus malmené par trois individus qui essayèrent (du moins je le croyais) de me voler mon lourd sac à dos. Ils n’y parvinrent pas et se sauvèrent. Ce n’est qu’une fois dans le taxi que je m’aperçus qu’ils m’avaient dérobé mon portefeuille qui se trouvait dans ma veste. Nous devions heureusement le retrouver un peu plus loin jeté à terre le long d’un trottoir, sans argent à l’intérieur (l’équivalent de 1000 F au total dans 3 monnaies différentes) mais avec tous les papiers, passeport et carte bleue compris. Le lendemain, nous allâmes déposer plainte dans un commissariat. Ce fut un exploit : la matinée à nous expliquer à moitié en anglais, la moitié en français. Il fallut recopier à la main en deux fois deux exemplaires (pas d’ordinateur ni de machine à écrire) nos explications (les miennes et celles de A.) sur des formulaires ad hoc. Bien sûr, je n’ai jamais eu de nouvelles.

Nous passâmes le reste du temps qui nous restait à visiter un petit peu les musées et la ville de Bucarest, mais nous n’avons pas eu le temps d’aller voir le palais de Ceaucescu. En prenant le bus qui devait nous emmener à l’aéroport, A. alla acheter deux billets au chauffeur. Celui-ci prit l’argent mais ne lui donna pas les billets. Si nous avions été contrôlés, on aurait été mal. Nous rentrâmes néanmoins à Paris, non sans une petite escale à Lyon, pour cause d’orage épouvantable sur Roissy. En montant enfin dans le train à la gare de Lyon, la SNCF fit des annonces pour dire que la France était championne d’Europe de football.

Cela fait maintenant moins de huit ans que je suis allé en Roumanie et même si je n’ai pas tout vu, je trouve qu’il s’agit d’un curieux pays. Après la chute de Ceaucescu, ce pays a été livré à toutes sortes d’escrocs, qui se sont enrichis, ne faisant qu’accroître les inégalités. Le régime de Ceaucescu était épouvantable, mais il existait quelques infrastructures ou organisations. En 2000, j’ai pu voir que les campagnes semblaient déshéritées, habitées que par des vieux, avec une agriculture, sauf exceptions, du type de celle nous connaissions en France dans les année 1950-60. La culture et la langue française qui avait encore la cote en Roumanie sous l’ancien régime était en perte de vitesse accélérée au profit de la culture et de la langue internationale anglaise. J’ai vu aussi que certains Roumains s’en sortaient bien, puisqu’ils arboraient avec insolence des voitures de luxe (pas si différent avec ce que l’on peut voir en France du reste). Mais le plus gênant dans tout ça, cela a été de voir l’ampleur du marché noir, des arnaques et surtout de la corruption des fonctionnaires ou des politiques à tous les niveaux. Bien que cela ne soit pas brillant, la France, c’est Versailles à côté. Il faut dire que les fonctionnaires étaient très mal payés. A titre d’exemple, notre collègue universitaire roumain, qui occupe grosso modo l’équivalent d’un poste de maître de conférence, était payé environ 100 $ par mois. Néanmoins, je pense (j’espère) que la situation s’est notablement améliorée depuis.

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En vert sur la carte (cliquer pour agrandir), notre parcours dans le delta du Danube.

AJOUT : je n'ai pas de photos pour le prouver, mais je vous confirme que le delta du Danube présente des paysages absolument fantastiques et que les amoureux, entre autres, de faune et de flore ne seront pas déçus du voyage.

12 janvier 2008

Lyon : fin provisoire

Après avoir visité le musée gallo-romain, avoir pris l’autre funiculaire de Fourvière, nous avons repris le métro pour aller voir l’opéra de Lyon que je n’avais jamais vu (sauf peut-être dans ma plus tendre enfance). Il a été « retravaillé » par Jean Nouvel il y a environ une dizaine d’années. La nuit tombait.

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Puis nous vîmes l’hôtel de ville, alors qu’il faisait déjà bien nuit.

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Et une monumentale fontaine sculptée par Bartholdi : quatre chevaux symbolisent les « Fleuves allant à l’Océan ».

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Puis, nous avons regagné la gare de la Part-Dieu par le trolley-bus.

6 janvier 2008

Aperçu de Vienne (Isère)

Avant ce mois de décembre 2007, je m’étais déjà rendu à Vienne intra muros à deux reprises. Une première fois pour accompagner mon père à une manif alors que le maire de la ville était le président de l’assemblée nationale. J’étais encore gamin (13-14 ans). A l’époque, je me souviens du « cinéma » des RG. Évidemment, il s’agissait d’une manif bon enfant, sinon, mon père ne m’aurait pas emmené. Quelques temps plus tard, j’y suis retourné un soir de 8 décembre puisque là-bas aussi, comme dans pas mal de villes de la région, on fête les Illuminations comme à Lyon.

La visite que nous avions programmé à Vienne en compagnie de ma chère Fromfrom correspondait en définitive pour nous deux pratiquement à une première.

Après avoir visité à la hâte la cathédrale Saint-Maurice, nous sommes allés à la découverte d’autres éléments du patrimoine de cette cité gallo-romaine. Nous avons d’abord découvert le temple d’Auguste et de Livie qui fut un temps transformé en église.

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Ayant consulté le Guide vert, nous nous rendîmes ensuite au niveau de l’église Saint-André-le-Bas, notamment pour en voir le cloître. L’ensemble est du XIIe siècle, mais ce fut une déception tant, en plus de la petite taille du cloître (même si on s’y attendait), cela semble peu mis en valeur.

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Parmi les choses agaçantes, l’entrée du théâtre romain est payante. J’y consacrerai une future note.

Comme il n’était pas très tard, nous décidâmes d’aller visiter, sur l’autre rive du Rhône, le musée archéologique de la cité gallo-romaine de Saint-Romain-en-Gal (la bien nommée). Il existe un site archéologique très étendu, mais comme il ne faisait pas très beau, nous ne sommes pas allés voir, mais je suis sûr que cela doit être très intéressant. Nous avons privilégié la visite du musée. L’entrée est gratuite tous les jeudis. Je n’ai pas de photo à vous proposer, les photos étant interdites, même sans flash, à l’intérieur du musée (j’ignore pourquoi). Parmi les choses intéressantes à voir, figurent de fabuleuses mosaïques. Voici une photo scannée de la première mosaïque datant du IIe siècle (Mosaïque des Dieux Océan) découverte sur le site en 1967.

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6 janvier 2008

Deux cathédrales rhône-alpines

Après avoir visité il y a deux ans la cathédrale (primatiale Saint-Jean) de Lyon et la basilique Notre-Dame de Fourvière et il y a un an, dans la même ville, l’église Saint-Paul et la basilique d’Ainay (voir ici). Cette année, nous sommes allés voir deux autres églises rhône-alpines. Nous avons commencé par celle que je considère, pour le moment, comme une des plus moches cathédrales de France : Saint-Charles de Saint-Étienne.

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Vous n’aurez pas droit à aucune autre photo de cette église parce qu’à l’instant où nous nous sommes présentés, on était en pleine messe d’enterrement. Et puis, franchement, cette église du début du XXe siècle, ne présente pas beaucoup d’intérêt avec son intérieur assez sombre et un extérieur très mastoc en principalement en granite (sauf la façade avec beaucoup de pierres calcaires). Il faut préciser que le diocèse de Saint-Étienne ne date que de 1970 ; auparavant, Saint-Étienne dépendait directement de l’archevêque de Lyon (primat des Gaules).

Quelques jours plus tard, à l’occasion d’une visite à Vienne (pas en Autriche, mais dans l’Isère, sur les rives du Rhône), nous avons visité l’ex cathédrale Saint-Maurice (ex primatiale également). Évidemment, il ne faisait pas très beau et comble de malchance, à l’instant où nous pénétrions dans la nef, on nous annonçait le commencement imminent d’une cérémonie d’enterrement. Par conséquent, nous nous sommes précipités pour en faire le tour et prendre quelques photos.

Cette église gothique (mais avec des parties romanes) se caractérise par l’absence de transept et donc de croisée (certains connaissent mon obsession pour les croisées de transept).

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Sur la photo précédente, on constate l'existence de pilastres avec des cannelures : l'ensemble n'est pas sans rappeler Saint-Lazare d'Autun (photo suivante), ce qui semble quand même assez extraordinaire. Peut-on l'expliquer aux passés gallo-romains de ces deux villes ? Peut-être, mais on peut sans doute l'expliquer par un certain passé bourguignon de Vienne et par les liens qui ont peut-être existé avec Cluny à cette période. J'ignore si quelqu'un s'est interrogé sur la question, mais cela mériterait vraiment de s'y pencher.

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Dans une prochaine note, je reviendrai sur d’autres aspects de la ville de Vienne.

3 janvier 2008

Bonne année 2008

Avant de vous conter et de vous montrer deux ou trois choses vues fin 2007 et début 2008 lors de nos vacances ligéro-lyonnaises, je vous présente mes meilleurs vœux de bonheurs et de réussites pour la nouvelle année et pour les suivantes.
Merci de m'avoir aidé, par vos commentaires et/ou votre amitié réelle ou virtuelle, à poursuivre cette aventure bloguesque.
En attendant, voici une preuve de neige (voir ma note du 20 décembre 2007) qui m'évite de me faire curé. La photo a été prise le 1er janvier 2008.

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