Brèves cornusiennes (69)
Samedi matin, réveillé très tôt, je finis par me lever avant même 6 heures du matin. Passés les 14 heures, je décide d’aller faire une sieste. Vers 15 h 30, coincé entre le sommeil et l’éveil progressif, Fromfrom vient m’informer qu’on a été cambriolé au boulot. La dame de l’accueil, qui avait oublié son téléphone portable la veille sur son bureau était venue le récupérer en début d’après-midi quant elle s’aperçut du forfait : une porte-fenêtre cassée, la caisse-enregistreuse volée avec l’argent à l’intérieur.
Je me suis donc rendu sur place pour constater la chose, voir deux « agents » du commissariat de police et surtout faire le tour de l’ensemble de nos locaux pour voir si les voleurs n’étaient pas allés « visiter » d’autres bureaux. Mais rien d’autre. Je n’en dis pas plus. Je constate quand même que je me suis toujours étonné que nous n’ayons jamais subi de telles choses avant, même si la géographie nous avantage car nous sommes dans un cul de sac, ce qui ne facilite guère la fuite motorisée des cambrioleurs potentiels.
Lundi, l’identité judiciaire est venue, mais rien, pas d’empreinte particulière.
La dame de l’accueil, qui s’occupe aussi du standard téléphonique et de tâches diverses est du genre émotive. Je la pensais calmée quand elle est repartie chez elle à ma suite samedi. Cependant, je n’ai guère été étonné lundi car elle ne s’est pointée au travail qu’à 10 heures (au lieu de 8 h 30) parce qu’elle avait soit-disant peur de se faire agresser, braquer. N’importe quoi. Elle est du genre à trop regarder les séries américaines à la noix, à jouer à se faire peur avec la peur. Je ne sais pas comment elle a été éduquée, mais elle a peur de tout et inculque les mêmes tares à sa fille.
Hier matin, alors que j’entamais à peine une réunion, autant téléphonique que physique avec plusieurs de mes collègues, on me prévient que plusieurs de mes anciens profs sont à l’accueil. J’y fais un saut rapidement, d’abord par curiosité, parce que cela doit forcément être des gens bien s’ils me réclament. J’ai quand même eu la surprise de voir deux enseignantes que j’ai eues à l’IUT de Tours au tout début des années 1990, dont une (la plus âgée) avec laquelle j’avais fait mes débuts en botanique. Après mon départ de l’IUT, j’avais surtout correspondu avec la plus jeune, que j’avais d’ailleurs revue 3-4 fois. De fait, la plus âgée avait pris sa retraite quelques années après mon passage à l’IUT et je me suis dit tout à l’heure qu’elle devait être à peine plus jeune que ma mère, donc friser les 80 ans. Elle habite désormais du côté de Pau Et la plus jeune, qui me paraissait si jeune au début des années 1990, a aussi pris un coup de vieux, tout comme moi, forcément, même si je ne vieillis pas ! Du coup, elles étaient en balade dans la région avec un groupe d’amis (ils font ça tous les ans et s’en vont visiter des régions différentes durant une semaine). Je n’avais hélas pas le temps, mais cela m’a quand même fait une énorme bonne surprise de les voir en coup de vent.
Comment passer de l'artichaut à la pivoine ?
Je n’étais pas allé dans le jardin médicinal depuis un bon moment et j’avais presque oublié qu’il était doté d’artichaut Cynara scolymus L. (= Cynara cardunculus var. scolymus). Du coup, celui de Plume n’est pas si précoce que ça.
J’en ai profité pour faire quelques autres photos d’Aubépine monogyne, d’Anthrisque sauvage, d’Iris blanchissant, d’Arbre de Judée...
Et, petite vengeance de la vengeance calystéenne, je ne montre pas mes grosses pivoines du marché dominicale, mais deux espèces sauvages du même jardin : la Pivoine jaune et la Pivoine officinale.
Vacances pascales 2017 (III) : Chaource
C’est une petite commune (environ 1100 habitants) que j’ai traversée pour la première fois en 2002, lors de mon départ en voiture pour le Nord. Évidemment, elle est connue pour donner son nom à un remarquable fromage de vache. Elle est sur l’une des deux grandes routes possibles joignant le Septentrion et le Pays éduen, c’est-à-dire entre Troyes et Nitry (longeant l’A6 permettant de gagner Pouilly-en-Auxois). Depuis de nombreuses années, nous avions remarqué l’église et les panneaux touristiques qui en font la promotion. Mais Fromfrom n’avait jamais voulu s’arrêter. Cette fois-ci, après Reims, nous avions fait étape dans un hôtel du coin, et Fromfrom ne pourrait pas refuser d’aller visiter l’édifice. Celui-ci n’est pas particulièrement transcendant vu de l’extérieur, mais comme souvent, j’ai eu du nez parce que Fromfrom a été ravie de découvrir l’intérieur et sa riche décoration, à commencer par la soixantaine de statues. Mais pas seulement.
Initiée au XIIe s., l’église Saint-Jean-Baptiste est davantage un édifice réalisé à la Renaissance dans un style principalement gothique.
Dans la chapelle du Sépulcre (en réalité, une sorte de crypte), trône, dit-on, une des plus belles réalisations en matière de « mise au tombeau » (XVIe s.). Parti sans trépied, je n’en ai pas tiré de très belles photos, car les conditions de prise de vue étaient particulièrement délicates (faible luminosité et pourtant forts contrastes d’éclairage). Cette mise au tombeau est accompagnée de plusieurs soldats très expressifs et des donateurs.
La majorité des sculptures date du XVIe s., mais certaines, plus rares, du XVe s. et d’autres du XVIIe s.
Plume trouvera deux expressions bien différentes de saint Sébastien.
Une Annonciation du XVe s. pour Calyste.
Et voici enfin une sculpture de 1947.
Et des peintures.