Après le vote pour le premier tour de l’élection présidentielle, peu de temps après l’ouverture du bureau de vote, nous mettons cap sur la capitale éduenne. Nous arrivons là-bas vers 15 heures. Temps de pluie et 5 °C. Mes parents sont arrivés peu de temps avant nous. Les maisons (oui, il y a deux bâtiments distincts) sont froids et humides. Heureusement, dans l’un des deux – le plus difficile à réchauffer – l’ancienne voisine et amie a mis en route le chauffage depuis la veille. Il y a en effet fort à faire, mes parents ne sont pas revenus depuis le 11 novembre. Et avec les – 20 °C (voire un peu moins) de cet hiver et ce mois d’avril chaotique, la maison du bas n’est pas réchauffée. On ne tarde pas à nous expliquer que la pluie est arrivée il y a peu. On s’en aperçoit vite, cela ruisselle partout dans les prés. Marche normale en somme. Il n’en reste pas moins qu’en un peu plus d’une semaine sur place, nous connaîtrons encore du froid (non, pas de gel, mais pas si loin), de la flotte, de la flotte et encore de la flotte, mais aussi un gros coup de vent la nuit du samedi 28 au dimanche 29, sans dégât, contrairement à ce qui s’est passé dans le Lyonnais le sud du département de la Loire. Il y a quand même eu une certaine remontée des températures, mais jamais de franc soleil et toujours moins de 24 heures entre deux averses.
Je pensais aider mon père à faire le jardin potager, mais cela a été totalement impossible d’y mettre un pied. J’ai simplement pu faire l’élagage, en particulier du tilleul (mon père venait d’acheter une sorte de « gadget », une tronçonneuse électrique sur manche télescopique qui s’est révélée assez pratique). J’ai fait hurler ma mère car j’ai coupé son forsythia à ras du sol. Cela faisait des années que je lui expliquais en vain qu’elle devait le tailler sévèrement et les pseudo-tailles qu’elle avait pratiquées n’avaient engendré qu’un épouvantable buisson. Malgré mes explications, elle est persuadée qu’elle ne reverra plus son forsythia.
En revenant d’une exploration dans les zones commerciales de Chalon-sur-Saône, nous sommes passés par Givry et surtout par un hameau isolé, Cortiambles, en direction de Jambles. On trouve là une église du XIIe s. en cours de restauration (non visitable).
Et un lavoir à impluvium.
La roche calcaire de plusieurs murs présente de jolies marbrures roses.
Deux jours plus tard, nous nous accordons un petit tour pas très loin de la maison. Les pissenlits sont à leur apogée dans les prairies bocagères.
Nous gagnons ensuite les abords du château de Brandon que nous ne visiterons pas (mes parents qui l’ont visité n’avaient pas trouvé ça terrible il y a 2-3 ans) et de toute manière, cela n’a pas l’air d’être encore ouvert à la visite.
Nous rentrons par Saint-Sernin-du-Bois où l’on peut voir l’ancien prieuré qui remonte au XIe s. et son église. La mairie en occupe une partie de l’ancien prieuré depuis 2010 et touche de fait l’église. Le donjon est du XIVe s. Le cimetière semble border le lac, alors qu’il en est à plusieurs dizaines de mètres.
Le jour de notre départ pour notre étape en Touraine, je vais faire quelques photos d’ourlets ou d’autres végétations assez ordinaires. Je ne manquerai pas de me prendre un « guérot » sur le dos.
Nous arrivons à l’hôtel de Joué-lès-Tours sous une pluie qui ne fait que redoubler. Le lendemain, le temps ne s’améliorera que pendant la visite des jardins de Villandry. Les photos ne sont pas complètes car à partir de là, ce sont celles qui étaient enregistrées sur la carte mémoire qui est hors d’usage. ]Entre crochets exclusifs, il n’y aura donc pas de photos non plus sur les bords de la Loire et sa flore, rien sur la Pointe de Trévignon, rien sur le phare d’Eckmühl, rien sur les couleurs jardinières volées et rien sur les rafales ca(na)pistes.[. C’était la quatrième fois que je visitais ce chateau et ses jardins. Le point le plus positif, c’est qu'il y a à présent bien plus de choses à découvrir à l’intérieur. Et bien sûr les jardins, dont je ne me lasse pas. Beaucoup de jardins à la française sont ennuyueux, mais là, c’est autre chose. Et quand on sait qu’il n’y a « que » dix jardiniers... Pas de photo de gros plan, hélas, mais il faut dire que de près, c’est aussi « impeccable » que de loin.
Nous mangeons en bord de Loire dans un des villages où jai passé le plus de temps avant et pendant ma thèse (Bréhémont). Le modeste bistrot-restauraut que je connaissais a changé de propriétaire et s’est agrandi. Ce n’était pas mauvais (mais cela aurait pu être mieux si nous avions été aux fourneaux, franchement), mais que l’attente fut longue. J’ai été un moment persuadé qu’ils étaient parti pêcher le brochet que nous avions commandé. Et la jeune serveuse, pas très douée. Bon, je suis vache, c’était quand même le 1er mai et il ne faudrait pas que mes propos empêchent quelqu’un d’aller dans cet établissement qui n'est pas un mauvais établissement. Nous avons l’habitude de manger les meilleurs brochets du monde, alors forcément...
Nous passons en Anjou pour faire un coucou à un ex collègue et ami et nous en profitons pour goûter les tartes et gateaux locaux. Puis nous repartons pour le Plume-ar-lit.