L’inventaire de la flore de Saint-Georges a été fait depuis longtemps. Il s’agit d’un site exceptionnel, connu depuis le milieu du XIXe siècle au moins. Un des tropismes majeurs du domaine est l’étang Saint-Georges. J’ai déjà dit ici combien ce lieu était d’une importance majeure à mes yeux ; mieux, que j’en étais une essence.
Cet hiver très doux par ailleurs ne le fut pas partout puisqu’il y eu des chutes de neige exceptionnelle (50 cm en une journée et beaucoup plus en cumul), ce qui a provoqué des dégâts assez considérable à beaucoup d’arbres tant la neige était lourde et collante. Le paysage dévasté que j’avais évoqué ici à l’automne à la suite d’une coupe forestière blanche et traumatisante n’a pas disparu, la situation s’est même détériorée (et encore je ne vous montre pas le pire).
Heureusement, il existe encore des végétations forestières très intéressantes comme cette magnifique boulaie à sphaignes.
Mais revenons à l’étang, sujet aussi de tours de barque dans laquelle S. se débrouille maintenant plutôt bien (il y a eu des progrès depuis un certain lac Pavin).
On rencontre parmi les ceintures de végétations (tourbeuses) de l’étang, des plantes qui semblent donner du coton : Eriophorum polystachion L. (Linaigrette à feuilles étroites) ou du Carex rostrata Stokes (Laîche en ampoules) :
Parmi les prairies et les pâtures de Saint-Georges, particulièrement diversifiées et riches en espèces, on peut rencontrer des espèces plutôt mésophiles.
Orchis mascula (L.) L. (Orchis mâle), espèce se cantonnant plus souvent au sein d'ourlets, notamment aux abords des haies :
Lotus corniculatus L. (Lotier corniculé) :
Knautia arvensis (L.) Coulter (Knautie des champs) :
Ranunculus bulbosus L. (Renoncule bulbeuse) dont une monstrueuse :
Lathyrus linifolius subsp. montanus (Bernh.) Bässler (Gesse des montagnes) :
Neotinea ustulata (L.) Bateman, Pridgeon & Chase (Orchis brûlé) :
Anacamptis morio (L.) Bateman, Pridgeon & Chase (Orchis bouffon) dont quelques exemplaires albinos :
Dans les haies triomphe la floraison de Crataegus monogyna Jacq. (Aubépine monogyne) :
La grande originalité du site repose aussi sur les végétations de prairies humides plus ou moins tourbeuses, elles aussi très variées et abritant quelques espèces plutôt rares et menacées. On y rencontre notamment, Scorzonera humilis L. (Scorsonère des prés) :
Cardamine pratensis L. (Cardamine des prés) :
Ajuga reptans L. (Bugle rampante) :
Dactylorhiza maculata (L.) Soo (Orchis à feuilles tachetées) :
Genista anglica L. (Genêt anglais) :
Et puis, dans le pré sous l’étang, des tapis roses de Pedicularis sylvatica L. (Pédiculaire des bois) :