Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cornus rex-populi
Archives
28 mai 2007

Une lettre

Aujourd'hui, j'ai écrit une lettre. Une lettre que j'aurais pu (dû ?) écrire il y a bien longtemps déjà. Une lettre que j'ai mis plusieurs heures à rédiger et qui me trottait pas mal dans la tête ces dernières semaines. Une lettre où je me livre énormément et où je laisse deviner le reste. Une lettre très intime. Une révélation ou une quasi-confirmation, je ne sais pas, je ne sais plus. En tout cas, il s'agit d'une lettre du genre que je n'avais jamais rédigée jusqu'à présent. J'ignore la façon dont elle sera reçue tant le geste est inhabituel, mais je suis très confiant. Ce que je raconte dans cette lettre me permettra d'être désormais plus léger, plus détendu.

Je remercie l'amitié de Monsieur K. et l'amour de Madame S. sans qui rien n'aurait été possible.

Publicité
Publicité
23 mai 2007

Florilège du jardin d'un 23 mai

Ce soir, en partant du travail - pas très tôt -, comme il faisait de nouveau beau, je me suis précipité au jardin pour vous rapporter ces quelques photos. Certaines ne sont pas très bonnes, mais voilà, je vous les mets toutes quand même.

0102030405060708091011121314151617181920212223

21 mai 2007

Impossible consensus

Lors de mon « escapade » normande du début du mois, en passant dans le quartier du Havre inscrit au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO, j’osais affirmer que je n’appréciais pas beaucoup. J’avais le souvenir, en 2004, peu avant ce classement, d’avoir participé à une réunion à la mairie, un des « fleurons » de l’architecture du XXe siècle, due à Auguste Perret. Évidemment, mes jugements sont, souvent par jeu, assez péremptoires et définitifs (il m’arrive de regretter la vivacité de mes propos). Et parmi les trois autres occupants de la voiture, on ne manqua pas de me reprocher ma prise de position. Le sujet dériva lentement mais sûrement vers les églises. Une des interlocutrices, native de Cologne évoqua sa quasi-détestation de « sa » cathédrale, et partant des cathédrales gothiques en général, préférant les églises romanes du sud de la France. En tant qu’habitante de la Bretagne, je l’interrogeais quand même sur la cathédrale de K. La réponse fut différente. Bien que gothique, son intérêt résidait dans sa taille modeste. En définitive, mes interlocuteurs étaient tous « pro-roman », mais aucun ne me donna un exemple concret, ne tenta une explication sur l’émotion qui préside dans ces églises. J’étais sidéré par l’abondance des clichés qui s’abattaient dans mes pauvres oreilles pourtant novices. Et c’est pourtant à moi que l’on fit le procès de l’inculture, sous prétexte que j’osais ne pas aimer l’architecture de la mairie du Havre et aussi celle du Centre Pompidou. Par conséquent, je ne devais pas aimer non plus la Tour Eiffel (ce qui est inexact). J’avais semé le vent et j’avais récolté la tempête. Et surtout, je n’avais pas réussi à trouver un consensus, un édifice qui ferait l’unanimité chez mes interlocuteurs. Je me sentais en minorité, mais je mesurais surtout combien il est parfois difficile de lutter contre les idées toutes faites et contre certains simplismes, dont j’essaie moi-même, tant bien que mal, de me dégager.

Voilà, je me suis sans doute fort mal exprimé, mais je voulais absolument confier le désarroi qui m'avait saisi à cette occasion.

17 mai 2007

Cathédrale d'Amiens

Lors des vacances de l'hiver 2006, il avait été décidé de partir, en compagnie de ma chère S., à l'assaut des cathédrales picardes. A tout seigneur tout honneur, le choix se porta  d'emblée sur Notre-Dame d'Amiens. Pour ma part, cela n'était pas la première visite, mais ce fut une première pour les stalles qui ne sont pas libres d'accès. Un personnage (un vieux bonhomme) nous raconta, de façon truculente, tous les détails de ces stalles, avec une manière pour le moins croustillante. La richesse des sculptures est exceptionnelle, bien peu de photos de ces dernières sont réussies. Cela sera une raison supplémentaire pour y retourner, même si nous n'avons pas besoin de cela.

A1A2A3A4A5A6A7A8A9A10A11A12A13A14A15A16A17A18A19A20A21A22A23A24A25A26A27A28A29A30A31A32A33A34A35A36A37A38

13 mai 2007

Un jour de mai au jardin

Vendredi, après le travail, un soleil, certes timide était revenu et la température était redevenue acceptable. C’était donc le moment propice pour faire un tour par le jardin. Il s’agit là que de plantes sauvages. Aujourd’hui, c’est dimanche, alors et il n’est pas question de donner des noms, mais juste d’observer ces quelques plantes.

010203040506070809101112131415161718192021

Publicité
Publicité
12 mai 2007

Enclos de Commana et Chaos de Huelgoat

Lors de notre séjour finistérien de mi-avril, c’est-à-dire il y a déjà une éternité, nous avions répondu à l’appel des artichauts. Ceux-ci se trouvent à Guimiliau. On me dira qu’il n’y a aucun rapport, puisque Guimiliau recèle un des plus bel enclos paroissial de la région que je vous avais déjà montré dans ces pages. Mais en ce qui me concerne, je persiste et je signe, il y a un rapport évident avec les artichauts. Les gens raisonnables diront avec force qu’il n’y a pas d’artichauts armoricains à déguster en cette saison et ils auront raison. Mais que voulez-vous, je ne suis pas entouré de gens raisonnables et ils n’en font qu’à leur tête. Arrivés sur place, bien entendu, il n’y avait pas d’artichauts. Ceux-ci bénéficièrent alors d’une mutation. Non pas d’une mutation biologique, ni même liée à la langue bretonne, mais d’une mutation gastronomique puisqu’ils se changèrent en un somptueux plat composé entre autres, de far de kig-ha-farz. Toutefois, l’expert remarqua que l’un des ingrédients majeur de l’artichaut, tel un catalyseur, était conservé dans le nouveau plat (la décence m’impose le silence à ce sujet).

Après avoir bien mangé et bien bu (bien, pas trop), nos roues nous dirigèrent vers Commana (orthographe IGN) et son enclos. Votre serviteur en profita pour monter à la chaire. Rien que de plus normal, il aurait voulu être le premier curé (au moins) athée du XXIe siècle, mais il ne désespère pas pour l’avenir lorsque l’on aura rétabli les cardinaux laïcs.

C1C2C3C4C5C6

L’étape suivante fut le Chaos de Huelgoat, où mon œil fut attiré par ceci (clin d’œil incontournable à Madame Kleger) :

H1

Un magnifique chaos granitique le long d’une charmante rivière. On peut émettre quelques hypothèses sur l’origine géologique de ce chaos, mais curieusement, il n’y avait aucune documentation sur le site. Nous ne vîmes pas l’ensemble du site. Nous pûmes admirer la « Grotte du diable » et quelques Polypodium cf. interjectum Shivas (Polypode du Chêne, Polypode intermédiaire) jouant aux épiphytes, mais je fus quelque peu consterné par le traitement paysager et environnemental de la « Roche tremblante » que du coup, je décidai de ne pas photographier.

H2H3H4H5H6H7

11 mai 2007

Pont intra et inter-régional

Mon séjour en terres bas-normandes, et plus ponctuellement haut-normandes ne fut pas tout négatif. Le matin, de la fenêtre de mon hôtel d'Honfleur, on pouvait voir ça.

PN1PN2

10 mai 2007

Morne Bayeux

Un réveil avec les commentaires du débat politique que vous savez.

Une arrivée sur le terrain avec un léger mal de gorge.

Une matinée passée à faire des observations diverses sur une falaise et de constater de curieuses aptitudes à la simplification scientifique et professionnelle chez des collègues d'autres contrées. Un mal de gorge qui devient gênant.

Un début de sandwich passé auprès des vestiges osseux d’une baleine.

Un coup de téléphone de mon amour, mais ce n’est pas mon amour qui parle. Une fin de sandwich indigeste. Une partie de l’après-midi angoissante.

Une fin d’après-midi qui s’éternise. Une gorge en feu.

Une arrivée dans un hôtel qui fait aussi restaurant.

Un repas peu carnassier vite avalé. Une chambre à la porte peu étanche.

Une absence de sommeil à me poser des tas de questions.

Une absence de réveil. Une gorge qui ne va pas mieux. Un petit-déjeuner sec.

Un temps nuageux et refroidi dehors.

Une cathédrale extérieure avalée à la hâte avant d’aller rejoindre ma réunion à quelques dizaines de kilomètres de là.

B1B2B3B4B5B6B7

8 mai 2007

Petit aperçu de la flore de Saint-Georges au 1er mai

L’inventaire de la flore de Saint-Georges a été fait depuis longtemps. Il s’agit d’un site exceptionnel, connu depuis le milieu du XIXe siècle au moins. Un des tropismes majeurs du domaine est l’étang Saint-Georges. J’ai déjà dit ici combien ce lieu était d’une importance majeure à mes yeux ; mieux, que j’en étais une essence.

Cet hiver très doux par ailleurs ne le fut pas partout puisqu’il y eu des chutes de neige exceptionnelle (50 cm en une journée et beaucoup plus en cumul), ce qui a provoqué des dégâts assez considérable à beaucoup d’arbres tant la neige était lourde et collante. Le paysage dévasté que j’avais évoqué ici à l’automne à la suite d’une coupe forestière blanche et traumatisante n’a pas disparu, la situation s’est même détériorée (et encore je ne vous montre pas le pire).

BSG_1BSG_2

Heureusement, il existe encore des végétations forestières très intéressantes comme cette magnifique boulaie à sphaignes.

Boul_sph_1

Mais revenons à l’étang, sujet aussi de tours de barque dans laquelle S. se débrouille maintenant plutôt bien (il y a eu des progrès depuis un certain lac Pavin).

SG_1SG_2SG_3SG_4SG_5SG_6

On rencontre parmi les ceintures de végétations (tourbeuses) de l’étang, des plantes qui semblent donner du coton : Eriophorum polystachion L. (Linaigrette à feuilles étroites) ou du Carex rostrata Stokes (Laîche en ampoules) :

Cei_v_g__tEpCr_1

Parmi les prairies et les pâtures de Saint-Georges, particulièrement diversifiées et riches en espèces, on peut rencontrer des espèces plutôt mésophiles.

Orchis mascula (L.) L. (Orchis mâle), espèce se cantonnant plus souvent au sein d'ourlets, notamment aux abords des haies :

Pr_m_so_neuac_1

Lotus corniculatus L. (Lotier corniculé) :

Lc_1

Knautia arvensis (L.) Coulter (Knautie des champs) :

Ka_1

Ranunculus bulbosus L. (Renoncule bulbeuse) dont une monstrueuse :

Rb_1Rb_2Rb_3

Lathyrus linifolius subsp. montanus (Bernh.) Bässler (Gesse des montagnes) :

Llm_1

Neotinea ustulata (L.) Bateman, Pridgeon & Chase (Orchis brûlé) :

Nu_1Nu_2

Anacamptis morio (L.) Bateman, Pridgeon & Chase (Orchis bouffon) dont quelques exemplaires albinos :

Am_1Am_2

Dans les haies triomphe la floraison de Crataegus monogyna Jacq. (Aubépine monogyne) :

Cm_1Cm_2

La grande originalité du site repose aussi sur les végétations de prairies humides plus ou moins tourbeuses, elles aussi très variées et abritant quelques espèces plutôt rares et menacées. On y rencontre notamment, Scorzonera humilis L. (Scorsonère des prés) :

Pr_hum_ac_1Sh_1Sh_2

Cardamine pratensis L. (Cardamine des prés) :

Cp_1

Ajuga reptans L. (Bugle rampante) :

Ar_1

Dactylorhiza maculata (L.) Soo (Orchis à feuilles tachetées) :

Dm_1Dm_2

Genista anglica L. (Genêt anglais) :

Ga_1

Et puis, dans le pré sous l’étang, des tapis roses de Pedicularis sylvatica L. (Pédiculaire des bois) :

Pr_hum_ac_2Ps_1

8 mai 2007

Retour de Saint-Fargeau

Sur le chemin du retour de Saint-Fargeau, je m'étais promis de faire découvrir une orchidée, assez commune, des terrains calcaires. Evidemment, il se faisait déjà tard et il était hors de question de faire une quelconque exploration botanique. Il n'est point nécessaire d'être un grand gourou pour trouver cette espèce : elle affectionne notamment les talus routiers et pourvu que les conditions stationnelles soient favorables, on la trouve assez aisément, même en roulant à 90 km/h. Il faut toutefois exclure les zones trop ouvertes sans arbres ou arbustes, les zones de cultures trop enrichis en nutriments (azote en particulier), les zones trop humides, les zones trop acides, les zones pas suffisamment thermophiles... Bref, les strates de l'échantillon étant posées, il fallait enfin que l'on pût se garer sans risquer de faire arriver un accident. Ce fut donc chose faite. Je vous présente une relative banalité : Orchis pupurea Hudson (Orchis pourpre).

Op_1Op_2Op_3

Puisque finalement, le talus constituait un ourlet forestier, à côté, un arbrisseau en fleurs, lui aussi à caractère calcicole et tout aussi banal dont je ne pus me retenir de photographier : Viburnum lantana L. (Viorne lantane).

Vl_1Vl_2

A propos de viorne, de retour à la maison à H., un des avatars horticoles de Viburnum opulus L. (Viorne obier) autrement appelée Boule de neige, était en fleurs. Avatar peut-être, mais splendide et divine surprise dans ce jardin qui n'accueille pas que des beautés.

VoS_1VoS_2

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Cornus rex-populi
Publicité
Derniers commentaires
Publicité