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Cornus rex-populi
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19 décembre 2008

Allier hivernal

Un peu d’apaisement par rapport aux notes précédentes. Je m’en voudrai de laisser le blog sur de telles notes pendant les vacances.

Alors voici l’Allier au niveau de la réserve naturelle en amont de Moulins. J’y étais trois semaines après avoir rencontré S. pour la première fois. Je me souviens de la délicieuse conversation téléphonique du soir dans ma chambre d’hôtel, alors que l’on avait diffusé un épisode des « rois maudits », que l’on commençait à rediffuser ce soir…

Cette sortie en bord d’Allier se faisait dans le cadre d'un séminaire où j’avais été invité. J’ai rarement vu des séminaires aussi intéressants. Et puis, sur le terrain cela ne se voit pas sur les photos  assez médiocres , j’ai été saisi par un sentiment paradoxal. Ce que nous disait le conservateur de la réserve sur les suivis scientifiques ne cessait de nous irriter (avec un collègue qui était sur la même longueur d'onde que moi) à cause des moyens ridicules dont il disposait et des méthodologies complètement inadaptées et copiées sans discernement sur des protocoles utilisés sur des fleuves néerlandais. A contrario, j’étais ému de me retrouver là de nouveau sur la rivière la plus dynamique d’Europe, la sœur de ma Loire qui me manquait tant. J’aurais presque eu envie de débuter une nouvelle thèse sans attendre. Il faisait très froid, cela explique aussi pourquoi j'étais si givré.

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Elle le sait, mais je n’oublie pas de dire à S. combien je l’aime et de souhaiter à tout le monde de joyeuses fêtes de fin d’année.

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17 décembre 2008

Vite, les vacances !

Depuis quelques temps, plein de choses ne vont pas comme je le voudrais dans mon travail. Je n’ai pas le temps de me poser, d’entrer vraiment au fond des choses dans les tâches ou les missions qui me concernent. Je suis sans arrêt dérangé par des problèmes à résoudre dont je ne devrais pas m’occuper personnellement (elles devraient se régler à un niveau hiérarchique soit supérieur soit inférieur, et parfois cela ne fait pas partie de mon travail). J’ai aussi à m’occuper de choses urgentes non prévues au départ sur lesquelles on est très attendu et qui auront des conséquences importantes à la fin. Du coup, certaines de mes activités propres en pâtissent sérieusement et qu’on le veuille ou non, cela me stresse. Il me reste deux jours de travail dans l’année et j’ai des tonnes de travail qui n’ont pas avancé.

J’ai un collègue de mon âge d’une extrême maladresse sur le plan des relations humaines qui adopte un comportement qu’un adolescent aurait dépassé depuis longtemps. Et puis il me rend des rapports non conformes à mes prescriptions maintes fois répétées. Du coup, je réagis de façon officielle comme dernier rappel à l’ordre avant la sanction. Ce rappel provoque une longue polémique qui finit par s’épuiser fautes d’arguments. Je me rassure, mais je perds encore du temps.

Nous allons recruter un nouveau salarié au sein de mon service. Cela devrait en principe me soulager en partie, sauf que nous allons à la pêche au mouton à cinq pattes au niveau compétences, expérience et qualités humaines. Personnellement, je ne rêve pas trop. Enfin, nous verrons bien.

Je suis inquiet de ce qui arrive à S., même si je reste persuadé que la réalité de ses compétences éclatera en plein jour et fera taire les brochettes de nuls qu’elle doit subir.

Je suis miné par le fait que les revêtements muraux que nous avons refaits début septembre, moyennant une folle énergie, sont en train de tomber en ruine, par le fait qu’il y a des fuites sur le toit et que tout cela va encore nous coûter des fortunes et que nous n’avons pas les moyens de faire autre chose que des replâtrages de fortune.

Ceci dit, je suis en vacances dans deux jours. Et dès samedi, je pars en compagnie de la personne la plus importante et adorable qui soit, S. La Bretagne nous ouvrira ses bras durant une semaine avant de diagonaliser vers les lieux de mon enfance. De quoi, je pense de relativiser ou de mettre entre parenthèse tout ce qui précède, et cela ne sera pas un luxe.

14 décembre 2008

Tiny

En visionnant mes photos, je suis tombé là dessus. Je me suis dit que cela ne serait pas complètement moche de montrer le chien (Madame Tiny) de mes parents en train de faire des conneries. Un croisé fox-terrier à la réputation peu commode. On demande souvent à mon père : « il est méchant ? ». Il n’en est rien. Pour leur ancien chien, on ne leur demandait jamais et pourtant, il avait une taille trois fois supérieure. Les toutous, aussi sympas soient-ils ne sont jamais inoffensifs, surtout avec les jeunes enfants. Les gens ont trop tendance à l’oublier. Combien de drames pourraient être ainsi évités.

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14 décembre 2008

Critique littéraire

« E Penn-ar-Bed ez eus dremmvroioù arouezus hag a ro golo da annezioù naturel lisseurt, hag ivez da vleunioù fonnus ha liesdoare.

Adalek aberioù su Penn-ar-Bed, re bar da vroioù ar Mor Kreizdouar, betek freskter taourac’hegi Menez Are o tremen dre an arvorioù digor d’ar fru, hon douar a ri bod da spesadoù plant  a oar en em ober diouzh forzh peseurt metoù. Ar binvidigezh naturel-se zo unan eus an traoù a ra da Benn-ar-Bed bezañ dedennus, ha d’e annezidi en em gavout mat eno. »

Ainsi commence une certaine préface d’un livre qui vient tout juste de sortir et que j’attendais depuis un certain temps et qui vient compléter la couverture de la Bretagne. Cet atlas flo*ristique, comme ses congénères des départements voisins, possède des caractéristiques très agaçantes : mailles trop larges (10 km × 10 km), impliquant un manque terrible de précision à l’échelle départementale, une mise en page très basique et sans charme, des commentaires peu structurés, souvent trop sommaires et manquant de rigueur et de précision. Le connaisseur ou le passionné de plantes sauvages du Finistère montreront certainement quelques signes de déceptions. Cependant, l’amateur (quand même initié), l’utilisateur occasionnel ou le pratiquant dilettante de la flo*ristique dans le département comme je peux l’être, y trouveront un ouvrage à leur mesure qui pourra leur être d’un grand secours. Les commentaires par milieux ainsi que les illustrations leur seront d’un grand secours pour mieux comprendre la logique de l’agencement des plantes sauvages dans ce département ultime.

12 décembre 2008

Illuminations givrées

Certain(e)s pourront à loisir dire que je suis givré, ce qui est sans doute vrai…

Ce matin, je voulais photographier l’hôtel de ville illuminé de B. (évidemment, il faut imaginer le scintillement).

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Plus tard, j’en ai profité pour tirer le portrait givré de quelques presque cadavres botaniques. C’était la première journée de la saison où il n’a pas cessé de geler.

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11 décembre 2008

De chute en f(r)acture

Tomber et faire : juste pour dire, juste pour rire.

On tombe amoureux.

On fait l’amour.

On tombe enceinte.

Le bébé fait sa nuit.

8 décembre 2008

Crépuscule dominical

En ce dimanche ensoleillé, nous nous sommes décidés sur le tard pour faire une brève balade. Le soleil était déjà presque entièrement usé.

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Nous parvenons dans le bourg où S. devait initialement enseigner : Esquelbecq. Maître Karagar me laissa bouche bée lorsque ayant eu vent du lien que devait entretenir S. avec ce village, déclara qu’il y avait là-bas un château. Et en effet, on y trouve un intéressant édifice construit à partir du XIIIe siècle. Malheureusement, il ne se visite pas.

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La brume monte, le froid se fait plus vif. La lune s’affirme et sort du flou.

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Et puis il y a une église (Saint-Folquin), une « hallekerke typique des Flandres » des X-XVIIe siècles.

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Un individu particulièrement désagréable, sans doute un adepte de l’intégrisme le plus obscurantiste du fondamentalisme catholique fanatique aurait voulu me mettre à la porte de « son » église. Heureusement pour lui, il n’a pas tenté le moindre geste qui aurait signé la fin de son statut de verticalité. L’heure tardive nous a quand même mis dehors. J’ai quand même eu le temps de piéger ces vues.

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7 décembre 2008

Conversation ferroviaire

Une femme, la quarantaine presque finissante, pommadée, maquillée mais presque pas trop, masquant tout de même une fraîcheur désormais perdue. Elle est habillée de façon classique, bon chic bon genre, du style que l’on ne remarque pas trop. Elle est assise dans le train pour H. Arrive une jeune femme, toute de noire vêtue, cheveux compris. Une tenue que ne renierait pas le responsable des costumes d’un film de science fiction intergalactique. Le responsable de la coiffure a arrangé la chevelure de façon extrêmement sophistiquée, formant une sorte de casque raide à la manière d’un soldat d’Alexandre de Grand débarqué par erreur au XXIe siècle. Elle s’installe sur le siège en face de la première dame :

-         Bonsoir.

-         Bonsoir, comment vas-tu ?

-         Bien, mais je suis fatiguée. Vivement que les vacances arrivent.

-         Oui, c’est vrai, Noël approche. On le voit, on a du boulot au magasin.

-         Ah oui, arrête, j’en peux plus.

-         Et vous faites quelque chose pour Noël ?

-         Non, on ne bouge pas avec Loïc et les enfants. Mais en fait, j’ai hâte d’être au 9 février.

-         Ah oui ?

-         Oui, mon oncle m’a payé un voyage à New York.

-         Ah oui ?

-         Oui, c’est génial, j’ai toujours rêvé d’aller à New York.

-         Et comment vous vous organisez avec les enfants ?

-         Ah ben je ne pars qu’avec mon oncle. C’est son cadeau pour mes 30 ans. C’est trop génial, ça va être super. Que j’ai hâte, je voudrais que nous soyons déjà le 9 février.

-         Oui, c’est génial, New York…

-         Et puis je vais pouvoir faire du shopping. Là-bas, avec le taux de change du dollar, ça ne coûte rien. C’est bien simple, je n’emporte rien, j’achèterai tout sur place.

-         Oui, c’est vrai, ça doit être intéressant.

-         Ce qui m’embête le plus, c’est de savoir où je vais mettre tout ça pour le retour ?

-         Et ton mari ?

-         Mon mari, il fait bien un petit peu la gueule. Mais bon, ça coûte trop cher de le faire venir.

-         C’est cher le voyage ?

-         Ah ben oui, sûrement, mais mon oncle a des combines.

-         Ah oui, sur quelle compagnie ?

-         Air France, il ne voyage que sur Air France, il n’a confiance en aucune autre compagnie.

-         Il a bien raison. Et il va faire quoi Loïc pendant ce temps là ?

-         Il va travailler. Il a exigé que ma mère vienne s’occuper des enfants. Ils s’entendent très bien tous les deux. De toute façon, ça ne l’intéresse pas, New York.

-         Ah oui, lui il voudrait aller…

-         Ah oui, moi je l’ai fait… et j’ai fait… et patati et patata.

Voilà, tout le monde l’aura compris, il ne s'agit pas d’une caricature mais bien d’une conversation surprise dans le train cette semaine. J’ai si bien entendu ce qui se disait que j’en étais presque gêné. Ce dialogue est la retranscription la plus fidèle possible de ce que j'ai entendu. Peut-être est-ce plutôt banal, mais moi de voir des choses pareilles, cela m’amuse autant que cela me donnerait envie de donner des claques.

5 décembre 2008

Petit échantillonnage forézien

Dans le dernier commentaire de mise au point de la note précédente, j’évoque les Monts du Forez. Et voilà que je « tombe » sur quelques photos de paysages prises au sein de ces derniers ou à proximité. Des sapinières, des landes, tourbières, pelouses montagnardes…

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4 décembre 2008

Anciens pas ligériens

Afin de sortir un peu de la morosité dans laquelle je me suis un peu trop plongé depuis quelques temps, voici, dans le désordre, un petit échantillon de photos de la Loire et de son lit majeur prises entre la plaine du Forez (en gros entre Saint-Étienne et Roanne) et l’Anjou oriental (environs de Saumur). Ces photos argentiques, pas très bonnes, datent de 1996 à 2001. Elles retracent bien mal quelques-uns de mes pas de ma grande époque ligérienne qui me manque toujours.

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