Allier hivernal
Un peu d’apaisement par rapport aux notes précédentes. Je m’en voudrai de laisser le blog sur de telles notes pendant les vacances.
Alors voici l’Allier au niveau de la réserve naturelle en amont de Moulins. J’y étais trois semaines après avoir rencontré S. pour la première fois. Je me souviens de la délicieuse conversation téléphonique du soir dans ma chambre d’hôtel, alors que l’on avait diffusé un épisode des « rois maudits », que l’on commençait à rediffuser ce soir…
Cette sortie en bord d’Allier se faisait dans le cadre d'un séminaire où j’avais été invité. J’ai rarement vu des séminaires aussi intéressants. Et puis, sur le terrain – cela ne se voit pas sur les photos assez médiocres –, j’ai été saisi par un sentiment paradoxal. Ce que nous disait le conservateur de la réserve sur les suivis scientifiques ne cessait de nous irriter (avec un collègue qui était sur la même longueur d'onde que moi) à cause des moyens ridicules dont il disposait et des méthodologies complètement inadaptées et copiées sans discernement sur des protocoles utilisés sur des fleuves néerlandais. A contrario, j’étais ému de me retrouver là de nouveau sur la rivière la plus dynamique d’Europe, la sœur de ma Loire qui me manquait tant. J’aurais presque eu envie de débuter une nouvelle thèse sans attendre. Il faisait très froid, cela explique aussi pourquoi j'étais si givré.
Elle le sait, mais je n’oublie pas de dire à S. combien je l’aime et de souhaiter à tout le monde de joyeuses fêtes de fin d’année.