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Cornus rex-populi
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23 décembre 2010

A bientôt

Nous partons dans nos terres ligériennes méridionales.

Bonnes fêtes de fin d'année à tous et à très bientôt !

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20 décembre 2010

Vengeance karagarienne

Ce n’est pas qu’il faille réhabiliter la loi du talion, mais quand même !

Hier après-midi, contrairement aux annonces qui nous promettaient que nous serions épargnés, il s’est remis à neiger sur la pergola.

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Monsieur le Faux Golden Gate, du haut de son pot, ne s’en émeut guère.

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Alors que Son Excellence Sneezy se fait oublier son manteau blanc.

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Le dimanche soir, le canard était toujours là.

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Dedans, il faut si doux qu’on en profite pour fleurir.

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Et ce matin, côté boulot, on s’en donnait à cœur joie.

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18 décembre 2010

Retour sur ma semaine

Lundi

Une journée assez classique au bureau. Nous avons appris que notre nouvelle rédaction forestière convenait au niveau national. Reste le niveau régional qui devrait se prononcer lundi. Peut-être des bricoles à attendre, mais certainement pas un désaveu de Paris.

Mardi

Un sérieux verglas sur la route comme j’en ai rarement vu. Record de lenteur battu pour aller au boulot : 1 h 20 min au lieu de 25 min habituellement. J’ai d’abord eu un bouchon avant de voir que la route était barrée suite à un accident sur l’ex nationale. J’ai donc pris un chemin de traverse pour aller au plus court et au bout d’un moment, rebelote, route coupée suite à camion dans un fossé de la petite route. Demi-tour, nouvelle petite route verglacée (le fait de s’arrêter à un stop sur une route légèrement en pente est un piège, car on ne peut plus repartir sauf à prendre son élan). Quelques voitures au fossé çà et là (ma directrice administrative sera concernée). Décision prise de faire monter des pneus neige sur la voiture japonaise pour être plus sereins pour les vacances et après. De grosses difficultés pour trouver encore des pneus hiver en stock. Nous espérons les avoir à temps.

Mercredi

Le matin, pour éviter les bouchons lillois et la neige éventuelle, départ très tôt pour la réunion du comité consultatif de gestion d’une réserve naturelle régionale (une tourbière alluviale alcaline). Avec une collègue, nous y présentons l’étude que nous venons de terminer. Une des personnes du Parc naturel a du mal à admettre que nous dénoncions le problème majeur que pose la qualité de l’eau de la rivière adjacente et de la nappe. Je me rends compte une nouvelle fois que certaines personnes, qui ne sont pourtant plus des débutants, ne mesurent encore pas bien dans quelle situation lamentable se trouvent les zones humides de la région et ne voudraient voir que les progrès réalisés pour passer d’une qualité très mauvaise à une qualité mauvaise, alors que pour la sauvegarde à moyen terme des derniers lambeaux de milieux naturels déjà très dégradés, il faudrait une bonne qualité, et on en est très loin. Ils ont du mal à l’entendre. Une autre personne du Parc (un subalterne) est venue me remercier d’avoir insisté sur ce point. J’imagine qu’en interne chez eux, il y a des réalités qui sont tues. Cela mérite des claques.

Vers midi, ma collègue me laisse à Lille où je dois prendre en route une réunion commencée depuis le matin. Il s’agit d’une réunion sur le projet qui me fait aller régulièrement en Angleterre. L’après-midi, je fais mon numéro : je ne suis pas satisfait du travail du prestataire principal. Dans le comité de pilotage, je suis le seul à mesurer l’importance de ce qui a été loupé dans le boulot. Alors forcément, c’est moi le méchant. Je ne veux pas être le seul à décider, alors j’essaye d’associer les autres. On m’a un peu reproché de procéder de la sorte. Mais qu’aurait-on voulu : que je décide seul, sans avoir de vrai retour ? Je ne conçois pas vraiment les choses de la sorte, je cherche un minimum de consensus et je cherche souvent une co-construction des décisions car les autres peuvent souvent améliorer les idées initiales. En définitive, on me dit que ce sont mes idées qui sont retenues et qu’on aurait pu faire l’économie du débat. Curieuse conception, même si ma façon de voir les choses est plus longue, mais aussi davantage partagée…

Jeudi

Petit passage par le bureau, avant d’aller à un point de rendez-vous habituel sur un parking de supermarché près de l’autoroute. Les personnes de la Région me prennent en route pour aller en Angleterre à Maidstone. D’une certaine manière, on va poursuivre la réunion de la veille. La nouvelle responsable du projet dans le Kent, présente la veille à Lille, est française et travaille là-bas depuis 12 ans. Cela facilite grandement les choses même si le coordonnateur de la Région parle un excellent anglais. Nous commençons par un petit repas dans une sorte de pub traditionnel. Comble de l’horreur, la carte des vins ne comporte qu’un vin français, il est vrai pas des moindres : un champagne Taittinger. Je prends de la bière traditionnelle locale que je ne trouve pas mauvaise (les « vrais » Nordistes ont un mal fou à la supporter). Les plats sont eux excellents. Il faut croire qu’on mange beaucoup mieux en Angleterre que ce qu’on dit tout le temps, puisque c’est la deuxième fois que j’y suis invité et que j’en suis content.

Lors de la réunion de l’après-midi, dans une sorte d’ancienne grange du XVIIe siècle à la périphérie de la ville, je sème un peu le doute. J’évoque presque par hasard des choses qui auraient dû être traitées bien avant par d’autres et dont c’était le boulot. Je commence à avoir la très nette impression d’être l’emmerdeur de service. Mais on ne m’en veut pas, bien au contraire.

Nous partons vers 17 heures, soit 18 heures en France. Nous avons de la pluie et de la neige mêlée. Nous refaisons surface au terminal Eurotunnel de Sangatte à 20 heures. Une heure plus tard je suis à la maison.

Lorsque nous allons nous coucher, la neige commence à tenir dehors.

Vendredi

Il a continué de neiger un peu dans la nuit. Dans le jardin ça ressemble à ça.

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Mon lieu de travail est aussi sous la neige (mon bureau se trouve dans le bâtiment de la deuxième photo).

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Les routes ne sont pas dégagées correctement. Dans le coin, on n’a pas encore compris qu’avant de balancer du sel, il faut balayer ou racler la neige. Résultat, c’est une horrible mélasse qui ne fond pas.

12 décembre 2010

Sorties du week-end

Samedi, nous avions des achats à faire à la capitale régionale, pour éviter de les faire la week-end prochain où l’on devrait avoir encore plus de mal à circuler dans les rues, préparation de Noël oblige. Après le déjeuner, nous sommes donc partis de la maison de bonne heure afin d’être sur place assez tôt en début d’après-midi. Néanmoins, nous n’avons pas cherché à atteindre le centre ville, car tous les parkings devaient être déjà complets (pour avoir une chance en pareille saison, il faut aller sur place pas trop tard dans la matinée). Alors, nous avons opté pour l’un de ces parkings donnant accès au métro.

Moyennant quelques « suées » dans les magasins, nous avons fait affaire. Aux abords de la grand’ place, la roue qui rappelle celle de la place Bellecour de Lyon dont Calyste a parlé il y a peu. Il me semble que celle-ci est un peu plus petite que la lyonnaise.

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Comme nous sommes des gens très délicats, nous décidons d’aller chez Meert, un pâtissier très chic où l’on trouve, paraît-il, les meilleures gauffres fourrées à la vanille ou aux spéculos de toute la région. Le magasin est encore à l’ancienne et l’établissement remonte au xviie siècle. Il est connu et la queue est impressionnante avant d’avoir l’honneur de demander ce qu’on était venu chercher, à un prix absolument prohibitif. Ils ont un tel succès que j’ai entendu à la radio qu’ils ouvraient un magasin à Paris (on dit que beaucoup de Parisiens viennent exprès à Lille pour ça !?!) et vont en ouvrir un prochainement à Londres. Beaucoup de snobisme là dedans ? Il fallait vérifier. Résultat des courses, ce sont bien les meilleures que nous ayons mangées même si ce sont aussi les plus chères.

Ce matin, un petit espoir de soleil, malheureusement tombé en morceaux.

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Tout près de chez nous, vient d’ouvrir (fin octobre) le Musée de Flandre à Cassel. Nous y sommes allés cet après-midi. Un musée d’art flamand (propriété départementale) très réussi dans la présentation des œuvres (en majorité du xvie siècle), mais couvant la période xve siècle – 2010. Remarquable restauration des bâtiments également qui ont abrité la châtellenie et la Cour de justice locale sous l’Ancien régime. Un immense tableau de la fin du xixe siècle retrace la reprise en main du duc de Bourgogne Philippe le Bon car les Casselois avaient osé se rebeller contre son autorité (certains semblent ne pas avoir digérer cet épisode remontant aux années 1430). Dommage quand même que l’on ne puisse pas, une nouvelle fois, faire des photos à l’intérieur. Et pourquoi c’est possible dans les musées de Lille ou de Dijon ? [Bien sûr, je fais abstraction des « photoflasheurs » qui décidément ne comprendront jamais rien à rien].

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Puis à la nuit bien tombée, retour à la maison pour déguster le dessert de midi en guise de repas (à découvrir chez Fromfrom).

5 décembre 2010

Le doute

Sombre retour de fêtes en ce tout début janvier 2001. Ma codirectrice de thèse n’a pas eu besoin d’user de beaucoup de persuasion pour me convaincre de réaliser des profils architecturaux dans les forêts alluviales de la Loire. La méthodologie n’est pas trop complexe, mais nécessite un peu de matériel (décamètres, dendromètre notamment) et est assez longue à mettre en œuvre. Je connais la technique, je l’ai déjà appliquée sur d’autres forêts, en particulier dans le delta du Danube. Cela se fait généralement à deux, mais à l’époque, je suis un thésard quelque peu isolé et, contrairement à d’autres, je ne bénéficie d’aucune aide (stagiaires).

[J’en profite au passage pour signaler que pour la réalisation de certains travaux (dont les thèses), des stagiaires sont souvent recrutés pour des durées plus ou moins longues. Trop souvent, ces derniers sont utilisés à des tâches ingrates, mais parfois primordiales pour le recueil de données, sur le terrain ou ensuite au laboratoire. Et il y a encore quelques années à peine, ces étudiants n’étaient pas nécessairement indeminisés (aujourd’hui, au moins pour des stages d’une durée supérieure à trois mois, ils doivent être obligatoirement indemnisés au moins à hauteur du tiers du SMIC). Pis, dans nombre de laboratoires, ces stagiaires ne sont pas remerciés à leur juste valeur : absents des remerciements ou de la liste des co-auteurs des articles. En ce qui me concerne, je n’avais donc pas de stagiaires, car pour rendre un stage intéressant (j’y tiens toujours), il aurait fallu trouver des personnes avec un niveau suffisant en floristique (ce qui était fort rare) et parce que je considérais que l’on ne pouvait pas réduire un stage à de « bêtes » prises de mesures sans en tirer quelque chose d’enrichissant.]

Ainsi, après le Jour de l’an, je me retrouve seul au Bec d’Allier près de Nevers, pour faire de « bêtes » mesures. C’est d’un ennui total : pas âme qui vive durant mes longues journées passées en forêt. Je tourne en rond, en diagonale, en carré, en travers, dans tous les sens. Je finis par tout écraser au sein de mes placettes de mesure, mieux que n’aurait fait une compagnie de sangliers au grand complet. Cette année, il ne fait pas froid, l’hiver ne s’est pas fait sentir. Les perce-neiges (Galanthus nivalis L.) ne sont pas très loin de fleurir, il s’agit sans doute d’un record de précocité.

Je ne déprime pas, mais assurément, la solitude me pèse (à l’époque je n’ose me l’avouer). Quelle folie m’a poussé à venir faire du terrain en plein hiver ? Je rumine toute la journée. Seules parenthèses à cette situation, le moment du repas de midi pris dans la petite auberge des pêcheurs du coin et le dîner du soir près de ma chambre d’hôtel.

A cette date, il me reste encore un travail considérable à abattre pour terminer ma thèse et je suis loin d’apercevoir le bout du tunnel. Depuis le début de mes travaux, je suis la proie du doute. Suis-je capable de mener à bien tous les objectifs que je me suis assigné ? Ai-je le « talent » suffisant pour rédiger quelque chose de correct ? Aurai-je le temps de tout faire ? En ce début 2001, beaucoup d’interrogations subsistent. Mon entourage est optimiste et moi j’ai peur de décevoir. Et ces heures, ces jours étroits à regarder des arbres morts d’effroi. Rien pour me rassurer. Serais-je le seul conscient de mon inaptitude ? Ne suis-je pas la victime d’une incompréhension totale ? Ce serait-on trompé sur moi ? Mais je ne dis rien, ne montre rien. Je maintiens le cap, l’air de rien.

L’été 2001, je mettrai à contribution mes retraités de parents, en particulier mon père, pour effectuer des mesures topographiques pendant une semaine sur les bords de la Loire.

L’automne 2001, je passe des vacances de Toussaint stressantes et écourtées, car je suis très préoccupé par la mise en musique de mes données de thèse. Après des semaines d’efforts, mes premiers résultats (je veux dire les résultats que je fantasmais – j’étais bien le seul à les attendre, personne ne voyait l’enjeu ni mes espérances) se soldent par une profonde déception. Je suis abattu. Mais par habitude, je regarde de nouveau certaines données qui montrent des réponses curieuses. Je me souviens alors que dans certains cas, il faut supprimer, provisoirement, certaines données atypiques afin de, si l’on peut dire, ne pas être gêné par l’arbre qui cache la forêt statistique. C’est ce que je fais, je remets en route mes moulinettes et finalement, j’arrive enfin à des résultats probants, et d’ailleurs pas tous attendus. Une bonne leçon pour ceux qui affirment de façon péremptoires que les analyses statistiques multivariées sont de l’EPO (enfoncement de portes ouvertes), sous-entendu des résultats que l’on pouvait pressentir empiriquement. Dès lors, je tiens là un des résultats majeurs et des plus originaux de ma thèse (cela fait neuf ans de cela). Visiblement, mon directeur et surtout ma co-directrice de thèse n’en ont rien à faire. A l’exception d’un des membres du jury, personne ne se rendra vraiment compte de l’intérêt de la chose (que j’aurais aimé poursuivre et développer si j’avais pu poursuivre les investigations sur le sujet).

Je mettrai à profit la fin de l’année 2001 et le début de 2002 à rédiger ma thèse, sans doute beaucoup trop rapidement. En effet, il me tarde de faire la soutenance car je suis au chômage et faiblement indemnisé (calculé sur les deux tiers seulement de ma rémunération). La soutenance me rassurera bien au-delà de mes espérances.

Pourquoi ai-je si souvent été la proie du doute ? Je suis moins atteint actuellement, sans doute parce que je dois plus trop faire la preuve de mes compétences professionnelles, parce que j’ai trouvé un équilibre personnel et l’amour avec Fromfrom. Quand Fromfrom a dû un peu (voire beaucoup) de mon fait, se remettre en question en réorientant sa carrière professionnelle, je ne pensais pas forcément à quel point elle douterait d’elle-même, à s’en mettre malade. Elle était bien davantage atteinte que moi, mais je n’étais sans doute pas le dernier à la comprendre. Car bien sûr, elle était, elle est excellente, et pour moi définitivement la meilleure. Et d’ailleurs, les preuves en sont innombrables.

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2 décembre 2010

Point sur le temps qu'il fait en direct

Depuis six jours que je suis rentré des terres lancelotiennes, les températures n’ont jamais été positives. Aujourd’hui, elles ont plafonné entre – 3 et – 4 °C. Il a neigeoté une bonne partie de la journée, mais les quantités de neige restent modestes, de l’ordre de 7 cm tout au plus ce soir. Comme souvent, il y en a davantage le long du littoral. Nous sommes donc frustrés, notamment par rapports à nos amis bas-normands et nord-armoricains, même si nous ne leur envions nullement les pannes électriques et les voies de communications bloquées.

Voilà ce que cela donne : photo du jardin prise il y a quelques minutes à peine.

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