Il n’y a pas qu’envers les salariés chercheurs d’emploi que Monsieur Paul (ou Madame Paule) Emploi fait preuve d’une bêtise déconcertante. En voici un exemple. Un désormais ex collègue, pour des raisons de rapprochement familial, a démissionné. Son dernier jour de travail officiel était le 7 juillet. Comme tout le processus de paie est informatisé et « internautisé », tout passe par un logiciel. Nous avons eu un souci avec ce logiciel, ce qui arrive, mais a été résolu grâce à la maintenance en ligne. Ensuite, nous avons détecté un problème avec un « portail de routage ». Après de multiples allers et retours, nous avons appris que cela ne venait pas d’eux, mais nous n’avons pu établir de manière normale, une attestation employeur pour que ledit ex collègue puisse faire son dossier et obtenir des indemnités. Le « portail de routage » nous a affirmé que les soucis venaient de Paul Emploi et qu’il fallait insister auprès d’eux pour que l’attestation puisse être éditée « automatiquement », sachant qu’entre temps, nous leur avions transmis toutes les infos nécessaires, signé tous les papiers indispensables… Mais ils ne répondaient pas. Pas de téléphone, juste une adresse courriel à la gomme. Ma collègue décide de décaler d’une journée son départ en vacances (milieu de semaine dernière) pour avoir une réponse… qui ne viendra pas. Ils ne me rappellent que le lendemain (jeudi de la semaine dernière). Évidemment, moi je ne suis pas familiarisé avec ces histoires. Après m’avoir raconté des histoires à dormir debout, selon quoi mon collègue ne se serait pas inscrit à Paul Emploi (ah bon ?), elle finit par vérifier pour constater qu’il l’a bien fait (évidemment, il n’est pas idiot, lui). J’ai enfin un numéro de téléphone et après quelques vérifications, je les rappelle. Ils finissent par admettre à demi-mot qu’il doit y avoir un problème (je pense devoir traduire par le fait qu’il y a un énorme souci quelque part et ce n’est pas de notre fait). On me propose de faire une attestation papier. Ah, enfin… Seulement, moi, je n’ai pas le formulaire. On me dit d’aller sur le site de Paul Emploi Employeur, mais je leur dis que je n’ai pas les codes d’accès pour y aller. Alors on me dit qu’on va me l’envoyer. Après un nouveau rappel de leur part (une autre personne, car il ne faut pas mélanger les torchons avec les serviettes), je m’apprête à leur donner mon adresse de courriel. Mais non, on me l’envoie par la poste. Ah oui ? Ils ne connaissent pas les fichiers PDF, ils sont restés coincés au XXe s. ! Elle me met plusieurs formulaires, elle me dit que ça partira le lendemain (le vendredi) et que je les aurai en début de semaine (donc lundi de cette semaine). Lundi, rien. Mardi, rien. Mercredi, rien. Il faut dire que cela vient d’Arras, c’est tellement loin. J’ai rappelé (on ne répond plus au téléphone, envoyé un courriel, rien). Et hier en début d’après-midi, miracle, je reçois les précieux documents au courrier. Je m’attendais à trouver un document très particulier. Mais non, de vulgaires photocopies, juste avec mon nom, celle de la structure et son adresse en en-tête. Et contrairement à ce qu’ils m’avaient affirmé par téléphone, on me demande des informations supplémentaires par rapport aux renseignements que j’avais en ma possession (que eux aussi ont en leur possession, dois-je le préciser). Bon, ces infos, je les ai retrouvées (eux les ont aussi) et j’ai pu faire le papier tant attendu. Cela part aujourd’hui par la poste. Je précise quand même que ce papier n’apporte rien par rapport à ceux que nous avions envoyé il y a plusieurs semaines, c’est juste parce que ce n’est pas le même format et le même ordre des cases. Cela me rappelle un album d’Astérix dans lequel, avec Obélix, il a affaire avec l’administration romaine : ubuesque ! Et en réalité, je reste extrêmement poli.
Sinon, qui reconnaîtra cet édifice ? Indice : le nom de la ville est partiellement le même qu’une des villes de l’évêché d’Autun.