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Cornus rex-populi
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29 mars 2010

Séjour pyrénéen (épisode n° 4 et fin) : le retour

Le samedi matin, je me suis réveillé très tôt, mais cette fois ci, j’avais pu dormir autant que mon voisin de chambre (parce que lui, bien sûr, il avait toujours dormi comme un loir).

Nouvelles présentations en séance plénière. Puis, passé midi, remise de la médaille du mérite à un ex directeur retraité (un Breton) avec lequel j’ai eu l’occasion (et le plaisir) de travailler, dans des moments très difficiles fin 2006 – début 2007. Il m’a avoué il n’y a pas si longtemps que le Ministère pensait qu’on se planterait dans la délicate mission qui nous avait été confiée. La tâche ingrate dont j’avais héritée, j’avais fini par m’y faire et imposer une certaine autorité à près de 80 collègues. Ce ne fut pas sans grincements de dents, sans problèmes, mais je m’en suis sorti essentiellement grâce à lui. En clair, nous avions beaucoup aimé travailler ensemble. Comme il y avait du retard, nous avons dû manger seuls avant de partir avant la fin du discours. Je le regrette, mais nous n’avions guère le choix de faire autrement si nous ne voulions pas manquer notre train.

Nous sommes arrivés sans encombre à Lille à 00h18. S. est venue nous récupérer, un collègue et moi (plus de TER à cette heure là). J’étais partagé entre la joie de retrouver enfin S. et une fatigue accentuée par un rhume qui voulait faire sa loi.

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29 mars 2010

Séjour pyrénéen (épisode n° 3) : la montagne

Le vendredi matin, le canard était toujours là, après le petit déjeuner, et avant que les groupes de travail ne reprennent les hostilités, j’ai eu le temps de profiter d’un rayon de soleil pour photographier ça, curieusement situé sur la même commune que notre lieu de villégiature.

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Le sommet est le Pic du Midi de Bigorre, là où se trouve le fameux observatoire astronomique, à 2876 m d’altitude.

J’ai été le premier à faire une présentation, pile dans le temps imparti. Un collègue du cru, que je connais depuis un moment déjà et que j’apprécie beaucoup pour ses qualités scientifiques et sa droiture a conclu brillamment les interventions, facilitant le travail des « synthétiseurs », toujours un petit peu à la ramasse.

L’après-midi fut consacrée aux rapports et synthèses de groupes de travail.

Puis, ce fut le temps d’aller au repas proposé par les Pyrénéens pour fêter leur dixième anniversaire (en fait un petit peu plus). Le bus nous emmena à nuit tombante à 1100 m d’altitude, mais nous ne profitâmes pas du paysage. Raisonnables, nous fûmes de retour dans nos chambres pour 23 heures.

29 mars 2010

Séjour pyrénéen (épisode n° 2) : parfums du terroir

Le repas pris (soit dit en passant, je n’accord pas le premier prix aux vins du coin), retour à l’hôtel. Une chambre de trois au plancher terriblement grinçant. Je dormirai très peu, d’autant plus qu’un rhume commence à s’attaquer à moi.

Le lendemain, on nous emmène dans notre centre de congrès où nous logerons également. Nous y retrouverons pas moins de 140 collègues. Les hostilités commencent par des présentations de l’ensemble de nos douze structures (Guadeloupe comprise). Puis, c’est l’heure du buffet.

L’après-midi, commencent la première séance des groupes de travail. Dans le mien, une collègue interviendra. Un autre de mes collègues, retenu dans le Nord par une grippe devait co-animer à trois les séances. Les deux autres, bien que laborieux et voulant bien faire, ne furent pas les artisans d’une grande clarté des débats. Après ça, vers 18h30, direction les locaux de nos collègues pyrénéens pour une visite guidée de leurs installations, jouxtant un musée du marbre, dans les anciens thermes de la ville. Le tout fut très intéressant, mais se termina après 20h30.

De retour au centre de congrès, discours et apéritif. Le premier verre ne restera pas dans les anales : un truc rosé au goût de flotte avec des mûres dedans. Où a-t-on vu jouer ça ? Puis, visite aux stands de produits régionaux apportés par les représentants de chaque région. Nous nous distinguerons par l’abondance de notre contribution : Potjevlesch, Maroilles (et sa tarte), Vieux-Lille, Neufchâtel-en-Bray bières de toutes sortes, gaufres, tarte au sucre, Calvados, eau de vie de poire, genièvre de Loos... et quelques intrus de Bourgogne, du Lyonnais et d’Anjou. Nous voici presque au complet.

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Bref, on n’a pas commencé à manger avant 23 heures. Il y eut des chants polyphoniques (à 2 ou à 4) locaux du plus bel effet qui font largement oublier les chants bretons. Dans tout ce remue ménage, je n’avais même pas entendu la sonnerie de mon téléphone car Fromfrom, en bonne ménagère, mégère qui me surveillait à distance m’avait appelé. Passé minuit et demi, beaucoup n’avaient plus vraiment soif et moi je suis allé me coucher et j’ai fort mal dormi (j’aurais mieux fait de m’anesthésier au genièvre).

29 mars 2010

Séjour pyrénéen (épisode n° 1) : le voyage aller

La grève dans les trains devait s’achever le mercredi à 8 heures. Or, si notre TGV partait de Lille peu après 8 heures, le TER pour rejoindre la capitale régionale partait bien avant. Nous avons donc décidé de prendre une marge de sécurité maximale en nous pointant à la gare deux trains plus tôt. Résultat : je me suis levé à 5 heures (décidément, largement assez tôt) et tous les trains roulaient. Nous avons donc eu une heure pour prendre un café à Lille.

Nous arrivons à la gare du Nord à Paris, et par un prompt renfort de nos collègues du Pas-de-Calais, de Picardie et de Haute-Normandie, nous nous retrouvons 11 en arrivant à la gare Montparnasse. Départ à 10h05 et un peu plus de 6 heures plus tard, nous arrivons à Tarbes, non sans avoir aperçu auparavant, les sommets enneigés des Pyrénées et être passés par Lourdes. Au programme du voyage, le franchissement de la vallée de la Loire, une salutation des deux tours de la cathédrale de Tours, un clin d’œil étonné au Futuroscope et à Poitiers et enfin Bordeaux, premier arrêt. Les landes sont désolées et presque désertées de leurs pins abattus lors de la tempête de l’an dernier. Ces paysages de pins sont surtout détestables compte tenu de leur ampleur, mais le pire serait encore que le maïs remplace le Pinus pinaster Aiton (Pin maritime). A Dax, je demande s’il faut regonfler les pneus de la Micheline. On se moque, je me justifie en plaidant la mauvaise influence de ma femme.

A Tarbes, donc, on prend un bus pour Bagnères-de-Bigorre. Arrivés à la gare, nos collègues pyrénéens viennent nous chercher pour nous emmener dans notre premier hôtel près du centre-ville. Après la distribution des chambres, nous allons à la recherche d’un bar pour nous désaltérer. Je ne manque pas au passage de photo de l’église Saint-Vincent à la curieuse façade gothique.

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Nous buvons un coup dehors (il fait chaud), puis à la lumière déclinante, nous trouvons un restaurant. Avant d’entrer, certains collègues jouent au singe avec l’ours.

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23 mars 2010

Avis de séjour oroméditerranéen

Ces photos sont de dimanche, jour de jardinage, dont je ne montrerai rien. Pour l’instant, il faudra se contenter de ça. 2010 sera plus intéressant que 2009, à n’en pas douter, dans ce jardin qui est désormais sans doute l’un des plus riches en espèces au mètre carré.

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Bon, c’est pas tout ça, mais je pars demain pour le pied des Pyrénées, pour aller voir mes confrères venus de toute la France. Retour dimanche. Soyez sages en mon absence. Arrosez bien les fleurs. Embêtez bien tenez bien compagnie à Fromfrom.

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21 mars 2010

Notre journée du printemps

Voici une note de type inédit. Une journée « palpitante » de Cornus. Pas vraiment passionnant, sauf…

Hier, réveillé sur le coup de 5 heures du matin, n’y tenant plus, je me lève peu avant 6 heures. Je quitte la chambre sans allumer, sans trop faire de bruit et je descends dans la cuisine. Comme tous les matins, je mets en route la radio, la boîte vivante puis mon ordinateur. Puis, en attendant, je suis allé traîner sur les blogs, j’ai fait quelques derniers contrôles sur le programme 2010 de l’association dont je suis le trésorier (j’assure de fait l’intérim du secrétaire démissionnaire). Entre temps, j’ai préparé ma petite cafetière expresso italienne. A 6h45, quand S. se lève (oui, parce qu’elle doit aller travailler, notamment pour une réunion le matin), on met le feu sous le lait et on prend notre petit-déjeuner.

S. part se laver et je retourne devant l’ordinateur. Je regarde les endroits où on a prévu d’aller l’après-midi : foire commerciale de Dunkerque et du*nes fos*siles de Ghy*velde. S. ne voulait pas rentrer à midi car une messe était prévue le soir à l’église de Bour*bourg en l’honneur de saint Joseph, saint patron de son école. Je ne reviendrai pas sur tout le bien que je pense de ces simagrées, mais passons. Pour m’éviter de rejoindre S. pour midi avec une seconde voiture, je consulte les horaires de train : ça tombe bien, il y a un TGV qui arrive à Dunkerque à midi (et qui part 22 minutes plus tôt de notre bonne ville « lièvresque »).

S. part de la maison à 7h45. Moi, je finis de me prélasser et je vais me laver. Une fois prêt pour le combat, je livre une première bataille : défaire le lit, ôter les deux couettes accouplées pour l’hiver de leur housse. Comme en plus, il s’agit d’un lit en 160, on imagine le volume de couette que cela représente. Je saucissonne les deux couettes avec une forte ficelle. Avant de partir pour la laverie, je lance une machine de blanc. Je ne suis jamais allé dans une laverie de la ville et je m’attends à patienter pour avoir une machine, surtout un samedi matin.

Mais non, une seule dame qui fait sécher son linge (elle vient habituellement faire sécher son linge ici quand elle ne peut le mettre dehors). Je peux donc investir les deux machines de 16 kg. Un monsieur, pas très causant, vient, lui, contrôler le lavage de son linge. Je me renseigne sur le temps du cycle de lavage complet : 45-50 minutes. On comprend pourquoi dans ce genre de laveries, le linge est moins bien lavé qu’à la maison. Ceci dit, j’ai connu à Tours une laverie avec des cycles beaucoup plus longs et avec de bien meilleurs résultats. Comme j’ai le temps, je me rends à la gare non loin de là. Constatant une immense queue au guichet, j’opte pour le distributeur automatique. Je fais un crochet par la poste, puis je retourne à la laverie où le monsieur pas très causant finira par me dire que la seule chose qui manquait ici, c’était une télé, remarque à laquelle je ne répondrai pas (quelle horreur, je préfère encore l’image du linge qui tourne que de voir une émission merdique dont TF1 a le secret).

Arrivent ensuite une dame avec ses deux gamins qui apportent nombre de cabas de linge. Elle va lancer une machine de 16 kg (que j’ai libérée peu avant) et une de 7 kg. Elle me dit qu’elle est en panne de machine et qu’elle attend la livraison de la nouvelle qu’elle vient d'acheter. Le réparateur lui avait dit que la réparation coûterait aussi cher qu’une machine neuve. Tu parles, S. et moi avons eu l’occasion de voir un reportage édifiant sur le sujet qui montre que les « réparateurs » sont majoritairement incompétents et cherchent presque systématiquement à vendre du neuf en réclamant plusieurs centaines d’euros pour un simple fil débranché.

Le gros du séchage se termine, je rentre à la maison, j’étends les couettes entre chaises et radiateur. Je vais faire un tour dans le jardin. Je plante un nouveau romarin (l’ancien a gelé), je m’interroge sur mes nouvelles plantations ou rempotages. Le téléphone sonne, mais j’arrive trop tard. Le lavage de notre machine domestique étant enfin terminé, je mets à sécher. Le téléphone sonne à nouveau. Petite musique, puis prise de parole masculine très accentuée. C’est V*eol*ia. La moutarde me monte au nez, je prends mon souffle et d’une voix vengeresse, je lui dis que la ligne, classée orange, n’est pas ouverte aux démarches commerciales, que je n’ai pas à être ainsi importuné, que je n’ai pas le temps, que je me réserve le droit de porter plainte devant de telles pratiques et que je lui souhaite une bonne journée avant de raccrocher définitivement. Qu’est-ce que ça fait du bien.

A 11h30, il est temps de partir pour la gare. J’appelle S. pour lui confirmer le train. Je pense être parti de la maison suffisamment à l’avance, mais je réalise que j’ai dû me tromper de 10 minutes sur l’heure de départ. Au moment où je prends ma place de parking, le TGV entre en gare. Mais je ne suis pas très loin. Je cours, je passe par la grille qui donne accès direct au quai, j’ai largement le temps de composter et de monter dans la première voiture qui se présente à moi (à ce stade, le train n’a que 10 % de places occupées).

A peine débarqué du train à Dunkerque, S. m’appelle pour me dire qu’elle est coincée sur la route suite à un accrochage. Elle n’aura qu’un petit quart d’heure de retard. Nous allons manger dans une brasserie du centre ville. La première bière fut la bienvenue. Le repas, aussi.

Nous nous rendons au palais des congrès. Nous nous trompons d’abord d’entrée (il y avait un salon de l’immobilier en même temps), puis nous accédons à la foire commerciale alors qu’il n’y a pas encore foule (il n’est pas encore 14 heures). A peine rentrés on se fait interpeler par un marchand de parfums et de savonnettes artisanaux. S. y trouve un parfum au muguet qu’elle avait eu peine à trouver ailleurs. Moins de 10 mètres plus loin, on lui réclame ses lunettes pour les nettoyer grâce à un produit miracle. C’est vrai qu’il est efficace, mais au prix réclamé, ça ne passe pas. Nous repérons le stand qui nous avait amené ici, mais on est encore en train de manger. Nous faisons le tour. On se fait plus ou moins interpeler. Un nombre incalculable de vendeurs de fenêtres. Dès qu’on regarde un truc, on nous tombe dessus. Puis, sans rien demander, un vendeur de fenêtres, de chaudières, de pompes à chaleur insiste très lourdement pour nous donner sa documentation. C’est tout juste si je ne me fais pas engueuler de refuser ses papelards. Nous arrivons au niveau du vendeur de housses à aspirer pour compacter le linge pour mieux le ranger dans les armoires ou les valises. Cela fait un moment que ces produits nous intéressent, mais le prix nous avait dissuadés jusqu’à présent. Une démonstration est en cours devant deux dames. Nous assistons à la scène à moitié en retrait. Compte tenu de la qualité, l’offre de prix nous paraît alléchante d’autant que pour ma part, le souvenir des couettes qui tiennent une place effarante n’est pas loin.

Nous arrivons au stand des vins du Jura Hen*ri Ma*ire pour lequel nous avions reçu une invitation. Nous avions déjà reconnu la personne que nous avions rencontrée à Arbois (voir ici). Il ne nous reconnaît pas immédiatement, mais il ne tarde pas longtemps à se souvenir que nous sommes de la ville « lièvresque » et que nous nous étions effectivement vus à Arbois au mois d’août, que nous avions acheté une bouteille de vin jaune et une de vin de paille, que je travaillais à Bail*leul, que nous n’étions pas originaires de la région, que S. était dans l’enseignement et était originaire d’une autre région que moi, etc. A-t-il été charmé par le sourire de S. ? En tout cas, même si nous ne doutons pas de nos caractéristiques exceptionnelles, il est impressionnant que ce type ait pu se rappeler de nous avec tous ces détails plus de 7 mois après notre entrevue (qui avait certes duré plus de 2 minutes), sachant qu’il voit probablement plusieurs milliers de clients par an. En tout cas, c’est un très bon commercial. Nous n’avions pas forcément décidé d’en acheter autant, mais il nous a vendu un lot intéressant et dont les vins très typés tranchent radicalement avec nos échantillons bourguignons habituels.

Après la foire, qui n’avait en fait vraiment rien d’extraordinaire, direction, comme prévu, les du*nes fos*siles de Ghy*velde (dont j’avais déjà parlé ici). J’étais une fois de plus, à la recherche de la Gagée de Bohème, Gagea bohemica (Zauschner) Schultes & Schultes fil. in Roemer & Schultes, non revue en fleur depuis plusieurs années, sans doute en partie à cause d’un surpâturage de la part des chevaux et des lapins, très nombreux sur le site. Mais le week-end dernier, un de mes collègues en avait vu un pied en fleur, certes mal formée. Une seule fleur, mais une seconde en bouton. J’avais donc des chances de voir cette rareté. Je précise que cela fait déjà bien longtemps que les gagées (voir ici la note consacrée l’an dernier à une autre espèce) sont des plantes mythiques pour moi, en raison de leur précocité, de leur rareté et parce que jusqu’à présent, je n’en avais pas vu dans la nature. Je rentre dans l’exclos de pâturage mis en place en principe pour protéger la plus importante population « historique » de cette espèce.

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Je cherche là où on m’a indiqué, en vain. Elle n’a pas pu m’échapper. Les fleurs ont dû être boulotées par les lapins. J’élargis un peu la recherche, en vain. Je ressors de l’exclos et je demande si S. veut bien m’accompagner vers le deuxième ancien noyau de présence de l’espèce. Mais on ne trouve rien. Au retour, nous repassons près de la clôture de l’exclos, mais j’ai désormais fait mon deuil de voir un jour cette espèce. Et puis, là, près d’un piquet, mon regard est attiré comme par magie par la fleur.

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Personne ne la voit ? Pourtant, c’est évident, elle est là.

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On ne me croit pas ? Si elle est là !

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Je triche ? Mais non, la voici de plus près cette fois.

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Tout ça pour ça. Alors je passe en vrai mode macro. S. qui m’observe de l’autre côté de la clôture se moque de mes positions de prise de vue et du nombre de photos prises pour si peu. Mais ai-je vraiment le choix de rater ça ?

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Une fois le mitraillage terminé, retour à la voiture et direction Bour*bourg où nous faisons nos provisions. Nous nous garons près de l’église (elle vaut le coup, j’en avais parlé ici) et comme nous sommes en avance, nous nous rendons au café du coin où des types, un en particulier, est complètement bourré. La patronne lui avait quand même servi une bière quand nous sommes arrivés, lui disant qu’il était fatigué parce qu’il ne se reposait pas du carnaval (de Dunkerque). Certes, les hommes ne conduisaient pas, mais comment peut-on servir des gens dans un tel état ? Ma menthe à l’eau a eu un mauvais goût.

Il était à présent l’heure de se rendre à la messe. Il y avait pas mal de monde. J’ai pu saluer plusieurs collègues de S.

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Quelques élèves de S., qui ont aussi chanté. S., elle même s’est exprimée. Le curé qui, dit-on, se fait appeler « Monsieur l’Abbé » et pas autrement m’a donné une drôle d’impression : très catho (ça, on peut éventuellement l’expliquer même si ça reste toujours très énervant), mais interpelant, questionnant les enfants durant l’office. C’est la première fois que je voyais ça. Le reste semblant très classique, le jeu d’orgue avec énormément de fausses notes (et pourtant, je n’y connais rien, mais trop c’est trop), je suis sorti faire un tour sous la pluie, ce qui m’a permis de voir ça.

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Revenu m’asseoir à une des chaises (qui sont bien trop basses), je ne me suis plus levé aux commandements du curé (pour qui il se prend cet agité de la croisée de transept ?). Une heure et quart après, la messe se termine enfin. Curiosité, à l’initiative des parents d’élèves, le pot de l’amitié est servi au fond de l’église. C’est aussi la première fois que je voyais ça, mais cela ne me choque nullement. Après avoir salué le directeur de S., nous sommes partis presque comme des voleurs.

Le retour se fit sous une pluie battante. Après avoir récupéré ma voiture près de la gare, nous sommes rentrés à la maison. Nous avons découvert une nouvelle fuite inédite dans la maison, cette fois probablement due à une descente d’eau de pluie. Je crains que cela ne sera pas trop évident à réparer, mais cela ne m’inquiète pas exagérément.

La tarte au Maroilles avalée, un petit tour télévisuel où il n’y avait rien de bien à notre goût, un petit tour des blogs et, après avoir refait le lit, nous nous y mettons de bonne heure. Nous avions mérité une bonne nuit, ce qui nous fut accordé.

15 mars 2010

L'âge de la Loire

Pour cause de lundi aujourd’hui, nous avions ouvert les premières hostilités vendredi soir. Mais hier matin, il y eut ceci.

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Pour commencer, Madame Sept-hampes.

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Puis Madame Marguerite et ses copines.

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Au Pliocène la Loire, a changé plusieurs fois son cours aux environs d’Orléans, se jetant dans la Seine (à moins que cela ne soit l’inverse), avant de rejoindre son cours actuel au Pliocène supérieur (Voir Loire_Plioc_ne). Grâce aux datations au Carbone 14, il a été possible de retracer l’âge du cours actuel du fleuve avec une grande précision. Bien sûr, rien n’aurait été possible sans la découverte d’un fossile qui avait dérivé le long des côtes armoricaines actuelles. Cette vue indique la direction suivie : A420005. La belle n’est pas mal conservée pour ses 1,8 millions d’années : A420006.

14 mars 2010

Un tout petit morceau de mon Ferrat à moi

Enfant, à la maison, nous n’étions pas très bien équipés en musique, mais nous disposions d’un tourne-disque sur lequel on écoutait quelques 33 tours, un 45 tours et une collection de 78 tours craquants, complètement épuisés. Parmi les premiers, deux Jean Ferrat que j’ai toujours vus à la maison. Nous les écoutions assez rarement, mais c’est là qu’allait la préférence de mon père. De tout temps, j’ai entendu du Ferrat, d’autant que mon père interprétait régulièrement en travaillant à la maison ou au jardin des extraits de « La montagne », « La Commune », « Les derniers Tziganes », « Potemkine ». Un peu plus tard, une cassette audio était venue compléter la collection.

Bien sûr, à l’époque, je ne comprenais à peu près rien de ces chansons. Je ne recevais que certaines caractéristiques de la musique et du chant. Ce n’est qu’à l’adolescence que j’ai commencé à comprendre ce qui était dit et il a fallu attendre ma vingtaine bien entamée pour que j’achète cassettes puis CD.

Jean Ferrat n’a certes pas fait que des chefs d’œuvre, mais je considère qu’il y a une grande diversité dans ses chansons. Bien sûr, des chansons retranscrivant la poésie, majoritairement de Louis Aragon, sa poésie à lui (dont « Oural Ouralou » qui me plaît particulièrement), des chansons d’amour, parfois touchantes comme « Deux enfants au soleil », et bien sûr des chansons « engagées » (je suis assez allergique à cette appellation), dont « Nuit et brouillard », découverte assez tardivement, m’a fait pas mal tremblé d’effroi.

Je n’ai pas (bien) connu cette époque, et il n’a certes pas été le seul dans ce cas là, mais il a été la victime de la censure : certaines salles de spectacle lui restaient fermées, il n’était pas toujours le bienvenu à la radio ou à la télévision.

Il y a des chansons de lui que je n’aime pas particulièrement, notamment toute une série des années 1960-70 qui ont mal vieilli ou qui consacrent de façon excessive « l’idéal cubain ».

Après un album de chansons personnelles en 1991, il sort son dernier disque entièrement consacré à Aragon en 1995 et depuis, il n’avait pour ainsi dire plus chanté.

L’homme n’était pas consensuel, était atypique, ne faisaient guère de concessions, n’était pas une « star » (comme d’autres, certes), a été un compagnon du parti communiste français, mais il est resté libre, s’en est désolidarisé, parfois de façon assez violente (« Le bilan » en 1980).

Voilà, j’ai été « bercé » par ses chansons depuis le plus jeune âge, mais je suis tombé sous le charme plus tard. Artiste majeur, chansons incontournables pour moi. Ce n’est pas par hasard, si nous avions choisi « Que serais-je sans toi » pour notre mariage après avoir hésité avec « Aimer à perdre la raison ».

Nous avons appris en coup de vent sa mort hier après-midi et ce matin, j’ai entendu quelques courts extraits d’ « hommages et récupérations » à mourir. Lamentable. S’il pouvait ressusciter quelques instants pour venir leur botter le cul à ces bandes d’incultes, d’abrutis, de manipulateurs, de salopards…

12 mars 2010

Un choix raisonné ?

Notre région est depuis longtemps dominée par les forces de gauche, en particulier socialistes, aux niveaux communal, départemental et régional. Ce n’est pas un scoop si je dis que cela pourrait être pire étant donné que je penche plus du côté rouge que du côté bleu. Néanmoins, il s’avère qu’à force d’en pratiquer certains, j’ai vraiment beaucoup de mal avec certains élus. Trop de baronnies, trop de certitudes indéboulonnables, trop d’installations dans la durée et finalement bien peu de convictions, d’engagements sincères. Cependant, je connais plus particulièrement une élue de la majorité régionale que j’apprécie et qui ne correspond pas au tableau précédemment décrit : elle est assidue, sincère, à l’écoute, modeste, presque discrète et ce n’est pas une grande oratrice (pas très « politique » en somme).

Côté vert, je connais un peu deux sortants qui se représentent et qui ne sont pas désagréables. En revanche, ils ont mis très haut dans leur liste une écolo-folle que j’ai déjà eu le loisir de côtoyer à plusieurs reprises en réunions publiques. Elle est complètement obnubilée par ses obsessions. La moitié du temps, elle parle hors sujet, insulte les gens et ne capte rien des discours technico-scientifiques. La dernière fois que je l’ai vue du côté de Cambrai (quelle bêtise), elle m’a agressée verbalement, ne se rendant pas compte que j’allais dans le sens qu’elle souhaitait. Bref, une catastrophe naturelle à elle seule, qui tire évidemment contre son camp et qui ne peut être véritablement prise au sérieux par personne.

Malgré tout, parce que la prise en compte de l’environnement est toujours extrêmement menacée et bien que beaucoup de choses me dérangent chez eux, je vais quand même voter vert au premier tour.

10 mars 2010

Parce que parfois, c’est pas si mal que ça

Depuis quelques temps, du fait de l’absence de l’un de mes collègues qui s’est fait opéré, je suis amené à me rendre plus que d’habitude à des réunions sur les rés*erves na*turelles, en particulier les com*ités cons*ultatifs de ges*tion dont nous sommes systématiquement membres. Il y a quatre ans, pour remplacer des collègues, je m’étais rendu à la réunion à Amb*leteuse qui possède une rés*erve na*turelle régionale d’intérêt majeur, non pas seulement au niveau régional, ni même français, mais sans doute au moins européen compte tenu de l’existence de communautés végétales endémiques. Cette réunion avait été la foire d’empoigne avec un maire impuissant d’un côté tenu par les chasseurs qui veulent faire font ce qu’ils veulent sur la réserve en toute illégalité, un gestionnaire (pa*rc nat*urel rég*ional) inefficace, incompétent de l’autre, sous les tirs croisés d’adjoints à la limite illettrés et un éleveur idiot qui s’occupe de ce qui ne le regarde pas et qui est jaloux de son ombre. Et moi là dedans, je me sentais bien seul à défendre l’intérêt public. Je prêchais véritablement dans le désert.

Quelques mois plus tard, je me suis  retrouvé sur le terrain avec un technicien du pa*rc (qui lui faisait vraiment de son mieux) pour tenter de résoudre un problème d’ensablement d’un ruisseau. Peu de temps après notre arrivée, un vieux a surgi et a commencé à venir nous insulter en hurlant comme un loup enragé (encore beaucoup, beaucoup de conneries et de jalousies entre villageois, entre autres). Il tombait des cordes et nous étions bien à l’abri sous nos parapluies et imperméables et lui n’avait qu’une veste de bleu. Une heure de hurlements n’avait pas eu raison de sa hargne et il fumait comme un taureau en furie. J’ai bien fait quelques tentatives d’explications, mais je suis immédiatement passé pour un affreux extraterrestre technocrate qui n’avait rien à faire à ploucland, pays pur où l’on accepte pas qu’un étranger comme moi puisse venir fouler la terre sainte.

Depuis, les choses se sont peu à peu apaisées et ce matin, la réunion était presque consensuelle. Avant la réunion, j’ai pu prendre ces photos en passant.

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Ce qu’il y a de « bien » dans ces réunions, c’est qu’on n’est jamais complètement sûr de comment ça va se passer (sauf pour certaines ré*serves où la situation est simple et où ça s’est toujours bien passé). L’autre jour, à l’autre bout de la région, le maire ne s’était pas gêné à prendre unilatéralement un arrêté contraire au principe de la ré*serve et il n’a jamais voulu admettre son erreur ou sa connerie. En clair, je suis pour la ré*serve quand ça m’arrange, mais je fais le contraire pour ne pas déplaire à ma clientèle mon électorat. Il y a du boulot ! Heureusement, pour se rassurer, il y a plein d’endroits où tout se passe en bonne intelligence.

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