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Cornus rex-populi
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27 septembre 2010

Avis de retour

Depuis mercredi, nous étions sans internet. Ce n'était certainement pas la première fois que cela arrivait et cela ne nous avais pas inquiété plus que ça. Nous sommes en effet coutumiers de dysfonctionnements que l'on avait tendance à attribuer à la ligne. Mais cela a duré. N'y tenant plus, vendredi en fin d'après-midi, S. a téléphoné à Frence Télécomme : 40 minutes pour obtenir un rendez-vous. Et c'était ce matin. Comme je ne travaillais pas (eh oui), le technicien après avoir vérifié la ligne au coin de la rue, est arrivé à la maison. Après avoir cru détecter une anomalie à la prise d'entrée (qu'il a rempalcé par une prise test), il a constaté qu'il n'y avait toujours pas d'internet. Bilan : la boîte vivante est morte. Il l'a donc remplacée par un modèle dernier cri et ça marche 5 sur 5.

Je n'étais donc ni mort, ni faché, mais juste astreint à un mutisme technique. A bientôt.

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20 septembre 2010

Patrimoines

Voici quelques considérations rapides et sans prétention visant à rapprocher différentes notions patrimoniales.

La notion de patrimoine artistique, singulièrement architectural est quelque chose qui semble assez clair et identifié pour une large part de la population. Cette notion se retrouve bien entendu pour le patrimoine naturel, mais c’est une idée beaucoup moins admise.

Si on fait référence aux paysages, cela parle assez même si énormément de subjectivité, d’idées fausses viennent se greffer. Un des biographes de Balzac n’a-t-il pas été dire il y a quelques années que la vallée de l’Indre n’avait pas changé depuis le temps où l’auteur du « Lys dans la vallée » s’y promenait du côté de Saché ? Une vaste foutaise puisque la plaine alluviale de l’Indre s’est transformée depuis en vastes champs de peupliers. On me rétorquera que le patrimoine architectural n’est pas non plus épargné, voire encore plus sujet aux fausses interprétations et à la subjectivité.

Si on fait référence à la flore, à la faune ou à la fonge, il est à présent admis qu’il y a du patrimoine qu’il convient de préserver. Il existe même des conservatoires*botaniques ! Mais là encore, beaucoup de confusions, y compris chez certains professionnels de l’environnement. Certains de ces derniers n’hésiteraient pas à réintroduire ou à cultiver des plantes menacées d’extinction en pensant faire une bonne action, ignorant tout des problématiques d’identité populationnelle, d’écotypes, de pollution génétique, etc. Un peu comme si on allait retoucher les représentations pariétales de Lascaux avec de la peinture acrylique. Bien sûr, je ne parle pas des abrutis qui se moquent éperdument des petites plantouzes ou des sales bestioles ; certains, encore très nombreux, n’hésitent pas à les détruire volontairement.

Chez les plantes (et les animaux), le patrimoine s’évalue essentiellement en fonction du niveau de menace qui pèsent sur elles (intègre notamment la rareté et l’historique de la dynamique des populations). Et on ne prend en compte que les espèces indigènes ou assimilées (en particulier les plantes introduites ou qui se sont répandues avant les années 1500).

La notion de patrimoine s’applique également aux communautés végétales (notion proche de celle d’habitats et de taille intermédiaire entre les individus végétaux et les paysages) et a même été institutionnalisée par les autorités européennes.

Normalement, vis-à-vis de la conservation, la notion de patrimoine ne devrait pas intégrer le caractère esthétique d’un édifice, d’une sculpture ou d’une plante. Il faut s’y résoudre et c’est parfois difficile à admettre. Voici quelques exemples :

Le centre du Havre, en particulier l’hôtel de ville, j’ai déjà eu l’occasion de le dire, n’est pas ma tasse de thé, mais est représentatif, typique d’un style, d’une période particulière (après guerre) et mérite sans doute sa mise à l’honneur par l’UNESCO et sa conservation.

La plante répondant au doux nom de Liparis loselii (L.) Rich. (Liparis de Loesel) fait partie des orchidées les moins photogéniques (encore que ?), mais est très menacée et s’est beaucoup raréfiée en France et en Europe.

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Les orchidophiles voudraient protéger toutes les orchidées. Il est vrai que certaines d’entre elles sont belles, mais ne sont pas menacées, comme Ophrys apifera Huds. (Ophrys abeille) dans le nord de la France (photo ici sous la pluie).

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Les chapelles finistériennes, c’est bien. Mais dépenser de l’énergie et de l’argent pour remettre un toit à la chapelle de Trébalay, l’approche patrimoniale ne le justifiait pas. En effet, cette chapelle n’avait pas un caractère spécifique ou unique justifiant sa sauvegarde. Il existe des tonnes d’autres édifices similaires et des tonnes d’édifices plus intéressants qui justifieraient qu’on s’en préoccupe davantage. De plus, esthétiquement, l’ancienne ruine avait un charme, maintenant rompu. Je ne parle même pas des ifs que l’on a scandaleusement massacrés lors de la « restauration ».

Avant :

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Après :

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Enfin, avec un collègue et S., nous sommes tombés d’accord pour considérer que dans de nombreuses régions ou terroirs, il y avait souvent une certaine corrélation entre la richesse et l’originalité du patrimoine naturel et celles du patrimoine architectural, grandes villes exclues. Avant d’ériger ce constat en loi, saurions-nous trouver des contre-exemples à cette affirmation ?

12 septembre 2010

Septembre en fleurs

Commençons par un petit retour en arrière de quelques semaines.

Les « glaminis ».

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Une des favorites du pays que découvre le héros de Lancelot (dont la floraison vient seulement de s’achever).

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Les avant-derniers lys, c’est-à-dire les premiers acquis avant même que nous ayons un jardin.

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Des Lobelia bleus vivaces sous la pluie qui interrogeront Karagar (toujours en fleurs).

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Et ces jours-ci, malgré la pluie, malgré les matins frisquets, le petit jardin nordique conserve quelques couleurs et attraits. Et ce n’est pas fini !

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7 septembre 2010

J'allais oublier

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Oui, il ne fallait pas oublier ça. Madame la Duchesse mère passe directement du Moyen-Âge au XXIe s. et se raccorde à l’internet. Alors, nous sommes allés voir à la « capitale » comment cela pourrait se faire. Bien sûr, elle n’a pas fini d’en baver, surtout quand on ne maîtrise pas encore le double clic de la souris, mais elle s’est inscrite au club informatique local, alors ça va déménager. Mais bien sûr, pas question qu’elle ait accès ici, sinon cela en serait fini de Cornus rex-populi.

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5 septembre 2010

Vacances aoûtiennes 2010 (4 et fin)

Le soir du 19 août, direction une plage de Don (Trégunc), pour une petite baignade dans les vagues. Après la trempette, nous avons entrepris la construction d’un château de sable entouré d’un ingénieux système de douves drainantes afin de retarder sa destruction par la marée montante. Seulement, comme il se faisait tard, nous n’eûmes pas le loisir de contempler l’ensevelissement de notre château aux allures de Mont Saint-Michel.

Le matin du 20 août, direction le supermarché pour la confection du plat du repas capiste du soir, ainsi que pour faire quelques achats de produits régionaux introuvables chez nous.

Quelques jours plus tôt, j’avais découvert dans le guide touristique un lieu que l’on m’avait caché (oui, on me cache tout, on ne me dit rien). Ce lieu se trouve sur le cours de l’Ellé quelques kilomètres en amont de Quimperlé. Je précise que S. a habité cette ville de nombreuses années et de surcroît, ne se souvenait même plus y avoir pique-niqué en famille, il y a de cela bien longtemps, certes. Voici donc les Roches du Diable.

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Le soir, nous sommes allés voir les rescapés d’Hispanie et la Dame de la Baie. Par chance, Vladimir, que nous n’avions pas revu depuis fort longtemps, était là. A notre arrivée, le dessert, tenu secret, était en cours de finition chocolatée. Disons-le tout net, c’était divin.

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Nous avons pu vérifier que Lancelot n’avait pas trop martyrisé le chat de la maison, absolument inépuisable par ailleurs. Le lendemain matin, visite détaillée du jardin, qui en s’enrichissant en plantes, en devient plus immense encore. Puis, nous avons trouvé un prétexte pour aller voir Eryngium maritimum L. (Panicaut maritime, Chardon bleu des dunes). A vrai dire, on trouve là une population assez importante, contredisant quelque peu les écrits de l’atlas floristique départemental (2008).

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Cette photo, m’en rappelle deux autres, dont une en ce même lieu :

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Puis, nos hôtes décidèrent finalement de se lancer à l’assaut des rouleaux.

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J’ai regretté ne pas avoir pris mon maillot de bain et m’être lancé également. Bien que cela ne soit pas sans risque. Voyez comment Vladimir a été englouti, provisoirement, je le précise.

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Puis, nous avons pris congé. L’après-midi, nous sommes allés faire nos ravitaillements rituels à Pont-Aven, où il y avait foule (preuve que cette année, au contraire des deux années précédentes, ce coin de Bretagne a attiré davantage de touristes). Le soir, nous avons pillé les noisetiers de la Duchesse mère. Puis, le lendemain, nous avons regagné les hauts de France.

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4 septembre 2010

Vacances aoûtiennes 2010 (3)

Depuis des siècles, la Duchesse-mère de Bretagne et sa fille ont coutume de faire un pèlerinage annuel ici.

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De quoi s’agit-il ? D’un restaurant-crêperie d’une grande simplicité, mais proposant des plats originaux, bien sûrs excellents et copieux et à un prix abordable. C’est dans la plus haute antiquité sp*rev*iste, que S. découvrit ce lieu de plaisirs. Dans les incontournables, les artichauts farcis, parmi lesquels on ne peut pas passer à côté de ceux aux noix de saint-jacques. Et puis, hors saison, il y a des sortes de planches à kig ha farz qui méritent aussi le détour. Quant aux crêpes, on peut y aller, c’est divinement bon. A noter que nous sommes bien vus et qu’on nous offre toujours l’apéritif (kir breton – le chanoine du même nom se retourne sept fois dans sa tombe à chaque fois qu’on parle de cette hérésie, mais je dois dire que c’est bon).

Donc, nous y sommes allés en cette date anniversaire du 19 août, où quatre ans plus tôt, j’avais rarement autant été ému, sous les yeux du premier témoin, lorsque je ne m’étais pas trompé lors de l’échange des anneaux de notre mariage.

Guimillau, premier enclos paroissial découvert en juin 2006 (voir ici). Je ne résiste pas à montrer mes nouvelles photos. A noter que S. a quand même trouvé le moyen de tomber sur une connaissance sp*rev*iste. En fait, le frère de la flûtiste de notre mariage religieux.

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Après le repas, un nouvel édifice : La Roche-Maurice qui ne démérite pas avec son splendide jubé.

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(On sait maintenant où les pirates et les flacons de produits toxiques ont piqué leur logo)

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Puis, nous nous rendons à Lanneuffret, commune natale de la grand-mère maternelle de S. Cette commune est la moins peuplée du Finistère avec un peu plus d’une centaine d’habitants. Dans l’église, nous avons fait la rencontre d’une dame assez âgée qui nous a affirmé sans frémir que le confessionnal datait du XIIe s. (en réalité probablement XIXe voire début XXe) et que la poutre de gloire était unique en Bretagne. Certes...

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En repartant, nous sommes passés devant la ferme de la grand-mère, un magnifique ensemble de bâtiments qui tombent en grande partie en ruine.

1 septembre 2010

1er septembre dans le Kent

En ce jour anniversaire karagaro-vladimirien, je suis donc allé passer la journée dans le pays natal de Vladimir. La date de cette réunion avait été calée depuis près de deux mois et je m’en étais amusé.

Cette rencontre consistait notamment, à savoir comment les uns et les autres procédaient pour identifier les types de végétations. Cela consistait donc à voir comment on s’y prenait des deux côtés de la Manche, sachant que l’on n’utilise pas les mêmes méthodes (il y a une méthode de l’Europe continentale à peu près homogène et une méthode anglaise radicalement différente). Même si ce n’était pas la meilleure période de l’année pour s’y intéresser, l’exercice s’est concentré sur les pelouses et prairies, visibles à proximité de Folkestone. Il s’agissait donc de voir des communautés globalement calcicoles.

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Nous étions donc pas loin d’une vingtaine en tout. Comme nous débarquions complètement, je m’attendais à une présentation anglaise assez détaillée. Au lieu de ça, je fus questionné sur ma façon d’appréhender les choses (côté français, je n’étais pas très aidé par mes collègues qui ont très rapidement déclaré forfait). Bien sûr, on n’avait commencé par une des choses les plus délicates à appréhender. J’arrivais néanmoins à poser un diagnostic très juste en quelques minutes, en ayant recours à des concepts semble-t-il pas du tout maîtrisés côté anglais (notamment la notion d’ourlet qui n’est pourtant pas très nouvelle). Après ça, les Anglais aboutirent à la même conclusion après avoir consulté un document de 16 pages qui ne m’a pas totalement convaincu, tant les biais d’interprétation m’ont semblé nombreux.

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Durant le reste de la matinée, nous avons été exactement sur la même longueur d’onde, mais la végétation était plus facile à caractériser.

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Au passage, une orchidée rare chez nous, mais très abondante sur ce site : Spiranthes spiralis (L.) Chevall. (Spiranthe d’automne).

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Et Gentianella amarella (L.) Börner (Gentiane amère), que l’on ne voit pas tous les jours non plus.

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En début après-midi, visite d’une prairie dans le cimetière (encore en ordre de marche) jouxtant l’église Saint-Antoine d’Alkham, dont les plus anciennes parties remontent au XIIIe s. (selon ce que j’ai pu lire sur l’internet). En tout cas, intéressante prairie pour laquelle je ne suis pas totalement tombé d’accord avec les Anglais (cas limite, certes, mais qui montre à mon avis les limites de leur méthode inductive).

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Nous avons terminé notre tournée au dessus du « white horse » du coteau dominant le terminal du tunnel sous la Manche à Folkestone.

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En tout, une agréable journée où j’ai néanmoins eu l’impression de tenir le crachoir plus que je ne l’aurais imaginé (dû ?) et des remerciements sur ma façon de voir les choses.

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