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Cornus rex-populi
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26 mars 2023

Brèves cornusiennes du dimanche 26 mars 2023

Jeudi avait lieu notre Conseil scientifique qui s’est bien passé. Parmi les membres, il y en a qui ne s’expriment jamais ou qui ne sont pas pertinents. Et puis il y en a d’autres qui formulent des critiques intéressantes. Parmi ceux-ci, il y a une dame qui m’agace : si elle a souvent raison sur le fond, la façon dont elle s’exprime est condescendant et sa voix m’horripile (et je ne suis pas le seul qu’elle agace, des collègues ne peuvent pas la sentir). Toutefois, je trouve important que des voix critiques justifiées s’expriment, c’est même le but.


J’ai été évidemment contre l’utilisation de l’article 49, alinéa 3 de la Constitution de la République française pour faire adopter la « réforme » des retraites par l’Assemblée nationale sans vote. Je m’interroge sur l’utilisation de cet artifice constitutionnel : faudrait-il l’interdire complètement ou le limiter très strictement au passage de lois urgentes ? Je pencherais plutôt pour l’interdiction totale, surtout si en contrepartie on modifiait les possibilités d’examen d’amendement lors des séances à l’Assemblée nationale. Je serais partisan de la possibilité de dépôt d’un seul amendement par article de loi et par député, ce qui me paraît déjà bien. L’obstruction n’a en effet pas de sens, même si dans le cadre actuel, je trouve cela logique et de de « bonne guerre ». Ce qui ne signifie pas que je donne forcément raison à l’ensemble des arguments des « forces de gauche ». Personnellement, j’aurais été partisan d’une réforme des retraites qui prennent en compte les éléments suivants :

  • la stricte équivalence des régimes de retraites des secteurs publics et privés limitant les effets pervers et délétères qui existent quand les personnes passent d’un secteur à un autre (ce qui limite d’ailleurs les mouvements, ce qui est un problème sérieux en soi) ;
  • la possibilité de partir çà la retraite un peu plus tôt (certes avec une décote à définir) ;
  • la prise en compte substantielle de la pénibilité physique mais aussi réfléchir à la pénibilité psychique ou intellectuelle (je n’ai pas entendu du monde s’exprimer à ce sujet) et la prise en compte des maladies chroniques ;
  • la prise en compte dans le dispositif des retraites complémentaires ;
  • la limitation des régimes spéciaux dont nombre ne se justifient pas ou plus ;
  • l’incorporation dans les recettes pour les retraites de certains prélèvements d’impôts du capital et de revenus financiers pour équilibrer le tout.

En discutant avec les uns et les autres lors du Conseil scientifique, je me suis rendu compte que l’âge de départ à la retraite à taux plein à 67 ans (pour l’instant !) concerne bien plus de monde que je ne l’imaginais, y compris pour des personnes que je considère bien établies et dans le « circuit » depuis longtemps. Parce que certains petits boulots de début de carrière ne sont pas pris en compte, parce que certaines rémunérations d’étudiants dans certaines structures publiques et déjà scandaleusement inférieures au SMIC, ne sont pas prises en compte, ni certains emplois exercés hors de France. Je ne peux pas entendre l’expression « ceux qui ont commencé à travailler à [tel âge] » car on voit bien que ceux qui ont fait de longues études n’ont pas tous tourné leurs pouces et ne sont pas tous des nantis irresponsables en pleine forme et grassement payés.


C’est toujours la galère pour ma mère, toujours pas de place dans les EHPAD à peu près abordables et pas trop éloignés de la maison. Je relance régulièrement (si je ne le faisais pas, cela serait problématique, même si j’ai l’impression d’emmerder inutilement le monde, mais c’est ainsi que l’on m’a dit qu’il fallait procéder).


Un restaurant de Cassel a eu son étoile en 2017 et comme il est assez petit (une vingtaine de couverts au maximum), nous n’y étions jamais allés. Là encore, cela a été assez difficile de trouver un créneau, mais j’y suis arrivé pour débuter le week-end après l’anniversaire de Fromfrom. Très bonne surprise. Un côté familial et sans chichi et un service extra dans l’ambiance d’une salle d’une demeure du XVIIIe s.

Fromfrom y travaillait depuis 2019 (la première année après son arrêt consécutif à son entorse du genou). Il lui a fallu trois ans et demi et 5000 heures de travail pour ce monumental ouvrage en points de croix extra-fin. Le tableau encadré très récemment fait 86 cm × 62 cm. Quand je l’avais vu s’attaquer à cela, je m’étais dit que cela relevait de la folie furieuse (d’ailleurs, je le pense toujours) tant les plans de l’ouvrage sont complexes et gigantesques et surtout parce que s’attaquer à cela m’aurait rendu dingue. Mais aussi par le nombre de couleurs (presque 130). Je précise que l’ouvrage est aussi vendu avec un fond blanc qui le rend un peu plus facile à broder que le noir (vive les lampes spéciales à DEL). Bref, je suis épaté, plus qu’admiratif et je dois dire que j’ai longtemps pensé que cela ne finirait jamais.

Mais au fait de quoi s’agit-il ? D’une peinture flamande du XVIIe s., assez classique à cette époque, représentant un bouquet de fleurs dans un vase. Un bouquet irréaliste puisque comme beaucoup des tableaux du même genre, il regroupe des fleurs aux phénologies très différentes puisqu’elles étaient peintes isolément avec les saisons.

Jan Davidszoon de Heem (Utrecht [Pays-Bas], 1606 – Anvers [Belgique], 1684). Nature morte avec fleurs dans un vase en verre. 1650-1683. Huile sur cuivre. Il est visible au Musée des beaux-arts d’Amsterdam (voir ici). Fromfrom n’a pas représenté deux petites araignées (devinez pourquoi), un pseudo-cadre qui n’existe pas sur l’original. Par ailleurs, certains points arrière de finition n’ont pas été brodés car ils avaient un aspect artificiel. L’encadrement a été réalisé de main de maître (ce n’est pas une première pour nous) et avec du verre antireflet de qualité musée (ce n’est pas toujours miraculeux, mais si la lumière incidente est bonne, le verre ne se voit pas).

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11 mars 2023

De décembre à mars

Quelques photos prises entre décembre et la semaine dernière.

Le QR code antique, détail de la mosaïque de la Salle de la mosaïque de Méduse (deuxième moitié du IIe s. ap. J.-C.) du Musée des beaux-arts de Besançon.

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Crocus, Hellébore d'hiver (Eranthis hyemalis), Noisetier commun (Corylus avellana), Perce-neige commun (Galanthus nivalis), Jonquille (Narcissus pseudonarcissus), Cornouiller mâle (Cornus mas).

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Tulipes, hippéastres (« amaryllis ») et narcisses d’intérieur.

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Céleste électricité.

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