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Cornus rex-populi
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30 août 2011

Vacances aoûtiennes 2011 (2)

Le mercredi, le temps paraissant favorable, nous mettons le cap, en compagnie de mes parents, vers la forêt de Tronçais. C’est bien évidemment une forêt dont je connais l’existence depuis très longtemps. Je l’avais même traversé un soir à la tombée de la nuit lors de l’un de mes voyages transversaux Touraine-Bourgogne dans la seconde moitié des années 1990. Mais je n’avais jamais eu l’occasion de m’y arrêter pour de vrai. Cette forêt est connue pour ses chênes.

 

Minute culturelle scientifique

Il est utile de préciser qu’il s’agit de Quercus petraea (Mattus.) Lieblein, le Chêne sessile ou Chêne rouvre. Il faut éviter cette deuxième appellation car elle est fortement ambiguë puisque l’épithète du nom scientifique évoque une espèce distincte : Quercus robur L. (Chêne pédonculé). D’anciens noms scientifiques comme Quercus sessiliflora Salisb. et Quercus pedunculata Ehrh. auraient levé l’ambigüité, mais le code de nomenclature a des lois pas toujours accessibles au sens commun. J’ai déjà entendu des scientifiques se tromper dans les appellations de ces espèces, en particulier chez les forestiers qui continuent de parler de rouvre. Ces deux espèces comptent des individus à la morphologie intermédiaire et peuvent s’hybrider (Quercus ×rosacea Bechst.). Toutefois, ils possèdent une écologie différente. Le Chêne sessile possède une écologie plus restreinte car il ne tolère pas bien l’engorgement (l’humidité excessive plus ou moins asphyxiante) des sols et se plait davantage au sein de la matrice forestière (évite les lisières où les conditions du milieu sont changeantes et parfois précaires). En revanche, il craint moins les carences (relatives) en eau que le Chêne pédonculé. Dans le cadre de la préparation aux changements climatiques, les forestiers privilégient souvent en France le Chêne sessile du fait de la diminution attendue des précipitations. Cependant, dans certaines régions, la dégradation de certains sols, les tassements, les défrichages excessifs et répétés, ont fait que le Chêne sessile a été substitué par du Chêne pédonculé, davantage plastique écologiquement et susceptible de « se réfugier » dans les haies et le bocage.

La forêt de Tronçais, du moins via le prisme de mes quelques observations, loin d’être exhaustives, mais au moins représentatives des sites visités, présente des communautés acidiphiles sur des sols relativement filtrants. Le climat océanique y est probablement très atténué, ce qui se traduit par des précipitations relativement modestes (≤ 800 mm/an). Ceci explique que Fagus sylvatica L. (Hêtre commun) soit assez peu représenté au sein de cette forêt et ne semble pas y être dans les meilleures conditions.

 

Nous passons par Lurcy-Lévis et nous nous arrêtons devant l’église (xii-xiiie s., remaniée) qui m’a intriguée par son clocher couvert de bois, aperçu de loin. Et pour la charpente, ils n’ont pas dû être embêtés pour trouver du bois.

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Initialement, j’aurais souhaité me renseigner auprès du CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement) local, mais nous sommes arrivés là-bas à midi une et les locaux étaient fermés. Il en était de même un peu plus loin à l’office de tourisme. Nous avons donc compté uniquement sur les indications de deux cartes aux 1/200 000 et 1/100 000 et sur les panneaux (pas toujours bien) implantés sur place. Alors qu’il était temps de manger, à part un pauvre bar casse-croûte, pas grand chose d’ouvert. Nous avons finalement opté pour un sympathique hôtel-restaurant dont nous n’avions pas détecté l’entrée au premier passage. Le tout était très bon.

 

Finalement, l’après-midi, nous nous sommes attaqués à la fameuse futaie Colbert. A l’époque de ce dernier, il y eut une « régénération » de la futaie, mais on conserva néanmoins des arbres déjà âgés de 50 à 150 ans. Vérification faite, il ne reste qu’à peine plus de 10 ha de cette futaie (de nouveau « régénérée » depuis peu), ce qui fait assez peu. Les panneaux explicatifs sont à cet égard assez mal faits (ou trop anciens) car ils laissent penser que la futaie est plus vaste que la réalité actuelle, sauf à considérer que la partie « régénérée » en fait encore partie, ce qui est une vaste fumisterie. Il n’en demeure pas moins qu’il existe là des arbres de plus de 4 ou 5 m de circonférence et dépassant (dépassaient ?) largement les 40 m de haut.

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Sinon, nous sommes allés voir quelques-uns des autres chênes remarquables isolés dans la forêt dont l’âge varie entre 300 et plus de 400 ans.

Les Jumeaux, sénescents (ils sont issus d’une même cépée). Pour l’échelle, remarquez légèrement en retrait, la dame assise à gauche.

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La Sentinelle, un des plus vieux avec 431 printemps et le plus gros (plus de 6 m de circonférence). Il est aussi sénescent.

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Le très connu Chêne carré, une anomalie conservée par les forestiers au cours des siècles. Il n’est pas dans un très bel état sanitaire.

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Et voici le Stebbing, sans doute le plus majestueux, en parfait état sanitaire, dépassant les 40 m, au fût droit très long, à la ramure extraordinaire.

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Nous avons craint l’orage, mais nous y avons échappé de justesse. Nous avons néanmoins été poursuivis par la foudre sur la route du retour.

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28 août 2011

Vacances aoûtiennes 2011 (1)

Le samedi du départ, la pluie tombe drue sur le Marais au lièvre et il ne fait pas très chaud. Mais nous rejoignons le beau temps en Champagne et la température ne cessera de grimper jusqu’en Bourgogne. Seul le « coup de cul » final lié à l’altitude de notre point de chute habituel nous fait perdre quelques degrés. Lorsque nous voyageons sur des longues distances, nous n’aimons généralement pas faire des escales en cours de route, sauf à avoir volontairement programmé un arrêt en bonne et due forme. Ainsi, mon idée de nous arrêter à Sens, Auxerre ou Pontigny (que nous ne connaissons ni l’un ni l’autre) ne soulève pas l’enthousiasme chez Fromfrom car il est vrai qu’un arrêt précipité dans cette Bourgogne septentrionale ressemblerait à du gaspillage. D’un autre côté, ces lieux sont déjà fort éloigné de notre port d’attache éduen et obligeraient à un voyage spécifique. Cependant, peu de temps avant notre arrivée, je visualise un panneau indiquant une église romane et demande à Fromfrom d’y aller. Nous avions déjà repéré l’existence de cet édifice (qui ne figure pas dans les guides touristiques – ce n’est certes pas le seul) : il s’agit de l’église romane (xiiie s.) de Saisy, commune de l’arrondissement d’Autun, mais sur la ligne de partage des eaux avec la Méditerranée (Autun se trouvant sur l’Arroux, le plus gros affluent rive droite de la Loire après la Maine). Malheureusement, l’église était fermée et nous n'avons pu vérifier si des cannelures apparaissaient ailleurs que sur le portail principal.

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Dans les jours qui ont suivi, travaux champêtres, confection du premier jambon persillé de Fromfrom (fort bon pour un premier essai). Du côté du temps, nous avons subi de redoutables pluies orageuses.

24 août 2011

Mise en bouche énigmatique aoûtienne

Je ne vais pas sacrifier au petit rituel de retour de cette seconde phase de vacances. Enfin, je parle des miennes car celles de Fromfrom se poursuivent scandaleusement.

Voici donc la série de devinettes, non pas pour piéger, mais plutôt pour intriguer, si c'est encore possible. Je mets quand même des indices.

 

1) A saisir.

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2) Ni Strauss, ni juif

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3) Du bois pour les bateaux du xxe siècle.

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4) A échappé à un barrage écrêteur de crues.

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5) Inutile de le présenter Dédé.

 

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6) Un berceau bien symathique.

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7) Presque du buis.

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8) Palmipède.

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13 août 2011

Ce n'est qu'un au revoir

On ne va pas tarder de partir, sous la pluie battante. Le soleil nous attend à l'arrivée. Que demande le peuple ? D'ici là, soyez sages comme des images.

Une photo de notre Eryngium (Panicaut) qui en réalité fait près de 2 m de haut et a une multitude d'ombelles (oui, c'est une ombellifère et non une composée comme les chardons).

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11 août 2011

Vacances juilletistes 2011 (5 et fin)

De retour en terre de dragon terrassé, nous avons accueilli avec mes parents, un couple (lui était un ancien collègue de mon père). Cela faisait plus de vingt ans que je ne les avais pas revus. Et pourtant, il fut un temps où gamin, nous allions régulièrement faire du ski et de la luge dans le Pilat. Plus tard, ils étaient venus à la pêche à A. Leur fille aînée m’a toujours plus ou moins suivi et a même a été une fois dans ma classe au collège. Cependant, nous n’avions rien à nous dire. Elle était d’ailleurs assez réservée et faisait plutôt moins de flammes que moi en classe (alors que je n’étais moi-même pas un foudre de guerre).

 

Comme il n’est pas forcément très bien équipé ni un pêcheur confirmé, je lui ai monté une ligne pour pêcher la friture (gardons, rotengle), et la réussite fut immédiate. Tel le héron de la fable, je dédaigne généralement le menu fretin pour m’attaquer au gros, à commencer par la carpe. Cette année, cela a beaucoup mordu, mais en mon absence. Je précise que je ne surveille pas toujours bien mes cannes à carpe parce que je rentre souvent à la maison pour faire autre chose en attendant, sachant qu’en principe, le meilleur moment pour prendre une carpe là-bas, c’est le soir après 18-19 heures jusqu’à la tombée de la nuit. Mais cette fois, cela s’est mis à mordre à n’importe quel moment de la journée et les dégâts ont été terrible : fil fusillé, bas de lignes arrachés du fait des obstacles permettant aux Cyprinus carpio de s’échapper… Mais j’ai persévéré et j’ai réussi à en prendre une belle d’une bonne dizaine de kilo en allant la recueillir en barque. Nous l’avons cuisinée en meurette. Le lendemain, ce fut brochet au beurre blanc.

Comme il ne faisait pas très beau, nous sommes allés faire un tour de la ville qu’ils ne connaissaient pas beaucoup (ou avaient quelque peu oublié). Je n’ai donc pas joué complètement mon rôle de guide pour touriste japonais, mais nous avons quand même fait le tour des principales curiosités de la ville. Nous avons commencé par la cathédrale où se déroulait une répétition de musique chorale dans le cadre du festival « Musique en Morvan ». Nous n’avions qu’une envie, y rester tellement cette répétition nous prenait.

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Nous avons quand même vu la cathédrale en coup de vent, mais pas la salle capitulaire et les chapiteaux originels du chœur, désormais fermée le matin.

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Nous continuons notre tour de la ville, avec notamment le temple « de Janus ».

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Puis depuis Couhard (village de la commune à flanc de versant où se trouve une ancienne pyramide gallo-romaine), vue sur l’école militaire (grand séminaire à l’origine).

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Pendant que nos visiteurs découvrent la pyramide, nous nous rendons à l’église de Couhard qui est exceptionnellement ouverte. A l’intérieur, des statues que je ne soupçonnais pas. Et à l’extérieur, une autre qui pourrait être plus moche.

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Le lendemain, nous nous rendons à l’église de Ternant (pas très loin dans la Nièvre) pour y voir deux retables flamands : celui de la Vierge et celui de la Passion. Les deux sont sous verre. Si le premier était à peu près photographiable, c’était impossible pour le second à cause d’épouvantables reflets.

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Sur le chemin du retour, nous cherchons un temple orthodoxe, mais nous ne le trouvons pas puisqu’il doit se situer dans des habitations de particuliers, pas très loin du signal d’Uchon, avec ses fameux rochers du Carnaval que de trop nombreux visiteurs et la pluie m’empêcheront de photographier correctement.

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9 août 2011

Vacances juilletistes 2011 (4)

Dès le départ, nous n’avions envisagé qu’un voyage éclair dans la cité des papes. J’avais bien imaginé de nous rendre en Camargue, mais cela n’était pas possible, il faudrait y consacrer un séjour spécifique. De même, j’avais bien envisagé un temps d’aller visiter Lancelot et Tinours, mais outre le fait que je ne les avais pas prévenus de cette vague possibilité, l’aventure aurait été périlleuse en si peu de temps et peu raisonnable. Là aussi, le chevalier et sa région mériteront un voyage spécifique. Néanmoins, j’avais décidé de mettre une étape au menu de notre remontée vers la Bourgogne : le Mont Gerbier-de-Jonc. Et pour y parvenir, une vue ponctuelle sur les gorges de l’Ardèche à Vallon-Pont-d’Arc.

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Dans l’après-midi, nous rejoignons les sources de la Loire par le chemin des écoliers, cherchant presque à nous perdre. A commencer par la cascade du Ray Pic que nous découvrons par hasard.

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Et bien sûr, le Mont Gerbier de Jonc que je n’avais vu qu’une seule fois quand j’étais adolescent. A l’époque, on pouvait librement grimper sur le suc, ce qui n’était guère favorable à la conservation de la flore et de la végétation. En fait, il s’agit d’un site privé, à présent entièrement clôturé et il faut verser son obole en bas pour y accéder à pied, ce que nous n’avons pas fait. Sinon, les marchands du temple sévissent toujours, jusque dans l’ancienne étable d’où coule l’une des sources.

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Puis, nous avons rejoint le pays éduen, non sans connaître des bouchons sur mes terres de naissance.

8 août 2011

Vacances juilletistes 2011 (3)

Le lendemain, nous eûmes le temps d’aller visiter le fameux palais des papes dans lequel je me réinstallerai dès que j’aurai été élu. Nous nous sommes bien entendu faufilés sous les gradins amovibles du festival « in ». Nous n’y étions pas tard, peu de temps après l’ouverture matinale, mais il y avait déjà énormément de monde. Le plus agaçant était cet audioguide sous la forme d’un téléphone à l’ancienne. J’aurais nettement préféré une visite guidée, mais cela n’était pas proposé, pour nous, simples mortels. En revanche, des groupes y avaient droit, eux. Et ces groupes nous ont pas mal empoisonné l’existence parce qu’ils occupaient à tour de rôle toute la place, faisaient un bruit infernal et me perturbaient dans mes prises de vue. Nous avons quand même bien apprécié l’ensemble même si certaines salles sont actuellement fermées. A la fin, nous avons quand même dû accélérer quelque peu parce qu’on nous attendait pour déjeuner. 

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En visitant la cuisine haute (qui ressemble beaucoup à celle de l’abbaye de Fontevraud, mais en moins sophistiqué), nous avons appris que lors du couronnement du pape Clément vi (quel brave homme), ce dernier avait organisé un véritable festin au cours duquel furent cuisinés pas moins de 118 bœufs, 1023 moutons, 60 porcs, 1195 oies, 1500 chapons, 7428 poulets… Ce n’est pas tout : il fit bâtir le palais « neuf » (le « vieux » ne datant que de son prédécesseur), il fit réaliser des fresques et autres œuvres sans références religieuses. Il eut également un comportement de galant homme pas très catholique, notamment avec sa favorite, Cécile de Comminges, vicomtesse de Turenne. Il se montra libéral, protégea les juifs, accusés à l’époque d’être responsables de la peste noire. Mais il faut surtout retenir le fait qu’il ne trouvait pas extraordinaires les vins du coin. Il fit donc venir des vins de Saint-Pourçain (nul n’est parfait), mais surtout de Beaune. Il n’était pas Bourguignon mais Corrézien, alors on ne peut l’accuser de rien.

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A la bouteillerie, qu’il fit aménager, j’ai trouvé beaucoup de vins dont les prix sont abordables pour les crus concernés (je me méfie en général des vins de châteaux). Outre une bouteille d’Hermitage blanc, nous avons acquis une bouteille d’une cuvée Clément vi de Châteauneuf-du-Pape car forcément, le vin doit être à l’image de ce pape : Magnifique !

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L’après-midi fut d’abord consacrée à la seconde pièce. Puis, nous rejoignîmes notre carrosse en passant par les jardins « suspendus » au dessus du palais. Nous comptions visiter la cathédrale Notre-Dame des Doms, mais pour une raison inexpliquée, elle était fermée.

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Nous avons rejoint Vladimir et Karagar à Saint-Rémy-de-Provence. Nous avons dîné à une terrasse d’un petit restaurant qui paraissait sympa. Il se trouvait à 20 m de la maison natale de Nostradamus. Comment peut-on me faire ça à moi ? On me demande une fois de plus de choisir le vin. Compte tenu des plats choisis, un rosé pourrait faire l’affaire. Mais comme j’ai la gueule un peu délicate, je crains le pire : je n’ai jamais bu de bon rosé de Provence. Le serveur nous en conseille un, mais n’ose trop s’avancer : le coquin est Breton, on croit rêver. Bref, après avoir consulté le chef, il nous confirme que le rosé qu’il nous conseillait était le meilleur et accessoirement le moins cher. Il s’agissait en réalité d’un Baux-de-Provence bio qui fut apprécié par tout le monde. Devant ce constat, le lendemain, nous sommes allés à la cave d’où sortait le vin, mais ce fut une autre histoire car la bouteille était bientôt au même prix qu’au restaurant. Nous comptions en acheter davantage, mais nous nous sommes contentés de trois bouteilles. Soit le restaurant s’est trompé de 10 € dans son prix de vente, soit on cherche scandaleusement à arnaquer le dégustateur-touriste (et ça, je ne supporte pas).

 

Nous sommes ensuite rentrés aux Baux pour découvrir les rues désertes sous le ciel crépusculaire. Hélas, le ciel s’était fortement ennuagé et nous n’en avons pas profité autant qu’il aurait fallu, d’autant que Fromfrom allait subir une de ses pires crises de mal de dos. J’ai souvent du mal à me rendre compte du calvaire qu’elle doit subir, mal qui s’est amplifié depuis des mois et qui ne trouve pas de solution satisfaisante pour l’instant.

 

Première photo prise le matin :

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A la nuit tombante, plusieurs projections sur des murs aux environs de l’église :

 

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7 août 2011

Vacances juilletistes 2011 (2)

Le principe en avait été acquis depuis la mi-avril. Puisque nous n’étions pas capables de faire une petite cinquantaine de kilomètres pour aller voir une représentation avec Vladimir (Fromfrom s’étant alors sentie obligée de se faire emmener aux urgences le jour même après avoir eu un coup de mou au boulot), il n’était absolument pas gênant d’en faire près de mille pour aller voir deux pièces à Avignon. Contrairement à Madame, je n’avais jamais eu l’occasion de le voir dans ses œuvres. A ce propos, je dois dire que je n’ai pas été déçu. J’ai même été très impressionné et j’ai beaucoup aimé. On retrouve sur scène la générosité, le respect, la gentillesse, le tout dans un jeu talentueux où il s’investit complètement. On se laisse emmener par ses personnages, on oublie qui il est. Puis après une pause ou le réajustement de nos lunettes virtuelles, on retrouve l’ami comme par mégarde. Comment dire ? Je l’ai dit à Fromfrom, comme s’il s’agissait d’une révélation extraordinaire, alors que cela coule de source : Vladimir est un vrai comédien. Cette affirmation qui peut paraître limite idiote, signifie néanmoins beaucoup pour moi, mais je n’essayerai pas d’analyser l’affaire cette fois. Je ne retiens que la corde supplémentaire qui s’accommode si bien avec l’arc de notre faisceau d’amitiés.

 

Après le toujours excellent feu d’artifice augustodunumien du soir de la mauvaise réputation brassensienne, nous mettons cap au sud. Nous avons emmené avec nous le GPS que mon père, pseudo-néo-technophile, vient d’acquérir ; cet engin se révélera plus tard fort utile. Hélas, alors que nous nous apprêtons à prendre l’autoroute, l’entrée est fermée, idem à Tournus (un grave accident a quasiment interrompu la circulation pendant près de quatre heures). Nous réussissons toutefois à prendre l’autoroute du soleil, nous passons Fourvière avec un  vague ralentissement. Compte tenu de la densité de la circulation, nous craignons le pire au sud de Lyon, mais nous dépassons Valence sans problème. Nous décidons de faire escale à Orange pour déjeuner. Nous rentrons dans la ville sans le moindre souci (cela n’a pas l’air immense) et à notre grande surprise, nous trouvons à nous garer immédiatement près du théâtre. Nous sommes immédiatement plongés dans l’été par le chant des cigales qui nous accueille à la terrasse du restaurant, à l’ombre de grands platanes déplumés par une taille exessive. Il ne fait pas immensément chaud, dit-on, mais pour nous, des températures comprises entre 27 et 30 °C sont amplement suffisantes. Après le repas, nous décidons de visiter le théâtre, dans lequel nous avions vu, 3-4 jours plus tôt, une représentation d’Aïda en direct à la télévision. Nous qui ne voulions jeter qu’un œil rapide à l’édifice, le prix des entrées, absolument prohibitif, nous fait reculer. Après Vienne, c’est la deuxième fois où je refuse de payer pour voir un théâtre romain. J’estime qu’il est inadmissible de piéger de la sorte les visiteurs qui veulent juste voir le monument. Je suis très en colère car je ne trouve aucun point de vue depuis lequel on pourrait voir l’intérieur.

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Néanmoins, je repère un touriste, armé d’un appareil photo, qui redescend d’une ruelle, l’air réjoui. Je décide de monter par le même chemin. Fromfrom me suit, mais n’ira pas jusqu’au bout. Après avoir escaladé quelques rochers et slalomé entre des tessons de verre brisé, je parviens à me hisser au sommet du théâtre, au dessus des gradins. Il y a bien un grillage, mais il est bien distendu et il ne fait aucun doute que certaines personnes doivent venir s’installer là lors des spectacles.

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Nous redescendons, puis nous reprenons la route pour les Baux-de-Provence, dans les Alpilles où nous avons réservé un hôtel suite à une excellente indication karagaro-vladimirienne. Mais nous arrivons là-bas en milieu d’après-midi et il y a foule. Nous réussissons à stationner, moyennant finance, dans la descente, mais il nous faut remonter la pente sous le cagnard. Nous parvenons néanmoins à prendre possession de notre chambre (heureusement, le soir, le village se dépeuple et le parking à proximité immédiate de l’hôtel est libre). Notre chambre donne directement sur ça.

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En redescandant, nous croisons des invités à un mariage. Parmi eux, une femme haut perchée ira jusqu’à se déchausser pour mieux marcher pieds nus sur le goudron gravillonné de la route à la limite du point de fusion. Et elle avait encore du chemin à faire. Laplumequivole est battue.

 

Nous nous rendons enfin sur les lieux de notre objectif de voyage : Avignon. Une fois rentre les remparts, nous sommes perturbés par une déviation et notre GPS ne nous aide guère. Nous allons donc tourner en rond dans les ruelles de la ville pendant un gros quart d’heure avant de nous retrouver au parking du palais des papes. En sortant du souterrain, nous tombons nez-à-nez avec le fameux palais (dont la visite était aussi un objectif). Cela paraît presque irréel de se retrouver là aussi facilement, dans une ville assiégée par le festival. Karagar nous rejoint aussitôt, alors que nous commençons à prendre connaissance des spectacles de rue qui nous entourent.

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Dans les heures qui ont suivi, nous avons commencé à prendre un peu la (dé)mesure de ce que représente le festival Off : affiches de spectacles partout, dans tous les sens, jusqu’à des hauteurs record. Il y en a tellement, qu’à la fin, cela devient impossible de les voir. Et puis on passe seul ou en convoi, avec ou sans affichette pour attirer les spectateurs. Et puis il y a le programme de quelques 1160 spectacles, soit l’équivalent de plus de la moitié d’un catalogue de la Redoute.

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Et même si l’on n’est jamais empêché de circuler, cela grouille pas mal dans tous les sens, et tout compte fait, sur notre place de rassemblement, nous aurons un mal fou à trouver à nous placer pour boire un coup, et plus tard, pour manger. Karagar aura néanmoins l’idée de jouer sur le mal de dos fromfromien, hélas bien réel, pour nous imposer une table. En fin de soirée, après que Karagar se fut éclipsé avant la fin du repas afin de réviser ses lumières, nous irons voir le spectacle de Vladimir que nous n’avions pas encore vu. Après le spectacle, les salutations et les rangements ad hoc, nous regagnons notre voiture au palais.

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Nous constatons qu’à minuit et demi, il y a encore énormément de monde dans les rues. Nous constaterons également que cela roule encore beaucoup dans la nuit qui nous emmène aux Baux.

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