Enclos de Commana et Chaos de Huelgoat
Lors de notre séjour finistérien de mi-avril, c’est-à-dire il y a déjà une éternité, nous avions répondu à l’appel des artichauts. Ceux-ci se trouvent à Guimiliau. On me dira qu’il n’y a aucun rapport, puisque Guimiliau recèle un des plus bel enclos paroissial de la région que je vous avais déjà montré dans ces pages. Mais en ce qui me concerne, je persiste et je signe, il y a un rapport évident avec les artichauts. Les gens raisonnables diront avec force qu’il n’y a pas d’artichauts armoricains à déguster en cette saison et ils auront raison. Mais que voulez-vous, je ne suis pas entouré de gens raisonnables et ils n’en font qu’à leur tête. Arrivés sur place, bien entendu, il n’y avait pas d’artichauts. Ceux-ci bénéficièrent alors d’une mutation. Non pas d’une mutation biologique, ni même liée à la langue bretonne, mais d’une mutation gastronomique puisqu’ils se changèrent en un somptueux plat composé entre autres, de far de kig-ha-farz. Toutefois, l’expert remarqua que l’un des ingrédients majeur de l’artichaut, tel un catalyseur, était conservé dans le nouveau plat (la décence m’impose le silence à ce sujet).
Après avoir bien mangé et bien bu (bien, pas trop), nos roues nous dirigèrent vers Commana (orthographe IGN) et son enclos. Votre serviteur en profita pour monter à la chaire. Rien que de plus normal, il aurait voulu être le premier curé (au moins) athée du XXIe siècle, mais il ne désespère pas pour l’avenir lorsque l’on aura rétabli les cardinaux laïcs.
L’étape suivante fut le Chaos de Huelgoat, où mon œil fut attiré par ceci (clin d’œil incontournable à Madame Kleger) :
Un magnifique chaos granitique le long d’une charmante rivière. On peut émettre quelques hypothèses sur l’origine géologique de ce chaos, mais curieusement, il n’y avait aucune documentation sur le site. Nous ne vîmes pas l’ensemble du site. Nous pûmes admirer la « Grotte du diable » et quelques Polypodium cf. interjectum Shivas (Polypode du Chêne, Polypode intermédiaire) jouant aux épiphytes, mais je fus quelque peu consterné par le traitement paysager et environnemental de la « Roche tremblante » que du coup, je décidai de ne pas photographier.