Aperçu de la sculpture de la cathédrale Saint-Lazare d'Autun
Évidemment, faire une note sur la basilique de Paray-le-Monial ne pouvait pas rester sans conséquences. J’ai déjà consacré au moins trois notes dans lesquelles j’évoquais la cathédrale Saint-Lazare d’Autun (1 - 2 - 3). Mais, en dehors des œuvres anciennement abritées à la cathédrale, et maintenant au Musée Rolin, je n’ai jamais donné à voir les fabuleuses sculptures. Beaucoup sont l’œuvre de Gislebertus. Outre le tympan, j’ai privilégié les chapiteaux dont beaucoup sont connus comme le loup blanc. Peu importe, du moment qu’ils sont beaux. Certains d’entre eux sont exposés dans la salle capitulaire ; auparavant, ils ornaient certains piliers près du chœur (actuellement remplacés par des copies) avant la destruction du premier clocher et d’une partie du chœur (XVe siècle). Dans mon jeune âge, j’ai été longtemps « presque » indifférent à ces sculptures, mais il y a maintenant pas loin d’une vingtaine d’années qu’elles ont commencé à m’émouvoir. Un peu plus tard, j’ai lu « Le pape des escargots » d’Henri Vincenot. La lecture de ce roman où il est beaucoup question d’églises, de sculpture, de Gislebertus et de bien d’autres choses, fut pour moi comme une clé. Ma chère et tendre S. a sans nul doute un incroyable talent pour décrypter les scènes bibliques de ces sculptures. C’est quelque chose qui m’est passé bien longtemps au dessus de la tête, puisque ce n’était pas ça qui me procurait du plaisir à les admirer, à éprouver un sentiment intérieur, « ombreux et secret », somme toute peut-être assez proche de celui qui s'empare de moi lorsque je foule la chaussée de l’étang Saint-Georges.
Une cathédrale romane toute habillée de gothique :
De nuit, mystérieuse vue de la flèche éclipsant la lune :
Voici donc un aperçu, loin d'être exhaustif, de l'œuvre sculptée de la cathédrale.
Pour commencer, le grand portail du narthex, son tympan du Jugement dernier et ses sculptures associées :
L'arc sculpté de la tribune des orgues est incontournable quand on rentre dans la cathédrale. Il fut longtemps pour moi un point d'accroche incontestable qui déclenchait une émotion que j'ai du mal à traduire en mot. C'est bête à dire, mais ce qui paraîtra au moins secondaire au visiteur lambda me paraît encore essentiel aujourd'hui.
Et puis les fameux chapiteaux...
Pour commencer, deux que nous n'avons su nommer :
L'Adoration des mages :
Délivrance de saint Pierre :
L'Annonciation :
Basilic :
Cavalier de l'Apocalypse :
Décors végétaux :
Dieu et Adam :
La Fuite en Égypte :
Jason terrassant un monstre :
Le Lavement des pieds :
La Mort de Caïn :
La Pendaison de Judas :
La Présentation de l'Église :
Les quatre fleuves du Paradis :
Samson terrassant un lion :
Le Sommeil des Mages :
La première tentation du Christ :
Oiseau à trois têtes :
La deuxième Tentation du Christ :
Ascension de Simon le Magicien :
Le Triomphe de Constantin :
Trois Hébreux dans la fournaise :
Les Vices et les Vertus :
Et puis il y a aussi, entre autres, un vitrail daté de 1515, l'Arbre de Jessé, avec un détail que je vous laisse apprécier :