Déjà dix ans !
Pas moyen de savoir exactement quel jour c’était précisément, mais c’était assurément autour du 20 septembre 2005. Ce n’est pas un scoop, Karagar et moi l’avons déjà raconté à de multiples reprises sur ces pages. C’est même sûrement du trop réchauffé, mais j’en reparle à l’occasion des ces 10 ans.
Karagar et moi échangions déjà assez régulièrement depuis un bon mois et demi, notamment via la défunte plateforme MSN. Ce jour-là, comme cela était déjà arrivé 2-3 fois, Karagar branche sa webcam pour me faire une blague, alors que lui dinait avec du monde. Au départ, j’ignorais combien ils étaient à table. D’ailleurs, je ne voyais personne au début. J’avais fini par comprendre qu’outre Karagar, il y avait une dame à table, au rire très communicatif. Eux s’étaient arrangés pour me voir à l’écran sans que je puisse les voir. Au bout d’un moment, j’avais finalement pu les voir, et notamment cette jeune femme souriante. Cela m’avait forcément intrigué et j’avais eu d’emblée un a priori très positif. N’oublions pas non plus qu’à cette période, j’étais encore en plein doute sur moi-même, avec bien peu d’expériences amoureuse et sexuelle pour dire les choses jusqu’au bout, et qui plus est, pas vraiment positives ni enthousiasmantes. Je passe sur les détails qui n’ont que bien peu d’intérêt. En tout cas, je m’étais vu le soir même ou dès le lendemain, demander des détails à Karagar sur cette jeune femme (qui elle était au juste) et j’avais appris qu’elle dialoguait aussi sur MSN. Je n’osais la contacter, mais je me rappelle que je m’étais fait forcer la main pour rentrer en contact avec elle sans remettre au lendemain. Ce que je fis (je suis un garçon obéissant des fois, faut pas croire).
Et là, après une première vraie prise de contact, après avoir branché assez rapidement nos webcams respectives, nous nous sommes regardés sans rien nous dire pendant de longues minutes. Impossible de dire combien de temps cela avait duré, les secondes avaient oublié de s’écouler. Puis, dans les jours qui suivirent, nous nous sommes racontés nos vies respectives, y consacrant de longues soirées. Personnellement, j’avais tendance à ne voir que les côtés négatifs d’une relation réelle avec elle, à commencer par l’éloignement géographique (pas loin de 8 h de voyage en train quand même), le fait que la Bretonne était indéboulonnable de sa région natale (elle avait été rapidement très claire sur le sujet). Ces côtés négatifs devaient peser dans mon indécision et Karagar s’en impatientait. Il avait raison. J’avais finalement décidé d’aller la voir uniquement un mois après notre rencontre virtuelle. Cette décision prise, je n’avais plus qu’un seul et unique objectif, écrasant définitivement tous les autres. Je me souviens bien du déclic qui s’était fait dans ma tête et des certitudes qui étaient désormais les miennes. Des certitudes qui passaient par la possibilité de faire un morceau de chemin ensemble avec Fromfrom. Je ne savais pas encore que les barrières tomberaient toutes les unes après les autres.
Mais point de précipitation, je voulais juste évoquer aujourd’hui cet anniversaire de notre première entrevue virtuelle et l’effet du catalyseur « lépidoptérologique » de Karagar, qui fera à jamais partie intrinsèque de l’histoire. Car sans lui, rien n’aurait pu arriver dans notre formidable histoire d’amour entre Fromfrom et moi. Qu’il en soit à nouveau vivement remercié. Aujourd’hui, cela me semblerait presque banal ce qui nous est arrivé, mais en ce qui me concerne, il y a dix ans, j’étais dans l’incapacité totale de me projeter et je vivais très mal ma situation de célibataire endurci et sans doute pas mal aigri. Je pense que cela a largement changé de ce côté, grâce aussi à la fabuleuse Fromfrom.