Récit des vacances 2012-2013 (1)
Voici le premier épisode du récit de ces vacances du tournant 2012-2013, écrit au jour le jour, en léger différé.
Vendredi 21 décembre
Le voyage se passe bien avec la duchesse mère. Un petit bouchon traditionnel quand même au sud de Lyon. Nous ne sommes pas arrivés que le téléphone fromfromien sonne. Au bout du fil, l’ex mari de la sœur de Fromfrom. Son ex femme a été emmenée aux urgences (hémorragie). Nous apprendrons un peu plus tard par la plus grande de nos nièces qu’elle est passée vraiment très près de la fin du monde. En plus de ses problèmes d’addictions, cela faisait des mois, des années qu’elle ne se soignait pas et cela a failli lui être fatal. Pas moins de 4 litres de sang lui ont été nécessaires. A priori, elle est sortie d’affaire.
Samedi 22 décembre
Nous avons des détails sur l’état de santé de la sœur de Fromfrom. La duchesse mère espère que cet accident lui fera prendre conscience de la situation (j’ai eu l’occasion de parler de cette « situation » il y a quelques mois). Personnellement, je ne suis pas du style à faire preuve d’autant d’optimisme. Mais je pense que la duchesse mère a quelque part l’obligation de voir les choses positivement. Elle se traîne un boulet depuis environ deux ans, c’est-à-dire depuis le décès du mari de sa sœur aînée. Cette dernière, qui était déjà une personnalité peu attachante (elle s’engueule presque avec tout le monde dans la famille et est avare au dernier degré), a eu l’araignée qui a mis les pattes au plafond. Sénilité, Alzheimer ? Peu importe, mais elle a un comportement dangereux pour elle et les autres. La duchesse mère, qui habite à 100 km de chez elle, est allée s’en occuper à de multiples reprises et part en général pour plusieurs jours (jusqu’à plus d’une semaine) en logeant chez elle. Elle est obligée d’emporter de quoi manger et de faire le ménage si elle ne veut pas s’empoisonner (je n’exagère pas en disant ça). La vieille, elle, n’est pas malade (au sens physiologique), elle doit être immunisée. Elle a une autre sœur qui habite juste à côté (à 10 m), mais elle et son mari n’ont pas été fichus de voir la gravité de son état, tout comme le reste de toute la famille qui soit joue la politique de l’autruche, soit refuse de s’en occuper vu qu’ils étaient, à juste titre, brouillés avec la vieille. Tout cela pour dire qu’il y a deux jours, après une énième connerie de la vieille, un médecin (pas le sien, un autre qui a pu mesurer pour de vrai la gravité du problème) l’a envoyé à l’hôpital en indiquant qu’elle devait désormais être admise dans un établissement spécialisé. La duchesse mère avait déjà dit que c’était la solution depuis un an, mais le reste de la famille ne le souhaitait pas, ne se rendant pas compte de la gravité de la situation (quand on vit avec elle jour et nuit, c’est pourtant évident). Et le médecin traitant est aussi coupable de s’être fait manipuler par la vieille et de ne pas avoir vu la gravité de la situation. La vieille a un ange gardien. Normalement, elle aurait pu s’empoissonner, se casser une jambe ou d’autres choses plus graves, mettre le feu à sa maison, provoquer plusieurs accidents de la circulation… Mais finalement, rien d’aussi grave, et physiquement, elle se porte plutôt bien. Elle doit ressortir de l’hôpital le 26 décembre et la famille est priée de s’en occuper 24 h/24 en attendant qu’une place se libère dans un établissement spécialisé. Là, les frères et sœurs, en se relayant auprès d’elle, vont être obligés de se rendre compte de la situation et accepter ce que la duchesse mère avait dit depuis longtemps. Suite au prochain épisode.
Dimanche 23 décembre
L’après-midi, nous sommes allés nous promener dans le Pilat et nous avons même emprunté une route où je n’avais pas le souvenir d’être passé. Nous sommes allés jusqu’à la Jasserie (fermée jusqu’à Noël), encore bien enneigée depuis les importantes chutes de neige d’il y a quinze jours. Il ne fait pas froid, mais les quantités sont tellement importantes, que la fonte reste assez lente.