Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Cornus rex-populi

Archives
15 novembre 2015

Le Loiret n'est pas en Bourgogne (8) : entre Loire et Allier (C)

Nous quittons Nevers, non sans avoir fait un coucou de loin à la cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte et à la Loire au niveau du pont. On voit des pieux qui correspondent peut-être au soubassement d’un ancien ouvrage ? On voit parfois le long de la Loire de tels pieux médiévaux en chêne, mais là, ils ne sont sûrement pas aussi anciens.

NPC0001

NPC0002

NPC0003

NPC0004

 

Direction cette fois l’entre Loire et Allier pour de vrai. Le second objectif majeur de l’après-midi était le château de Chevenon, construit au tournant des XIV et XVe siècles. J’avais lu que la personne qui l’avait fait construire, Guillaume Ier de Chevenon, avait été capitaine au donjon de Vincennes, tout comme ses deux fils Guillaume II et Jehan de Chevenon. C’est ainsi que le château est inspiré de celui de Vincennes. Autour des éléments du donjon actuel (les créneaux ont disparu), il y avait autrefois un double système d’enceintes et de fossés dont les ruines ont été définitivement abattues à la fin du XVIIIe s. Hélas, ce château privé ne se visite pas. Bien qu’annoncé (assez discrètement toutefois) sur quelques rares panneaux routiers, il n’existe pas de système d’accueil pour l’observer de l’extérieur. Pour ce faire, nous avons dû passer par la cour d’une habitation (certes ouverte et non habitée à cette période de l’année) pour découvrir l’édifice quelque peu dissimulé par des rideaux d’arbres. En voyant une photo de ce château, javais été agréablement impressionné par la silhouette de ca château. Fromfrom, qui navait vu aucune photo, le fut en direct. Oui, nous avons beaucoup aimé.

CC0011

CC0001

CC0002

CC0003

CC0004

CC0005

CC0006

CC0007

CC0008

CC0009

CC0010

Publicité
Publicité
14 novembre 2015

Le Loiret n'est pas en Bourgogne (7) : entre Loire et Allier (B)

(Une note comme si de rien n’était. Je n’ai appris les événements parisiens que ce matin, en voyant la mine défaite de Fromfrom, levée plus tôt, qui m’annonçait que les terroristes avaient tué plus de 120 personnes. Certains pays, certaines personnes surtout, vivent sans cesse de tels événements, mais en ce qui concerne la majorité de nous autres habitants de la France, qui avons la chance de vivre dans une relative quiétude, sans la peur de se faire tirer dessus au coin de la rue, on se réveille avec au moins avec une anxiété renforcée pour nos proches et nous-mêmes, avec une colère un peu désespérée. Je referme cette parenthèse, et je reviens vers des choses beaucoup moins moches.)

Le premier véritable objectif de notre virée était l’église Saint-Etienne de Nevers. Il s’agit en fait, au moins par sa taille et ses caractéristiques propres exceptionnelles ou uniques au moins en région, d’un édifice majeur pour le Bourgogne, même s’il ne fait pas partie de mon panthéon personnel. Nous connaissions de Nevers surtout la cathédrale, visitée pour la première fois il y a déjà neuf ans (voir ici et ), mais pas du tout cet édifice, même si j’en connaissais l’existence depuis assez longtemps.

L’église correspond, une fois encore à un ancien prieuré rattaché à Cluny. Elle a été construite (fin du XIe s.), en pierre calcaire, peu de temps avant la construction de la major Ecclesia Cluny III. Le chevet apparaît assez sympathique (je ne sais pas quand il a été nettoyé), au contraire de la façade occidentale assez fade, d’autant qu’elle a perdu ses deux clochers (on n’observe aujourd’hui que leurs bases). La tour de croisée a été elle aussi fait l’objet d’une réduction. Ce qui apparaît aussi assez exceptionnel, ce sont les tribunes dans la nef : ailleurs dans les édifices romans bourguignons, on observe, tout au plus à cet endroit, un faux triforium ou bien rien du tout. Dans les églises auvergnates (pour ce que j’en connais, Issoire et Saint-Nectaire), on y observe des tribunes un peu équivalentes, mais l’élévation de la nef ne comprend alors que trois niveaux. Autre particularité dans les bras du transept, une sorte de « cloison ajourée » (arc diaphragme selon Eduard). A noter également, les orgues en deux parties pour ne pas occulter la grande fenêtre occidentale et ces « arcs » de fenêtres ou autres à angle légèrement aigu. En résumé, un bel édifice, mais pas un coup de cœur extraordinaire.

NSE0001

NSE0002

NSE0003

NSE0004

NSE0005

NSE0006

NSE0007

NSE0008

NSE0009

NSE0010

NSE0011

NSE0012

NSE0013

NSE0014

NSE0015

NSE0016

NSE0017

NSE0018

NSE0019

NSE0020

NSE0021

NSE0022

11 novembre 2015

Le Loiret n'est pas en Bourgogne (6) : entre Loire et Allier (A)

J’avais décidé de consacrer une demi-journée au Nivernais, en particulier dans cette zone entre Loire et Allier au sud de la fameuse confluence.

Sur la route, nous décidons de nous arrêter dans le Bazois, à Rouy. Alors que j’étais encore étudiant dans la première moitié des années 1990, j’étais tombé nez à nez avec un collègue de promo dans une petite gare de la région. J’avais appris à cette occasion qu’il avait de la famille dans le coin (lui, venait de la région parisienne). Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’il me demanda si le fromage « Rouy » provenait de ce village nivernais. Ma réponse fut bien entendu négative. Je viens néanmoins de me renseigner sur ce fromage industriel, certes de couleur rousse, mais qui vient du nom de son concepteur côte-d’orien au début du XXe s. Entre nous, cela fait bien au moins une éternité que je n’ai ni vu ni mangé un morceau de ce fromage et cela ne me manque pas. Le nom de cette commune m’évoque aussi Georges Rouy, un des plus grands botanistes français de la fin du XIXe s et du début du XXe s., auteur d’une imposante flore, mais semble-t-il très peu connu du « grand public ». En même temps, sauf erreur de ma part, je dois dire qu’aucun botaniste vaguement contemporain n’est connu du public en question. Mais là n’était pas la question.

L’église Saint-Germain-dAuxerre de Rouy est une ancienne priorale clunisienne romane (XIIe s.) qui dépendait de La Charité-sur-Loire. Le cul-de-four de l’abside est occupé par les restes d’une fresque gothique selon Eduard.

R0001

R0002

R0003

R0004

R0005

R0006

R0007

R0008

R0009

10 novembre 2015

Le Loiret n'est pas en Bourgogne (5) : couleurs d’automne (C)

CA0001

CA0002

 

Une autre vache un autre jour au soleil. On voit nettement sur la photo le reste du violet estival.

CA0003

 

J’ai eu la chance de me pointer à peu près au même endroit sous des individus de Populus tremula L. (Tremble) et à la même heure que l’an dernier (voir ici) pour prendre des photos bien voisines.

CA0004

CA20001

CA20002

CA0005

CA0006

CA0007

CA0008

 

Des enrubannés habituellement laids qui le sont probablement moins vus ainsi.

CA0009

 

Le lendemain, le soleil n’a pas réveillé le dragon de l’étang, mais a illuminé la hêtraie mystérieuse.

CA30001

CA30002

CA30003

CA30004

9 novembre 2015

Le Loiret n'est pas en Bourgogne (4) : couleurs d’automne (B)

Comme tous les ans, sont organisés au boulot deux concours des plus gros légumes : un pour la tomate (la variété change tous les ans – les plants sont fournis), un pour la carotte (toujours la même vieille variété locale de Tilques). Cette année, pour les tomates, je n’ai pas fait des flammes, mais je suis quand même arrivé 4e ou 5e. Pour les carottes, comme tous les ans depuis 5 ans, je délocalise dans le jardin du domaine du dragon terrassé. En fonction du temps, des circonstances et du fait que mes parents y sont ou non pour les arroser, les carottes poussent plus ou moins. Cette année, je pensais avoir assez bien réussi, mais comme les compétiteurs sont féroces, notamment parmi les « vrais » jardiniers, je pensais encore me faire largement devancer. En fait, je n’avais pas bien pris conscience de la taille effective de ma championne, du moins jusquà ce matin, où je lai pesée pour savoir si dans mon peloton de tête, c’était bien elle qui avait le maillot jaune. J’étais assez confiant pour monter sur le podium. Et ce soir, lors de la pesée officielle, les jardiniers trustant habituellement les premières places ayant déjà pesé leurs progénitures, on m’appelle pour peser mon bébé. Le résultat est sans appel : 1300 g. La concurrence, qui peine à atteindre le kilogramme, est laminée. C’est drôle, certains des compétiteurs ont fait mine de rien, mais les connaissant, ça a dû prodigieusement les emmerder. Car eux jouent pour gagner. Moi aussi, mais je me moque de perdre, l’important étant de participer. Et puis même les derniers gagnent un lot parmi plantes, bulbes, petit matériel. Et puis cest normal que le directeur ait la plus grande carotte ! Non ?

Voilà le lot parmi les plus grosses, sur les terres qui les ont vues pousser, le lendemain de leur arrachage.

CT10001

 

Voilà la gagnante seule, prise ce soir à la maison à l’issue de la cérémonie.

CT20001

Publicité
Publicité
9 novembre 2015

Le Loiret n'est pas en Bourgogne (3) : couleurs d’automne (A)

Mon père avait fait une belle moisson de Cèpes de Bourgogne* (Boletus edulis Bull.) 10-20 jours plus tôt dans les coins que j’avais découverts il y a plus de 20 ans. Il les avait congelés parce que ma mère en mange peu et lui n’en supporte pas plus d’une cuillérée à soupe. Il n’y était pas retourné depuis une semaine (son genou lui a dit non). Je n’étais pas très optimiste, mais j’en ai fait une belle récolte (2 bons kilos après tri et « épluchage »), même si des vieux sont restés pour la pluie de spores.

* de Bourgogne, parce qu’on est en Bourgogne, que je sache !

A0001

A0002

A0003

A0004

A0005

8 novembre 2015

Le Loiret n'est pas en Bourgogne (2)

Ce mois est un peu celui des fêtes et anniversaires.

Nous avons fini le mois dernier (le soir d’Halloween) avec le passage effectif de Fromfrom à « Questions pour un super champignon ». Elle a tout gagné avec une relative facilité dans les trois premières phases du jeu. Quand elle s’est retrouvée face au super champion qui revenait pour une quatrième victoire, elle a incroyablement patiné, allant jusqu’à un différentiel de score de 11 points (13-2), sachant que la partie se joue en 21 points. Mais elle ne s’est pas laissée démonter et a engrangé des points, faisant douter son adversaire, en allant même jusqu’à le déconcentrer. Elle lui est allègrement repassée devant et a remporté la partie. Vu de son fauteuil, la chose paraît banale, mais en réalité, c’est extrêmement difficile. Cela nécessite de connaître les réponses à des choses dont personnellement j’ignore l’existence ou encore dans le jeu, dappuyer sur le champignon avant même d’avoir la réponse, le temps que cela vienne sur la langue.

Le second épisode était diffusé hier. En tant que super championne, elle ne jouait que dans le face à face final. Jouant de malchance, elle a perdu face à une dame qui n’est pas mauvaise bien sûr, mais n’a pas le talent de Fromfrom (on l’a bien vue dans les premières phases du jeu où elle n’avait pas particulièrement brillé). Bref, Fromfrom a gagné un beau lot de consolation.

Le 31, après avoir regardé « Questions pour un super champignon », nous avons dégusté avec mes parents et une amie, mon gâteau d’anniversaire avec un jour d’avance car nous devions être sur la route le lendemain.

GA0001

Mardi, c’étaient nos huit ans de mariage breton, jeudi la fête fromfromienne.

Et dans trois jours, pour la Saint-Martin, on fêtera les dix ans de notre rencontre en vrai.

7 novembre 2015

Le Loiret n'est pas en Bourgogne (1)

J’avais envie de me rendre à Beaune pour deux raisons.

La première était de me rendre au musée des beaux-arts que nous ne connaissions pas. On est très loin d’y retrouver le nombre et la qualité de ce que l’on trouve au musée Rolin d’Autun, mais cela valait quand même largement le coup d’y aller.

Pour ma collection personnelle, un Corot pour commencer. Le reste est un peu dans le désordre. Le petit musée est à peine mieux ordonné sur le plan chronologique.

Jean-Baptiste-Camille Corot. La cueillette (v. 1843). Huile sur carton marouflé sur toile.

MBAB0001

 

Édouard-Jérôme Paupion. Grand-mère (v. 1884). Huile sur toile.

MBAB0002

 

Michel Couqueberg. Chat (2000). Bronze, patine « palissandre ».

MBAB0003

 

Borne finagère (?) avec l’effigie d’un Chartreux (XIVe ou XVe s.). Bas relief en calcaire local.

MBAB0004

 

Voici à présent représentés trois édifices de Beaune. A noter que le toits des Hospices avaient perdu un temps leurs tuiles polychromes, revenues quelques années plus tard.

Félix-Jules Naigeon (Beaune, 1855-1904). Le beffroi (fin XIXe s.). Huile sur bois.

MBAB0005

 

Louis Émile Pinel de Grandchamp. Cour de l’Hôtel-Dieu (1887). Huile sur toile.

MBAB0006

 

Albert Sandier. Abside de la collégiale Notre-Dame sous la neige (av. 1893). Huile sur toile.

MBAB0007

 

Tête de roi (XIIIe - début XIVe s.). Pierre.

MBAB0008

 

Saint Jacques (XIIIe - début XIVe s.). Pierre.

SJ0001

 

École flamande. Lucrèce se donnant la mort (début du XVIe s.). Huile sur bois.

MBAB0009

 

Attribué à Jean Raoux. La liseuse (v. 1716-28). Huile sur bois.

MBAB0010

 

École bourguignonne. Vierge à l’enfant (XIIe s.). Bois anciennement polychrome, environs de Nolay.

MBAB0011

 

Atelier de Brueghel de Velours. 1) Allégorie de l’air, 2) Allégorie de la terre, 3) Allégorie de l’eau, 4) Allégorie du feu (1ère moitié du XVIIe s.). Huiles sur bois transposées sur toile.

MBAB0012

MBAB0013

MBAB0014

MBAB0015

MBAB0016

 

Jérôme Francken II dit le Jeune. Sainte Élisabeth de Hongrie soignant les malades (1er quart du XVIIe s.). Huile sur bois.

MBAB0017

 

École crétoise. La Croix vivante (XVIe s.). Huile sur bois.

MBAB0018

 

École flamande. Scènes de la passion : Christ aux outrages et portement de croix, Christ aux enfers et déposition de croix (du du XVe s. - début du XVIe s.). Huile sur bois.

MBAB0019

 

Stèle funéraire gallo-romaine. Hermès tricéphale. Haut-relief en calcaire (Beaune, Côte-d’Or).

MBAB0020

 

Stèle funéraire gallo-romaine. Couple en pied. Haut-relief mutilé en deux morceaux, en calcaire oolithique à grains serrés (Bouilland, Côte-d’Or).

MBAB0021

 

Stèle funéraire gallo-romaine. Forgeron (IIe s. ap. J.-C.). Haut-relief en calcaire tendre.

MBAB0022

 

Outre le passage dans la boutique où la marquise a ses habitudes, ma seconde raison (oui, j’avais cité deux raisons pour notre venue à Beaune) était d’aller au marché aux vins, c’est-à-dire une établissement, entièrement rénové où nous pouvons déguster, moyennant finances (en augmentation sensible), des crus « ordinaires » jusqu’à des premiers et grands crus. A l’occasion de mon futur anniversaire, le but non dissimulé était aussi d’acheter quelques rares bouteilles, en sachant exactement ce que l’on acquière. D’ailleurs, nous avons été très déçus par un Chambertin de 2004, raison pour laquelle le maître de cérémonie nous a fait goûter deux autres vins non prévus au programme. Car il y avait aussi de très bonnes choses, que lon se rassure.

6 novembre 2015

Cinq fois Troyes

L’église Sainte-Madeleine est, dit-on, la plus ancienne de Troyes. Il s’agit de la reconstruction (1200) en style gothique naissant, d’un édifice antérieur. Mais vers 1500, le chœur est rénové et on ajoute le jubé, autrefois polychrome, qui fait la réputation de cette église.

TESM0001

TESM0002

TESM0003

TESM0004

TESM0005

TESM0006

TESM0007

TESM0008

TESM0009

TESM0010

 

Outre les vitraux, on notera également le Saint Sébastien, œuvre tardive de l’atelier du Maître de Chaource (XVIe s.).

TESM0011

TESM0012

TESM0013

TESM0014

TESM0015

TESM0016

TESM0017

TESM0018

5 novembre 2015

Retour sur cette de semaine pourtant pas terminée

Et pour finir, parce que Calyste en parlait pour Marguerite, parce j’aime ça, parce que je l’écoute encore régulièrement dans la voiture, voici le second air de la Reine de la nuit de La flûte enchantée de W. A. Mozart, interprété par Edda Moser, probablement la meilleure, en tout cas des interprétations que je connaisse, la plus impeccable.

Publicité
Publicité
Cornus rex-populi
Publicité
Derniers commentaires
Publicité