Le Loiret n'est pas en Bourgogne (1)
J’avais envie de me rendre à Beaune pour deux raisons.
La première était de me rendre au musée des beaux-arts que nous ne connaissions pas. On est très loin d’y retrouver le nombre et la qualité de ce que l’on trouve au musée Rolin d’Autun, mais cela valait quand même largement le coup d’y aller.
Pour ma collection personnelle, un Corot pour commencer. Le reste est un peu dans le désordre. Le petit musée est à peine mieux ordonné sur le plan chronologique.
Jean-Baptiste-Camille Corot. La cueillette (v. 1843). Huile sur carton marouflé sur toile.
Édouard-Jérôme Paupion. Grand-mère (v. 1884). Huile sur toile.
Michel Couqueberg. Chat (2000). Bronze, patine « palissandre ».
Borne finagère (?) avec l’effigie d’un Chartreux (XIVe ou XVe s.). Bas relief en calcaire local.
Voici à présent représentés trois édifices de Beaune. A noter que le toits des Hospices avaient perdu un temps leurs tuiles polychromes, revenues quelques années plus tard.
Félix-Jules Naigeon (Beaune, 1855-1904). Le beffroi (fin XIXe s.). Huile sur bois.
Louis Émile Pinel de Grandchamp. Cour de l’Hôtel-Dieu (1887). Huile sur toile.
Albert Sandier. Abside de la collégiale Notre-Dame sous la neige (av. 1893). Huile sur toile.
Tête de roi (XIIIe - début XIVe s.). Pierre.
Saint Jacques (XIIIe - début XIVe s.). Pierre.
École flamande. Lucrèce se donnant la mort (début du XVIe s.). Huile sur bois.
Attribué à Jean Raoux. La liseuse (v. 1716-28). Huile sur bois.
École bourguignonne. Vierge à l’enfant (XIIe s.). Bois anciennement polychrome, environs de Nolay.
Atelier de Brueghel de Velours. 1) Allégorie de l’air, 2) Allégorie de la terre, 3) Allégorie de l’eau, 4) Allégorie du feu (1ère moitié du XVIIe s.). Huiles sur bois transposées sur toile.
Jérôme Francken II dit le Jeune. Sainte Élisabeth de Hongrie soignant les malades (1er quart du XVIIe s.). Huile sur bois.
École crétoise. La Croix vivante (XVIe s.). Huile sur bois.
École flamande. Scènes de la passion : Christ aux outrages et portement de croix, Christ aux enfers et déposition de croix (du du XVe s. - début du XVIe s.). Huile sur bois.
Stèle funéraire gallo-romaine. Hermès tricéphale. Haut-relief en calcaire (Beaune, Côte-d’Or).
Stèle funéraire gallo-romaine. Couple en pied. Haut-relief mutilé en deux morceaux, en calcaire oolithique à grains serrés (Bouilland, Côte-d’Or).
Stèle funéraire gallo-romaine. Forgeron (IIe s. ap. J.-C.). Haut-relief en calcaire tendre.
Outre le passage dans la boutique où la marquise a ses habitudes, ma seconde raison (oui, j’avais cité deux raisons pour notre venue à Beaune) était d’aller au marché aux vins, c’est-à-dire une établissement, entièrement rénové où nous pouvons déguster, moyennant finances (en augmentation sensible), des crus « ordinaires » jusqu’à des premiers et grands crus. A l’occasion de mon futur anniversaire, le but non dissimulé était aussi d’acheter quelques rares bouteilles, en sachant exactement ce que l’on acquière. D’ailleurs, nous avons été très déçus par un Chambertin de 2004, raison pour laquelle le maître de cérémonie nous a fait goûter deux autres vins non prévus au programme. Car il y avait aussi de très bonnes choses, que l’on se rassure.