Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité

Cornus rex-populi

Archives
23 mars 2010

Avis de séjour oroméditerranéen

Ces photos sont de dimanche, jour de jardinage, dont je ne montrerai rien. Pour l’instant, il faudra se contenter de ça. 2010 sera plus intéressant que 2009, à n’en pas douter, dans ce jardin qui est désormais sans doute l’un des plus riches en espèces au mètre carré.

J0001

J0002

J0003

Bon, c’est pas tout ça, mais je pars demain pour le pied des Pyrénées, pour aller voir mes confrères venus de toute la France. Retour dimanche. Soyez sages en mon absence. Arrosez bien les fleurs. Embêtez bien tenez bien compagnie à Fromfrom.

Publicité
Publicité
21 mars 2010

Notre journée du printemps

Voici une note de type inédit. Une journée « palpitante » de Cornus. Pas vraiment passionnant, sauf…

Hier, réveillé sur le coup de 5 heures du matin, n’y tenant plus, je me lève peu avant 6 heures. Je quitte la chambre sans allumer, sans trop faire de bruit et je descends dans la cuisine. Comme tous les matins, je mets en route la radio, la boîte vivante puis mon ordinateur. Puis, en attendant, je suis allé traîner sur les blogs, j’ai fait quelques derniers contrôles sur le programme 2010 de l’association dont je suis le trésorier (j’assure de fait l’intérim du secrétaire démissionnaire). Entre temps, j’ai préparé ma petite cafetière expresso italienne. A 6h45, quand S. se lève (oui, parce qu’elle doit aller travailler, notamment pour une réunion le matin), on met le feu sous le lait et on prend notre petit-déjeuner.

S. part se laver et je retourne devant l’ordinateur. Je regarde les endroits où on a prévu d’aller l’après-midi : foire commerciale de Dunkerque et du*nes fos*siles de Ghy*velde. S. ne voulait pas rentrer à midi car une messe était prévue le soir à l’église de Bour*bourg en l’honneur de saint Joseph, saint patron de son école. Je ne reviendrai pas sur tout le bien que je pense de ces simagrées, mais passons. Pour m’éviter de rejoindre S. pour midi avec une seconde voiture, je consulte les horaires de train : ça tombe bien, il y a un TGV qui arrive à Dunkerque à midi (et qui part 22 minutes plus tôt de notre bonne ville « lièvresque »).

S. part de la maison à 7h45. Moi, je finis de me prélasser et je vais me laver. Une fois prêt pour le combat, je livre une première bataille : défaire le lit, ôter les deux couettes accouplées pour l’hiver de leur housse. Comme en plus, il s’agit d’un lit en 160, on imagine le volume de couette que cela représente. Je saucissonne les deux couettes avec une forte ficelle. Avant de partir pour la laverie, je lance une machine de blanc. Je ne suis jamais allé dans une laverie de la ville et je m’attends à patienter pour avoir une machine, surtout un samedi matin.

Mais non, une seule dame qui fait sécher son linge (elle vient habituellement faire sécher son linge ici quand elle ne peut le mettre dehors). Je peux donc investir les deux machines de 16 kg. Un monsieur, pas très causant, vient, lui, contrôler le lavage de son linge. Je me renseigne sur le temps du cycle de lavage complet : 45-50 minutes. On comprend pourquoi dans ce genre de laveries, le linge est moins bien lavé qu’à la maison. Ceci dit, j’ai connu à Tours une laverie avec des cycles beaucoup plus longs et avec de bien meilleurs résultats. Comme j’ai le temps, je me rends à la gare non loin de là. Constatant une immense queue au guichet, j’opte pour le distributeur automatique. Je fais un crochet par la poste, puis je retourne à la laverie où le monsieur pas très causant finira par me dire que la seule chose qui manquait ici, c’était une télé, remarque à laquelle je ne répondrai pas (quelle horreur, je préfère encore l’image du linge qui tourne que de voir une émission merdique dont TF1 a le secret).

Arrivent ensuite une dame avec ses deux gamins qui apportent nombre de cabas de linge. Elle va lancer une machine de 16 kg (que j’ai libérée peu avant) et une de 7 kg. Elle me dit qu’elle est en panne de machine et qu’elle attend la livraison de la nouvelle qu’elle vient d'acheter. Le réparateur lui avait dit que la réparation coûterait aussi cher qu’une machine neuve. Tu parles, S. et moi avons eu l’occasion de voir un reportage édifiant sur le sujet qui montre que les « réparateurs » sont majoritairement incompétents et cherchent presque systématiquement à vendre du neuf en réclamant plusieurs centaines d’euros pour un simple fil débranché.

Le gros du séchage se termine, je rentre à la maison, j’étends les couettes entre chaises et radiateur. Je vais faire un tour dans le jardin. Je plante un nouveau romarin (l’ancien a gelé), je m’interroge sur mes nouvelles plantations ou rempotages. Le téléphone sonne, mais j’arrive trop tard. Le lavage de notre machine domestique étant enfin terminé, je mets à sécher. Le téléphone sonne à nouveau. Petite musique, puis prise de parole masculine très accentuée. C’est V*eol*ia. La moutarde me monte au nez, je prends mon souffle et d’une voix vengeresse, je lui dis que la ligne, classée orange, n’est pas ouverte aux démarches commerciales, que je n’ai pas à être ainsi importuné, que je n’ai pas le temps, que je me réserve le droit de porter plainte devant de telles pratiques et que je lui souhaite une bonne journée avant de raccrocher définitivement. Qu’est-ce que ça fait du bien.

A 11h30, il est temps de partir pour la gare. J’appelle S. pour lui confirmer le train. Je pense être parti de la maison suffisamment à l’avance, mais je réalise que j’ai dû me tromper de 10 minutes sur l’heure de départ. Au moment où je prends ma place de parking, le TGV entre en gare. Mais je ne suis pas très loin. Je cours, je passe par la grille qui donne accès direct au quai, j’ai largement le temps de composter et de monter dans la première voiture qui se présente à moi (à ce stade, le train n’a que 10 % de places occupées).

A peine débarqué du train à Dunkerque, S. m’appelle pour me dire qu’elle est coincée sur la route suite à un accrochage. Elle n’aura qu’un petit quart d’heure de retard. Nous allons manger dans une brasserie du centre ville. La première bière fut la bienvenue. Le repas, aussi.

Nous nous rendons au palais des congrès. Nous nous trompons d’abord d’entrée (il y avait un salon de l’immobilier en même temps), puis nous accédons à la foire commerciale alors qu’il n’y a pas encore foule (il n’est pas encore 14 heures). A peine rentrés on se fait interpeler par un marchand de parfums et de savonnettes artisanaux. S. y trouve un parfum au muguet qu’elle avait eu peine à trouver ailleurs. Moins de 10 mètres plus loin, on lui réclame ses lunettes pour les nettoyer grâce à un produit miracle. C’est vrai qu’il est efficace, mais au prix réclamé, ça ne passe pas. Nous repérons le stand qui nous avait amené ici, mais on est encore en train de manger. Nous faisons le tour. On se fait plus ou moins interpeler. Un nombre incalculable de vendeurs de fenêtres. Dès qu’on regarde un truc, on nous tombe dessus. Puis, sans rien demander, un vendeur de fenêtres, de chaudières, de pompes à chaleur insiste très lourdement pour nous donner sa documentation. C’est tout juste si je ne me fais pas engueuler de refuser ses papelards. Nous arrivons au niveau du vendeur de housses à aspirer pour compacter le linge pour mieux le ranger dans les armoires ou les valises. Cela fait un moment que ces produits nous intéressent, mais le prix nous avait dissuadés jusqu’à présent. Une démonstration est en cours devant deux dames. Nous assistons à la scène à moitié en retrait. Compte tenu de la qualité, l’offre de prix nous paraît alléchante d’autant que pour ma part, le souvenir des couettes qui tiennent une place effarante n’est pas loin.

Nous arrivons au stand des vins du Jura Hen*ri Ma*ire pour lequel nous avions reçu une invitation. Nous avions déjà reconnu la personne que nous avions rencontrée à Arbois (voir ici). Il ne nous reconnaît pas immédiatement, mais il ne tarde pas longtemps à se souvenir que nous sommes de la ville « lièvresque » et que nous nous étions effectivement vus à Arbois au mois d’août, que nous avions acheté une bouteille de vin jaune et une de vin de paille, que je travaillais à Bail*leul, que nous n’étions pas originaires de la région, que S. était dans l’enseignement et était originaire d’une autre région que moi, etc. A-t-il été charmé par le sourire de S. ? En tout cas, même si nous ne doutons pas de nos caractéristiques exceptionnelles, il est impressionnant que ce type ait pu se rappeler de nous avec tous ces détails plus de 7 mois après notre entrevue (qui avait certes duré plus de 2 minutes), sachant qu’il voit probablement plusieurs milliers de clients par an. En tout cas, c’est un très bon commercial. Nous n’avions pas forcément décidé d’en acheter autant, mais il nous a vendu un lot intéressant et dont les vins très typés tranchent radicalement avec nos échantillons bourguignons habituels.

Après la foire, qui n’avait en fait vraiment rien d’extraordinaire, direction, comme prévu, les du*nes fos*siles de Ghy*velde (dont j’avais déjà parlé ici). J’étais une fois de plus, à la recherche de la Gagée de Bohème, Gagea bohemica (Zauschner) Schultes & Schultes fil. in Roemer & Schultes, non revue en fleur depuis plusieurs années, sans doute en partie à cause d’un surpâturage de la part des chevaux et des lapins, très nombreux sur le site. Mais le week-end dernier, un de mes collègues en avait vu un pied en fleur, certes mal formée. Une seule fleur, mais une seconde en bouton. J’avais donc des chances de voir cette rareté. Je précise que cela fait déjà bien longtemps que les gagées (voir ici la note consacrée l’an dernier à une autre espèce) sont des plantes mythiques pour moi, en raison de leur précocité, de leur rareté et parce que jusqu’à présent, je n’en avais pas vu dans la nature. Je rentre dans l’exclos de pâturage mis en place en principe pour protéger la plus importante population « historique » de cette espèce.

Pr0001

Je cherche là où on m’a indiqué, en vain. Elle n’a pas pu m’échapper. Les fleurs ont dû être boulotées par les lapins. J’élargis un peu la recherche, en vain. Je ressors de l’exclos et je demande si S. veut bien m’accompagner vers le deuxième ancien noyau de présence de l’espèce. Mais on ne trouve rien. Au retour, nous repassons près de la clôture de l’exclos, mais j’ai désormais fait mon deuil de voir un jour cette espèce. Et puis, là, près d’un piquet, mon regard est attiré comme par magie par la fleur.

Pr0002

Personne ne la voit ? Pourtant, c’est évident, elle est là.

Pr0002_bis

On ne me croit pas ? Si elle est là !

Pr0003

Je triche ? Mais non, la voici de plus près cette fois.

Pr0004

Tout ça pour ça. Alors je passe en vrai mode macro. S. qui m’observe de l’autre côté de la clôture se moque de mes positions de prise de vue et du nombre de photos prises pour si peu. Mais ai-je vraiment le choix de rater ça ?

Pr0005

Pr0006

Pr0007

Pr0008

Une fois le mitraillage terminé, retour à la voiture et direction Bour*bourg où nous faisons nos provisions. Nous nous garons près de l’église (elle vaut le coup, j’en avais parlé ici) et comme nous sommes en avance, nous nous rendons au café du coin où des types, un en particulier, est complètement bourré. La patronne lui avait quand même servi une bière quand nous sommes arrivés, lui disant qu’il était fatigué parce qu’il ne se reposait pas du carnaval (de Dunkerque). Certes, les hommes ne conduisaient pas, mais comment peut-on servir des gens dans un tel état ? Ma menthe à l’eau a eu un mauvais goût.

Il était à présent l’heure de se rendre à la messe. Il y avait pas mal de monde. J’ai pu saluer plusieurs collègues de S.

Pr0009

Quelques élèves de S., qui ont aussi chanté. S., elle même s’est exprimée. Le curé qui, dit-on, se fait appeler « Monsieur l’Abbé » et pas autrement m’a donné une drôle d’impression : très catho (ça, on peut éventuellement l’expliquer même si ça reste toujours très énervant), mais interpelant, questionnant les enfants durant l’office. C’est la première fois que je voyais ça. Le reste semblant très classique, le jeu d’orgue avec énormément de fausses notes (et pourtant, je n’y connais rien, mais trop c’est trop), je suis sorti faire un tour sous la pluie, ce qui m’a permis de voir ça.

Pr0010

Pr0011

Revenu m’asseoir à une des chaises (qui sont bien trop basses), je ne me suis plus levé aux commandements du curé (pour qui il se prend cet agité de la croisée de transept ?). Une heure et quart après, la messe se termine enfin. Curiosité, à l’initiative des parents d’élèves, le pot de l’amitié est servi au fond de l’église. C’est aussi la première fois que je voyais ça, mais cela ne me choque nullement. Après avoir salué le directeur de S., nous sommes partis presque comme des voleurs.

Le retour se fit sous une pluie battante. Après avoir récupéré ma voiture près de la gare, nous sommes rentrés à la maison. Nous avons découvert une nouvelle fuite inédite dans la maison, cette fois probablement due à une descente d’eau de pluie. Je crains que cela ne sera pas trop évident à réparer, mais cela ne m’inquiète pas exagérément.

La tarte au Maroilles avalée, un petit tour télévisuel où il n’y avait rien de bien à notre goût, un petit tour des blogs et, après avoir refait le lit, nous nous y mettons de bonne heure. Nous avions mérité une bonne nuit, ce qui nous fut accordé.

15 mars 2010

L'âge de la Loire

Pour cause de lundi aujourd’hui, nous avions ouvert les premières hostilités vendredi soir. Mais hier matin, il y eut ceci.

A420001

Pour commencer, Madame Sept-hampes.

A420003

A420004

Puis Madame Marguerite et ses copines.

A420002

Au Pliocène la Loire, a changé plusieurs fois son cours aux environs d’Orléans, se jetant dans la Seine (à moins que cela ne soit l’inverse), avant de rejoindre son cours actuel au Pliocène supérieur (Voir Loire_Plioc_ne). Grâce aux datations au Carbone 14, il a été possible de retracer l’âge du cours actuel du fleuve avec une grande précision. Bien sûr, rien n’aurait été possible sans la découverte d’un fossile qui avait dérivé le long des côtes armoricaines actuelles. Cette vue indique la direction suivie : A420005. La belle n’est pas mal conservée pour ses 1,8 millions d’années : A420006.

14 mars 2010

Un tout petit morceau de mon Ferrat à moi

Enfant, à la maison, nous n’étions pas très bien équipés en musique, mais nous disposions d’un tourne-disque sur lequel on écoutait quelques 33 tours, un 45 tours et une collection de 78 tours craquants, complètement épuisés. Parmi les premiers, deux Jean Ferrat que j’ai toujours vus à la maison. Nous les écoutions assez rarement, mais c’est là qu’allait la préférence de mon père. De tout temps, j’ai entendu du Ferrat, d’autant que mon père interprétait régulièrement en travaillant à la maison ou au jardin des extraits de « La montagne », « La Commune », « Les derniers Tziganes », « Potemkine ». Un peu plus tard, une cassette audio était venue compléter la collection.

Bien sûr, à l’époque, je ne comprenais à peu près rien de ces chansons. Je ne recevais que certaines caractéristiques de la musique et du chant. Ce n’est qu’à l’adolescence que j’ai commencé à comprendre ce qui était dit et il a fallu attendre ma vingtaine bien entamée pour que j’achète cassettes puis CD.

Jean Ferrat n’a certes pas fait que des chefs d’œuvre, mais je considère qu’il y a une grande diversité dans ses chansons. Bien sûr, des chansons retranscrivant la poésie, majoritairement de Louis Aragon, sa poésie à lui (dont « Oural Ouralou » qui me plaît particulièrement), des chansons d’amour, parfois touchantes comme « Deux enfants au soleil », et bien sûr des chansons « engagées » (je suis assez allergique à cette appellation), dont « Nuit et brouillard », découverte assez tardivement, m’a fait pas mal tremblé d’effroi.

Je n’ai pas (bien) connu cette époque, et il n’a certes pas été le seul dans ce cas là, mais il a été la victime de la censure : certaines salles de spectacle lui restaient fermées, il n’était pas toujours le bienvenu à la radio ou à la télévision.

Il y a des chansons de lui que je n’aime pas particulièrement, notamment toute une série des années 1960-70 qui ont mal vieilli ou qui consacrent de façon excessive « l’idéal cubain ».

Après un album de chansons personnelles en 1991, il sort son dernier disque entièrement consacré à Aragon en 1995 et depuis, il n’avait pour ainsi dire plus chanté.

L’homme n’était pas consensuel, était atypique, ne faisaient guère de concessions, n’était pas une « star » (comme d’autres, certes), a été un compagnon du parti communiste français, mais il est resté libre, s’en est désolidarisé, parfois de façon assez violente (« Le bilan » en 1980).

Voilà, j’ai été « bercé » par ses chansons depuis le plus jeune âge, mais je suis tombé sous le charme plus tard. Artiste majeur, chansons incontournables pour moi. Ce n’est pas par hasard, si nous avions choisi « Que serais-je sans toi » pour notre mariage après avoir hésité avec « Aimer à perdre la raison ».

Nous avons appris en coup de vent sa mort hier après-midi et ce matin, j’ai entendu quelques courts extraits d’ « hommages et récupérations » à mourir. Lamentable. S’il pouvait ressusciter quelques instants pour venir leur botter le cul à ces bandes d’incultes, d’abrutis, de manipulateurs, de salopards…

12 mars 2010

Un choix raisonné ?

Notre région est depuis longtemps dominée par les forces de gauche, en particulier socialistes, aux niveaux communal, départemental et régional. Ce n’est pas un scoop si je dis que cela pourrait être pire étant donné que je penche plus du côté rouge que du côté bleu. Néanmoins, il s’avère qu’à force d’en pratiquer certains, j’ai vraiment beaucoup de mal avec certains élus. Trop de baronnies, trop de certitudes indéboulonnables, trop d’installations dans la durée et finalement bien peu de convictions, d’engagements sincères. Cependant, je connais plus particulièrement une élue de la majorité régionale que j’apprécie et qui ne correspond pas au tableau précédemment décrit : elle est assidue, sincère, à l’écoute, modeste, presque discrète et ce n’est pas une grande oratrice (pas très « politique » en somme).

Côté vert, je connais un peu deux sortants qui se représentent et qui ne sont pas désagréables. En revanche, ils ont mis très haut dans leur liste une écolo-folle que j’ai déjà eu le loisir de côtoyer à plusieurs reprises en réunions publiques. Elle est complètement obnubilée par ses obsessions. La moitié du temps, elle parle hors sujet, insulte les gens et ne capte rien des discours technico-scientifiques. La dernière fois que je l’ai vue du côté de Cambrai (quelle bêtise), elle m’a agressée verbalement, ne se rendant pas compte que j’allais dans le sens qu’elle souhaitait. Bref, une catastrophe naturelle à elle seule, qui tire évidemment contre son camp et qui ne peut être véritablement prise au sérieux par personne.

Malgré tout, parce que la prise en compte de l’environnement est toujours extrêmement menacée et bien que beaucoup de choses me dérangent chez eux, je vais quand même voter vert au premier tour.

Publicité
Publicité
10 mars 2010

Parce que parfois, c’est pas si mal que ça

Depuis quelques temps, du fait de l’absence de l’un de mes collègues qui s’est fait opéré, je suis amené à me rendre plus que d’habitude à des réunions sur les rés*erves na*turelles, en particulier les com*ités cons*ultatifs de ges*tion dont nous sommes systématiquement membres. Il y a quatre ans, pour remplacer des collègues, je m’étais rendu à la réunion à Amb*leteuse qui possède une rés*erve na*turelle régionale d’intérêt majeur, non pas seulement au niveau régional, ni même français, mais sans doute au moins européen compte tenu de l’existence de communautés végétales endémiques. Cette réunion avait été la foire d’empoigne avec un maire impuissant d’un côté tenu par les chasseurs qui veulent faire font ce qu’ils veulent sur la réserve en toute illégalité, un gestionnaire (pa*rc nat*urel rég*ional) inefficace, incompétent de l’autre, sous les tirs croisés d’adjoints à la limite illettrés et un éleveur idiot qui s’occupe de ce qui ne le regarde pas et qui est jaloux de son ombre. Et moi là dedans, je me sentais bien seul à défendre l’intérêt public. Je prêchais véritablement dans le désert.

Quelques mois plus tard, je me suis  retrouvé sur le terrain avec un technicien du pa*rc (qui lui faisait vraiment de son mieux) pour tenter de résoudre un problème d’ensablement d’un ruisseau. Peu de temps après notre arrivée, un vieux a surgi et a commencé à venir nous insulter en hurlant comme un loup enragé (encore beaucoup, beaucoup de conneries et de jalousies entre villageois, entre autres). Il tombait des cordes et nous étions bien à l’abri sous nos parapluies et imperméables et lui n’avait qu’une veste de bleu. Une heure de hurlements n’avait pas eu raison de sa hargne et il fumait comme un taureau en furie. J’ai bien fait quelques tentatives d’explications, mais je suis immédiatement passé pour un affreux extraterrestre technocrate qui n’avait rien à faire à ploucland, pays pur où l’on accepte pas qu’un étranger comme moi puisse venir fouler la terre sainte.

Depuis, les choses se sont peu à peu apaisées et ce matin, la réunion était presque consensuelle. Avant la réunion, j’ai pu prendre ces photos en passant.

A0001

A0002

Ce qu’il y a de « bien » dans ces réunions, c’est qu’on n’est jamais complètement sûr de comment ça va se passer (sauf pour certaines ré*serves où la situation est simple et où ça s’est toujours bien passé). L’autre jour, à l’autre bout de la région, le maire ne s’était pas gêné à prendre unilatéralement un arrêté contraire au principe de la ré*serve et il n’a jamais voulu admettre son erreur ou sa connerie. En clair, je suis pour la ré*serve quand ça m’arrange, mais je fais le contraire pour ne pas déplaire à ma clientèle mon électorat. Il y a du boulot ! Heureusement, pour se rassurer, il y a plein d’endroits où tout se passe en bonne intelligence.

7 mars 2010

C'est pas encore le printemps

Comme je suis impatient de l’arrivée du printemps, je guette la floraison des crocus, qui avec le froid qu’il fait (températures largement négatives ce matin, à peine positive en journée malgré le soleil), ont du mal à s’épanouir.

J0001

J0002

Sinon, les jonquilles s’en donnent à cœur joie.

J0003

J0004

Non, j’ai triché, c’est juste un pot que nous avons à l’intérieur et que j’ai sorti un instant pour me venger de la frustration de ce que j’ai vu chez Karagar.

6 mars 2010

Périple hivernal en Bretagne (7 et fin)

Comme le dit Karagar, il y a un sérieux risque d’overdose ou de surchauffe, mais c’est comme le chocolat fromfromien, quand on est sur sa lancée, il est parfois difficile de s’arrêter.

Ce n’était encore que le début de l’après-midi et nous approchions de la sortie de l’autoroute menant à Bayeux. Cela fait des siècles que je souhaite voir la fameuse tapisserie (dont j’ai justement appris qu’elle avait été attribuée à tort à la reine Mathilde). Nous devions rentrer à la maison et ne pas jouer encore les prolongations, mais malgré le froid, il faisait un assez beau soleil et la tentation était grande de succomber, ce que nous fîmes.

Après avoir avalé un sandwich à la hâte, nous étions là-bas dans la première partie de l’après-midi. Nous sommes donc allés voir la tapisserie qui date des années 1070. Depuis la première moitié des années 1980, elle conservée dans des locaux et des vitrines climatisés à lumière contrôlée, ce qui la préservera durablement. Mais on a peine à croire à son état exceptionnel de conservation lorsqu’on sait combien elle a été maltraitée au cours des âges.

La visite se fait avec un guide audio qui nous raconte (beaucoup trop vite) l’histoire de cette bande dessinée de 70 m de long. Nous avons donc refait deux fois le chemin en revenant au début après un premier passage. Nous avons même constaté que nous n’étions pas les seuls à procéder de cette manière. Outre la vitesse avec laquelle les commentaires défilaient (on pouvait certes les interrompre), un autre regret a été qu’aucune explication ne soit donnée sur les techniques de fabrication. Ces aspects étaient abordés ensuite dans le musée et dans un film, mais cela ne remplace le commentaire quand on a l’œuvre sous les yeux.

Evidemment, aucune photo. Même Lancelot aurait eu du mal à tenter un quelconque piratage.

En fin de compte, une très grande satisfaction d’avoir vu cette œuvre splendide. S., elle en était à sa seconde visite. La première fois, elle était très jeune, alors qu’elle ne se trouvait pas encore dans ces locaux.

Et puis comme il était encore temps, nous nous sommes rendus sur le premier lieu d’exposition de la tapisserie : la cathédrale Notre-Dame de Bayeux. Cette dernière, j’en avais fait le tour un matin à la hâte, un certain début mai 2007 (voir note ici). Je ne gardais pas un très bon souvenir de cette journée de 2007, mais nous allions l’effacer.

A l’intérieur, en dehors de la crypte bien entendu, on a bien l’impression d’être en présence de deux cathédrales en une, au moins dans les travées de la nef, avec des parties basses romanes massives mais très décorées, et une partie supérieure qui retrouve plus d’élan. Cela semble incongru, et pourtant, l’ensemble me plaît énormément, d’autant que la lumière y pénètre avec générosité. Le chœur, entièrement gothique adopte un parti inédit très plaisant.

BB0001

BB0002

BB0003

BB0004

BB0005

B0001

B0002

B0003

B0004

B0005

B0006

B0007

B0008

B0009

B0010

B0011

B0012

B0013

B0014

B0015

B0016

B0017

B0018

B0019

B0020

B0021

B0022

B0023

B0024

B0025

B0026

B0027

B0028

B0029

B0030

B0031

B0032

B0033

B0034

B0035

B0036

B0037

B0038

B0039

B0040

B0041

B0042

B0043

B0044

B0045

B0046

B0047

B0048

B0049

B0050

B0051

B0052

B0053

B0054

B0055

Après la visite, retour dans nos terres nordiques. Peu après Abbeville (tiens, il y a quelque chose à voir là-bas que nous avons failli aller visiter à plusieurs reprises), nous avons essuyé une tempête de neige très localisée, mais au pays du lièvre, il n’y avait que des restes de vieilles congères.

5 mars 2010

Périple hivernal en Bretagne (6)

Eh non, nous n’en avons pas fini. Voici donc, la sixième partie du voyage.

Après avoir passé la nuit dans un hôtel dont le rapport qualité/prix laissait largement à désirer, nous avons repris la route, avec l’idée de visiter la cathédrale que nous avions décidé de ne pas aller voir cette fois. J’ai nommé Saint-Samson de Dol-de-Bretagne.

Encore une cathédrale qui m’a beaucoup plu, avec quelques curiosités : un chevet plat mais avec déambulatoire et chapelle axiale, des piliers de la nef centrale avec « colonnes disjointes décalées ».

L’ambon (pupitre) et l’autel sous la croisée de transept m’ont tapé dans l’œil. Je les ai cru anciens et restaurés, mais ne datent que de 1980.

DDB0001

DDB0002

DDB0003

DDB0004

DDB0005

DDB0006

DDB0007

DDB0008

DDB0009

DDB0010

DDB0011

DDB0012

DDB0013

DDB0014

DDB0015

DDB0016

DDB0017

DDB0018

DDB0019

DDB0020

DDB0021

DDB0022

DDB0023

DDB0024

DDB0025

DDB0026

DDB0027

DDB0028

DDB0029

DDB0030

DDB0031

DDB0032

DDB0033

DDB0034

DDB0035

DDB0036

DDB0037

DDB0038

DDB0039

DDB0040

DDB0041

DDB0042

DDB0043

DDB0044

DDB0045

DDB0046

DDB0047

A midi sonné, nous avons repris la route vers de nouvelles aventures.

3 mars 2010

Choses inavouables à Lancelot (entre autres)

Pour m’adoucir par rapport à la note précédente (il fallait que ça sorte), voici quelque chose de plus léger. L’objet du délit cornuso-fromfromien. Nous avons rassemblé là l’ensemble du butin (exceptés deux cierges) amassé dans les cathédrales, églises et chapelles ces 2-3 dernières années. A l’arrière, on y voit deux neuvaines. Je dois dire que c’est moi qui ai montré la voie, mais à l’heure actuelle, l’élève Fromfrom m’a largement dépassé.

B0001

Publicité
Publicité
Cornus rex-populi
Publicité
Derniers commentaires
Publicité