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Cornus rex-populi

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28 août 2010

Vacances aoûtiennes 2010 (1)

La semaine de vacances aoûtiennes devait être à nouveau bretonne.

Le dimanche 15 août fut consacré au repos et l’après-midi, à une visite à V., ma belle-sœur. J’y suis allé à reculons, mais je me suis détendu. Nous eûmes quand même droit à la litanie de toutes les bêtises qui lui arrivent à son boulot (aide aux personnes à domicile). C’est vrai que dans ce milieu, il se passe des choses pas très brillantes et V. semble avoir une attitude, une éthique très professionnelles qui tranchent avec la majorité des autres salariées, ce qui ne lui vaut pas que des amitiés.

Le lundi 16 fut consacré, lui, à un repas familial avec V., ses deux filles aînées et la Duchesse mère. Ce repas fut pris dans le bar-brasserie où les deux filles travaillent en ce moment. Rien à redire, c’était bon et il faisait beau sur la terrasse ombragée. Après le café, V. ne voulut pas nous accompagner pour une promenade côtière (mais pourquoi donc, c’était l’occasion rêvée de conclure agréablement l’après-midi). Alors V. a raccompagné sa mère à la maison, et de notre côté, nous sommes allés faire un petit tour. Nous avons commencé par visiter une exposition de peinture dans une chapelle restaurée de l’Anse de Kerseau, juste en face de Concarneau.

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Nous avons naturellement poursuivi vers la Pointe du Cabellou, où j’ai déterminé Spergularia rupicola Lebel ex Le Jol. (Spergulaire des rochers), qui n’est d’ailleurs pas une rareté en Bretagne.

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Nous sommes ensuite passés à la Pointe de la Jument (à Trégunc), où je m’étais déjà rendu seul en 2006 (voir ici).

Après la Pointe de Trévignon, où je ne compte plus les visites (voir ici et ), l’île Raguenez à Névez, qui a son charme.

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Nous avons trouvoé qu’il y avait encore beaucoup de monde sur les plages alors qu’il était bien plus de 17 heures. « Ma » plage de Port Manec’h, je l’ai découverte pour ma part en août 2008 (voir ici). On dit que c’est un endroit chic et cela se voit parfois chez les gens, mais on ne se sent pas mal à l’aise. Les deux précédentes années, il n’y avait pas foule, mais cette fois, il y avait vraiment beaucoup de monde. Nous eûmes quelques difficultés à entrer dans l’eau, mais une fois dedans, je n’étais pas pressé d’en ressortir. Deux autres personnes seulement se baignaient, les autres rentraient en bateau à voile, en planche à voile ou en bateau pneumatique. Ici, les eaux sont réputées froides car nous sommes juste dans l’embouchure de l’Aven et du Belon, mais la plage est assez bien abritée du vent. Et le contexte, l’ambiance magique dans laquelle j’ai découvert cette plage font qu’elle m'est très chère.

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25 août 2010

Belle-sœur et beaux frères

Cette note n’est pas forcément facile à écrire car ce que j’y raconte n’est que ma vision, forcément très partielle et parce qu’elle touche de plein fouet S. et parce que la situation décrite est toujours d’actualité et embarrassante à plus d’un titre.

 

Avant que je ne débarque dans la vie de S., n’ayant ni frère ni sœur, je ne connaissais pas certaines « joies familiales » et je dois dire que cela ne m’a pas manqué, vu ce que j’ai pu constater.

Ainsi donc, j’ai une belle-sœur, V., sœur de S. et trois beaux-frères : T. et E., frères de S., ainsi qu’A., « ex » mari de V.

Commençons par V. et A. Je ne vais pas retracer l’historique de leur vie commune, déjà longue, car je suis fort mal placé pour le faire, même si cela pourrait largement expliquer la situation actuelle. Je les ai rencontré pour la première fois, ainsi que leurs trois filles un certain 31 décembre 2005. Rien à redire à cette époque là. La seconde rencontre fut aussi assez plaisante même si je me suis aperçu qu’A. voulait avoir des infos sur les arbustes de son jardin, au demeurant très peu nombreux, rachitiques et dont l’intérêt se limitait à un quelconque troène. Disons que c’était pour lui une manière, certes un peu maladroite, de rentrer dans mon univers. Mais au fil des mois, j’en ai appris plus long sur leur parcours à tous les deux et j’ai pu ensuite constater de moi-même les problèmes familiaux et domestiques, avec un curieux sens des priorités qui s’est répercuté et se répercute encore potentiellement ou réellement sur la santé ou l’avenir de leurs filles. Les deux plus âgées devraient s’en sortir, mais la plus jeune n’est pas à l’abri, d’autant que les deux se sont séparés et n’ont, semble-t-il, pas les moyens de divorcer. Nous ne voyons plus A., ce qui ne constitue certes pas un gros manque et V. pourrait vivre dans de meilleures conditions. La gamine, elle, est trop souvent « livrée » à son père ou à la mère de son père, ce qui risquerait à terme, d’être assez catastrophique (et ce ne sont pas des paroles en l’air, c’est un vrai risque).

 

T., frère aîné de S. et E., le plus jeune de la fratrie (39 ans quand même) sont célibataires et vivent chez Maman. Enfin, quand je dis qu’ils vivent chez leur mère, c’est inexact, c’est leur mère qui vit chez eux. Cela vient du fait qu’en gros, ils ont racheté la maison familiale pour éponger les dettes de l’entreprise parentale (père aujourd’hui décédé). T. et E. vivent donc là-bas comme à l’hôtel. Maman les nourrit et les blanchit avec un service de haute qualité. Même quand ils se lèvent le matin et qu’il fait grand jour, ils n’ont même pas le courage d’ouvrir les volets et préfèrent allumer la lumière. Le café est toujours fait d’avance, le couvert est mis matin midi et soir. Parfois, d’un effort surhumain, on daigne retirer son assiette de la table. La moitié du temps, on ne dit ni merde ni mâche quand on s’en va. La moitié du temps, on ne dit pas qu’on ne vient pas manger ou on se scandalise parce qu’on n’a pas attendu leur retour… Je pourrais multiplier les exemples à l’infini sur ce qu’ils devraient faire dans LEUR maison mais ils n’ont même pas conscience d’un quelconque manquement. Mais Maman, certes coincée par la situation, voire prise partiellement en otage, est trop gentille et est littéralement leur bonne. Ils ont juste dû se débrouiller quand leur mère était à l’hôpital. C’est à peu près à cette période qu’ils ont appris où se trouvaient le magasin ou le supermarché ou encore qu’ils ont appris l’existence de ces fabuleux instruments que sont l’éponge et le balai. Mais ils n’ont pas dû trouver le robinet d’eau de la cuisine, complètement mort, et dont leur mère les supplie de le changer depuis des années. J’arrête là le tableau, mais on pourra peut-être comprendre une partie du malaise dont je suis la proie quand nous allons loger là-bas pendant nos vacances. Chez ma belle-mère, mais pas vraiment. Invité, mais pas vraiment par les propriétaires. Ayant un très bon accueil chaleureux et extraordinaire de ma belle-mère, mais avec ces deux « coucous » de fils qui pourraient être suspicieux à mon encontre ou à l’encontre de S. D’ailleurs, un incident, une prise de bec de courte durée survenue samedi soir entre S. et son plus jeune frère, alors que j’étais dans le jardin, m’invite à penser que nous ne sommes absolument et définitivement pas les bienvenus. Je ne suis qu’une pièce rapportée, mais cet incident, même peu spectaculaire, m’a mis très mal à l’aise et je l’ai dit à ma belle-mère et j’ai envisagé de quitter les lieux sur le champ. Et je déplore que dans cette famille, on ne se dise pas ses quatre vérités en face et qu’on joue encore régulièrement de l’hypocrisie, qui ne résout rien mais amplifie encore le malaise. Pour ma part, je veux être réaliste, ce n’est pas moi qui vais résoudre les problèmes. Néanmoins, il faut être logique et je songe sérieusement à ne plus remettre les pieds dans LEUR maison… Toutefois, j’ai aussi conscience que les deux frères ne sont pas totalement responsables de la situation dans laquelle ils se trouvent car ils en sont aussi les victimes. Victimes de certains manques dans la « progression » d’un homme de notre temps, victimes de leur père, sans doute aussi un peu de leur mère (c’est difficile à dire ou à croire, mais je le pense), déphasés, n’ayant pas coupé eux-mêmes le cordon ombilical qui les enferme et qui explique sans doute des manques et le fait qu’ils n’aient pas trouvé l’âme sœur ou un autre déclic émancipateur ou libérateur. Et je dis cela en connaissance de cause, car moi aussi, j’ai eu du mal à couper un certain cordon ombilical, alors qu’il n’était que virtuel et que c’est surtout moi que me l’imposais.

24 août 2010

Vacances juilletistes 2010 (9 et fin)

En juillet 2006, j’avais fait découvrir (voir ici) à S. les Rochers de Carnaval sur le massif d’Uchon. Ce chaos granitique n’est pas sans rappeler celui de Huelgoat (voir ici), sauf qu’ici, le contexte géomorphologique est quelque peu différent (on se trouve au sommet d’une montagne à près de 700 m d’altitude).

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Mais nous n’avions pas eu le temps d’aller voir la fameuse Pierre que croule (voir ici) située un peu plus pas. Elle ne croule plus aujourd’hui, mais a priori, mon grand-père l’aurait vu encore crouler avant la Seconde Guerre Mondiale.

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En 2010, malgré ma force herculéenne, rien ne bouge.

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Puis Les griffes du diable.

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Notre séjour juilletiste se termina le lendemain, avec le retour dans nos terres septentrionales.

23 août 2010

Vacances juilletistes 2010 (8)

Voilà une nouvelle note qui fait un peu réchauffé, mais j’avais eu quelques soucis pour poster avant le 15 août.

Le dimanche 25 juillet, c’est le Lac d’Esclauze qui est d’abord au programme. Une belle population de la Littorella uniflora (L.) Asch. (Littorelle des lacs), que j’avais rarement vue en fleurs (c’est pas toujours spectaculaire les Plantaginacées mais ça fait quand même plaisir).

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Puis, en milieu d’après-midi, sans attendre la fin des hostilités, nous rentrons au bercail éduen. Mais avant ça, un léger détour par le Lac Pavin, haut-lieu d’exploits karagaro-fromfromiens. C’est peut-être depuis ce jour là, craignant que le lac ne se vide du fait d’un puissant tourbillon, qu’il a été décidé de ne plus proposer les barques à la location, vestiges d’un passé glorieux.

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Nous qui n’étions jamais descendus à moins de 1000 m d’altitude pendant trois jours, nous retrouvons l’été en regagnant la plaine alluviale de l’Allier.

13 août 2010

Vacances juilletistes 2010 (7)

Le samedi 24 juillet, du fait de la « promenade » de la veille, nous sommes raides comme des passe-lacets et c’est avec peine que nous rejoignons la salle du petit-déjeuner. Au menu de la journée, un lac et des tourbières. La visite commence au Lac de Bourdouze.

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Nous y rencontrons la rarissime turficole Ligularia siberica (L.) Cass. (Ligulaire de Sibérie) et quelques autres « babioles ».

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Après le repas au bord du lac, nous « abandonnons » nos comparses pour nous rendre sur un des lieux de pèlerinage majeur, fréquenté, aux temps préhistoriques, par Karagar et Fromfrom. Tout le monde l’aura deviné, je veux bien sûr parler de Saint-Nectaire !

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Après avoir fait les incontournables acquisitions fromagères, direction le Chambon-sur-Lac avec une église inattendue.

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Nous rentrons alors à Besse. Après la truffade du jeudi soir, la truite du vendredi soir, le repas de session nous offre le samedi soir un punti auvergnat et une indispensable potée non moins auvergnate.

Il faut que je dise que je me suis encore fait mal voir le premier soir quand j’avais fait la moue devant l’évocation du vin rouge local (Côtes d’Auvergne). Une moue remarquée par le patron parce que je connaissais le liquide d’un précédent voyage en 2003. Il faut être Auvergnat pour vraiment aimer ça. Sur les conseils du patron, j’ai quand même commandé pour toute la tablée celui qui paraissait le moins pire. Evidemment, ça ne laissera pas des souvenirs impérissables. En revanche, le Saint-Pourçain blanc, qui n’est pourtant « qu’un » VDQS, se laisse largement boire et est même tout à fait honnête. Qui a dit que j’étais sectaire ?

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10 août 2010

Vacances juilletistes 2010 (6)

Le 23 juillet au matin, nous partons en direction de la réserve naturelle nationale de la Vallée de Chaudefour où nous attend notre guide. Au programme, une belle montée, une belle boucle en compagnie d’une quinzaine de personnes, presque toutes venues du nord de la France pour l’occasion. Nous partons sous le soleil. S. et moi nous étions interdits d’emporter cirés ou parapluies, considérant que nous en avions déjà bien assez avec appareil photo, flore, repas et boisson pour la journée. Le début de l’ascension en pente douce se passe à merveille.

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Puis, nous attaquons la montagne de front en sous-bois et il commence à pleuvoir. La montée comporte quelques passages difficiles (pierres fracturées et glissantes) et S. y a tordu son bâton de marche, mais ne s’est pas fait mal. A midi, pas encore arrivés au sommet, nous mangeons alors qu’un rayon de soleil sèche nos habits.

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Nous repartons vers le sommet. La pluie revint de plus belle et au sommet, le vent était assez violent. Au total, nous avons vu des tas d’espèces parmi lesquelles.

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Et bien sûr la Jasione crispa (Pourr.) Samp. Subsp. arvernensis Tutin (Jasione d’Auvergne), la fameuse et raissime endémique qui se développe exclusivement sur des escarpements de roche volcanique friable surplombant une falaise. Moins du quart de l’effectif a pris le risque d’y aller.

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Nous sommes dans les nuages. Pas moyen de voir le Puy de Sancy pourtant tout proche. Et curieusement on peut voir le Puy de Dôme pourtant à plusieurs dizaines de kilomètres de là.

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Au total, 500 mètres de dénivelé (un peu moins pour S. qui était resté à un carrefour sur la crête). La descente parut plus longue que la montée, mais était heureusement moins dangereuse. Une dizaine de kilomètres en tout et une belle performance pour S. qui ne fut pas sans la réjouir, nous réjouir.

9 août 2010

Vacances juilletistes 2010 (5)

Le 22 juillet matin, nous partîmes deux et par un prompt renfort de nos armées septentrionales, nous nous vîmes douze en arrivant à Besse-Saint-Anastaise (Besse-en-Chandesse). Précédemment, nous avions « remonté » le Bourbonnais, donné une claque à César sur le plateau de Gergovie avant de faire halte pour un casse-croûte à Issoire.

La façade de l’église romane Saint-Austremoine ne paye pas de mine. Les côtés non plus, surtout avec le gris humide environnant (eh bien Lancelot, ce n’est pas pire que ton brouillard de Ouessant).

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Mais le chevet a une sacrée gueule qui en rappelle d’autres.

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Deux signes zodiacaux parmi d’autres (serais-je effectivement doué de pouvoirs divinatoires puisque je prenais ces photos alors même que Lancelot ne nous avais pas encore demandé nos signes ?).

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L’intérieur en surprend peut-être certains à cause des couleurs vives, du rouge en particulier. Moi, cela me plaît ainsi, surtout quand par enchantement, on illumine l’édifice.

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8 août 2010

Vacances juilletistes 2010 (4)

Durant le séjour éduen, j’eus l’occasion à de multiples reprises de me baigner dans les eaux saintes. Pas de photos cette année, mais celles de l’an dernier ne trahissent pas le principe qu’il y faisait chaud.

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Le 21 juillet, décision fut prise d’aller visiter non pas un, mais deux châteaux dans l’Yonne. Cela faisait déjà longtemps que je voulais y aller, mais l’éloignement et leur position trop proche du chemin du retour m’avaient fait hésiter. Nous y sommes allés avec mes parents.

Au premier (château de Tanlay), mes parents n’assistèrent pas à la visite car ils l’avaient faite l’an dernier. A vrai dire, il pleuvait (eh oui Lancelot, je le concède, cela gâche un peu les photos). Nous fûmes accueillis par la guide qui allait commencer la visite juste à l’instant où nous arrivions. Cette guide était une pièce à elle seule. Elle s’exprimait avec un langage d’une préciosité incroyable, à un point qu’on aurait dit qu’elle jouait un rôle. Mais non, c’était son parler aristocratique habituel. Pas sûr que l’on puisse trouver actuellement des comédiens qui font ça si bien. Franchement, je n’avais jamais entendu un truc pareil et cela a duré une bonne heure. Je pensais que les gens parlant ainsi d’une façon aussi prononcée étaient morts. Elle ne dépareillait pas dans le décor, mais parfois certaines de ses expressions et surtout de ses remarques que seuls S. et moi entendirent nous invitèrent à penser en rigolant à moitié que la guillotine révolutionnaire n’avait pas fini le boulot.

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Les photos étaient interdites, sauf dans les pièces dépourvues de meubles (meubles, peintures très nombreux et absolument extraordinaires, dans un très bel état de conservation). Les visiteurs furents quand même autorisés à photographier la salle voutée, la galerie avec trompe-l’œil, et la tour dans laquelle le propriétaire du château, protestant à l’époque des guerres de religion, fit réaliser cette peinture de plafond (inachevée pour cause de fuite) où les protestants ont le beau rôle.

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Non loin de là, Ancy-le-Franc. Un château qui appartient désormais à une société d’investissement américaine. Là encore, point de photos à l’intérieur, mais des pièces richement décorée et presque aussi bien meublées qu’à Tanlay. Cette fois, nous eûmes droit à un guide « normal » et plutôt agréable.

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Autre gros regret de ces visites : pas assez le temps de rester dans les pièces pour détailler les objets. Vraiment, les visistes guidées vont beaucoup, beaucoup trop vite.

Nous avons rejoint notre port d’attache en passant de nouveau par le Morvan, mais par une route inconnue de moi, ce qui nous permit de repérer de futures destinations de visites.

7 août 2010

Vacances juilletistes 2010 (3)

L’après-midi du 18 juillet fut consacré à la visite de la grotte d’Arcy-sur-Cure dans l’Yonne. Il s’agit de la plus ancienne grotte ornée qui se visite (les plus anciennes peintures se trouvent dans la grotte Chauvet, mais ne se visite pas). Les dessins datent de 33 000 à 28 000 ans BP. Il s’agit d’un ancien cheminement karstique de la Cure, la rivière du coin qui depuis a incisé plus profondément le substratum calcaire sur son parcours. Les photos n’étaient pas permises, on peut le comprendre aisément pour la conservation des peintures, vu que le commun des photographes ne sait pas déconnecter le flash de son appareil (ce qui n’est pas sans m’agacer, même quand les photos sont permises et qu’on flash à tort et à travers, avec la plupart du temps des résultats exécrables). Je ne suis pas en train de dire que je suis un bon photographe, mais la bêtise photographo-compulsive m’énerve un peu et engendre certains interdits au-delà de ce qu’ils devraient être. Toutefois, la grotte est ouverte aux visites (sauf l’hiver) parce que les peintures bénéficient d’une protection naturelle : un dépôt de calcite qui les recouvre. D’ailleurs, alors que la grotte était connue depuis très longtemps, les peintures n’ont été découvertes qu’en 1987 à l’occasion d’une émission de télévision (interview au fond de la grotte). Les projecteurs, compte tenu de leur puissance, ont révélé par transparence certaines peintures. Depuis, on a fait des observations en lumière infrarouge qui en ont on révélé d’autres. En décapant finement au laser la calcite jusqu’à n’en conserver qu’une fine couche transparente, on peut voir les peintures, lesquelles demeurent néanmoins à l’abri des agressions bactériennes ou fongiques.

A noter que notre guide avait tendance à considérer les visiteurs comme des incultes (ce qui est malheureusement exact). « Il y a 30 000 ans, les peintures ont été réalisées par l’Homme de Cro-Magnon. Mais qui était cet homme préhistorique ? Comment était-il ? […] ». Et là, la plupart des visiteurs tombent dans le panneau (but recherché) en disant que l’Homme de Cro-Magnon était une brute épaisse poilue et voûtée. Et elle répond : « L’Homme de Cro-Magnon, c’est nous, Homo sapiens sapiens […] ». Devant un tel spectacle affligeant (car bien sûr, nous n’avons pas répondu aux sollicitations de la guide), je ne suis même pas intervenu, même à la fin, pour lui dire qu’elle retardait sérieusement avec son bégaiement du « sapiens sapiens » car cela fait déjà quelques années qu’il faut dire Homo sapiens Linné, 1758 puisqu’il n’y a pas de sous-espèce autre que la notre et que l’Homme de Néanderthal a été reconnu (définitivement) comme une espèce autonome.

Après la visite, nous nous sommes perdus au bord de la Cure, magnifique rivière issue du Morvan cristallin et qui coule ici sur des roches carbonatées. C’est vraiment une autre rivière que celle de son cours supérieur qui tutoie l’arène granitique et la tourbière acidiphile. Ici, j’identifie la rare et calcicole Ranunculus fluitans Lam. (Renoncule flottante).

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Sur un talus ombragé, on trouve l’assez commune Anthericum ramosum L. (Pahalangère rameuse).

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Elle jouxte la très commune Securigera varia (L.) Lassen (Coronille bigarrée) que l’on rencontre dans de nombreuses régions, trop souvent semée sur les bords de routes ou dans les espaces verts.

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Puis nous rentrons par les routes sinueuses du Morvan, sans avoir fait un arrêt gaufre au chocolat à Quarré-les-Tombes. On ne connaît pas l’origine précise de ces sarcophages de pierre qui historiquement ont été retrouvés vides (il y en avait 2000 il y a quelques siècles). Le nom de la commune fait référence à ces tombes depuis au moins le VIIe siècle. Certains disent qu’ils sont tombés du ciel. On pense plus sérieusement qu’il s’agirait d’une ancienne nécropole (mais alors pourquoi ces plumiers étaient-ils tous vides ?) ou encore qu’il y avait là des artisans qui les taillaient dans la pierre (carrière situées non loin de là) avant de les vendre (exporter) ailleurs. Ceux que l’on a retrouvés constitueraient donc un stock.

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4 août 2010

Vacances juilletistes 2010 (2)

L’an dernier, lors d’un passage à Saint-Lazare d’Autun, nous avions remarqué avec tristesse que le tympan avait été entièrement grillagé. Simple mesure urgente de sauvegarde ?

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Mais des photos vues chez Calyste lors de son passage ce printemps me montrèrent qu’une restauration était en cours, voire presque achevée. Il était donc tentant d’aller voir le résultat. On voit de façon à peine visible, des fils nylon disposés de façon parallèle devant et en dessous du tympan, sans doute pour dissuader les pigeons et autres volatiles d’y élire domicile. Même si les photos ne sont pas exactement prises sous le même angle, avec les mêmes focales ni même avec le même appareil, il m’a paru amusant de comparer l’avant et l’après restauration. Et je crois qu’il n'est pas idiot de demander quelles sont les préférences.

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Après :

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Après :

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