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Cornus rex-populi

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3 mars 2010

Parce que ça m'énerve à chaque fois à un point qu'on a peine à imaginer

Quand au début des années 1990, dans le cadre de mes études, j’ai commencé à m’intéresser aux cours d’eau et à leur gestion, la question de l’hydraulique fluviale, des crues, du risque inondation et de la gestion des espaces alluviaux a été posée avec force. En 1992, il y a eu la « fameuse » crue de l’Ouvèze qui a fait plusieurs dizaines de morts à Vaison-la-Romaine. Peu après, je me suis intéressé à la Loire où plusieurs centaines de milliers de personnes vivent en zone inondable. Et puis toutes ces catastrophes : il ne se passe pas six mois sans qu’il y ait des dégâts épouvantables et souvent des morts. Et à chaque fois que les médias relatent ces événements, je suis en général révolté. Pourquoi ? Par les morts de trop bien entendu. Mais aussi par toute une clique d’irresponsables et de meurtriers en puissance. Depuis les première lois de décentralisation du début des années 1980, les maires sont responsable des plans locaux d’urbanisme (ou assimilés) et de la délivrance des permis de construire. Or que fait-on ? Certes moins qu’avant, mais on continue allègrement à délivrer des permis de construire dans les zones inondables (ou soumises à d’autres risques). Depuis le début des années 1990, la réglementation sur l’urbanisation des zones inondables a été notoirement durcie et les fonctionnaires instructeurs des permis de construire dans les ex DDE font généralement bien leur boulot, mais les préfets n’assument pas toujours les décisions de refus qui devraient s’imposer. Comment un préfet s’oppose à un baron local qui a ses entrées au gouvernement ?

On va dire qu’on ne savait pas. Certains maires se réfugient souvent dans cette posture. Ce fut le cas à Vaison-la-Romaine ou à Chamonix après une avalanche particulièrement meurtrière. Mais à chaque fois, quelques journalistes (dont les enquêtes sont bien discrètement diffusés) finissent par nous révéler qu’on savait très bien, que les archives mentionnaient clairement ces risques que la mémoire de l’homme, très volatile, avait rapidement oubliés.

Et quid des études scientifiques pour savoir si une zone est concernée par un risque et son ampleur ? On s’en soucie parfois, la plupart du temps, on en fait l’économie. Car ça coûte cher. Et puis, il faut bien trouver des zones à urbaniser ma bonne dame. Et puis, il n’y a qu’à rajouter un rang de parpaings. Et puis la digue, elle est solide même si on ne s’est pas trop soucié d’elle depuis des décennies. Et puis il faut bien que les promoteurs immobiliers et leurs complices puissent s’enrichir tranquillement. Et puis, s’il y a un problème, les assurances paieront…

Toutes ces conneries, ajoutées à des conditions climatiques exceptionnelles expliquent les catastrophes dont celles du week-end dernier, notamment sur le littoral vendéen et charentais. Et pourtant, il faut le dire, ce qui est arrivé devait arriver et qu’on n’aille pas me dire qu’on ne savait pas. Le pire, c’est qu’on n’a fait aucun effort particulier pour alerter efficacement les gens et il n’y a eu quasiment aucune prévention.

Certes, on va dire que le « risque zéro n’existe pas » (j’ai horreur de cette expression), ce qui est vrai. Dans un pays où la culture du risque environnemental est très faible, il faudra encore combien de morts pour prendre vraiment les choses à bras le corps, pour garder la mémoire et arrêter de faire des conneries monumentales que les personnes à peu près bien informées s’inquiètent de voir venir à chaque fois ? Et sans paraître vénal, on estime pour cette fois les dégâts à un milliard d’euros. Qui va payer la nouvelle augmentation des primes d’assurance ? Assurément pas les promoteurs immobiliers, pas les élus coupables.

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1 mars 2010

Périple hivernal en Bretagne (5)

Comme ce n’était que le milieu d’après-midi à Tréguier, nous avons décidé d’aller en direction des falaises de Paimpol. Mais bien sûr, pas de falaises à Paimpol. Alors, on se rabat sur l’Anse de Beauport.

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Puis nous décidons de suivre un itinéraire touristique qui nous conduit aux installations ostréicoles de la Pointe Kermor.

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Puis, de façon plus hasardeuse, nous parvenons à la Pointe du Minard où règne un exceptionnel arc-en-ciel.

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Enfin, nous terminons par l’Anse de Bréhec, avant de reprendre la route vers l’est.

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28 février 2010

Périple hivernal en Bretagne (4)

Sur le chemin du retour, il avait été décidé que nous irions voir une des deux cathédrales majeures du nord de la Bretagne. Nous avions le choix entre deux édifices. Nous avons opté pour celle qui devait en principe avoir ma préférence, c’est à dire Tréguier.

La cathédrale Saint-Tugdual de Tréguier apparaît dès la départ comme un édifice à trois tours, dont celle de la croisée est romane (début du XIIe s.) et les autres parties de l’édifice datent des XIVe et XVe siècles, sauf la flèche de la tour sud achevée au XVIIIe s.

Comme la plupart du temps en Bretagne, on pénètre par la porte sud. De l’intérieur, l’édifice m’a impressionné par son élan, déjà bien perceptible dans le transept. Et bien sûr, je me suis un peu attardé sur le double triforium dont avait parlé Maître Karagar.

Le cloître gothique du XVe s. est en principe payant, mais il ne l’était pas ce jour-ci probablement parce que la salle du trésor était fermée.

On regrettera cependant qu’aucun panneau, qu’aucune explication sur l’histoire de l’édifice ne soit proposée, ce qui est un peu minable. Il existe bien des brochures proposées à la vente ou à « l’offrande » mais elles sont à un prix prohibitif, d’intérêt et de qualité bien médiocres.

Au total un ensemble fort plaisant malgré le froid qui nous transperçait. A la fin, nous n’eûmes qu’une envie : aller prendre un café et un chocolat chauds.

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27 février 2010

Périple hivernal en Bretagne (3)

En juin 2006, après m’avoir rapidement montré Pont-Aven (lieu de pèlerinage habituel courtinesque, kouignettesque et traou madesque), S. m’avait emmené voir la chapelle qui avait été un des terrains de jeu favori de son enfance (jeux en plein air à l’occasion du club Fripounet local que co-animait sa mère). Cet édifice du XVIe siècle, c’est la chapelle Sainte-Anne de Trémalo qui abrite le « christ jaune » du XVIIe siècle qui inspira Paul Gauguin.

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Lors de notre précédente visite, j’avais pu aller sonner la cloche en toute impunité. Mais cette fois-ci, je n’ai pas pu renouveler l’opération car nous sommes tombés sur la famille de l’autre ancienne co-animatrice du club Fripounet qui habite tout près et qui comme nous, faisait une promenade digestive. Pour ces retrouvailles, ça blablatte pas mal dehors, ce qui me permet de faire les clichés de la gloire locale que j’avais loupés à l’époque.

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Puis après avoir ramené la duchesse-mère en son palais, nous avons mis le cap vers la baie avant d’aller assiéger le donjon où nous attendaient mille bonnes attentions, un whisky au sarrasin très fruité, un pot-au-feu succulent bien accompagné par un Moulin-à-vent, meilleur Beaujolais de mon point de vue. La visite prévue au Den Paolig en flammes fut abandonnée pour cause de mauvais temps et du peu de motivation qui nous animait. La soirée parut néanmoins bien trop courte.

22 février 2010

Périple hivernal en Bretagne (2)

Après une première journée consacrée à un peu de repos, de ravitaillements, à une première vraie visite à la duchesse-mère et à la réalisation d’une petite bêtise* nous avions décidé de nous rendre à Océanopolis (« aquarium de Brest »).

* Une bêtise à plusieurs titres. D’abord, on s’efforce de ne pas cultiver ces choses en pot et c’était pourtant notre volonté. Mais surtout, Maître Karagarhodo nous révélera plus tard que ce qu’on nous avait vendu n’était pas un Rhododendron scyphocallix (taxinomie et nomenclature incertaine), mais un hybride ‘Golden gate’. Mais en principe, cela ne remet pas en question l’intérêt de notre acquisition.

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Océanopolis ressemble pour une large part à Nausicaa dont j’avais parlé ici. On trouve dans ce genre d’endroit des discours pédagogiques et scientifiques déjà largement connus, mais ce n’était pas là le but de notre visite, ni même de savoir reconnaître les espèces présentées. Non, l’objectif était bien de divertir nos yeux avec des formes toujours insolites et des couleurs improbables. Les photos avec flash étaient interdites, mais cela n’a pas empêché nombre de visiteurs d’y recourir fréquemment et même d’en abuser, sans compter que le résultat devait être horrible. Beaucoup de mes photos ne sont pas extraordinaires (prises à la volée dans des conditions pas toujours évidentes), mais en voici quand même quelques-unes qui peuvent passer.

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Au retour, nous n’avons raté le coucher de soleil maritime, mais nous avons pu, dans un certain confort, capturer cette ombre chinoise. Il était temps de rejoindre notre hôte afin que Fromfrom puisse honorer son contrat crêpier.

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21 février 2010

Périple hivernal en Bretagne (1)

Après l’opération de la duchesse-mère de Bretagne, il était question d’aller la voir pendant la seconde semaine de ces vacances de février, alors qu’elle serait encore probablement en maison de convalescence et de rééducation. Mais quelques jours à peine avant notre arrivée, elle fut mise dehors de façon presque prématurée pour faire de la place pour les suivants.

Partis sous un léger couvert neigeux, nous avons traversé une Normandie uniformément blanche sous le soleil. En Bretagne, après un petit bonjour rapide à la duchesse-mère qui avait regagné son palais, nous avons mis le cap sur l’extrême, le temps de prendre ce cliché à une heure exceptionnellement tardive et inhabituelle pour nous (18h57) à moins de deux pas de notre hôtel squatte château de campagne.

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14 février 2010

Émergences nivales

La neige recouvre encore largement le jardin. Les Hellébores noirs à fleurs blanches, qui ne peuvent prétendre au qualificatif de Roses de Noël que sous des climats plus cléments, semblent en avoir assez de supporter cette pellicule de cristaux blancs.

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Les Jonquilles les plus précoces ont lancé leurs feuilles telles des périscopes exploratoires de temps meilleurs.

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Les Crocus, qui se préparent depuis longtemps, attendent patiemment la première parenthèse de l’hiver.

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La neige fond à dose homéopathique. J’essaye avec difficulté de capturer une goutte d’eau en chute libre.

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A présent, il est temps de partir vers des horizons vacanciers plus chaleureux. A bientôt.

11 février 2010

Presque rien sur pas grand chose

Ce n’est pas que je suis complètement en panne d’inspiration, mais je n’ai pas grand chose à dire et pas trop le temps d’y réfléchir ni de l’écrire. Depuis dimanche, je préparais un cours pour l’Université de Lille et à la suite d’un problème technique de mon fait, j’ai effacé une journée de travail que j’ai dû récupérer les soirs de cette semaine. Il y a quelques mois en effet, j’avais été sollicité par un étudiant pour faire un cours sur certains de mes sujets de prédilection, chose dont je me suis acquitté cet après-midi. Je suis content car c’est la première fois que je faisais ça à Lille et je crois que j’ai réussi à faire passer quelques messages.

 

Du coup, j’ai pioché une idée chez KarregWenn. Qu’est-ce que je faisais aux dates clés de son curriculum vitae ?

 

  • Été 1971 : aucun souvenir, j’étais vraiment trop petit (moins d’un an).

     

     

  • Fin avril, mai 1972 : rien à signaler, mais en juillet-août, un souvenir très précis d’une personne avec ses chèvres et qui décèdera début 1973

     

     

  • Juin, septembre 1973 : rien à signaler de très marquant

     

     

  • Avril-mai 1974 : période à laquelle mes parents ont déménagé dans la maison avec jardin qu’ils venaient d’acheter. Un nouveau paradis s’ouvrait devant moi.

     

     

  • Décembre 1978, janvier 1979 : CE2, plume sergent-major.

     

     

  • Été 1983 : période à laquelle l’usine où travaillaient mes parents a déposé son bilan. Ma mère a été licenciée et mon père a connu le chômage, a occupé l’usine, puis a travaillé des mois bénévolement.

     

     

  • Octobre 1984 : soulagement de retrouver des résultats corrects après l’échec de ma première 4ème

     

     

  • Printemps 1991 : mes débuts de botaniste ignorant qu’il en était !

     

     

  • Novembre 2002 : suicide par arme à feu d’un vieil ami (un suicide dont il avait envisagé la possibilité des années auparavant et auquel personne n’avait voulu croire).

     

     

  • Février 2005 : deux mois avant une (r)évolution majeure dans ma vie et qui a commencé par un drame et s’est terminée par un immense bonheur qui se poursuit jusqu’à présent.

     

     

 

Puis les « jeux de mots de Lancelot m’ont inspiré des choses en lien avec ma botanique personnelle :

 

  • Transversal : comme coupe transversale d’une tige ou d’une feuille, comme dimension transversale d’un hydrosystème fluvial.

     

     

  • Mitochondrie : organite intracellulaire des eucaryotes dont on retrouve une variante chez les plantes sous la forme de chloroplastes, machinerie de la photosynthèse. Ces organites sont d’origine symbiotique (probablement des cyanobactéries pour les chloroplastes).

     

     

  • Boréal : plante à aire de répartition boréale.

     

     

  • Ovoïde : forme de certains organes chez les plantes.

     

     

  • Cunéiforme : forme de certains organes chez les plantes.

     

     

  • Abyssal : se dit d’une plante de montagne (orophyte) que l’on trouve exceptionnellement à basse altitude.

     

     

  • Amourette : Briza media L. (Brize moyenne), et qu’on ne me dise pas qu’elle me les brise menues. 

     

     

  • Doucette : Valerianella locusta (L.) Laterrade (Mâche).

     

     

 

29 janvier 2010

Hercule Poirot vous révèle tout

Moi, Hercule Poirot, je vous ai réuni ce soir pour tout vous révéler, et ce grâce à ma vieille complice Miss Marple.

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Pour rappel, on s’interrogeait sur la véritable identité de Piergil. Certain, fort imprudemment, avait imaginé ici que Piergil n’était autre que KarregWenn. Quelle erreur en effet. Car, grâce à notre paparazzi de Balaf-gala, nous avons pu obtenir une photo en exclusivité mondiale. On y voit KarregWenn qui s’était déguisée en Hercule Poirot (certainement pour me tourner en ridicule) en compagnie de Karagar, lui-même grimé en Capitaine Hastings. Eh bien, moi, l’immense Hercule Poirot, je puis vous affirmer ce soir et de façon définitive que Piergil n’est autre que Karagar. Bien sûr, on me rétorquera que Karagar n’aurait pas commis une erreur de style aussi grossière dans le découpage de la maquette. Mais justement, le sournois Karagar avait pensé à ça pour détourner les soupçons et tenter d’assassiner une nouvelle fois Hercule Poirot avec la complicité bienveillante de KarregWenn. Mais les voici définitivement démasqués. Et si vous n’avez rien compris, ne vous inquiétez pas, c’est normal, vous n’avez pas l’intelligence supérieure d’Hercule Poirot.

Messieurs Calyste et Lancelot sont-ils satisfaits ?

Hastings_et_Poirot

28 janvier 2010

Le vrai Hercule Poirot

Parce qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, voici Cornus rex-populi, le roi des détectives alias Hercule Poirot.

Et que Piergil et KarregWenn arrêtent de me traiter d’inspecteur, sinon je dis tout ce que je sais.

Hercule_Poirot

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