Du côté de Brancion
En ce 8 juillet, il avait été finalement décidé de nous rendre sur les terres parmi les plus chaudes du duché. Cap fut donc mis sur Brancion, afin de visiter la forteresse et le bourg médiéval. J’ai déjà eu l’occasion de parler ici du château, car je m’y étais rendu exactement 4 ans plus tôt, à une période où ça bouillonnait beaucoup en moi, sans rien laisser paraître. Je connaissais néanmoins le lieu, puisque je m’étais rendu dans le coin l’année précédente pour découvrir enfin la fabuleuse église de Chapaize.
A la fin de la visite dont nous étions vraiment enchantés, nous avons voulu aller boire un coup et nous soulager d’envies subpressantes. Nous avons donc pénétré dans cet établissement.
Sur la terrasse couverte que l’on voit bien sur la première photo, une cliente dégustait déjà un café ou un chocolat. Une dame, sans âge mais paraissant probablement plus âgée que son âge vint prendre la commande, avec une amabilité toute relative. Lorsqu’elle vint rapporter la commande, nous lui donnâmes un billet en même temps que je lui demandai où se trouvaient les toilettes. Réponse brute de sa part : « ben, à l’étage ». Je précise que qu’aucune indication n’était là pour aider le client occasionnel à se guider vers le saint lieu. La dame nous rapporta la monnaie sans mot dire et posa le rendu de monnaie sue le coin de la table avant de disparaître. A ce moment là, j’ai dit à S. : « Elle est polie comme une râpe, celle-là ». Mais ce n’était rien par rapport à ce qui nous attendait. La dame à l’autre table fut rejointe par son compagnon, débarquant par une porte dont nous devions conclure qu’il s’agissait de l’accès aux mythiques WC. La dame s’y rendit à son tour. Au bout de deux minutes à peine, nous entendîmes des hurlements en provenance de l’étage. La sympathique hôtesse des lieux étaient en train d’engueuler copieusement la cliente, qui ne disait rien par ailleurs. Elle lui reprochait d’avoir osé franchir une porte privée alors même qu’elle cherchait naturellement à se laver les mains, car bien entendu, aucun lavabo n’existait à proximité. La cliente fut littéralement expulsée, malgré quelques protestations naturelles auxquelles la patronne répondit : « Vous n’avez qu’à aller aux toilettes à l’entrée du village, elles nous ont coûté des millions ». En réalité, il s’agissait d’un paisible couple allemand, qui s’empressa de payer et de quitter les lieux. Ayant eu l’envie coupée, nous les imitâmes immédiatement. Soit dit en passant, l’établissement est aussi un hôtel et surtout un restaurant. Avant de passer à table, prévoyez un bon quart d’heure pour aller aux toilettes à l’entrée du village (que nous avons testées en partant et dont on ne peut que regretter le mauvais rapport qualité/prix). Lecteurs de passage qui désireraient vous rendre à Brancion, regardez bien ces photos et évitez à tout prix d’entrer dans cet établissement ; vous ne pouvez pas vous tromper, c’est le seul sur la place.
Les halles avec une fois encore, une extraordinaire charpente.
Contrairement à la fois précédente, nous sommes allés voir l’église, récemment restaurée, avec de belles fresques.
Sur le retour, tout près d’ici, j’ai voulu enfin tirer le portrait du menhir christianisé, non loin du château de Nobles, transformé en chambre d’hôtes de luxe.
Plus loin encore, j’ai aussi voulu aller à lé découverte de l’église de Lancharre que j’avais longtemps tangentée. En grande partie détruite, il ne demeure pour ainsi dire que le chœur et le transept.