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Cornus rex-populi

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14 janvier 2012

Bokedoù-koraiz

Nous disposons certes de quelques individus d’une variété précoce de jonquilles. L’an dernier, je trouvais déjà que la floraison avait été précoce (photo prise le 12 février), mais cette fois, nous sommes plus d’un mois plus tôt (photos prises par Fromfrom le 11 janvier). Je ne crois pas que cet hiver doux soit de très bon augure pour la suite. Qui dit mieux par rapport à cette précocité ?

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14 janvier 2012

Vacances de fin d'année 2011 (5 et fin)

Vendredi 30 décembre

Dans l’après-midi, nous sommes partis à l’aventure. Première étape : la boucherie-charcuterie-devenue en plus traiteur-boulangerie-pâtisserie et où nous avions trouvé de bons saucissons début mars à un prix raisonnable. Évidemment, c’était à prévoir, cet établissement bénéficie d’une réputation extraordinaire (justifiée) et s’est beaucoup développé depuis une vingtaine d’années. Là, il y avait une débauche de mets plus appétissants les uns que les autres pour le réveillon du lendemain. Pas moins de 15 personnes servaient les clients et la queue était vraiment très impressionnante. Les saucissons étaient relégués dans un coin. Il faut croire que cette charcuterie ne fait pas partie des menus de fêtes.

Sous la pluie, nous sommes ensuite montés à l’assaut des pentes du Pilat. Saint GPS nous a conduit dans deux impasses. La neige s’est mise à tomber aux alentours de 800 m d’altitude et à tenir au sol à 850 m. Vers 900-950 m, Fromfrom m’a laissé le volant, parce que cela commençait à s’accumuler sur la route. Ceci dit, les risques de dérapage non contrôlé étaient limités puisque nous sommes équipés de pneus hiver. Nous sommes donc parvenus sans encombre au col de la Croix de Cha[u]bouret (1201 m). La question de la poursuite de l’ascension s’est ensuite posée. Mais comme nous ne risquions pas grand-chose, nous avons poursuivi jusqu’à la Jasserie (là où Karagar avait vu une porte des étoiles il y a deux ans) en passant par le sommet du parcours ( 1380 m) tout près du point culminant du Pilat (Crêt de la Perdrix, 1432 m). Mais cette fois, la première fois depuis une quinzaine d’années, nous avons trouvé porte close à la Jasserie. Et il n’y avait personne à l’exception de deux voitures dont les occupants étaient partis faire de la luge. Pourquoi cette fermeture ? Préparaient-ils le réveillon du lendemain ?

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Nous sommes redescendus, la limite pluie-neige aussi (vers 650 m). Nous sommes ensuite allés acheter les ingrédients du dessert réveillonnesque fromfromien.

 

Samedi 31 décembre

Dès le matin, Fromfrom avait commencé à préparer le dessert et elle y a passé une bonne partie de l’après-midi et du début de soirée. Il convient de souligner que le résultat est objectivement une des plus belles réussites de Fromfrom et si l’on en juge que le caractère esthétique, le plus beau gâteau fromfromien de tous les temps. La photo ne rend pas forcément compte des détails.

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Dimanche 1er janvier 2012

Mes oncle et tante (qui habitent la commune voisine) étaient invités  par mes parents. Ce fut notre dernier repas de fête.

 

Lundi 2 janvier

Nous sommes partis avant 10 heures. Nous avons ainsi évité les ralentissements lors du pic des retours massifs en région parisienne.

12 janvier 2012

Vacances de fin d'année 2011 (4)

Jeudi 29 décembre

L’idée avait été évoquée depuis plusieurs jours, mais je ne situais pas précisément sur la carte. Il était question d’aller visiter l’abbatiale de Cruas. En même temps, Cruas ce n’est pas loin, c’est en Ardèche, toute proche. Sauf que sans avoir consulté de carte préalablement, je m’en étais remis au jugement optimiste de mon père. En réalité, Cruas se situe au sud de Valence, non loin de Montélimar.

En dehors de l’abbatiale, Cruas est connue pour sa centrale nucléaire (passons) et plus anciennement pour sa cimenterie à deux pas du village en bord de route (une horreur quand on songe aux impacts environnementaux et paysagers).

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Nous avons effectué le tour de l’abbatiale, fermée.

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Mais comme indiqué sur la porte, nous sommes allés à l’office de tourisme, juste à côté, qui nous a proposé une visite guidée quelques minutes plus tard. La jeune femme toussait comme une crevée, mais nous avons pu tout voir (nous deux seulement) dans d’excellentes conditions, me laissant le temps de prendre des photos. D’entrée de jeu, elle nous a dit qu’elle pouvait se tromper car elle ne connaissait pas bien les détails sur l’édifice, mais elle a fait un effort pour répondre à toutes nos questions et nous a montré à peu près tout ce qu’il y avait à voir. Il faut préciser que le lumière a été allumée en entrant, et cette lumière est assez bien disposée, ce qui est suffisamment rare pour être souligné. Heureusement d’ailleurs, car l’édifice est extrêmement sombre : seules quelques rares « meurtrières » hautes côté sud. L’entrée de l’édifice, surmontée d’une chapelle.

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La tribune du milieu du XIIe siècle qui a été dégagée (depuis quelques dizaines d’années à peine si je me souviens bien). Cette zone basse était en effet remblayée par des alluvions solidifiées apportées au cours du temps par les crues d’un affluent du Rhône qui débouche à cet endroit. Le plus extraordinaire, c’est que les chapiteaux sont dans un état de conservation extraordinaire et il n’y a eu aucune restauration mais juste un nettoyage à l’éponge. Les coups de ciseaux du sculpteur paraissent dater d’hier sur certains chapiteaux. On remarquera le voûtement qui annonce semble-t-il, de plus en plus l’approche gothique.

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Après, ce fut le tour de la crypte, plus ancienne puisqu’elle date du milieu du XIe siècle. Elle aussi, était comblée par des alluvions. Le voûtement est lui aussi spécial. De belles choses aussi sur les chapiteaux, en particulier le formidable « Orant » qui nous a fasciné.

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Et puis le chœur dans lequel il y a aussi une mosaïque, quelques autres chapiteaux, l’autel en marbre dont on a restauré les pieds avec du plexiglas (j’ai trouvé ça pas mal).

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Après la visite, nous sommes montés dans la ville haute et avons fait un saut sous le donjon.

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Au revoir, Cruas.

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Nous sommes ensuite passés près de Valence, pour rendre une visite surprise à mon oncle et ma tante que nous n’avions pas revus depuis deux ans.

8 janvier 2012

Vacances de fin d'année 2011 (3)

Lundi 26 & mardi 27 décembre

Rien de bien flamboyant à raconter pour ces journées là, à part le fait que nous nous sommes escrimés à trouver un « guide du routard » pour la région lyonnaise, alors que visiblement, cela n’existe pas (il en existe juste un pour la ville de Lyon).

 

Mercredi 28 décembre

Comme Calyste m’avait appâté dans sa note du 18 octobre 2010, j’ai décidé que l’abbaye de Charlieu (partie septentrionale du département de la Loire, tout près de la Saône-et-Loire) ferait bien l’objet du menu de l’après-midi, en plus de quelques autres bricoles…

Lorsque nous arrivons à destination, je rentre le premier. Le « guichetier » m’annonce qu’il n’y as pas de visite guidée et qu’on ne peut payer la visite qu’en espèce, les comptes étant désormais clôturés, mode imposée par l’actuel propriétaire (depuis juillet 2010), le Conseil général de la Loire. Nous nous sommes débrouillés seuls, mais nous n’avons pas eu accès à une salle dont Calyste avait fait des photos (l’étage de l’église). Et en revoyant les photos de Calyste, je m’aperçois que nous avons bêtement loupé le splendide extérieur du portail principal (je m’en veux, même si à notre décharge, le dépliant donné à l’entrée omettait scandaleusement d’en parler, vu qu’il est librement visible de l’extérieur). Il reste que nous avons vu pas mal de choses quand même. Un superbe narthex avec quelques cannelures très clunisiennes, de superbes sculptures.

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Le cloître est un des plus émouvants que je connaisse (trois côtés très bien conservés, sauf les sculptures).

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Et puis la salle capitulaire, avec en son centre, une rareté : un pilier avec pupitre intégré en pierre.

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Une chapelle et quelques extérieurs.

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Après ça, nous sommes allés aux abords du barrage de Villerest, qui fige la Loire sur une retenue d’environ 30 km. Un ouvrage qui a pour objectif d’écrêter les crues de la Loire amont. Sous l’impulsion de l’EPALA (Établissement public de la Loire et de ses affluents, actuellement Établissement public Loire), il a été mis en service dans la première moitié des années 1980. Il en profite pour produire un peu d’électricité, mais surtout, il est susceptible de réduire les pointes de crue de la Loire (en période de crue, il est capable de stocker au moins deux fois le volume déjà emmagasiné) et il assure, avec la retenue de Naussac, le soutien des étiages estivaux, pour les 4 centrales nucléaires situées en aval. Bien évidemment, tout cela ne concourt pas à l’expression de la dynamique fluviale « naturelle » en réduisant fortement les crues et les étiages. Heureusement, les affluents bourguignons issus du Morvan et de la Nièvre et surtout le très respectable Allier limitent notablement cette artificialisation du régime hydrologique.

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Perché sur le coteau de la rive ouest, le village de Villerest est intéressant, par ses maisons médiévales à pans de bois (pas de photos) et par ses remparts.

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Puis, nous avons filé à Saint-Jean-Saint-Maurice-sur-Loire quelques kilomètres au sud de là. En haut du village, une première église.

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A flanc de coteau, le village médiéval, avec l’église et ses peintures murales.

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Encore la retenue ligérienne et un gros zoom sur une curieuse batisse sur le coteau d’en face.

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Et le village et son donjon sous la lumière du soleil déjà couché.

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8 janvier 2012

Vacances de fin d'année 2011 (2)

Samedi 24 décembre

Le matin, tour sur le petit marché du samedi pour récupérer les dindes de Noël chez le paysan volailler, des endives et autres légumes et des fruits chez le paysan primeur. L’après-midi, Fromfrom commence sa bûche, encore une innovation, mais il lui manque l’outillage spécifique pour confectionner des copeaux de chocolat. Nous partons donc à la recherche des ustensiles adéquats à Saint-Chamond, mais ce sont des choses pas toujours évidentes à trouver. Nous stationnons devant l’église Saint-Pierre.

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Pendant ce temps, ma mère s’est affairée à préparer les dindes coupées en morceau pour une recette au Riesling. Peu après notre retour, je me suis affairé à l’ouverture des huîtres.

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Fromfrom en a fait cuire les deux tiers avec sa recette habituelle au vin blanc, aux échalotes et à la crème. Après, nous avons réveillonné. Je ne donnerai pas le menu ni les vins pour ne pas que l’on m’accuse de destruction de clavier pour cause de bavage. Je précise juste que le viognier acheté la veille n’a pas été consommé, nous le gardons pour plus tard, par exemple quand Lancelot viendra nous voir… Je ne montre que le dessert fromfromien, une bûche chocolatée au chocolat avec du chocolat (ce sont les restes, respectables, qui ont été phtotographiés).

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Dimanche 25 décembre

Il avait été décidé il n’y a pas si longtemps que le repas de Noël se ferait à la ferme de mon cousin au lieu du rendez-vous habituel chez ma cousine. Comme chaque année, chacun se charge d’un plat. Comme d’habitude, ce qui échoyait à mes parents, c’était la viande (la fameuse dinde au Riesling). En entrée ma cousine avait fait des huîtres cuites, mais selon une autre recette que celle de Fromfrom. Le vin de l’apéritif fut excellent, mais celui des huîtres fut un Riesling qui « ravalait » sérieusement. Je précise, afin que l’on n’aille pas dire que je suis un infâme goujat, que ce n’est pas moi le premier qui ai lancé que le vin était « tordu », mais on a attendu mon diagnostic avant de le retirer de la table. Devant ça, mon cousin déboucha, en secours, un chardonnay de Montbrison. Et là, je l’avoue, c’est moi qui ai fait un procès en sorcellerie : le chardonnay se montra d’une platitude absolue (évidemment, a-t-on idée d’aller planter du chardonnay à Montbrison – c’est faire insulte à ce cépage qui donne tellement, ailleurs, des choses honnêtes à exceptionnelles). Nous nous sommes rabattus sur du Coteaux du Layon de l’apéritif. Pour la viande, ce fut notre magnum de Hautes-Côtes de Beaune (je le gardais, mais Fromfrom et moi, qui sommes pourtant gourmands, n’avions jamais osé nous y attaquer).

Avant le dessert, Fromfrom et moi sommes allés promener le chien sur le chemin des anciennes vignes de mon grand-père et de mon oncle, transformées en « usine à œufs ». Autrement dit, un poulailler abritant 3000 poules pondeuses bio. Évidemment, elles ont de la place et je n’ai rien contre cet élevage. J’ai déjà eu l’occasion d’en parler, mais je n’ai pas vu d’un très bon œil la disparition de la vigne et de la cerisaie (les derniers arbres sont en train de mourir à cause des fientes volaillères). Et puis, ce fameux mur de pierres sèches, on n’en devine désormais que les fondations. A part ça, je ne ressens plus beaucoup d’amertume (de la nostalgie, toujours). J’ai fini par m’en détacher, par faire mon deuil.

Voici une première photo sur laquelle on voit la ferme de mes grands-parents (à gauche, les deux grands bâtiments jumeaux, ferme complètement fermée avec cour intérieure). Les autres bâtiments visibles sur la photo ne sont pas la propriété actuelle de mon cousin, à l’exception du poulailler à l’extrême droite.

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Et voici le poulailler en entier. Les vignes de mon grand-père étaient sous le poulailler, derrière et sur la droite. Ces photos, avec la précédente, ont été prises il y a deux ans d’assez loin depuis une colline et ne rendent pas bien compte de la profondeur de champ et de la taille des éléments (les bâtiments sont plus éloignés les uns des autres qu’il n’y paraît).

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Cette fois-ci, des photos montrant la colline d’en face, et notamment un gros hameau situé dans le département voisin, le Rhône. La petite rivière au fond de la vallée forme la frontière. Gamin, avec mon cousin, j’y avais fait une belle découverte d’écrevisses indigènes.

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4 janvier 2012

Vacances de fin d'année 2011 (1)

Jeudi 22 décembre

Nous sommes partis avec notre carrosse vers 9 heures. Nous n’avons pas eu mauvais temps pour rouler. Nous avons trouvé quelques résidus de neige du côté du plateau de Langres (vous savez, l’endroit où la Seine ne prend pas sa source). Juste quelques petits ralentissements avant le tunnel sous Fourvière et de Chasse-sur-Rhône – Givors. A peine arrivés à bon port, la gorge fromfromienne étant encore en feu, nous téléphonons à Madame la docteur, médecin de mes parents, qui remplace celle que j’avais connue gamin et qui vient d’être remplacée. Rendez-vous est pris dans la foulée.

 

Vendredi 23 décembre

Le matin avec mon père, nous sommes descendus au marché (oui, nous descendons, car la place du marché se trouve sur la place près de la mairie, entre la rivière couverte et l’ancien canal dont leur existence plus perceptible depuis longtemps, sauf quand on est fin observateur. L’objectif principal était de trouver du boudin noir chez un des fournisseurs « classiques » de saucisses, saucissons et autres pâtés. Puis, mon père ayant repéré un producteur de fruits de mer de Bouzigues qui vient spécialement vendre sa production sur les marchés du coin, nous sommes allés voir s’il avait des huîtres. Et c’était effectivement le cas, et à un prix très raisonnable. Nous avait-on pas promis il y a tout juste un an que la maladie de l’huître creuse entraînerait une grande pénurie et une flambée des prix ? Les prix ont très certainement augmenté, de façon substantielle, mais on est bien loin de la pénurie. Encore un effet d’annonce journalistique, d’autant que cette année, je n’ai entendu aucun reportage nous expliquer les suites de cette maladie (je rappelle au passage qu’il était encore question de changer d’espèce d’huître creuse dans les élevages car l’épidémie était irréversible et condamnait à terme tous les individus).

L’après-midi, décision fut prise d’aller assister à une visite guidée à la chartreuse de Sainte-Croix-en-Jarez (dont j’ai déjà parlé ici). Nous y étions allés déjà deux fois avec Fromfrom, mais à chaque fois, nous avions découvert un grave déficit d’informations sur place et les portes de l’église closes. Cette fois, nous sommes arrivés juste à temps pour la seule visite guidée de 15 heures. La visite nous a permis de rentrer dans la cuisine, dont la cheminée faisait pas moins de 8 mètres de largeur, ainsi que dans la cellule d’un père chartreux, cellules qui avaient la particularité d’être assez vastes et sans doute assez confortable pour l’époque (XIIIe s.). Après la Révolution, l’abbaye a été vendue en lots et achetée par des habitants de la région. Actuellement, fait rare, la quasi-totalité les bâtiments de l’abbaye sont des habitations dont les plus récentes sont du XVIIe siècle.

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Nous avons pu aller aussi dans les restes du chœur de l’ancienne abbatiale gothique dans laquelle il reste surtout des peintures murales dont l’expression « réaliste » indique la transition avec la Renaissance.

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Sinon, rien de particulièrement remarquable dans ces restes. L’église paroissiale actuelle a été abbatiale pendant quelques décennies avant la Révolution. A l’intérieur, nous remarquons quelques miséricordes des stalles, mais le visiteur lambda se pressait essentiellement pour aller voir la crèche, en l’occurrence une vaste « exposition » de plusieurs centaines de santons, avec sons, lumières et animations d’automates. Une réalisation assez exceptionnelle dont la mise en fonction pour 5 minutes était « facturée » 2 euros. J’ai voulu prendre des photos, mais hélas, je n’en ai pris qu’une, car je me suis vite fait attraper, sans doute par le concepteur. Je n’avais en effet pas remarqué qu’il était interdit de prendre des photos, d’autant que lui devait vendre ses photos. Cette interruption ne m’a pas fait énormément plaisir. Il n’est pas anormal que le concepteur se rémunère un peu de ses efforts, car je pense que c’est une vraie réussite, mais de là à jouer à ce point la carte des marchands du temple… Car je dois préciser que dans le cloître, on a toute une série de panneaux qui glorifient cette crèche et son concepteur et le « victimisent » parce qu’il n’avait pas pu l’installer l’an dernier pour d’obscures raisons.

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Au total, une visite guidée pas très enthousiaste, pour ne pas dire en pilote automatique et blasée



Après cela, nous sommes montés (de façon motorisée) sur quelques crêtes peu élevées du Pilat, avant de gagner la vallée du Rhône à Condrieu. J’avais dans la vague idée d’acheter du vrai vin à base de viognier. Le comble, c’est que j’ai sciemment voulu aller dans un supermarché. J’ai bien sûr trouvé du viognier local, scandaleusement mélangé dans le rayon « vallée du Rhône » avec un viognier des coteaux de l’Ardèche (demi-mal), mais surtout avec un viognier languedocien (ça, cela méritait au moins le bûcher pour le responsable du rayon).

2 janvier 2012

Concours du 2 janvier 2012 et bonne année

Pas de choses absolument extraordinaires à révéler. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas faire le premier jeu de devinettes de l’année, non pour concourir, mais juste pour s’amuser. Je précise que toutes les photos qui suivent ont été prises par mes soins depuis le 23 décembre 2011. Et j’ai livré les indices dès le départ, alors ce n’est pas trop difficile je pense.

 

1) Quelle est la commune où se trouve cet ensemble d’édifices ? [Indice : je préfère la verte]

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2) Quel est cet ouvrage ? [Indice : inauguré par l’ancien maire de Tours]

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3) A quoi appartient cet échantillon d’édifice ? [Indice : une des plus bourguignonnes des ligériennes]

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4) Quel est ce producteur de nuages ? [Indice : m’auriez-vous cru plein aux as ?]

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5) Quel est cet édifice ? [Indice : est-ce vraiment roman ?]

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Bon, à part ça, et c’est bien plus important, je souhaite une très bonne année 2012 à mes fidèles (et moins fidèles aussi) lecteurs et commentateurs. Que 2012 vous soit une belle année pleine de bonnes surprises.

21 décembre 2011

Vive les vacances !

Encore la mairie d’H., photographiée un dimanche matin avant le passage au ravitailleur de pain et de croissants.

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Voilà qui est fait : je suis en vacances. Comme souvent, les vacances ne marquent pas pour moi une fin en soi, un aboutissement, car l’aventure continue après les vacances, comme si de rien n’était. Une forme d’éternel recommencement où rien n’est jamais fini, jamais acquis. Non, mon histoire professionnelle ne bégaye pas dans le vrai sens du terme. Mais j’ai quand même l’impression que si, elle se répète, d’autant que j’ai la fâcheuse habitude de me souvenir ce que tout le monde oublie. Or, cela risque de ne pas s’améliorer puisqu’en 2012, cela fera dix ans que je sévis dans la même structure. J’espère néanmoins ne pas devenir complètement un fossile, même si mes passages répétés au Muséum national d’histoire naturelle ne vont pas m’y aider !

Très content de passer cette fin d’année le plus clair de mon temps avec mon amour de Fromfrom, dans la vallée du Gier de mon enfance, enchâssée entre Pilat et monts du Lyonnais.

Et ce soir, pour fêter les vacances, Fromfrom avait mis les petits plats dans les grands. Nous avons commencé léger pour nous habituer, mais la belle avait quand même concocté un nouveau dessert chocolaté et caramelisé.

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Bonnes fêtes à tous !

16 décembre 2011

Évaluation des enseignants (suite à la note de Calyste)

Au sujet de l’évaluation des enseignants (suite à la note de Calyste) par les chefs d’établissement, je suis d’un avis plus mitigé. Pas pour le secondaire, que je ne connais pas suffisamment. Je perçois davantage le primaire (voire la maternelle). Et quand je dis que je connais, j’exagère, je vois par le prisme formfromien.

Tout d'abord, je ne suis pas contre les évaluations même si j'en connais toutes les dérives. Les entretiens d’évaluation se pratiquent annuellement dans un grand nombre d’entreprises privées et de plus en plus dans les administrations et les établissements publics. C’est le n+1 qui évalue en général. C’est l'occasion de discuter sur ce qui va, sur ce qui va moins bien, d’étudier les pistes d’améliorations, les besoins en formation, les perspectives et tout le reste. Personnellement, je n’attends pas cet entretien pour tout résoudre, mais c’est un moment privilégié à mon sens quand on n’est pas ou qu’on n’a pas un trop mauvais chef. Bon, je reconnais volontiers que cela peut être là le principal problème : le chef ou la hiérarchie.

Néanmoins, de mon point de vue, je considère, au moins à l’école primaire, que le chef d’établissement devrait avoir son mot à dire sur l’évaluation des enseignants. Je ne vais pas dire de ses collaborateurs, parce que ce ne sont pas des collaborateurs de la façon dont on le vit dans une structure comme la mienne. Je parle de « structure » et pas d’entreprise, même si je travaille dans une association à but non lucratif de collectivités territoriales, dotée d’un agrément de l’État et assurant des missions de délégation de service public. Toutefois, ma structure reste de droit privé et nous devons équilibrer notre budget sous peine de graves déconvenues.

Cette évaluation conjointe avec le chef d’établissement pourrait permettre de compenser la méconnaissance de l’inspecteur qui n’a pas le temps en moins d’une demi-journée de connaître l’enseignant. Par ailleurs, l’expérience montre que les inspecteurs, qui n’ont pas toujours de véritable expérience dans l’enseignement, sont parfois « formatés » par leur administration ou manquent de recul ou encore, pire situation, ont des idées arrêtées ou toutes faites. Qu’un enseignant utilise la méthode A de lecture, pourtant validée par l’Éducation nationale et que cette méthode A ne plaise pas à l’inspecteur α, c’est très mauvais, alors que la méthode A plaira à l’inspecteur β qui ne supportera pas la méthode B. Il y a forcément de l’arbitraire là-dedans et dans tous les cas, de la subjectivité. D’ailleurs, dans tous les cas, l’objectivité n’existe pas.

En conséquence, on l’aura compris, je suis favorable à ce que les directeurs d’écoles primaires participent à l’évaluation. Ce qui nécessite par ailleurs, que les directeurs en question puissent avoir un rôle hiérarchique, ce qui n’est pas le cas actuellement, singulièrement dans les écoles publiques. Et même dans les écoles privées, certains très mauvais enseignants peuvent continuer à sévir en toute impunité (cas dans l’école de Fromfrom). Je n’ai pas la solution, mais on ne peut pas continuer à laisser des situations lamentables. Car qui sont les victimes dans cette histoire ? Les élèves qui subissent des nuls et des bons profs qui doivent subir les conséquences des mauvais agissements de leurs collègues.

Sinon, pour conclure, je suis dans l’ensemble d’accord avec Calyste, d’autant que les arrière-pensées gouvernementales sont surtout de faire des économies en réduisant le nombre d’inspecteurs et non de pratiquer de meilleures évaluations.

11 décembre 2011

Saleté de violette

Comme suite à la vidéo mise en lien dans la note précédente, je ne compte pas faire un article détaillé sur la Violette de Rouen, mais je voulais surtout montrer mon indignation dans ce qui est présenté dans ce reportage de Thé-Effe-Un et la réalité des faits qui ne sont bien entendu pas abordés.

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D’abord, cette violette, ou plus précisément, cette pensée, a été décrite par Lamarck d’où son nom scientifique valide actuel, Viola hispida Lam. Le caractère poilu de l’espèce est indiqué par l’épithète spécifique. Un des synonymes à rejeter – Viola rothomagensis Desf. – indique la localité de Rouen. Il s’agit en effet d’une espèce endémique et même une micro-endémique, voire une paléo-endémique (aire de distribution très localisée et l’ayant été de longue date). Vraisemblablement autrefois plus étendue dans la vallée de la Seine (exclusivement sur des éboulis crayeux des coteaux du fleuve), elle se limite aujourd’hui à 2-3 communes en amont de Rouen. Cette espèce est protégée au niveau national et inscrite à l’annexe II de la Directive européenne « Habitats-Faune-Flore ». Elle est en danger critique d’extinction, le niveau le plus grave selon l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).

Cette plante est proche de la Violette de Cry (Viola cryana Gillot), une autre micro-endémique aujourd’hui définitivement et complètement disparue et qui poussait en Bourgogne (Cry près de Tonnerre dans l’Yonne) dans des contextes écologiques tout à fait similaires. Si mes souvenirs sont bons, l’espèce a disparu notamment à cause d’une carrière dans les années 1970. Il n’existe pas d’individus dans des jardins conservatoires, ni des graines dans des congélateurs, mais juste des planches d’herbiers.

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Ces espèces sont exclusivement liées à la présence d’éboulis calcaires. Et la présence de ces éboulis est conditionnée par l’existence d’un coteau calcaire (crayeux) dans le quel vient taper un cours d’eau qui en déstabilise le pied, provoquant des éboulements suffisamment réguliers. Par ailleurs, ces éboulis sont favorisés par les alternances gel/dégel qui fragmentent ces éboulis et les déstabilisent davantage.

Depuis longtemps déjà en vallée de la Seine, cette dynamique naturelle a été mise à mal : protection des berges de la Seine, urbanisation, construction de chemins et de routes, qui n’ont fait qu’apporter des éléments de stabilisation à ces coteaux. Que se passe-t-il si on stabilise les éboulis ? Je ne suis pas spécialiste de l’espèce (contrairement à certains de mes collègues), mais je peux néanmoins avancer que la stabilisation n’est sans doute pas très favorable au cycle biologique de l’espèce, et notamment l’exposition des graines dans un substrat instable, probablement favorable à leur germination. Ensuite et surtout, la stabilisation favorise les espèces non ou moins spécialisées dont certaines ont un fort pouvoir de colonisation et contribuent elles-mêmes à stabiliser le substrat (graminées rhizomateuses ou cespiteuses notamment). Une stabilisation temporaire n’est pas rédhibitoire si elle n’est pas généralisée et si elle est compensée par de nouvelles déstabilisations où les violettes présentes à côté peuvent recoloniser l’espace. Longtemps, les effets de la stabilisation et de l’artificialisation progressive des substrats de la Violette de Rouen ont été partiellement compensés par le pastoralisme extensif (essentiellement des moutons) : le pâturage créait des discontinuités, des écorchages dans le tapis végétal, voire favorisait les éboulis. Tout cela a disparu depuis plusieurs décennies (en dehors des sites gérés par des gestionnaires de milieux naturels où, localement des moutons ont pu être réintroduits).

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Que se passe-t-il aujourd’hui avec la Violette de Rouen ? L’aire qu’elle occupe ne cesse de jouer à la peau de chagrin et ses effectifs sont en chute libre. D’abord parce que les zones qui lui sont favorables ont été grignotées de façon inexorable (sauf peut-être depuis une dizaine d’années) et sans doute parce que les populations font l’objet d’une dépression génétique (consanguinité). Une autre hypothèse pourrait être un début des effet des changements climatiques qui engendrent moins de séquences gel/dégel et favorisent par ailleurs les espèces compétitrices.

Depuis une bonne dizaine d’années, des opérations de sauvegarde, de restauration écologique et de recherches scientifiques ont été mises en œuvre. Cela a conduit à quelques résultats positifs, mais à rien de spectaculaire. On peut aujourd’hui considérer que l’espèce est perfusée et aurait disparu si on n’était pas intervenu. Je crains que si des résultats plus probants ne sont pas obtenus très prochainement, les interventions pourront être considérées comme du jardinage, ad vitam aeternam. Mais quid de la naturalité ? Quelle différence avec notre jardin conservatoire, à part le fait de protéger un site ? Des sites, des stations à protéger de façon stricte, entendons-nous bien, mais je ne suis pas très optimiste.

Alors quand mes collègues et moi découvrons ce reportage de Thé-Effe-Un, nous sommes pour le moins furieux. Ce reportage est d’un poujadisme baveux de la pire espèce, ce style de reportages et les idées prônées et portées par le présentateur du journal me donnent de l’urticaire géant. Il présente la seule alternative Violette contre destruction de maison et expropriation, ce qui est profondément malhonnête pour les raisons suivantes :

  • d’un point de vue juridique, la Violette de Rouen est strictement protégée par des textes nationaux et internationaux. On pourra me répondre que l’État s’est régulièrement assis sur ces textes en accordant des dérogations de destruction d’espèces protégées. Mais là, il s’agit d’une micro-endémique et est concernée par la Directive européenne « Habitats-Faune-Flore », alors les autorités étatiques ne se sont pas autorisées à faire n’importe quoi ;
  • personne ne s’est interrogé sur l’alternative route contre pas de route du tout, dans une agglomération déjà énormément pourvue de voies de communication dans tous les sens. N’y a-t-il pas d’autres alternatives, y compris d’autres moyens de communication complémentaires ou la requalification des voies existantes ?
  • est-on allé demander si les autres tracés de la route (y compris celui qui détruisait la violette) n’allaient pas détruire d’autres maisons, déranger au moins autant de monde, abîmer au moins pareillement le paysage ? A-t-on interrogé les habitants qui sont très contents que la route ne passe pas par chez eux ?

Les journalistes qui ont pondu ou mis à l’antenne ce reportage sont-ils des professionnels ou des « bavassous » du café du commerce ? Je n’ai pour ma part aucun doute. Les autorités locales, depuis les mairies jusqu’aux services de l’État connaissent parfaitement la problématique liée à l’espèce (les a-t-on interviewé ?), mais on ne dit rien des enjeux majeurs liés à la conservation de cette espèce. On se contente d’aller interroger des gens directement touchés par le passage d’une future route (et on peut comprendre leur réaction, syndrome « NIMBY » classique). On ne dit même pas quand auraient lieu les travaux, où en est la procédure ? On ne dit pas non plus que les expropriés ne vont pas se retrouver sous les ponts. On ne voit les choses par le petit bout de la lorgnette et de façon nécessairement volontaire. Il ne s’agit donc que de la désinformation, d’une pure manipulation, ce qui est une honte.

En extrapolant à peine, on peut considérer que les « informations » données par ce journal ne sont qu’une vaste suite de manipulations juxtaposées. Cela fait bien au moins une quinzaine d’années que je ne regarde plus les journaux télévisés de cette chaîne (sauf accident). Je connaissais la médiocrité du niveau d’investigation et le poujadisme bas gamme du présentateur vedette. Je pensais que les journaux de la télévision publique n’étaient pas reluisants, mais quand je vois ça (et tout ou presque est du même niveau), cela me rend extrêmement amer et agressif.

Je ne parle pas du niveau des commentaires de la vidéo. Si on ne leur a pas expliqué, ils ne peuvent pas savoir. Après, il y a ceux qui ont bien compris et ceux qui ne comprendront jamais...

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