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Cornus rex-populi

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2 novembre 2011

Vacances de Toussaint 2011 (1)

Samedi 22 octobre

Nous nous levons à 5 heures. Mon ancien collègue et ami (D.), arrivé depuis moins de deux jours est encore là. Il était venu en train pour assister le vendredi à une réunion d’experts sur le nouveau catalogue de la flore septentrionale (il fut un des artisans principaux des inventaires). Nous emmenons D. à la gare d’H. et nous partons pour A. à 7 heures.

Aparté n° 1 : la notion de spécialiste me semble complètement usée. Il y a quelques semaines, lors d’une réunion d’un groupe scientifique, nous nous interrogions sur le « niveau » que devait avoir un écrit sur la tra*me ver*te et ble*ue, en particulier des fiches descriptives des milieux naturels régionaux et à qui s’adresseraient ces documents. Il me fut répondu par les services de l’État que cela s’adresserait à des spécialistes en citant quelques exemples de techniciens de collectivités en « environnement et aménagement du territoire » (pour simplifier). J’ai répondu que pour moi, il ne s’agissait pas de spécialistes, mais de généralistes. Et on m’a répondu, qu’il fallait les considérer comme des spécialistes et que les scientifiques qui étaient au tour de la table étaient des spécialistes experts. Je l’ai admis par convention mais je n’ai pas été convaincu.

Nous arrivons à A. peu après 13h30. Après avoir débarqué les bagages, bu un café, je vais chercher les voisins et amis pour qu’ils emmènent le matériel à l’étang à l’aide d’un tracteur et d’une remorque :

  •  un plancher pour disposer au fond de la pêcherie ;
  • une grille pour empêcher que les poissons ne s’enfuient en fin de pêche ;
  • une table de tri (artisanale) du poisson ;
  • de grosses bottes de paille et un film plastique pour confectionner deux bassins pour conserver les poissons ;
  • des futs de 200 litres et des grands baquets pour stocker et transporter les poissons ;
  • une motopompe pour remplir les bassins et les futs ;
  • des outils divers et variés pour lever la pelle, etc.

 

On l’aura compris, il faut une sacrée logistique pour envisager la vidange et la pêche d’un étang de cette surface, d’autant que le « jeu », dans notre conception actuelle, consiste à faire le tri des poissons, éliminer les indésirables (Perche soleil) et les gros Brochets et de relâcher tout le reste immédiatement après. Je reviendrai plus tard sur les détails des opérations.

Aparté n° 2 : la pelle est la vanne de fond de l’étang qui a en gros une forme de pelle coulissante de haut en bas comme une guillotine.

Aparté n° 3 : l’étang est régulièrement vidangé pour le poisson. La production piscicole n’est ici pas extraordinaire compte tenu de la relative pauvreté des eaux en minéraux et nutriments. La productivité pourrait être améliorée avec des engrais et autres amendements, mais mes parents n’avaient pas les moyens et lors de mes études dans le domaine de la flotte et les milieux naturels, j’ai pris conscience qu’il fallait conserver l’étang en l’état et tant pis pour la croissance des poissons.

Aparté n° 4 : dans la seconde partie des années 1960 et au début des années 1970, mon père avait cependant voulu faire un peu de production piscicole (pas avant car l’étang avait des fuites importantes qui avaient nécessité de lourdes réparations). Au début des années 1970, il avait donc fait empoissonner l’étang par un pisciculteur et en octobre 1974 ou 1975 (bien que très jeune à l’époque, je me souviens bien de l’événement, mais pas de l’année et mes parents encore moins). Mon père s’attendait à une pêche assez miraculeuse et comme la vente de poissons sur la chaussée (sur la digue) ne suffirait pas à épuiser le stock, le pisciculteur emmènerait le reste. Quand l’étang fut vide, force fut de constater qu’il n’y avait presque plus de poissons dans l’étang. Il avait été braconné, passé au peigne fin. D’après le pisciculteur, c’était l’œuvre de professionnels très bien équipés, notamment avec des filets, un camion et tout ce qu’il faut. Mon père était vert de rage. Du coup, il avait décidé d’équiper l’étang d’un puissant dispositif anti-braconnage : 150 piquets en fer à T et plusieurs kilomètres de fil barbelé, le tout invisible lorsque l’étang est plein. Il avait cependant prévu une zone dépourvue d’engins de guerre pour pouvoir pêcher à la ligne en paix et se baigner tranquillement. Au début des années 1980, un ami a « repêché » un morceau de filet complètement décomposé, montrant que le dispositif avait fonctionné. En 1988, lorsque j’ai convaincu mon père de vidanger à nouveau, les fils barbelés avaient tous disparu (corrosion). Nous avons pu vendre un peu de poissons, mais ce fut la dernière fois où il y a eu vente de poissons aux particuliers. Lors des vidanges suivantes (1993, 1997, 2004), nous nous sommes contentés de remettre le poisson à l’eau.

 

Une fois les principaux équipements installés, j’ai levé la pelle. La vidange, a pu commencer. Celle-ci dure en général une petite semaine, mais tout dépend des sorties et des arrivées d’eau. Tout est donc une question de dosage de l’ouverture de la pelle et de surveillance des niveaux.

 

En images (photos fromfromiennes pour l'essentiel) :

L’aval de l’étang avant de lever la pelle, avec au premier plan, la pêcherie.

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Nettoyage sommaire préalable de la pêcherie avant d’installer le plancher et la grille.

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Des bidons, bassines, plancher, table de triage…

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Les grosses bottes de paille pour confectionner des bassins (idée cornusienne piquée à un marchand de truites), avec un film plastique. On remplit le tout avec une motopompe antédiluvienne qui fuit comme un panier.

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Le plancher et la grille sont en place.

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Je lève la pelle (non sans mal).

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Cela commence à « cracher » à l’arrière. Une rivière temporaire renaît (dernière photo prise deux jours plus tard).

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22 octobre 2011

Lever la pelle

Nous partons incessamment pour aller « lever la pelle » dès cet après-midi. Je fais mon Karagar, je n’en dirai pas davantage. D’ici là, bonnes vacances à ceux qui en ont et bises à tout le monde.

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15 octobre 2011

Presque rien sur pas grand chose (11)

Je ne suis pas particulièrement lettré, mais entendre les journalistes, comme un seul homme, s’étonner de l’usage du mot « impétrant » m’a quelque peu agacé. Certes, ce n’est pas un mot que l’on utilise tous les jours, mais de là à avouer cette ignorance… On ne me dira pas que le niveau culturel des journalistes ne baisse pas.


J’étais allé voter au premier tour de la primaire socialiste, mais j’ai décidé de ne pas me déplacer pour le second tour compte tenu du peu de différence qui existe entre ceux qui restent.


Cette semaine, les autorités nationales ont décidé qu’en Bretagne et ailleurs, que les quantités épandues par unité de surface (lisiers notamment) pouvaient être augmentées. En entendant ça à la radio, j’ai presque cru à un canular. Mais c’est affreusement vrai. Les quantités épandues déclarées (les quantités réelles sont bien plus importantes, notamment dans le nord de la France où des agriculteurs acceptent du lisier belge qui serait taxé en Belgique). Tous les scientifiques (à part quelques rares tarés), tous les techniciens (à part quelques rares tarés), tous les politiques (à part quelques rares tarés) savent très bien que l’on a tué énormément de cours d’eau à coup d’engrais chimiques et organique, de pesticides de toutes nature, que cette destruction s’accompagne de surcoûts magistraux pour l’alimentation en eau potable avec une eau potable qui n’est plus totalement exempte de problèmes nulle part en France, que cet engrais liquide alimente le littoral en plages vertes du plus bel effet… Tout cela n’est plus seulement une honte absolue, c’est un crime, et je pèse mes mots. Et la chambre d’agriculture de Bretagne de nous expliquer qu’il n’y a pas de problème. Mais combien de temps allons-nous laisser encore faire ça ? Franchement, on croirait être revenu au moins 20 ou 30 ans en arrière.

11 octobre 2011

Du stage au thé

Jeudi dernier, une ancienne stagiaire en formation par alternance nous a proposé de nous retrouver autour d’un repas dans un estaminet flamand traditionnel où nous étions déjà allés par deux fois. Nous fêtions également son diplôme et son premier contrat chez nous. Le service s’est avéré assez peu sympa, mais le repas était bon pour ce qui me concerne (beaucoup moins pour Fromfrom). Sur les ardoises des plats proposés, figuraient plusieurs fautes d’orthographe (n’est-ce pas, Calyste), la plus belle étant quand même « plats à amporter » qui trônait en face de l’entrée. Je me suis presque demandé si cela n’était pas volontaire, mais après réflexion, je ne pense pas.

A ce repas, étaient également invités deux chercheurs botanistes algériens francophones qui viennent nous rendre visite régulièrement pour avoir accès, notamment, à notre bibliothèque unique en France, voire en Europe. Un de ses Algériens (M.) nous rend visite tous les ans pour 3-4 semaines, mais il ne peut pas forcément choisir précisément la date de son voyage. Et pour son collègue, c’est encore pire. Nous avons pas mal discuté avec eux, surtout avec M. C’est très enrichissant de discuter avec eux sur pas mal de sujets dont la situation politique au Maghreb, le printemps arabe, leurs difficultés, les Amazighs, l’origine de la chrétienté en Algérie (en particulier saint Augustin), etc. Bien sûr, ils ne voient pas les choses de la même manière que nous en général et leur point de vue est très enrichissant. Ce n’est pas véritablement une nouveauté pour moi car nous avions déjà eu l’occasion d’en discuter, mais les personnes qui ne les connaissaient pas encore ont été emballées par leur culture et leur gentillesse.

D’ailleurs, hier soir, ils nous ont invité à prendre (sur notre lieu de travail) le thé qu’ils avaient préparé. Un thé noir à la menthe. Le terme de noir ne pouvait mieux convenir puisqu’il était aussi sombre qu’un café serré. Je n’avais jamais rien bu de tel. C’était un peu amer (il faut sucrer pas mal), mais franchement, c’était buvable. Et surtout, c’était très chaleureux. Ils repartent après-demain.

9 octobre 2011

Patres Cornusi

Avec ses histoires d’arcs et aux logis, Madame Plume m’a donné une idée idiote : explorer ma généalogie sur l’internet. Pour ne rien cacher à l’affaire, je m’en étais inquiété voici plusieurs années, sans le moindre résultat. Mais je n’avais jamais exploré la chose avec le prénom de mon arrière-grand-mère (Leaena – en fait, j’ai traduit en latin l’étymologie du prénom initial) et son nom de jeune fille associé à mon patronyme (Cornus). Et du coup, je suis tombé sur un site de généalogie et sur le nom de mon arrière-grand-mère, sans aucun doute possible. Je précise que dans ma famille, on ne s’intéresse pas à la généalogie, surtout du côté de mon père et qu’en plus de ça, l’existence de cette branche a longtemps été taboue, pour des raisons de blessures profondes mal refermées. J’ai découvert que j’ai un lien de parenté avec le Monsieur qui a publié une partie de sa généalogie sur le site internet. Nos patronymes se rassemblent au niveau de mes trisaïeuls. Et du coup, j’ai pu remonter ma branche patronymique. Seulement voilà, le dernier Cornus né sur cette branche date de 1740 et se prénomme Eripuit Deus. Celui qui apparaît comme son père se nomme Cormus : ça c’est classique, mais cela se vérifie. Comme quoi les Cornouillers seraient issus de Sorbiers, c’est à en perdre sa botanique ! En remontant un peu plus, on tombe sur un Cassis-voluntatis dont on ne sait que la date de son mariage (20 août 1665) et qu’il était menuisier. Entre un peu avant 1650 jusqu’à mon arrière-grand-père, tous ces gens là, ont tous vécu dans la campagne profonde morvandelle aux confins de la Saône-et-Loire et de la Nièvre, sur pas plus de cinq communes en tout (en comptant les épouses), ont été paysans ou ont travaillé le bois (menuisier, sabotiers). Et j’ai remarqué que globalement, même s’il y en a quelques rares qui n’ont pas fait de très vieux os (sans pour autant parler de jeunes morts), il y a eu de sacrées longévités : des femmes qui atteignaient 80, 85 ans au XVIIe ou au XVIIIe siècle et même un homme de 90 ans à cheval sur ces deux siècles. Mon « pari » d’atteindre les 103 ans est encore à ma portée ! Vous m’imaginez d’ici là ?

P.S. : les latinistes comme Madame Plume ou surtout Monsieur Calyste excuseront mes éventuelles erreurs de traduction.

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8 octobre 2011

Eclipse partielle de courte durée.

Depuis quelques temps déjà, mon ordinateur pédalait un peu dans la semoule, surtout parce que le disque dur saturait un peu (je n’avais pas fait suffisamment fait le ménage depuis le début du mois d’août, période de la dernière sauvegarde). Il date d’environ  six ans et demi, ce qui est, dit-on chez les informaticiens (pas des vendeurs, des vrais qui travaillent avec moi), déjà un âge canonique pour un portable. J’envisageais sérieusement son remplacement à la fin du mois ou d’ici la fin de l’année, mais jeudi matin, le « vieux » a obstinément refusé de démarrer dans tous les modes proposés. Je ne sais pas encore si je serais en mesure de récupérer certaines données que je ne sauvegarde pas ou encore les photos prises au mois d’août ou encore des textes rédigés depuis cet été. Inutile de dire que cela me peinerait (fâcherait) pas mal, même si rien d’absolument vital a disparu.

Chers lecteurs, vous ne pouvez pas voir combien j’ai retrouvé un confort d’utilisation puisque depuis cet après-midi, je suis de nouveau équipé d’un « nordinateur tout neuf ». Ben oui, on a fait vite et personne ne s'est aperçu de mon éclipse de courte durée.

4 octobre 2011

Nouvelle exhibition

Pour faire plaisir à Dame Plume, je vais sortir des « râleries » et des notes « sérieuses » pour rentrer dans l’exhibitionnisme le plus vil. Il y a de cela trois semaines, c’était les 20 ans. Pas les miens, c’est un peu tard, mais ceux de l’agrément ministériel au boulot. Une journée conviviale a donc été organisée pour l’occasion au cours de laquelle nous sommes allés en forêt et dans les dunes. Là, je sens déjà que les esprits mal tournés sont en train de s’échauffer… Une journée en réalité très détendue et bon enfant où il fait du bien de côtoyer les collègues dans d’autres contextes que celui du boulot habituel, en particulier ceux qui ne sortent jamais de leur bureau.

Voici quelques vues où j’ai été pris en flagrant délit par d’autres photographes.

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Pour photographier ça :

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Pour avoir ça :

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Pour capturer ça :

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Et là parce qu'un petit peu de mycologie ne fait pas de mal à mon auditoire.

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4 octobre 2011

Y aller ou pas ?

Je crois qu’il n’est nul besoin de rappeler quelle est globalement mon orientation politique. Je n’appartiens à aucun parti politique et je n’ai pas l’intention d’adhérer à l’un d’entre eux prochainement ni à long terme, sauf si je participe à en créer un, à condition bien sûr où Plume décide de voter pour moi. Au delà de la plaisanterie, dire que l’idée de participer à la vie politique ne m’ait jamais traversé l’esprit serait faux. Mais je suis par principe opposé à tout embrigadement et je ne pourrais jamais soutenir des idées que je n’approuve pas totalement. Certes, je pourrais mettre de l’eau dans mon vin et me faire à cette idée, mais je pense que d’autres obstacles surviendraient. Il me semble en effet que supporterais très mal d’être attaqué en permanence non pas sur mes idées (cela, encore, si ça débouchait sur de meilleures idées, cela ne serait que du positif) mais surtout sur des idées qu’on me prêterait ou qui seraient détournées, avec malhonnêteté, manipulation et autres coups pas. Et puis je ne suis pas sûr d’avoir le courage ni l’envie de mener de tels combats.

 

Bien avant l’affaire déesse-cas, j’avais en théorie l’intention d’aller voter à la primaire socialiste pour tenter de lui faire barrage à lui car je le considérais à tort ou à raison comme dangereux, si j’en juge par certaines de ses prises de position « libérales » sur le plan économique, ses positions fiscalistes plutôt favorables aux plus riches, un certain mépris pour les plus faibles et parce que son histoire avec la mutuelle étudiante m’avait laissé un très mauvais arrière goût, événement qui avait déjà été oublié par une grande majorité de Français. Cette fois, il est hors jeu, mais ses idées sont toujours portées par certains. Je précise que je n’ai pas nécessairement l’intention de voter pour ce parti au premier tour de l’élection présidentielle, mais quelque part, que je le veuille ou non, la tendance de celle ou de celui qui sera désigné, me concerne. Alors je m’interroge.

 

1 octobre 2011

Espèce d'écolo !

L’écologie, doit-on le répéter, est une science ou plus exactement un ensemble de sciences qui s’intéresse au vivant, aux interactions entre ses différentes composantes et avec le milieu. Je ne vais certes pas livrer ici « ma » définition ni faire un cours.

Même si je m’y suis presque habitué, je veux juste dire ici mon agacement quand on confond trop souvent et depuis maintenant très longtemps, aussi bien dans le langage journalistique que dans le langage courant, l’écologie avec des courants d’opinions philosophiques, humanistes, politiques (ou autres). Plus embêtantes sont les dérives langagières qui pourraient nous mener (nous mènent déjà) à des aberrations comme « carburant écologique », « voiture écologique » et bientôt « guerre écologique » ou « destruction écologique », même si ces dernières existent. La guerre écologique pourrait être le combat mené par les écologistes pour faire reconnaître une atteinte environnementale et la destruction écologique correspond à une perturbation écologique naturelle induisant la destruction de biomasse (incendie naturel de forêt, crue violente, forte tempête, etc.).

Le scientifique de l’écologie, qu’il soit chercheur, conseiller ou expert dans des organismes publics, parapublics ou dans le privé, se dit écologue. Mais en anglais, on ne fait pas la différence, un chercheur en écologie est un « ecologist ». Sauf qu’à présent, en français, on parle d’écolo pour désigner les écologistes. Et je pense qu’en anglais, on parle de « green ».

Tout cela n’est pas très grave finalement, d’autant qu’il existe des écologues écologistes. Mais tous les écologues ne sont pas écologistes et plus encore, tous les écologistes ne sont pas écologues. Rien non plus de très grave là-dedans, si ce n’est que certains écologistes veulent se faire passer pour des écologues et sont interrogés comme tels. Cela ne me dérange pas tant qu’ils ne racontent pas trop de conneries. Au contraire, ils peuvent être plus qu’utiles, indispensables, précieux et je les respecte sincèrement. Là où le bât blesse, c’est lorsque l’écologiste commence à raconter des sornettes sur le plan scientifique et que ces âneries rejaillissent sur l’ensemble de l’écologie, discréditant autant la science que les idées. Je dois dire que je croise ce genre d’individus. Pas sans arrêt, mais trop souvent à mon goût. J’ai décidé il y a quelques temps de combattre ces personnes, mais ce n’est pas toujours possible dans la mesure où dans les réunions publiques, il y a souvent des ennemis de l’écologie (qu’elle soit scientifique ou pas) qui n’attendent qu’une chose : que le camp adverse montre des divisions. Encore que parfois, les choses auraient le mérite d’être claires : ce genre d’écolo tire souvent contre son propre camp et doit être combattu de la même manière. Mais une telle situation n’est pas simple pour l’honnête homme qui pense faire son travail correctement puisqu’il est souvent confronté à de fins manipulateurs. Depuis une bonne année, je me rends à moins de réunions dans lesquelles je m’obligeais à délivrer la bonne parole. J’ai d’un côté d’autres urgences à négocier, mais je suis aussi fatigué de me confronter à des élus ou à des personnes ou organismes qui sont contre la nature et la biodiversité et défendent leurs intérêts particuliers, souvent économiques, y compris en s’accommodant largement de la réglementation. Je précise aussi qu’en ce qui me concerne, je n’ai jamais aucun intérêt à défendre si ce n’est l’intérêt public qui dans certains cas, ne devrait jamais être négociable, surtout quand des arguments de droit sont là ou qu’il existe des espaces naturels dont la destruction d’un seul mètre carré supplémentaire serait une perte irrémédiable.

D’un autre côté, il existe des scientifiques en vue, parfois des écologues (ou qui se prennent pour tels) qui disent aussi d’énormes conneries. Un des cas les plus connus est Cl*aude Al*lèg*re. J’en parle en connaissance de cause, ayant lu tout ou partie de certains de ses livres. Ce qu’il préconise par exemple pour lutter contre les inondations (des barrages) est plus que risible : même d’anciens bétonneurs ont changé de paradigme dans la seconde moitié des années 1990. A mon niveau, je suis aussi en lutte contre des ingénieurs forestiers, qui sont souvent d’une bêtise à faire peur. Ils essayent de s’accommoder des données scientifiques, ne retenant que celles qui les arrangent, parce que bien sûr leur clairvoyance scientifique est orientée uniquement dans le sens de la sylviculture et de la défense de la propriété foncière. Comment se fait-il que des esprits prétendument brillants puissent ainsi sombrer dans de tels accès de bêtise ? Ou tout simplement, sont-ils tellement imbus de leur personnalité qu’ils considèrent qu’ils détiennent la vérité sur tout. Bravo pour l’humilité scientifique qui devra repasser.

Pourquoi je raconte tout cela ? Parce que j’entends parler sans arrêt et partout d’écologie si bien que le terme est usé jusqu’à la corde et que plus rien ne correspond à rien. Parce qu’encore récemment, on nous a volontairement confondus avec une association de protection de la nature. Je n’ai rien contre ces associations bien évidemment, tant qu’elles n’usent pas de faux arguments « boomerangs » ou tirent contre leur camp. Seulement, nous sommes un organisme scientifique agréé par l’État pour des missions de délégation de service public. Notre rôle (entre bien d’autres) est de délivrer des avis scientifiques, d’indiquer des faits, les plus neutres et incontestables possibles. Nous ne sommes pas des militants, mais certains voudraient qu’on le soit pour nous considérer à un niveau inférieur et nous mettre des bâtons dans les roues ou nous empêcher de nous exprimer ou en ne nous invitant pas à des réunions importantes. Heureusement que nous avons de précieux alliés dans les services de l’État, mais parfois cela ne suffit pas. Parfois, je rêve : je voudrai enfin éradiquer la malhonnêteté intellectuelle. Combien je suis naïf.

27 septembre 2011

Presque rien sur pas grand chose (10)

Deuxième jour sur trois d’une formation à Lille. Cette fois, c’est plus sympa que ma formation précédente car elle se fait près de la gare et je peux m’y rendre en train. Du coup, pas de bouchon, pas d’énervement. En plus, les stagiaires sont sympas et s’intéressent au boulot des autres.


Samedi, une lettre du Conseil général m’informe que suite à mon accident du 3 février, j’ai endommagé la route départementale, que ma responsabilité est entièrement engagée et que je dois payer 2 637,18 € TTC. Pas moins. Et évidemment, le numéro de mon immatriculation mentionné dans le document joint est erroné, il s’agit de celui du camion qui m’a envoyé dans le décor. Inutile de dire que cela m’a fait bouillir qu’on veuille me faire passer à la caisse alors que j’ai été victime. Hier, je n’ai pas pu les appeler, car ma formation lilloise ne m’en offre pas le loisir. Donc Fromfrom a appelé ce matin. Cela devrait s’arranger. Si cela n’était pas le cas, je crois que certains vont entendre causer du pays. D’ailleurs, j’ai l’impression que l’on a voulu me coller sur le dos d’autres dégradations antérieures. 


Mais pourquoi certains adeptes de « smartphone » passent-ils le plus clair de leur temps à le consulter de manière compulsive, bafouant la politesse la plus élémentaire quand on s’adresse à eux. Et ce que l’on peut faire avec ces engins et tout le bla-bla commercial qui tourne autour me casse les pieds. Je n’ai rien contre ces objets, mais j’en veux beaucoup à ceux qui tentent de ringardiser ceux qui n’ont qu’un simple portable (ou pire, ceux qui n’en ont pas du tout). Tout cela me semble plutôt un magnifique piège à fric et un moyen d’asservissement volontaire. Et que dire de tous ces gamins ou ados qui en abusent, ne dorment plus la nuit mais en classe ? Et bien sûr, tous ces parents qui ne sont pas fichus de leur en confisquer l’usage, alors même qu’ils n'aurait même pas dû le leur offrir...


On ne se laisse pas abattre. Il y a une quinzaine, Fromfrom faisait une tarte aux pommes, toute simple, mais qui avoisinait la perfection.

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Ce week-end, elle récidivait avec une amandine aux poires, un peu fendue, mais délicieuse, avec sa dose de « williamine » artisanale.

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Quant à moi, j’en suis à ma troisième belle récolte de doucette (mâche) à grosses graines. Et il en reste. Je n’imaginais pas que j’aurais des résultats aussi spectaculaires vu le peu de surface disponible.

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