Patres Cornusi
Avec ses histoires d’arcs et aux logis, Madame Plume m’a donné une idée idiote : explorer ma généalogie sur l’internet. Pour ne rien cacher à l’affaire, je m’en étais inquiété voici plusieurs années, sans le moindre résultat. Mais je n’avais jamais exploré la chose avec le prénom de mon arrière-grand-mère (Leaena – en fait, j’ai traduit en latin l’étymologie du prénom initial) et son nom de jeune fille associé à mon patronyme (Cornus). Et du coup, je suis tombé sur un site de généalogie et sur le nom de mon arrière-grand-mère, sans aucun doute possible. Je précise que dans ma famille, on ne s’intéresse pas à la généalogie, surtout du côté de mon père et qu’en plus de ça, l’existence de cette branche a longtemps été taboue, pour des raisons de blessures profondes mal refermées. J’ai découvert que j’ai un lien de parenté avec le Monsieur qui a publié une partie de sa généalogie sur le site internet. Nos patronymes se rassemblent au niveau de mes trisaïeuls. Et du coup, j’ai pu remonter ma branche patronymique. Seulement voilà, le dernier Cornus né sur cette branche date de 1740 et se prénomme Eripuit Deus. Celui qui apparaît comme son père se nomme Cormus : ça c’est classique, mais cela se vérifie. Comme quoi les Cornouillers seraient issus de Sorbiers, c’est à en perdre sa botanique ! En remontant un peu plus, on tombe sur un Cassis-voluntatis dont on ne sait que la date de son mariage (20 août 1665) et qu’il était menuisier. Entre un peu avant 1650 jusqu’à mon arrière-grand-père, tous ces gens là, ont tous vécu dans la campagne profonde morvandelle aux confins de la Saône-et-Loire et de la Nièvre, sur pas plus de cinq communes en tout (en comptant les épouses), ont été paysans ou ont travaillé le bois (menuisier, sabotiers). Et j’ai remarqué que globalement, même s’il y en a quelques rares qui n’ont pas fait de très vieux os (sans pour autant parler de jeunes morts), il y a eu de sacrées longévités : des femmes qui atteignaient 80, 85 ans au XVIIe ou au XVIIIe siècle et même un homme de 90 ans à cheval sur ces deux siècles. Mon « pari » d’atteindre les 103 ans est encore à ma portée ! Vous m’imaginez d’ici là ?
P.S. : les latinistes comme Madame Plume ou surtout Monsieur Calyste excuseront mes éventuelles erreurs de traduction.