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Cornus rex-populi

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5 décembre 2011

Rien à exposer mais pas rien à penser

Sur le plan politique, sur ce que crois de la vie dans une société juste, solidaire et qui élève l’Homme (...), j’aurais proabablement des tas de choses à dire, des tas de propositions, sans doute idiotes mais auxquelles je crois. J’y crois parce qu’elles semblent combattre l’injustice. Il faut que l’on sache combien je me retiens tous les jours de ne pas réagir extrêmement vivement à ce que je perçois dans l’actualité ou dans ce qui m’entoure. C’est sans doute par un tout petit bout de la lorgnette, mais je crois être sincère avec moi-même. Ces choses auxquelles je crois, ce sont celles qui me rattachent à un petit peu d’optimisme pour l’avenir. Et pourtant, les raisons d’être pessimiste ne manquent pas et sont chaque jour plus nombreuses puisque les profondeurs de la cupidité sont insondables. Non, je n’ai pas le courage de me lancer en politique. Mais je ne sombre pas tout à fait aux charmes nauséabonds de l’égoïsme total. Je me contente de surnager en eaux troubles.

J’avais dans l’idée de mettre noir sur blanc mes idées idiotes dans bon nombre de domaines. Dans ceux que je connais mieux comme l’environnement ou dans d’autres. Cela aurait certes le mérite de m’exposer, de mettre en évidence mes propres contradictions ou de me donner à voir sous un autre jour (à moins que je sois à ce point transparent que l’on sait à l’avance ce que je pense). Mais je ne le ferai pas, non pas par peur du ridicule, mais parce cela serait pour le moins dérisoire, même si certaines idées me sont propres, du moins ai-je la faiblesse de le penser.

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28 novembre 2011

Titres

Lancelot et Laplumequivole ont indiqué un chemin. J’en ai pris un autre. J’ai rassemblé ici que des titres de Maurice Genevoix (en italique).



Décris-toi : je suis Rémi des Rauches

Comment te sens-tu : Gai-l'amour

Décris là où tu vis actuellement : Derrière les collines près de la Forêt voisine

Si tu pouvais aller n’importe où, où irais-tu : au Canada

Ton moyen de transport préféré : la Route de l'aventure

Ton/ta meilleur(e) ami(e) est : Mon ami l'écureuil

Toi et tes ami(e)s, vous êtes : Les Compagnons de l'Aubépin

Comment est le temps : Au Cadran de mon clocher

Ton moment préféré dans la journée : La Perpétuité

Qu’est-ce que la vie pour toi : La Joie

Ta peur : les Nuits de guerre (Hauts de Meuse)

Quel est le meilleur conseil que tu as à donner : lire La Dernière Harde

Pensée du jour : L'Aventure est en nous

Comment aimerais-tu mourir : dans Trente mille jours

La condition actuelle de ton âme : Bestiaire enchanté

26 novembre 2011

37 smurfs

On veut à présent donner une valeur à tout. Une stagiaire du Conseil régional posait il y a quelques semaines la question à mon directeur : « quelle est la valeur de la disparition d’une espèce ? ». Il lui a dit qu’il y avait deux réponses (que j’ai retravaillées) :

  • la première est que si une espèce disparaît [hypothèse cornusienne : de l’ensemble de son aire de répartition et non pas d’une station ou d’une région donnée même si on peut considérer que chez certaines espèces, chaque station ou population de l’espèce se différencie génétiquement et peut représenter un microtaxon], pour évaluer sa valeur réelle, il faudrait voir dans quelle mesure on pourrait la recréer afin d’évaluer sa valeur. Comme nous ne sommes pas Dieu, la seule solution pour recréer une espèce serait de repartir des briques fondamentales du tableau périodique des éléments de Mendeleïev et de construire ex nihilo l’espèce. Je précise par ailleurs que rares (pour ne pas dire qu’il n’y en a pas) sont les espèces végétales sauvages dont on connaît le génome. Cela nécessiterait sans doute également de mobiliser des centaines (ou de milliers ?) de chercheurs probablement durant un ou quelques siècles. En supposant que cela soit possible, tout cela coûterait bien probablement quelques milliers de milliards d’euros ;
  • la seconde réponse, sans doute la meilleure, est que cela coûterait 37 smurfs*.

* monnaie imaginaire servant à quantifier la valeur de choses absurdes, accessoirement, nom anglais des Schtroumpfs.

22 novembre 2011

Ça champ pas bon

Le Chambon-sur-Lignon est entré dans l’actualité de façon beaucoup moins glorieuse que les fois précédentes puisqu’elle avait été reconnue comme « Juste » en sauvant des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale.

Il se trouve que je connais un petit peu ce bourg de Haute-Loire puisque j’y ai séjourné une semaine en 1980 (ou 1979 au plus tôt). En effet, mon oncle (le mari de la sœur de mon père) est natif du Chambon et nous y étions allés avec oncle, tante et cousins pendant les vacances de Pâques. Nous étions accueillis chez les parents de mon oncle. Il s’agissait d’un ancien hôtel restaurant qu’ils avaient autrefois tenu. Les chambres et logements de l’étage étaient donc désormais inoccupés et c’est là que nous logions. C’était la première fois que je voyais les parents de mon oncle. C’était des personnes charmantes. Moi qui arrivais avec ma « culture » catholique, j’ai été néanmoins surpris par les us et coutumes locales, très huguenotes pour ne pas dire protestantes (que j’ai compris plus tard comme étant assez rigoureuses au sein de la sphère protestante). Parmi les bizarreries du coin, il y avait le fait que l’on faisait un genre de prière avant de manger (j’ai jamais vu ça dans ma famille de mauvais cathos), on faisait sa prière le soir (ça ne rigolait pas vraiment, contrairement à ce que j’observais ailleurs). Et au temple (un truc qu’on n’appelle pas église), il y avait un pasteur (pas un curé) qui paraît-il, était marié… Je n’ai pas souvenir du déroulement de l’office, mais je me souviens bien que la quête se faisait à l’aide d’une sorte de grosse chaussette noire, tenue telle une épuisette ou un filet à papillon au bout d’un long manche en bois. Autre curiosité (ça je l’ai vu lors d’un nouveau passage – la même année ou l’année suivante – lors du baptême d’un de mes cousins de sept ans mon aîné). Oui, chez ces gens là, on se baptise et on communie à l’adolescence bien sonnée. Les impétrants au baptême étaient alignés tout au long des murs du temple et buvaient tous dans le même calice, se le passant de l’un à l’autre. A vrai dire, je n’ai pas été traumatisé, mais je trouvais quand même plus civilisés mes catholiques qui eux avaient plus de considération pour la Vierge ! J’ai néanmoins un excellent souvenir du Chambon-sur-Lignon et de mes hôtes. Nous étions allés nous promener un peu partout, mais je dois dire que je ne conserve pas de souvenir précis des paysages. J’aimerais bien y retourner pour voir…

Mon oncle a été élève dans l’établissement (il y a bien longtemps) qui est mis en cause dans l’affaire actuelle. Quand j’ai entendu que les frais de scolarité s’élevait à plus de 12 000 €/an en internat, cela m’a quelque peu estomaqué. On imagine très bien que les parents smicards ou rmistes peuvent largement payer cet établissement à leur progéniture. Je n’imaginais pas que cet établissement privé puisse être agréé par l’État et les enseignants payés par ce dernier. Eh bien si, j’ai vérifié. Seulement, ce sont les internes qui casquent un maximum, les externes payant beaucoup moins cher. Une curiosité et à mon sens, pas très juste.

Mon oncle a un frère. Ce dernier et sa femme, anciens commerçants de la commune, sont de petits notables locaux. Ils copinent avec Madame le Maire, qui on le sait, est la mère d’un certain ministre actuel (vous savez, Monsieur W. aux longues dents qui veut faire bosser les chômeurs et leur réduire leurs trop généreuses indemnités). Le frère et la femme de mon oncle ne se parlent presque plus. Mon oncle n’est pourtant pas un affreux gauchiste, mais il n’est pas acoquiné avec l’ultra-droite.

19 novembre 2011

Sueur froide

Dimanche après-midi, nous avions décidé d’aller au cinéma à « Saint-Homère » pour découvrir le film qui à la grande surprise, remplit les salles en ce moment. C’est mon (notre) côté moutonnier avec lequel je n’ai aucun problème à revendiquer en la circonstance, d’autant qu’il s’agit d’une comédie. Craignant qu’il n’y ait un peu de monde aux caisses, nous partons en avance et nous sommes sur place une demi-heure avant le début de la séance. Je m’éjecte de la voiture à un carrefour pour aller acheter les billets en attendant que Fromfrom ne trouve une place de parking et me rejoigne. Parvenu dans le hall d’entrée, je découvre avec stupeur que la salle est déjà complète. Ni une ni deux, je téléphone à Fromfrom pour lui dire que ce n’est pas la peine de se garer pour qu’elle puisse me récupérer en passant. A l’autre bout du fil, rien, cela sonne dans le vide. Je me dis qu’il n’y a rien d’anormal, elle conduit, tente encore de se garer. Moins d’une minute plus tard, je rappelle. Toujours rien, elle aura sûrement entendu son téléphone au fond de son sac à main et me rappellera dès qu’elle aura les mains libres. Elle ne me rappelle pas. Je rappelle une troisième fois. Toujours rien. Je commence à me dire qu’elle a dû laisser son téléphone en charge à la maison. J’appellerai quand même une quatrième fois, au cas où elle n’ait pas trouvé de place dans le coin et ait été obligée d’aller bien plus loin et vu son sens magistral de l’orientation… Cela fait déjà un bon moment que je suis dans la rue devant le cinéma. Je domine le parking principal et je ne vois pas notre voiture ni Fromfrom en train de se garer. Et voilà bien 10 minutes qu’elle n’arrive pas, puis 15 et toujours rien. Et là, compte tenu de la configuration des lieux, même en allant se garer loin, je ne vois pas pourquoi elle n’est pas encore là, d’autant qu’elle m’aurait forcément vu en passant. Je commence à m’inquiéter franchement. Je commence à émettre des hypothèses : elle a peut-être eu un accrochage avec toute cette circulation autour des parkings et elle est en train de faire un constat, mais je ne vois rien de tel, mais peut-être est-elle plus loin ? Puis je me dis, qu’elle s’est fait agresser, voire enlever (ben oui, j'y ai pensé) ou on lui a volé la voiture… Cela fait plus de 20 minutes que j’attends. Avant de partir faire à pied le tour des endroits où elle aurait pu passer (et éventuellement me réfugier dans un commissariat de police, ayant vu passer une voiture de police peu de temps auparavant), je rentre à nouveau dans le hall du cinéma, au cas où. Et là, qui vois-je ? Fromfrom. Nous nous jetons dans les bras de l’autre en étouffant des sanglots. Nous nous sommes retrouvés, nous sommes sains et saufs. En fait, cela faisait 10 bonnes minutes qu’elle m’attendait, sans me voir dans la foule attendant aux caisses. Elle s’est dit que je devais être allé dans la salle avant que la salle ne soit pleine (car elle ne pouvait pas savoir que c’était complet avant même que j’arrive). Elle commençait à s’inquiéter passablement de son côté. Et nous n’avons pas été capables de nous voir devant l’entrée. Grosse frayeur pour rien, mais tout va bien. Il nous a quand même fallu la soirée pour nous remettre complètement de cette expérience pourtant insignifiante.

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12 novembre 2011

Fin des commémorations

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Nous terminons une période riche en commémorations :

  • Toussaint : mes 41 ans. Je me suis fait une raison, mais ma crise de la quarantaine à moi, c’est de ne point en avoir ;
  • 3 novembre : notre anniversaire de mariage religieux breton (4 ans) ;
  • 5 novembre : la fête de Fromfrom ;
  • 11 novembre : Armistice 1918 anniversaire (6 ans) de notre rencontre physique en gare de Lorient. Pour fêter ça, nous sommes allés hier à l’auberge de notre mariage civil. Curieusement, il n’y avait pas grand monde dans la salle. Non pas parce que ce n’est pas bon, parce que de ce côté-là, la qualité des produits est toujours au rendez-vous. La carte des vins s’est même notablement et intelligemment étoffée, y compris du côté de la Bourgogne.

Et si je me replaçais six ans ou à peine plus en arrière, je serais loin d’afficher la sérénité actuelle. Quel chemin parcouru et quel couple infernal Fromfrom et moi nous formons. Une chose est sûre, nous n’avons pas emmerdé deux ménages. Que dire de plus ? Nous sommes amoureux et on aurait bien envie de se remarier une troisième fois.

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12 novembre 2011

Vacances de Toussaint 2011 (5 et fin)

Mardi 1er novembre

C’est le jour où je n’ai pas vieilli d’un an. Pour l’occasion, Fromfrom a innové dans un nouveau gâteau au chocolat avec des clémentines au sirop dessus et un fourrage de clémentines crues accompagné de chocolat fondant. Un délice avec son bain de crème anglaise. Comme cela ne suffisait pas, elle avait improvisé un gâteau réalisé avec une marmelade issue d’abricots congelés par mes parents, accompagné d’une meringue flambée à l’eau de vie de poire williams. Eh bien, au goûter, cette surprenante « improvisation » a aussi beaucoup plu. Pour faire glisser tout ça, le crémant rosé récupéré la veille.

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Mercredi 2 novembre

L’étang se remplit très doucement (voir la petite flaque à droite à peine visible).

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Ce n’est pas cette année que nous connaîtrons un remplissage en une semaine comme ce fut le cas en 2004, phénomène tout à fait exceptionnel dû à des pluies particulièrement abondantes. Au lieu de cela, une image de champ de bataille qui a peu à envier à la tranchée de baïonnettes.

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La vase qui exhale toujours sa couleur âcre.

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Cependant, l’eau s’y éclaircit peu à peu et le miroir de l’étang revient.

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Nous sommes rentrés. Après les pluies des jours suivants, l’eau est montée à des niveaux plus raisonnables.

11 novembre 2011

Vacances de Toussaint 2011 (4)

Lundi 31 octobre

L’après-midi, puisque Fromfrom n’a pas d’idée de balade, j’improvise un petit circuit qui devait précéder une visite de « ravitaillement ». Pas très loin de la maison, je me sens obligé de prendre quelques photos supplémentaires.

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Nous retournons au prieuré du Val Saint-Benoît dont j’avais déjà parlé ici, ce qui a fait baver beaucoup d’encre indigeste, encore récemment (il faut croire qu’il n’y a pas que sur l’islam qu’on n’a pas le droit de plaisanter, même si, je l’avoue, il ne s’agit pas du tout des mêmes proportions). Le soleil était caché. Devant ses difficultés, j’ai aidé une moniale à faire passer par la porte une énorme branche de charme avec ses feuilles jaunies et qu’elle a ensuite disposé prés de l’autel. Je n’osais lui parler alors je n’ai pas ouvert la bouche, ce qui ne l’a pas empêchée de me remercier.

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Puis nous sommes repartis à l’instant où le soleil sortait de sa cachette.

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Nous sommes ensuite allés à Chagny pour voir l’église Saint-Martin (XI-XVIIe s.) que nous n’avions vue que de l’extérieur. Il y a le clocher roman que l’on ne peut voir quasiment que sous un seul angle. L’intérieur nous est apparu sombre et inhabituel, lourd et assez peu gracieux.

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Puis direction Santenay. En cherchant un accès au Mont de Cène, nous découvrons l’église romane (XIIIe s.) de Santenay-le-Haut, récemment restaurée. Elle n’est pas ouverte ce jour de la semaine en cette saison.

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Puis nous trouvons enfin le moyen d’accéder au fameux Mont de Cène qui domine Santenay et les Maranges, colline autrement appelée « Montagne des trois croix », probablement à cause du calvaire des à son sommet qui est un exemple de laideur. J’étais déjà venu par un autre chemin sur ce mont à l’occasion d’une sortie géologico-paléonto-botanique (il s’agit d’un site remarquable géré à des fins écologiques).

[pas de photo du mont puisque nous étions dessus]

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On y rencontre encore quelques fleurs.

Erigeron acer L. (Vergerette âcre)

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La commune Mycelis muralis (L.) Dumort. (Laitue des murailles)

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Hippocrepis comosa L. (Hippocrépide en ombelle)

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La Fromfrom au soleil couchant (espèce rare à conserver aimer précieusement).

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Nous sommes ensuite allés nous ravitailler en Crémant rosé et pour récupérer la commande d’un collègue.

9 novembre 2011

Vacances de Toussaint 2011 (3)

Dimanche 30 octobre

Nous avions appris que le lac du barrage de Pannecière-Chaumard, établi sur l’Yonne morvandelle, était en fin de vidange et que du poisson était vendu près du mur du barrage. Il s’agit du plus grand plan d’eau du Morvan et probablement de Bourgogne (520 ha). Le barrage a été construit dans les années 1930 consécutivement à la crue de la Seine de 1910. Il régule donc les débits de la Seine, avant même la construction des grands lacs de Champagne dans les années 1960-80. La vidange, initiée depuis des mois est donc achevée. Des travaux sont prévus entre cette fin d’année et l’automne 2012, où l’ouvrage sera remis en eau progressivement.

Mon père voulait aller voir si on pouvait trouver du Sandre qu’il aurait congelé en prévision des fêtes de fin d’année. Nous voilà donc partis. Nous profitons bien des couleurs automnales morvandelles.

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Peu après Château-Chinon, nous faisons connaissance avec l’une des queues du lac au fond duquel existent encore çà et là des vestiges de pierres dont ce pont.

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Plus en aval, il existe encore les vestiges des ligneux de l’ancienne ripisylve de l’Yonne.

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Il fait beau et il y a de nombreux curieux et promeneurs aux abords du lac ou même dans le lac vide. Sur la route du barrage, nous nous engageons au feu vert (passage alterné). Parvenus aux 2/3 du barrage, la circulation est bloquée. Une voiture (une seule) en sens inverse et à peine engagée nous empêche de passer. L’automobiliste en question, sûr de son bon droit, prétend être passé au vert et ne veut pas reculer de 10-15 m pour laisser passer les voitures en sens inverse (dont nous) et menace d’appeler la gendarmerie pour « prouver » qu'il a raison. Nous sommes à peu près la 7 ou 8e voiture, mais bientôt, c’est 10, 15, 20, 30… voitures qui ont tort contre un seul homme et qui devraient, pour les plus avancées, reculer sur 800 m pour que Monsieur passe (je ne vous raconte pas le bordel quand on connaît la configuration des lieux). On pensait qu’on serait obligé d’en passer par là, mais au bout d’un quart d’heure, Monsieur a quand même daigné reculer, sans doute après quelque négociation diplomatique miraculeusement talentueuse. Je n’ai pas vu qui était le « forcené », mais vu son entêtement, je ne vois pas comment il ne pourrait pas s’agir d’un Morvandiau, à moins qu’il ne s’agisse d’un Breton (je ne vois pas d’autre explication). Du coup, j’ai pu prendre en photo ce que l’on voyait du mur, en particulier l’aéroglisseur qui avait servi à la pêche des poissons au filet.

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Du coup, vu l’encombrement et l’impossibilité de stationner à une distance raisonnable du lieu de vente de poissons, nous avons renoncé et nous avons poursuivi notre chemin. Nous avons eu d’autres points de vue sur le lac.

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D’autres couleurs presque insaisissables nous saluaient partout dans les forêts morvandelles.

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Et puis ces vues sur une « pub » que je connais depuis au moins 30 ans, à la gloire d’un célèbre pépiniériste de plants forestiers qui a écrit son nom avec des mélèzes au sein d’une plantation d’épicéas ou de Sapin de Douglas.

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5 novembre 2011

Vacances de Toussaint 2011 (2)

Dimanche 23 octobre

Afin de remonter le poisson sur la chaussée, nous utilisons des seaux et de grandes bassines, ce qui oblige à déplacer des poids assez importants à l’occasion de multiples allers-retours. C’est la raison pour laquelle nous avions installé des escaliers avec des rondins de bois. Nous les avons donc restaurés une nouvelle fois.

 

Lundi 24 octobre

La vidange se poursuit.

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Mardi 25 octobre

La vidange se poursuit. Nous allons à Beaune dans une boutique de vêtements découverte l’an dernier où Fromfrom avait trouvé son bonheur. Cette fois aussi, elle y a trouvé de belles choses. Puis nous allons jusqu’à Chalon-sur-Saône pour acheter de nouveaux waders (bottes-salopette étanche) indispensables pour les opérations prévues le samedi.

 

Mercredi 26 octobre

La vidange se poursuit.

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Un niveau d'eau équivalent à ceux des sécherresses de 1976 (je m'en souviens parfaitement à cet endroit précis) et de 2003.

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Jeudi 27 octobre

La vidange se poursuit. En fin de matinée, je remarque une forme bizarre qui émerge à peine de l’eau et de la vase. En début d’après-midi, le niveau d’eau ayant encore baissé, je découvre deux sacs à main lestés de cailloux, avec portefeuilles, papiers d’identité, cartes bancaires, téléphone portable et appareil photo. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, des amis nous ayant rejoints me font remarquer la présence de trois autres sacs à main et le soir à la tombée de la nuit, j’en repêche deux autres.

Les piquets en fer à T apparaissent clairement.



 

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Je constate l'importance des colonies gélatineuses de Pectinatella magnifica (Leidy, 1851), une espèce de Bryozoaire aquatique nouvellement apparue en France et en Bourgogne qui a profité de la douceur de l'automne.

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Vendredi 28 octobre

Le matin, je désenvase un huitième sac à main. Plutôt que d’emporter les sacs à la gendarmerie comme je l’avais envisagé initialement, j’appelle les gendarmes qui acceptent de se déplacer (« ça vaut le coup me dit-on »), mais c’est mon père qui les recevra, car Fromfrom et moi avions une course à faire en ville. L’après-midi, je donne un dernier coup de pelle décisif avant de tout refermer pour maintenir le poisson avec une quantité d’eau suffisante en attendant le lendemain.

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Samedi 29 octobre : jour J

Levé à 5h30, j’ouvre la pelle à 6h45 afin de vider les derniers mètres-cubes avant l’arrivée des « pêcheurs-trieurs » prévue à 8h00. Je suis dans les temps, j’attends juste que le jour soit plus clairement établi.

Nous mettons en place une bouteille d’oxygène avec six départs et six diffuseurs afin de maintenir les poissons en forme après le tri (ils en auront bien besoin si on ne veut pas aboutir à des catastrophes d’autant qu’il ne fait pas froid, ce qui n’est guère favorable à de forts taux d’oxygène naturellement dissous dans l’eau).

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Quand tout le monde est prêt, je descends dans la pêcherie et le festival peut commencer. Je récupère le poisson à l’épuisette que je dépose sur la table de tri. Gardons, rotengles, perches communes, tanches, carpes et brochets arrivent et gagnent ensuite leurs bassins respectifs. Les perches arc-en-ciel sont elles éliminées.

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Nous avons le temps de nous accorder une pause casse-croûte vers 10h30. A l’amont, dans le fond de l’étang, des carpes ont décidé de s’envaser ou de remonter le courant. Elles en seront extirpées manu militari.

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La pelle est extraite de ses glissières afin d’en remplacer les boulons de fixation.

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La pelle remise en place, on referme et je colmate avec la terre glaise que mon père avait récupérée. On complètera le colmatage par un godet de vieux fumier.

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Le repas des pêcheurs a lieu à la maison et l’après-midi, le niveau étant (lentement) remonté dans l’étang, on va relâcher les poissons dans leur milieu d’origine. Nous ne conservons simplement quatre brochets et les grosses perches communes. A ce titre, le nombre total de brochets est décevant (trop de gourmands, braconnage ?).

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Notons cependant l'existence de quelques carpes exceptionnelles (les plus âgées ont 28 ans), parmi lesquelles cette magnifique Tarte aux pommes, qui dépasse largement les 15 kg et qui ferait rêver certains carpistes (valeur estimée dans le microcosme carpiste comprise entre 300 et 500 € mais que je refuse de vendre car j'y suis attaché).

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Nous rangeons ensuite tout le matériel (ce n’est pas une mince affaire). Fromfrom, principale photographe, remonte à la maison non sans avoir fait ces beaux clichés.

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La nuit, allongée d’une heure ne fut pas de trop pour réduire la fatigue de ce jour J.

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