Dimanche patrimonial (1/3) : Chateau d'Hardelot
Au début du mois, alors que j’accompagnais un collègue, nous étions passés près du château d’Hardelot à Condette (Pas-de-Calais, tout près de la côte au sud de Boulogne-sur-Mer) en faisant des investigations sur la végétation dans la réserve naturelle régionale toute proche (voir le château de la semaine). Je connaissais l’existence de cet édifice depuis un certain temps, mais je n’avais jamais eu l’occasion d’aller le visiter. Je fais un rapide l’historique. La première « place forte » remonte au XIIe s., le château fort au XIIIe s., renforcé au XVe s. Il devient domaine royal sous Louis XI. Il est en grande partie détruit au XVIIe s. Il est vendu comme bien national en 1791. A partir du milieu du XIXe s., le château fut la propriété de plusieurs Anglais et il fut rebâti dans un style néo-Tudor (le sens m’échappe un peu, dès lors que le style Tudor est déjà complexe à saisir). Il fut même le centre d’une station balnéaire à partir de 1898. En 1934, il devient la propriété d’un curé radiesthésiste. Il revient à la commune en 1986 et à partir de 2001, la mérule menaçant, le Conseil général en reprend la gestion. Après une première phase de travaux, le château devient en 2009 le centre culturel de l’Entente cordiale. De nouveaux travaux ont été achevés en 2014 (mais ce n’est pas fini, des choses sont encore à venir).
A l’occasion de ce dimanche « patrimonial », nous sommes allés le visiter (mais il est ouvert toute l’année et gratuitement). Nous y avons même perdu, puisqu’en dehors des journées du patrimoine, on peut avoir droit, le dimanche à des visites guidées gratuites. Nous avons néanmoins pu avoir la chance d’accéder aux intérieurs, car nous étions arrivés suffisamment tôt car le nombre de visiteurs est limité à 19.
Que retenir ? Un château très « anglais » dans l’allure générale, un aspect très neuf qui peut surprendre, mais qui n’est pas déplaisant non plus. Et les intérieurs sont très « cosy ». On a l’impression de remonter dans le temps et de se retrouver dans un château qui serait resté figé dans le passé, dans un état neuf. Les jardins sont aussi « Tudor » paraît-il. Nous avons vu qu’un certain nombre d’ifs et surtout de buis, probablement plantés depuis peu, étaient sub-claquants, voire complètement claqués.