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Cornus rex-populi
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23 septembre 2014

Dimanche patrimonial (1/3) : Chateau d'Hardelot

Au début du mois, alors que j’accompagnais un collègue, nous étions passés près du château d’Hardelot à Condette (Pas-de-Calais, tout près de la côte au sud de Boulogne-sur-Mer) en faisant des investigations sur la végétation dans la réserve naturelle régionale toute proche (voir le château de la semaine). Je connaissais l’existence de cet édifice depuis un certain temps, mais je n’avais jamais eu l’occasion d’aller le visiter. Je fais un rapide l’historique. La première « place forte » remonte au XIIe s., le château fort au XIIIe s., renforcé au XVe s. Il devient domaine royal sous Louis XI. Il est en grande partie détruit au XVIIe s. Il est vendu comme bien national en 1791. A partir du milieu du XIXe s., le château fut la propriété de plusieurs Anglais et il fut rebâti dans un style néo-Tudor (le sens m’échappe un peu, dès lors que le style Tudor est déjà complexe à saisir). Il fut même le centre d’une station balnéaire à partir de 1898. En 1934, il devient la propriété d’un curé radiesthésiste. Il revient à la commune en 1986 et à partir de 2001, la mérule menaçant, le Conseil général en reprend la gestion. Après une première phase de travaux, le château devient en 2009 le centre culturel de l’Entente cordiale. De nouveaux travaux ont été achevés en 2014 (mais ce n’est pas fini, des choses sont encore à venir).

A l’occasion de ce dimanche « patrimonial », nous sommes allés le visiter (mais il est ouvert toute l’année et gratuitement). Nous y avons même perdu, puisqu’en dehors des journées du patrimoine, on peut avoir droit, le dimanche à des visites guidées gratuites. Nous avons néanmoins pu avoir la chance d’accéder aux intérieurs, car nous étions arrivés suffisamment tôt car le nombre de visiteurs est limité à 19.

Que retenir ? Un château très « anglais » dans l’allure générale, un aspect très neuf qui peut surprendre, mais qui n’est pas déplaisant non plus. Et les intérieurs sont très « cosy ». On a l’impression de remonter dans le temps et de se retrouver dans un château qui serait resté figé dans le passé, dans un état neuf. Les jardins sont aussi « Tudor » paraît-il. Nous avons vu qu’un certain nombre d’ifs et surtout de buis, probablement plantés depuis peu, étaient sub-claquants, voire complètement claqués.

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29 mai 2014

Entre Alsace et Maures (16) : abbaye du Thoronet

Nous avons mis le cap au sud pour les Maures. Nous sommes arrivés à l’abbaye du Thoronet dans laprès-midi. J’enfoncerai une porte ouverte en disant qu’il s’agit d’une abbaye romane cistercienne du XIIe siècle. Voilà qui complète utilement la vue que nous avions de la (relativement) proche abbaye de Sénanque vue il y a près de deux ans. L’eau qui alimentait l’abbaye depuis sa création a disparu il y a plusieurs décennies à cause des travaux dans l’ancienne mine de bauxite située à proximité, en détournant les « veines » d’eaux phréatiques.

L’édifice fait partie du domaine de l’État. Cela a pour conséquence que les guides-conférenciers soient généralement de qualité, réellement cultivés et intéressants. Je veux dire par là que dans de tels cas, nous n’avons jamais eu de mauvaise surprise, alors que dans d’autres monuments privés ou appartenant à des collectivités territoriales, on sait combien on peut être déçu de la qualité des guides. Alors que nous commençons à bien connaître l’organisation des abbayes, en particulier cisterciennes, nous ne nous sommes pas ennuyés lors de la visite, car le « discours » avait des clés d’entrée relativement originales et nous avons même appris des choses. Mieux encore, la guide a chanté dans l’abbatiale pour nous montrer la qualité plus qu’exceptionnelle de l’acoustique pour le chant (pas forcément bonne pour la parole ordinaire puisqu’un son émis se prolonge 12 secondes plus tard), notamment de style grégorien ou apparenté. Elle a en effet chanté une séquence d’Hildegard von Bingen (1098-1179). De quoi avoir des frissons. Des recherches poussées ont été menées sur l’acoustique du lieu. Les investigations indiquent une « courbe presque parfaite », faisant du Thoronet un des trois meilleurs édifices mondiaux connus pour ce type d’acoustique, avec le Taj Mahal et le baptistère Saint-Jean de Pise.

Arrivée à l’abbaye et extérieurs.

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Le cellier.

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Le cloître.

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Le lavatorium.

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La salle capitulaire.

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La langue sous la pomme de pain à l’entrée de la salle capitulaire.

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Le dortoir des moines.

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L’abbatiale, avec des sculptures récentes.

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Un iris pour terminer.

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26 septembre 2014

Dimanche patrimonial (3/3) : Wimereux et Colembert

Puis, nous poussâmes jusqu’à Wimereux pour voir les maisons colorées en front de mer.

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Au retour, à l’intérieur des terres, je voulus voir le « Versailles du Boulonnais » à Colembert du dernier quart du XVIIIe siècle, mais il commençait à se faire tard, et la vue sur le chateau était à l’opposé de ce que je m’imaginais (doù lhorrible lumière). A l’occasion des journées du patrimoine, il était exceptionnellement ouvert, mais l’heure trop tardive ne nous permettait plus d’aller le voir de plus près.

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26 juillet 2014

Vacances en Bourgogne du sud (1) : Paray-le-Monial

Rien de particulier à dire pour le voyage aller qui s’est passé comme une lettre à la poste. Il nous fallut quand même 2-3 jours pour émerger tant Fromfrom et moi étions fatigués au début de ces vacances. Il ne faisait pas très beau non plus, mais le mauvais temps s’est hélas prolongé au-delà de notre nécessité de repos.

Le mardi, à l’occasion d’une petite éclaircie, nous décidons d’aller nous balader.

Tout près de notre résidence ducale, je souhaite m’arrêter voir d’un peu plus près de l’église de Saint-Émiland, largement romane. Ce n’est pas un édifice majeur, mais on passe toujours devant sans jamais nous arrêter. Hélas, elle était fermée (comme souvent semble-t-il).

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Nous avions découvert la basilique de Paray-le-Monial il y a huit ans (voir ici). Fromfrom y avait été éblouie. J’attends de mon côté que l’on applique enfin un éclaircissement aux voûtes de Saint-Lazare d’Autun. On pourrait s’inspirer (sans copier).

L’extérieur, le long de la Bourbince.

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Le narthex

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L’intérieur.

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Il y a huit ans, l’intérieur de l’édifice avait été restauré depuis peu. Cette fois, nous nous sommes aperçus qu’il avait certainement eu quelques fuites dans la croisée.

 

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Le cloître et les portails latéraux.

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2 octobre 2014

Concours d'octobre

1) Quelle est cette chose subaquatique ? [le monstre du Loch Ness est moins exotique]

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2) Qu’est-ce que c’est ? [ce n’est pas du pipeau]

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3) Quelle maladie cet oiseau a-t-il ? [aussi maladroit qu’une poule d’eau]

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4) Dans quelle ville se trouve cet édifice ? [il ne faut pas penser à la ville, mais plutôt à la vaste région naturelle située au sud]

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5) A quel édifice appartient cette tour ? [quitte à avoir l’air bête, j’ai l’impression de ne jamais en avoir parlé]

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5 octobre 2014

Aire-sur-la-Lys

Je montre ici presque toujours les photos d’édifices que j’ai pris quelques heures, jours ou semaines plus tôt. Pourtant, il y a quelques exceptions et il y a quelques bricoles qui sont passées entre les mailles du filet. Parmi les oubliées, Aire-sur-la-Lys dont les photos remontent au mois de mai 2008. Actuellement, le bourg compte un peu moins de 10 000 habitants, mais possède un riche passé historique et architectural. Grâce à ses fortifications, Aire a résisté aux Anglais pendant la guerre de Cent Ans. Après avoir appartenu au comté de Flandre puis au comté d’Artois, elle a appartenu au duché de Bourgogne, avant de passer tantôt entre les mains espagnoles tantôt aux mains françaises et même hollandaises, et définitivement françaises à partir de 1713.

La visite du centre-ville s’était faite à l’occasion d’une fête dans les rues et beaucoup de photos réalisées n’étaient pas extraordinaires, notamment celles du baillage. Du coup, les seules dont je dispose ne montrent que l’hôtel de ville qui date de la première moitié du XVIIIe siècle…

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… et la collégiale Saint-Pierre, construite entre 1492 et 1634. La ville accueillait depuis le XIe siècle, un chapitre de chanoine, précédemment installés dans l’église romane qui a précédé cette collégiale. La nef atteint 20 m de haut, la tour 65 m, la longueur totale de l’édifice, 105 m.

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16 août 2014

Musée-château de Boulogne-sur-Mer (3/3)

Suite et fin de la visite au musée.

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Tête de Vierge, XIVe s. (cathédrale de Cambrai).

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Tête de saint Pierre, XVIe s. (cathédrale de Cambrai).

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Diverses statues (XV et XVIe siècles).

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Épi de faitage en terre cuite (XVe s.).

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Linteau de porte en chêne sculpté (XVe s.).

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Au descend dans les « caves » du château avec diverses œuvres gallo-romaines. La dernière photo, je l’ai presque volée, car les gardiens nous mettait à la porte. La visite a donc été tronquée car le musée fermait à 17 h 30.

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Borne milliaire.

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En sortant du château.

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L’ex cathédrale, même si ce n’est pas ma tasse de thé, reste impressionnante avec son dôme en cours de restauration qui culmine à 100 m. Nous n’avons pas eu le temps de nous attarder, car nous devions honorer un rendez-vous. Les photos ont été prises avant et après la visite du musée, donc avant et après la pluie.

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22 août 2014

Des oubliées du juillet bourguignon

Lors d’un précédent passage à Meursault (voir ici), nous n’avions pas trouvé la léproserie, alors même que nous n’en connaissions pas l’adresse et qu’aucun panneau n’en indiquait l’emplacement. Plus tard, nous l’avions découverte par hasard, sans nous y arrêter. Nous y sommes passés en juillet. La restauration est toujours en cours. La chapelle est du XIIe s. et a été construite à la demande d’un duc de Bourgogne (première maison capétienne).

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Et la chapelle de Repas à Auxy, dont je n’ai pas réussi à trouver des informations sur son origine et sa construction.

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5 septembre 2014

Semaine aoûtienne (7) : du Mâconnais à Montcenis

Au retour de Saint-Point, il fut question de s’attarder pour découvrir d’autres édifices.

D’abord un petit arrêt à l’église Saint-Marcel de Cluny. L’ensemble chœur et clocher sont romans (XIIe s.), la flèche du clocher en briques est du XVe s. et la nef plafonnée est du XVIIe s. selon Eduard.

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En écrivant cela, je m’aperçois que si j’ai déjà évoqué et montré quelques photos de l’abbaye de Cluny III, je n’avais pas consacré de note à cet édifice majeur, du moins le peu qui en reste. Il faudra quand même que je montre quelques photos de notre visite de 2006.

Le deuxième édifice est le château du Gros-Chigy, situé sur la commune de Saint-André-le-Désert, qui n’a jamais aussi bien porté son nom. Le château, qui ne se visite pas, semble être en partie, le siège d’une exploitation agricole. Les premières pierres de l’édifice semblent remonter au XIIe s. et il y a eu plusieurs destructions partielles, reconstructions et ajouts jusqu’au XIXe s. Nous avons été agréablement surpris de trouver un tel château.

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L’église du village n’était pas si proche que ça. Il s’agit de l’église Saint-André. Encore un édifice roman, du moins le chœur, le transept et le clocher, toujours selon Eduard.

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Nous avançons un peu pour aller voir une autre église romane, perdue dans un hameau un peu isolé de Saint-Marcelin-de-Cray. Il s’agit de l’église Saint-Paul de Cray (XI-XIIe s.). Son crépissage extérieur récent est un peu refroidissant au premier abord. A lintéieur, des peintures murales (ou des fresques ?) restaurées au début des années 1990.

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A présent, on voit décidément des cloches partout.

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J’avais repéré une construction au loin que je souhaitais découvrir. C’est ainsi que nous sommes passés par hasard devant la curieuse église Saint-Martin de Charmoy. Toujours et encore selon Eduard, le chœur et le clocher seraient du XIe s., la nef datant du XIXe s.

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Un peu plus loin, à l’écart du village, la Tour du Bost, l’édifice que je voulais voir. Mais il se faisait tard et nous n’avons pas approfondi la visite. En fait, nous avons raté l’accès (les panneaux avaient été volontairement masqués). Il semblerait que ce donjon, aujourd’hui isolé près d’une ferme, daterait des (XIIe)-XIVe s. A détailler lors d’une prochaine visite. En attendant, cette horrible photo à contre-jour.

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Puis, nous avons regagné Montcenis et la maison.

6 septembre 2014

Semaine aoûtienne (8) : une grève d'étang

Ce mois d’août n’ayant pas été particulièrement chaud, je craignais que les végétations tardi-estivales ne se soient pas énormément développées, mais la. Je veux parler des végétations des grèves d’étiage. Celles de la Loire sont incomparables, uniques, mais ce sont celles d’un étang tout proche dont je voulais retrouver quelques plantes et les photographier. Il y a deux types de végétations de grèves autour de cet étang, même si elles sont localement très intriquées : celles dominées par des plantes vivaces et celles se caractérisant par des plantes annuelles.

Parmi les premières, au sein des grèves les plus élevées topographiquement, des communautés fortement dominées par Littorella uniflora (L.) Ascherson (Littorelle), cette « herbe » protégée au niveau national, qui n’a rien d’une graminée, mais appartient à la famille des plantains (Plantaginacées), surmontées par Mentha arvensis L. (Menthe des champs) et Persicaria amphibia (L.) Gray (Renouée amphibie).

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Ces végétations forment çà et là des faciès dominés par Gratiola officinalis L. (Gratiole officinale), également protégée partout en France. Les individus n’étant pas en fleur, j’ai mis une photo prise dans les Maures, certes un peu surexposée.

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A des niveaux un peu plus bas, on trouve une communauté où se développe une plante souvent vivace, mais adoptant parfois un comportement d’annuelle : Eleocharis acicularis (L.) Roemer & Schultes (Eléocharis aiguille). Il s’agit d’une espèce rare.

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Parmi les végétations strictement annuelles cette fois et généralement les plus proches des basses eaux, on peut observer Eleocharis ovata (Roth) Roemer & Schultes (Eléocharis ovoïde). Cette espèce est plus rare et fragile que la précédente, car strictement inféodée au grèves dont les sols et les eaux d’exondation sont oligotrophes.

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Ou bien Corrigiola littoralis L. (Corrigiole des rives), une espèce atypique de la famille des Caryophyllacées qui se caractérise par des plantes aux feuilles opposées. On apprend ça aux « bébés » botanistes. Et là, les feuilles sont alternes. Bizarrement, elle pousse aussi sur des sables relativement secs des grèves de la Loire.

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Gypsophila muralis L. (Gypsophile des moissons). Espèce curieuse également, puisqu’elle affectionne les sols cultivés, les sols secs à peu près naturels ou anthropiques (murs notamment) que les grèves franchement humides comme c’est le cas ici.

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Il y a aussi des choses pouvant un peu rappeler des « basses vaseuses » ligériennes (une terminologie cornusienne de 1998, devenue assez populaire depuis) dans lesquelles peuvent se développer Bidens tripartita L. (Bident triparti), à peine en fleur à ce moment-là. Cette fois, l’espèce est plus fréquente et aime bien les vases riches en nutriments.

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10 septembre 2014

Château de la semaine

Quel est ce château ? Voici quelques indices :

  • le nom du château se rapporte au nom d’une commune voisine ;
  • ce château français est très anglais (sans parler de l’architecture) ;
  • l’édifice initial remonte au XIIe s., mais a fait l’objet d’une restauration/reconstruction récente ;
  • il a servi de décor à un film césarisé et oscarisé.

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21 septembre 2014

Dessert du jour

Cela faisait des mois que je demandais à Fromfrom de me faire un Paris-Brest. Mais elle y allait à reculons, trouvant toujours des prétextes pour ne pas s’y mettre. C’était soi-disant trop compliqué, on ne trouvait pas de praline et je ne sais quelles excuses… Du coup, elle s’y est enfin mise hier, en réalisant elle-même son praliné, en torréfiant ses noisettes et en les caramélisant avec des amandes. Et elle a repris la façon de faire d’un grand pâtissier (roue sous forme de choux soudés individualisables recouverts de craquelin) et voici ce que cela donne. Je ne vous dis qu’une chose : on se lèverait pour en manger.

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7 novembre 2014

Vacances de bois et de Beauce (1) : bûcheronnage

Le vendredi, à peine arrivés dans la résidence ducale éduenne, nous nous mobilisons pour aller bûcheronner dans le « coin » oriental de l’étang du dragon terrassé, à proximité du châtaignier que nous avions planté avec Fromfrom fin octobre 2006. Un jeune arbre prétendument greffé et venu de Bretagne, fourni par le biais du frère aîné de Fromfrom qui travaillait encore dans sa propre pépinière familiale. Mais le châtaignier ne produit désormais que des « bobs » et il était de plus en plus gêné dans son développement par le bosquet du fameux « coin » de l’étang. D’où l’idée, le prétexte, de retirer les arbres dont une partie avaient été laissée à dessein par nos soins lors d’une coupe il y a une bonne vingtaine d’années.

Le voisin était au rendez-vous avec force tronçonneuses (bien que nous soyons également honnêtement équipés), tracteurs avec treuil et câble pour tirer des arbres entiers et les grumes, remorque pour empiler le bois, énorme pince griffe pour transporter des branches et les incinérer, grosse fendeuse hydraulique… Bref, une débauche de matériel qui nous a énormément facilité la tâche et accru la rapidité d’exécution. Nous avons commencé à deux à partir de 16 heures. Le samedi matin, nous étions trois et l’après-midi, quatre. Grosses suées (du moins en ce qui me concerne) et nous fûmes pris par la nuit. Diable que le bois à fendre était lourd (sève pas encore véritablement retirée, et arbres en contexte humide). Le dimanche après-midi, deux de nos bûcherons terminèrent le reliquat de fendage et l’empilage. En définitive, au menu, il y a eu Alnus glutinosa (L.) Gaertn. (Aulne glutineux), Carpinus betulus L. (Charme), Fraxinus excelsior L. (Frêne commun) et Quercus robur L. (Chêne pédonculé). Un temps, on a voulu par provocation, mabattre un gros chêne, non prévu dans mon programme, parce qu’on le trouvait vilain car il avait des branches cassées par le vent. Il a heureusement échappé aux dents de la tronçonneuse, d’autant que je lui promets encore un bel avenir. Bref, en une journée et demie à trois bonhommes en moyenne, 21 stères de bois fendus et empilés en tronçons d’un mètre. C’est pas mal, non ?

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24 septembre 2014

Dimanche patrimonial (2/3) : Boulogne-sur-Mer

Après Condette, nous retournons à Boulogne-sur-Mer. De nouveau pour voir l’ex cathédrale (voir précédent passage ici). Je suis toujours fasciné par la vue intérieure de la coupole (XIXe s.), à la fois si proche et haut perchée.   La voûte « cloisonnée », « percée » et à « double niveau » reste aussi étonnante pour moi. La crypte (IIIe-XIVe s.) est réputée comme l’une des plus vastes de France, mais est encore fermée car en travaux.

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Je voulais aussi voir le beffroi (du XIIe s. à la base au XVIIIe s. au sommet), mais il n’était pas forcément très photogénique car l’hôtel de ville est en travaux. Foule d’un dimanche patrimonial et genou fromfromien obligent, nous n’avons pas pris part aux visites qui semblaient être proposées.

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Devant la mairie, des jardins thématiques, très récents qui sembleraient être renouvelés régulièrement. Des faïences et autres bricoles plutôt sympathiques. Les plantes « méditerranéennes » étaient au rendez-vous.

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10 novembre 2014

Vacances de bois et de Beauce (3) : moyenne vallée de l'Arroux et région creusotine

Nous sans avoir hésité, nous décidons d’une petite promenade dans la moyenne vallée de l’Arroux et environs. Nous nous rendons tout d’abord à Saint-Didier-sur-Arroux où se trouve l’étang de Bousson. Pas de photos de ce dernier, nous sommes d’abord interpelés par des vestiges d’un château qui domine l’étang. Je n’ai pas réussi à trouver beaucoup d’informations sur l’internet, mais il s’agit du château de Charency, qui aurait été construit entre 1839 et 1842 qu’on qualifie de néogothique, a priori sur l’emplacement central initial de la commune au Moyen Âge. Il manque la plus grande partie du corps du bâtiment (que l’on voit sur des cartes postales qui datent probablement du début du XXe s.). Ne subsiste que deux tours carrées et une grosse tour octogonale. Quand a-t-il été partiellement ruiné ? Il y a aussi une chapelle (contemporaine du château ou antérieure ?). Enfin, on voit dans la ferme d’à côté, une sorte de curieux pigeonnier. Pas possible d’approcher facilement ces édifices privés.

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Un tout petit peu plus bas dans la vallée, et en rive gauche de l’Arroux cette fois, nous nous rendons à nouveau à Dettey pour voir l’église romane (déjà vue ici). Une église romane de la fin du XIe s. – début XIIe s. selon Eduard. La magnifique statue de saint Martin (XVe ou XVIe s., les sources divergent). Le saint Hubert serait du XVIIe s. Enfin, un saint Blaise moderne en bois brut.

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Ce n’est pas notre passage à Beaune qui allait nous suffire. Il fallait aller chez notre vigneron préféré. En nous y rendant, nouveau passage à la Tour du Bost (voir ici), mais on ne peut pas pénétrer sur le site sans autorisation.

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Nouveau passage également à Montcenis (village qui domine historiquement Le Creusot). A l’intérieur de l’église essentiellement d’époque Renaissance, plusieurs statues enfermées par une grille dans une chapelle, dont saint Pierre (XVe s.), saint Nizier (XIVe s.), saint Joachim et la Vierge enfant (XVIIIe s.). Les photos de l’extérieur datent du mois d’août (nous n’avions pu entrer).

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30 septembre 2014

Maupassant avec encore un peu d'été

Fromfrom n’aime pas Maupassant (elle aime peu les auteurs du XIXe s. en général, à part quelques exceptions). Moi, je gardais du collège et du lycée, d’assez bons souvenirs de nombreuses nouvelles, même si certaines pouvaient me paraître assez déconcertantes à l’époque. J’ai bien aimé aussi les adaptations en téléfilms passées à diverses reprises, en particulier ces dix dernières années. Mais je n’avais jamais lu Bel-Ami. Il a fallu qu’une collègue rapporte des bouquins de sa fille (qu’elle donne à qui en veut) pour que je mette la main dessus. Je n’en connaissais absolument pas l’histoire et je dois dire que dès le départ, ça m’a plu. Le héros paraît presque sympa au début. Il devient de moins en moins fréquentable au fil des pages, mais on espère néanmoins un peu sa réussite (si on peut dire). Le style est simple, direct, avenant, léger, rythmé (accélérations brutales, jamais d’ennui dans la lecture) et je pourrais dire moderne pour un roman de 1885. Maupassant semblait être très loin d’un parangon de vertu dans ses rapports avec les femmes, mais ce qu’il dépeint dans ce roman décrie quand même clairement le héros séducteur impénitent, manipulateur et profiteur. Certaines situations sont un délicieusement datées, mais peuvent être très facilement transposées dans notre univers actuel, en particulier le pouvoir manipulateur des médias et les affaires politico-financières. Donc, un très bon moment et en tout cas bien meilleur que ce que j’aurais pu imaginer.


Sinon, quelques photos prises en fin de semaine dernière au boulot.

Rosa rugosa Thunb. (Rosier rugueux)

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Meconopsis cambrica (L.) Vig. (Pavot du Pays de Galle)

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Papaver dubium L. (Coquelicot douteux)

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Silene armeria L. (Silène à bouquets)

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Et une « sauterelle » pour ne pas dire un orthoptère dont j’ignore le nom.

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11 novembre 2014

Vacances de bois et de Beauce (5) : Château-Chinon

Nous étions pourtant passés de nombreuses fois à Château-Chinon avec Fromfrom, mais je ne lui avais jamais fait découvrir le centre, et en particulier la fameuse fontaine de Jean Tinguely – Niki de Saint Phalle, inaugurée par François Mitterrand juste avant sa réélection en 1988 et qui en avait fait la commande au nom de l’État.

La première fois que j’avais découvert cette fontaine, j’avais été extrêmement surpris. Et je l’ai revue depuis et je dois dire que j’aime beaucoup le graphisme et les couleurs que les mouvements mettent bien en valeur. Il y a dit-on, une fontaine un peu similaire des mêmes artistes, près du Centre Pompidou et probablement trois autres dans le monde. Mais il s’agit là bien d’une œuvre unique au moins pour les éléments sculptés et peints. Fromfrom a aussi beaucoup aimé.

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Ensuite, je savais que l’idée ne suscitait pas un enthousiasme débridé chez Fromfrom (ni de ma part, parce que l’ayant déjà visité deux fois il y a longtemps), mais nous sommes quand même allés voir le musée du Septennat, toujours à Château-Chinon, où François Mitterrand eut l’idée de déposer les cadeaux qu’il recevait en tant que chef de l’État, notamment à l’occasion de ses voyages à l’étranger. Des cadeaux parfois très personnalisés, parfois assez symboliques, mais aussi assez souvent d’une très grande valeur artisanale et artistique, voire de très grande valeur tout court. Seul Jacques Chirac a aussi mis en place un musée similaire. Il y a de tout dans ce musée, mais force est de constater qu’il y a de très belles choses, pas toutes faciles à photographier. Fromfrom a été agréablement surprise. Depuis que je l’avais visité, le musée a été agrandi. Et je pense qu’à part quelques bricoles, le musée reste visitable, même pour un mitterrandophobe. En revanche, des noms de chefs d’État, de capitales résonnent curieusement à nos oreilles aujourd’hui, la stabilité apparente ou plus ou moins musclée de l’époque ayant laissé la place depuis à des conflits ou à des scandales… Cela donne parfois le vertige.

La plupart des œuvres sont contemporaines, mais d’autres, plus rarement, sont plus anciennes voire sans doute archéologiques (aucune photographié ici, même si on trouve des copies de pièces archéologiques). Quand les objets sont jaunes, inutile de se poser la question, c’est bien de l’or massif, les chefs d’État étrangers ne lésinent pas avec ce qui ne leur appartient pas, en particulier pour les pays les plus pauvres. Enfin, on peut en profiter, tout en pensant que certains de ces cadeaux sont vraiment indus. En revanche, Fromfrom a constaté avec justesse que les cadeaux des États-Unis d’Amérique étaient simplistes et sans valeur particulière. Voilà une contradiction, qui n’émeut sans doute pas le diplomate ordinaire.

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Quelques œuvres africaines.

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France. Reproduction du Casque de Charles VI.

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Quelques œuvres orientales.

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Égypte. Tapis de soie.

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Une défense de narval.

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D’autres œuvres d’Afrique noire.

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Côte-d’Ivoire. Anonyme dirait-on.

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Indonésie. Marionnette de théâtre d’ombre. Peinture dorée. Anonyme.

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Arabie Saoudite. Sabre et autres armes blanches.

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Maroc. Pendule.

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Roue en bois à deux mille rayons donnée au musée par la famille de William Robin, charron saintongeais.

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12 novembre 2014

Vacances de bois et de Beauce (6 et fin) : anniversaires

Depuis le mois de mars, nous avions été invités à la fête d’anniversaire des soixante ans d’un ami d’Orléans. J’avais connu cet homme à la fin de l’année 1995, alors qu’il cherchait quelqu’un pour initier tout doucement des recherches sur la végétation de la Loire, alors qu’il n’avait que de minuscules budgets. De retour en Touraine depuis peu après mon service militaire, il avait contacté mon ancien professeur responsable de la formation, qui lui avait proposé plusieurs noms de personnes susceptibles de s’y coller. Je fus retenu et j’ai commencé à travailler avec lui (à Chinon puis à Orléans), puis j’ai entretenu des relations de plus en plus amicales. J’ai fait mon DEA avec lui et il m’a notablement aidé à travailler dans le domaine et à rechercher le financement de ma thèse. Je suis alors retourné à Orléans. Après ma soutenance de thèse, avant d’être embauché dans le Nord, il avait monté un projet (plan B) qui était fait sur mesure pour moi. Bien qu’éloignés, nous nous sommes revus à plusieurs reprises à lors de formations, de séminaires, d’un comité de thèse et à l’occasion de notre mariage breton. C’est vraiment quelqu’un de fidèle en amitié, d’une très grande gentillesse et qui a aidé des tas de gens. En dehors de ses amis d’enfance (il est marseillais d’origine) et de ses années estudiantines (à Grenoble), il s’est fait assez peu d’amis à Orléans. En faisant mon travail de thèse, il s’était dit beaucoup impressionné par mon travail. Il m’a toujours encouragé même quand je doutais fortement (je ne le montrais pas, certes). Je n’avais vu ses enfants qu’une seule fois il y a 15 ans. Bien que je m’y étais préparé, cela m’a fait un choc de les voir adultes alors que dans ma mémoire, ils n’étaient pas beaucoup plus haut de quatre pommes.

Le rendez-vous était donc donné dans un grand gîte, en fait une des annexes d’une immense ferme de la Beauce du sud (au nord de la Loire et à l’ouest d’Orléans). Nous fûmes fort bien accueillis. A part l’ami en question et son épouse, je ne connaissais pratiquement personne (beaucoup de Grenoblois) à l’exception notable d’un journaliste de la presse du magazine ligéro-territorial, avec lequel je continue de correspondre de temps à autres. Une soirée très sympa avec des invités avec lesquels nous avons pu débuter des conversations. Et beaucoup de chants et de musique faite sur place. Pas mal du tout. Nous étions une quarantaine, bien moins nombreux qu’au mariage de ma cousine, mais cela fut mille fois plus plaisant.

A quelques kilomètres à peine, le château de Talcy (XVIe s.) où nous sommes passés rapidement.

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13 novembre 2014

Le Vladimir

Comme on n’était pas à domicile, Fromfrom n’avait pas pu me faire mon traditionnel gâteau d’anniversaire. Elle s’est donc rattrapée dimanche en faisant un Russe. Tout ça pour pouvoir utiliser le praliné qui restait après le Paris-Brest de septembre. Maintenant, certains comprendrons mieux le pourquoi du comment du dessert empoisonné de la tante Honorine. En vrai le praliné se conserve longtemps au réfrigérateur. Et comme ce Russe diffère des « vrais », si tant est qu’il puisse en exister d’authentiques, je propose de le baptiser le Vladimir, qui comme chacun sait, n’est pas russe. La recette restera bien entendu secrète, sauf à tromper l’œil de Moscou de Koada Fromulovitch.

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1 août 2014

Vacances en Bourgogne du sud (5) : Bresse bourguignonne - Pierre-de-Bresse

Quatre jours plus tard (deux jours après Rully), pour revenir en Bourgogne méridionale, décision avait été prise d’aller en Bresse bourguignonne. Notons que la Bresse, comprise dans son ensemble, est un territoire très particulier et atypique sur de nombreux plans. Du point de vue géomorphologique et géologique, il s’agit d’une vaste plaine assez plane entre les vallées de la Saône à l’ouest, du Doubs au Nord et le massif du Jura à l’est. Cela correspond à une ancienne cuvette d’un lac du Tertiaire au sein de laquelle les avec argiles sont abondantes. L’architecture des corps de fermes se caractérise par de typiques et importantes avancées des toits formant auvents souvent soutenus par des piliers de bois (cela s’observe toujours aujourd’hui en Bresse bourguignonne. La structure était traditionnellement en pans de bois avec utilisation de briques, de torchis ou du pisé (du fait de l’abondance d’argile). Sur le plan historique, cette région naturelle a longtemps été rattachée à la Savoie. La culture y est spécifique, comme la langue. Dans la partie sud, on y parlait des dialectes de franco-provençal (sans doute pas en Bourgogne cependant). L’agriculture et se caractérise par l’élevage et la polyculture en système traditionnellement bocager, mais le maïs est cultivé ici de façon spécifique depuis longtemps et surtout les gastronomes savent ce qu’il en est de la volaille de réputation majeure. La Bresse est à cheval sur deux autres régions administratives et deux autres départements : l’Ain (Rhône-Alpes) et le Jura (Franche-Comté). En Saône-et-Loire, cela correspond en gros au tiers est du département. Nous y étions déjà passés lorsque nous étions allés à Louhans, qui est une ville phare de la Bresse bourguignonne (voir ici).

Nous avions un but bien précis : le château de Pierre-de-Bresse qui appartient au Coneil général dans lequel est installé l’écomusée de la Bresse bourguignonne. Le château initial remonte au XIIIe s., mais a été entièrement reconstruit au XVe s. et remanié au XVIIe s.

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En visitant les salles du musée, nous avons été poursuivis (pas moyen de s’en défaire) par 2-3 groupes (familles) de visiteurs qui nous ont empoisonné l’existence (je ne parle pas des autres restés discrets). D’abord le « vieux » paysan, avec sa cote de bleu de travail du dimanche (elle était propre mais quand même déchirée). Je n’aurais pas relevé, chacun étant libre de s’habiller comme il l’entend si notre attention n’avait pas été sans cesse attirée par sa puissante voix qui commentait des choses qui n’intéressaient que son entourage, sans compter le fait qu’il touchait à tout entre deux gloussements des épouses. Il y avait aussi la famille de la catégorie de celles qui mettent la première fois un pied dans un musée et qui fait « comme à la maison », qui parlent fort car on les entend à l’autre bout du château, qui courent dans tous les sens avec l’élégante discrétion du troupeau d’éléphants dans un magasin de porcelaine et qui de surcroît, a le même niveau de vocabulaire que la vache charolaise. La citation, « il ne faut pas parler aux cons, ça les instruit » pourrait se décliner en « n’emmène pas les cons au musée, ils pourraient se croire intelligents ». Avec le troisième sous-groupe, nous avons eu droit au gamin qui grimpe partout et manipule tout à tort et à travers avec ses parents qui au lieu de le canaliser  l’encouragent, le tout avec des commentaires idiots qu’on entend encore d’ici. Bon, je sais que je suis méchant même si ce n’est pas tout à fait mon genre d’enfoncer les « petits ». Nous verrons par la suite que côté visite, la connerie ne touche hélas pas que les petits pécules intellectuels, pour lesquels je me suis résolu à avoir finalement beaucoup d’indulgence.

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Quelques armoire et buffets.

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Sur le chemin du retour, passage par l’église Notre-Dame de l’Assomption de Ciel, dont nous avions vu la silhouette imposante de son clocher à l’aller et dont une maquette était exposée au musée. Il s’agit originellement d’un édifice roman de la deuxième moitié du XIIe siècle dont seule la partie orientale (chœur, transept et 5e travée de la nef) a conservé son état ancien, le reste a été refait au début du XVIIIe siècle. En 2003, la flèche a été entièrement démolie et refaite à l’identique en briques vernissées.

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15 novembre 2014

Cimetières et chrysanthèmes

Lundi après-midi, comme je ne travaillais pas (RTT de pont imposé) et comme ma visite en forêt domaniale a été empêchée pour cause de chasse, je suis allé visiter le vieux cimetière de la ville. Il s’agit d’un cimetière civil d’un côté et militaire (français et français) de l’autre. Il existe aussi deux autres cimetières civils modernes et deux autres cimetières militaires du Commonwealth de la Première Guerre mondiale. Je fréquente peu les cimetières, mais je dois dire que les cimetières militaires me désespèrent, tant ils sont nombreux, singulièrement dans la région, tant les tombes et les monuments sont innombrables.

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Le carré anglais.

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Le carré français. Alors que j’arrive à peine, une dame qui passe m’interpelle, en me disant que « c’est une honte, que c’est bien moins entretenu que le côté anglais ». J’ai été cueilli à froid et je n’ai pu lui répondre, car je n’avais encore rien vu. Effectivement, les croix en fer en forme d’épée nécessitent des travaux de peinture réguliers (les pierres côté anglais nécessitent moins d’entretien), mais c’est loin d’être abandonné. Par ailleurs, il y a aussi de grandes plantes qui poussent çà et là devant les tombes et c’est voulu. Ce n’est pas forcément toujours heureux esthétiquement parlant, mais cet aspect prétendument « négligé » déplaît énormément aux Français en général et aux Flamands en particulier. Cet état d’esprit est d’ailleurs un problème majeur quand les communes ou d’autres collectivités territoriales veulent mettre en place une gestion différenciée des espaces verts ou des abords de voies publiques.

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Et puis parce que j’étais venu pour voir des chrysanthèmes, en voici. Les coups de vents et la pluie avaient déjà commencé à abimer les fleurs.

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Je suis tombé par hasard sur la tombe de labbé Lemire.

 

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15 octobre 2014

La mère dit hé

Lundi, Fromfrom a vu la mère d’une élève, assez peu douée (lélève, pas la mère, encore que...) pour diverses raisons pas totalement identifiées. L’élève de CM1 en question a convenu de faire des efforts, sachant que Fromfrom l’aiderait. Et pour remercier son enseignante, voici ce que la gamine lui a écrit à l’intérieur d’une carte, sachant qu’on retrouvait exactement la même phrase écrite sur l’enveloppe. Inutile de dire que j’ai éclaté de rire (j’en avais aussi besoin).

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27 novembre 2014

Vieilles reliques

Le 15 novembre avait lieu la traditionnelle réunion d’automne de la Société septentrionale de botanique (ce n’est pas là son vrai nom) dont je suis le trésorier depuis bientôt sept ans.

La réunion avait lieu cette année pour la première fois au Palais Rameau, siège lillois de l’Association septentrionale d’horticulture (ce n’est pas le bon nom non plus). Ce palais est monument historique. Il date du XIXe s. et a été bâti grâce à l’argent qu’un membre historique de la société qui avait été à la mairie de Lille pour l’occasion. Nous n’avons malheureusement pas pu visiter cet immense palais-serre qui ressemble à une église, ni le photographier. Photo Velvet sur Ouiqui.

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Dans le palais, le président faux-aristocrate de la Société nous a accueillis. Pour l’occasion et l’honneur que nous lui faisions, il avait sorti, avec bien peu de précautions, deux vieux livres de botanique.

Un en noir et blanc de 1576, imprimé assez classiquement.

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Et un autre, bien plus exceptionnel, en couleur, original manuscrit du célèbre botaniste précurseur allemand Leonhart Fuchs (celui du fuchsia entre bien d’autres choses) et datant de 1545. Le livre a une couverture de vélin extra-fine et transparente.

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18 octobre 2014

Enfin

Il n’y avait scandaleusement rien eu depuis une éternité. Les ouvrages à l’échelle de la France utilisés jusque là étaient :

  • la flore portative de G. Bonnier dont la première édition remonte à 1894 (les éditions suivantes n’ont pas dû être beaucoup améliorées). Parce que les enseignants nous l’avaient recommandée, j’ai commencé avec ça au début des années 1990 (flore encore très utilisée par les étudiants et les débutants qui herborisent dans des régions ne disposant pas de flores locales modernes), parce que l’ouvrage est compact, simple, mais aussi complètement dépassé du point de vue scientifique et nomenclatural, sans compter qu’il est également très incomplet contrairement à ce qu’affirme son titre. L’auteur avait également commis un énorme ouvrage très complet avec de belles planches en couleur, mais inutilisable sur le terrain et également complètement dépassé ;
  • la flore de labbé H. Coste date de 1901-1906 et est en trois volumes. Je l’ai achetée au milieu des années 1990 car elle a l’avantage d’être bien plus complète que la première et de posséder des dessins généraux et des détails pour chacune des espèces. Cet ouvrage a fait l’objet de sept suppléments jusque dans les années 1990, y compris de suppléments qui complètent partiellement des suppléments antérieurs, mais pas tous réédités. L’ouvrage de base était déjà intéressant et très utilisé jusqu’à présent par les professionnels herborisant dans les régions non couvertes par des ouvrages plus modernes ;
  • la flore de P. Fournier publiée entre 1934 et 1940 est en un seul volume et a un peu mieux vieilli. C’est la plus complète des trois. Je me la suis procurée seulement lors de sa dernière réédition en 2000 (un véritable scandale, parce que la typographie pourrie n’a pas fait l’objet d’amélioration, alors que l’ouvrage est encore vendu une fortune). Je l’ai très peu utilisée ;
  • la flore du CNRS de M. Gu*in*ochet et R. de Vilmorin, en cinq volumes, a été publiée entre 1973 et 1984. Je ne la possède pas et je l’ai assez peu utilisée autrement. Elle est inégale : moderne pour le traitement de certains genres ou familles, pour tout le reste, elle reprend plus ou moins le traitement de la flore Fournier. Et les cinq volumes sont délicats à manipuler sur le terrain.

Alors il y avait bien des flores régionales et thématiques, comme par exemple :

  • H. des Abbayes et al. (1971) pour le massif armoricain, dont je me suis procuré une réédition il y a peu ;
  • R. Co*rill*ion (1982-83) pour la vallée de la Loire entre l’Orléanais et l’estuaire, un de mes livres de chevet à une époque dont j’ai pu bénéficier de l’un des derniers exemplaires disponibles car jamais rééditée. J’ai correspondu avec l’auteur, très âgé, juste avant sa mort ;
  • G. N*éti*en (1993-96) pour le Lyonnais ;
  • F. Bu*gnon et al. (1993-98) pour la Bourgogne, ouvrage assez remarquable, avec de bonnes clés de détermination et avec de nombreux dessins (pas forcément beaux esthétiquement parlant mais très informatifs) pour presque toutes les espèces. Le tome des clés était bien peu pratique pour aller sur le terrain car imprimé sur un très beau papier, mais très lourd. La flore a été rééditée en plus petit format. Cela a été ma seconde flore de chevet lorsque je travaillais sur la Loire, même au-delà de la Bourgogne. J’ai également correspondu avec l’auteur principal, juste avant son décès (cela fait drôle avec ce qui m’était arrivé avec Co*rill*ion) ;
  • J. La*mbi*non et al. (6e édition 2012) pour la flore de Belgique, Luxembourg, Nord de la France et régions voisines, ouvrage majeur car régulièrement mis à jour, d’une grande rigueur et dans les faits, utilisable dans le tiers nord de la France. Je l’ai peu utilisée avant de venir dans le Nord.
  • P. Ja*uz*ein (1995) pour les champs cultivés et autres milieux rudéraux pour la France entière. Un ouvrage plus que sérieux, contrairement à d’autres bouquins antérieurs ou non.
  • etc.

Je passe sur les monographies de familles ou de genres, ou encore les nombreux atlas départementaux ou régionaux dont beaucoup sont excellents.

 

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Mais nous voici rendus en 2014, avec une flore de France au top des dernières avancées scientifiques. Lancée par la Soc*iété b*ota*ni*que de Fra*nce il y a une quinzaine d’années depuis entreprise pour de vrai deux ans plus tard par B. de Fo*uca*ult, rejoint un peu plus tard par J.-M. Tis*on. Cet ouvrage repose sur le principe de la flore Fournier, mais uniquement par la présentation générale et le format portatif, car tout le reste est entièrement nouveau. Il y a aussi de nombreux autres auteurs (il était question que je participe modestement, mais jai laissé tomber, pensant que je naurais pas le temps, alors que je laurais finalement eu). La qualité scientifique est incontestable. Il se peut néanmoins que l’ouvrage soit peu abordable pour les débutants. Le plus scandaleux dans cette histoire est surtout que la rédaction de cette flore a largement reposé sur le bénévolat et que les institutions scientifiques ne s’y sont guère impliquées. Les auteurs ne sont pas forcément des professionnels et quand ils le sont, ils ne l’ont pas fait dans le cadre de leur activité principale. Cela montre à quel point la recherche scientifique se moque littéralement de la taxonomie et de former des chercheurs naturalistes dignes de ce nom. Actuellement, un chercheur français en botanique fait de la génétique et de la biologie moléculaire, mais est incapable de distinguer un pissenlit d’un salsifis. Cela n’inquiète pas grand monde.

15 décembre 2014

Mairilluminées

Les édifices ont déjà fait l’objet de photos sur ces pages, mais il s’agit de nouvelles mises en couleurs illuminées.

Tout d’abord, l’hôtel de ville de B. (commune de mon lieu de travail), de style flamand, avec son beffroi classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le nouveau maire a fait enlever une des friteries de la place en prétextant ce classement.

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Et puis l’hôtel de ville de notre bonne ville d’H., au style bien différent, mais qui possède un lieu historique au premier étage.

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