Entre Alsace et Maures (16) : abbaye du Thoronet
Nous avons mis le cap au sud pour les Maures. Nous sommes arrivés à l’abbaye du Thoronet dans l’après-midi. J’enfoncerai une porte ouverte en disant qu’il s’agit d’une abbaye romane cistercienne du XIIe siècle. Voilà qui complète utilement la vue que nous avions de la (relativement) proche abbaye de Sénanque vue il y a près de deux ans. L’eau qui alimentait l’abbaye depuis sa création a disparu il y a plusieurs décennies à cause des travaux dans l’ancienne mine de bauxite située à proximité, en détournant les « veines » d’eaux phréatiques.
L’édifice fait partie du domaine de l’État. Cela a pour conséquence que les guides-conférenciers soient généralement de qualité, réellement cultivés et intéressants. Je veux dire par là que dans de tels cas, nous n’avons jamais eu de mauvaise surprise, alors que dans d’autres monuments privés ou appartenant à des collectivités territoriales, on sait combien on peut être déçu de la qualité des guides. Alors que nous commençons à bien connaître l’organisation des abbayes, en particulier cisterciennes, nous ne nous sommes pas ennuyés lors de la visite, car le « discours » avait des clés d’entrée relativement originales et nous avons même appris des choses. Mieux encore, la guide a chanté dans l’abbatiale pour nous montrer la qualité plus qu’exceptionnelle de l’acoustique pour le chant (pas forcément bonne pour la parole ordinaire puisqu’un son émis se prolonge 12 secondes plus tard), notamment de style grégorien ou apparenté. Elle a en effet chanté une séquence d’Hildegard von Bingen (1098-1179). De quoi avoir des frissons. Des recherches poussées ont été menées sur l’acoustique du lieu. Les investigations indiquent une « courbe presque parfaite », faisant du Thoronet un des trois meilleurs édifices mondiaux connus pour ce type d’acoustique, avec le Taj Mahal et le baptistère Saint-Jean de Pise.
Arrivée à l’abbaye et extérieurs.
Le cellier.
Le cloître.
Le lavatorium.
La salle capitulaire.
La langue sous la pomme de pain à l’entrée de la salle capitulaire.
Le dortoir des moines.
L’abbatiale, avec des sculptures récentes.
Un iris pour terminer.