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Cornus rex-populi

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1 août 2010

Vacances juilletistes 2010 (1)

Le jour du 14 juillet, nous partîmes vers 9 heures. Au fil des kilomètres, la chaleur montait. Je ne suis pas forcément un immense adepte de la climatisation, mais je préfère y recourir – avec mesure – sur l’autoroute au lieu de se faire, vitres ouvertes, arracher la tête. Au moment du repas, sur une route assez peu circulée pas très loin de Chaource dans l’Aube, malgré l’ombre, on sentait déjà bien la chaleur. Après le sandwich fromfromien, nous reprîmes le volant dans les plaines céréalières de l’Yonne et de la Côte d’Or. Le thermomètre de la voiture passa alors au dessus des 30 °C. Mais l’arrivée en pays éduen central nous ramena sous la barre des 30 °C. Et les derniers 6 km de grimpette nous firent atteindre 25-26 °C. A peine arrivés, ce fut l’orage, heureusement sans gravité.


 

 

 

 

Le lendemain, en fin de matinée, j’étais curieux d’essayer la nouvelle débroussailleuse que mon père venait d’acheter. Depuis des années, je lui disais que l’ancienne, vieille de trois décennies était non seulement dépassée, capricieuse, peu pratique, mais vibrait abominablement. Et je refusais de m’en servir, préférant des objets de coupe non mécaniques. Mais mon père disait qu’elle allait très bien et qu’il n’avait pas les moyens de s’en payer une autre. Mais ce printemps, il a fini par avouer que même lui n’arrivait plus à la tenir en main tant elle vibrait ; sous-entendu, jusqu’à présent, je n’étais qu’un « pouillot » si je n’étais même pas capable de me servir de l’engin (pas de méchanceté de sa part, surtout sa mauvaise foi légendaire). Premier contact avec la bête : elle n’est pas légère, mais elle est sustentée par une sorte de harnais style sac à dos. Démarrage impeccable. A l’usage aux abords de la chaussée de l’étang (pour couper les ligneux qui ne sont plus limités par les vaches qui n’y pâturent plus), la machine se révèle increvable. Contrairement à l’ancienne, elle ne cale jamais, elle s’arrête juste de tourner en cas d’obstacle ou si elle se coince et redémarre quand on remet les gaz. Que du bonheur. Le lendemain matin, j’ai fait le tour de l’étang avec l’engin afin de couper les jeunes Aulnes glutineux, Bouleaux, Saules cendrés et à oreillettes et autres Ronces, Aubépines, Frênes communs… mais j’ai commis l’erreur de positionner son centre de gravité trop en avant et de trop me servir de mes bras au lieu de mes « reins ». Résultat, les jours suivants, d’abominables courbatures aux biceps. Mais à présent avec l’entrainement, s’il y a des amateurs de bras de fer…

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Le 17 juillet au soir quelqu’un avait proposé dès 16h30, un enduro à la carpe, autrement dit, une pêche qui durerait toute la nuit jusqu’au lendemain en fin de matinée. Je précise que les carpes sont sensées mordre davantage la nuit. Admettons. La veille, les protagonistes de l’enduro avaient amorcé de façon extrêmement savante avec force diversité de graines, bouillettes (oui, c’est comme ça qu’on appelle des farines complexes agglomérées et savamment colorées et parfumées), fragrances exotiques ou non, tout un tas de choses improbables et sophistiquées avec des tas de poudres ou plutôt de liquides de perlimpinpin. Moi aussi, j’avais amorcé mon coin habituel avec un simple maïs précédemment cuit avec une vieille cocotte-minute.

A 16h30 donc, personne (nous apprendrons ultérieurement qu’un des pêcheurs avait du retard). S. et moi tendons donc nos trois lignes à carpes, complètement dépareillées et pour le moins rustiques. La canne la plus ancienne est celle que mon père utilisait au brochet et n’a pas loin de 35 ans (une Shakespeare) sur laquelle j’ai monté un gros moulinet Mitchell à la mode il y a 25 ans. La deuxième, une Silstar passe-partout de 25 ans sur laquelle j’ai mis un autre moulinet Mitchell : une version ultime haut de gamme d’un modèle initial conçu en Savoie en 1948 et que j’avais acheté il y a plus de 15 ans. Enfin, la troisième canne, achetée en solde il y a trois ans, est une canne d’entrée de gamme, mais spécifiquement conçue pour la carpe et je l’ai équipée d’un moulinet Michell (hélas, ce n’est plus du made in France) acheté sur internet. Les cannes étaient fixées sur des supports faits maison (ancienne usine de mon père) en acier rouillé, solidement plantés dans le sol.

A 17h30, les autres pêcheurs n’étant pas encore arrivés, nous quittons les lieux. Lorsque nous revenons une heure plus tard, les pêcheurs sont déjà à moitié installés. Après les avoir salué, je retourne voir mes cannes et je constate qu’en mon absence, une carpe a trouvé le moyen de mordre et m’a cassé le bas de ligne. Je le change et demande un plomb de secours à l’un des pêcheurs. Je ne me presse pas, mais je retends ma canne. A ce moment là, 3 autres pêcheurs et leurs 12 autres cannes sont en action de pêche. Matériel évidemment de pointe et spécifique pour cette pêche. Les enfants et épouses sont aussi là et on prépare l’apéritif avant le barbecue sur site.

Vers 21 heures, nouveau départ sur la canne précédemment retendue. Contact est pris. La belle saute à près de 50 m du bord. Plus loin on s’affole, on s’excite. Je reste de marbre. Fort heureusement, car la reine des Cyprinidés recrache l’hameçon comme si de rien n’était. Un des pêcheurs veut vérifier que mon hameçon piquait bien, et il est presque déçu de constater que tout est en ordre. Par acquis de conscience, je retends. Nous mangeons à présent avec les pêcheurs et rien ne bouge. Comme je ne suis pas fou au point de passer une nuit presque blanche dans la fraîcheur et l’humidité de l’étang, je retire mes lignes et S. et moi allons nous coucher à la maison (les épouses et enfants rentreront se coucher peu après également).

Dès lors, je donnais peu de chance de réussite à mes pêcheurs. Le Cornus, il n’est peut-être pas très futé, mais les carpes de Saint-Georges, il les connaît par cœur.

Le lendemain matin (nous sommes le 18 juillet), je me lève peu après 6 heures et je descends à l’étang voir où en sont mes acolytes. Rien n’a bougé. Je tends mes lignes, mais je n’y crois qu’à moitié. Un des pêcheurs, pour tuer le temps, prend un brochet de 71 cm qu’il décide de relâcher (j’en prendrai un à peine plus petit le surlendemain, mais que nous déciderons de manger). Peu avant midi, aucune carpe au tableau.

 

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Vers 16h30, je retends mes lignes. Après le dîner, je descends surveiller mes lignes. C’est calme. Seuls quelques petits poissons mouchent à la surface. Des Gerris (« araignées d’eau ») viennent contrarier le fil de mes lignes. Je me couche sur la chaussée et j’observe la fin de course du soleil et l’excellent premier quartier de lune qui se reflète dans l’eau assombrie. L’humidité tombe, les moustiques commencent à ronronner. Je relève le col de ma veste. Et je songe. Et je pense aux anciennes parties de pêche en solitaire à la carpe. Le temps tourne, le ciel s’assombrit encore. Au moment où je m’apprête à aller me dégourdir les jambes jusqu’au déversoir de l’étang, le moulinet (encore la même canne) se met à gémir. Ça y est, c’est reparti. C’est du capricieux et du lourd. J’ai du mal à y voir clair dans cette pénombre. Mais quelques minutes plus tard, je mets la bête dans l’épuisette. Un cri intérieur de triomphe résonne en moi (cela faisait cinq ans que je n’avais pas capturé un engin de cette taille). Je n’ai pas le courage de remonter la bête à la maison et en plus je risque de déchirer mon filet. Je reviens donc chercher la voiture. J’annonce à S. que la carpe fait dans les 6 kg (je minimisais volontairement), mais la suite nous montrera qu’elle pesait près de 13 kg.

Et bien sûr, sitôt arrivés à la maison, « épluchage » du poisson et tout ce qui va bien. Bref, près de deux heures et demi de boulot. Car bien sûr, envisager de cuisiner un tel poisson farci relève du doux rêve : il n’y a pas beaucoup de fours capable de l’avaler, sans compter qu’on n’avait pas envisagé d’inviter 30 personnes. Donc, j’ai levé les filets et ce fut ma mère qui s’occupa d’en cuisiner une partie en meurette (ben oui, c’est pas forcément très connu, mais ça se fait, et c’est bon).

Alors voici la bête (ou les bêtes) :

 

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Un échantillon des filets :

 

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La meurette (le parasol rouge amplifie la couleur) :

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29 juillet 2010

Retour de vacances en énigmes

Avant d’en dire et d’en montrer un peu plus, voici un bref aperçu, énigmatique ou non de nos vacances. Ceux qui veulent jouer peuvent le faire (les photos sont regroupées par unité de lieu). S’il y a du très facile, je ne garantis pas que l’on on puisse trouver à chaque fois où ont été prises ces photos.

1 : détail du trumeau soutenant le grand tympan de la cathédrale Saint-Lazare d'Autun (Saône-et-Loire)

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2-3-4 : étang Saint-Georges...

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5-6 : dans les environs d'Arcy-sur-Cure et la Cure (Yonne)

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7 : sarcophages énigmatiques autour de l'église de Quarré-les-Tombes (Yonne)

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8-9 : château de Tanlay (Yonne)

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10 : château d'Ancy-le-Franc (Yonne)

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11 : choeur de l'église Saint-Austremoine d'Issoire (Puy-de-Dôme)

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12-13-14 : vues de la Réserve naturelle nationale de la Val*lée de Chaude*four (Puy-de-Dôme) avec la rare endémique Jasione d'Auvergne

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15 : Ligulaire de Sibérie au Lac de Bourdouze (Puy-de-Dôme)

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16 : buste-reliquaire de saint Baudime dans l'église de Saint-Nectaire (Puy-de-Dôme)

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17 : croix à l'éxtérieur de l'église de Chambon-sur-Lac (Puy-de-Dôme)

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18 : Pimprennelle officinale à Besse-et-Saint-Anastaise (ex Besse-en-Chandesse, Puy-de-Dôme)

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19-20-21 : croix et Lepture tachetée au Lac de l'Esclauze à Égliseneuve d'Entraigues (Puy-de-Dôme)

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22 : Lac Pavin à Besse-en-Chandesse (Puy-de-Dôme)

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23-24 : la Pierre que Croule et le Galéopsis des moissons (Uchon, Saône-et-Loire)

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25 : un lys chez mes parents à Augustodunum

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13 juillet 2010

Des Nerviens aux Éduens

Dimanche, bravant la chaleur, nous partons en Avesnois, à l’est du département, mais pas pour un clair de lune à Maubeuge. En cours de route, nous faisons une courte halte à Saint-Amand-les-Eaux pour voir la tour de l’ancienne abbatiale (XVIIe s.). Je l’avais vue en 2003 alors qu’elle était dans un état proche de l’effondrement final. Là, nous en sommes à la deuxième grande phase de travaux et on respire. Je trouve que ce n’est pas si mal.

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Je reprends le volant et nous arrivons pour le restaurant où j’ai appris que les vins de Loire n’étaient pas millésimés (!?!?) et qu’il était naturel de mettre du vin rouge dans un seau à glace (re !?!?). Il a fallu que j’insiste lourdement pour qu’on laisse la bouteille à l’air libre. Non content de cela, un autre serveur retirera la bouteille de la table pour aller la replonger dans le seau sur une table à côté. Nouveau cri au secours de ma part, alors le serveur la place en plein soleil. Nouvelle plainte alors que je souhaite garder la bouteille sur la table et on me dit : « c’est nous qui vous servons ». Curieux, alors que la carte des vins avait de l’allure. Le sommelier était-il en vacances ou a-t-il été viré ?

L’après-midi, nous visitons le musée et les vestiges de l’impressionnant forum de Bagacum, capitale des Nerviens en Gaule belgique. On remarquera notamment les extraordinaires arcades du cryptoportique qui soutenait le temple.

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Sur le chemin du retour, la curiosité nous mène vers la Tour du bois, semble-t-il classée monument historique, mais n’avons pas trouvé d’informations à son sujet.

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De retour à la maison, on a pu se rafraîchir à l’ombre des fleurs.

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Demain, dès l’aube, nous partons pour la seconde capitale éduenne, avant de faire une petite incursion dans le territoire allié des Arvernes. Bonnes vacances à ceux qui y sont déjà ou qui y seront dans pas tardant.

11 juillet 2010

Une vieille dame

La semaine qui vient de s’écouler était consacrée à la 1*4*5e session extraordinaire de la très honorable Société*botanique*de*France. On n’entre pas en son sein librement : il faut être parrainé par deux membres et sa candidature est présentée lors des « séances » (tout ce cirque m’exaspère). Voilà treize ans que je suis membre. J’ai publié un article dans l’une des revues. J’ai participé en 2000 à une précédente session en Alsace (fort intéressante car animée par des personnes de grande valeur). J’ai obtenu le prix de thèse de la Société (j’avais à l’occasion fait une conférence dans les boiseries de l’amphithéâtre de paléontologie du Muséum national d’histoire naturelle de Paris). Sinon, je n’ai pas été très actif dans la Société.

Mais cette semaine, donc, la Société venait nous voir dans la région (environ 35 personnes). La chose avait été organisée depuis longtemps et au boulot, nous étions plusieurs personnes mobilisées pour servir de guides tout au long de la semaine. Mon tour était jeudi, avec un autre collègue, dans le marais audomarois. Le bus est arrivé en avance au premier point de rendez-vous. Je fus présenté par l’organisateur en chef (un des plus grands botanistes français actuels), comme le spécialiste de la Loire, ce qui venant de sa part, m’a un peu épaté. Après avoir délivré quelques explications générales, nous nous sommes mis en route. La moyenne d’âge atteint pas loin des 60 ans, ce qui sous entend que quelques membres frisent les 80 balais. Le passage du bac à chaîne en travers d’un chenal se passe sans encombre, même s’il faut bien quatre allers-retours pour que tout le monde passe. Après être passés au dessus d’une clôture (pas le choix), ce qui valut quelques plaintes (heureusement, un des membres parmi les plus jeunes, dira que la botanique, ce n’était pas toujours confortable), j’ai donné des consignes extrêmement fermes sur la non collecte des plantes. En effet, il existe certains individus qui, au lieu de donner l’exemple, s’autorisent à prélever des plantes protégées ou menacées. Pas de ça avec moi, quitte à passer pour un rabat-joie autoritaire. Dans cette première phase du jeu, j’ai pu constater le piètre niveau de quelques-uns. Si je transpose dans un domaine connu de tous, une des questions qui m’a été posée peut s’exprimer de la manière suivante :

-          Monsieur Cornus, ceci est bien un Pissenlit ?

-          Non Monsieur, ceci est un Rosier.

Inutile de dire aussi que les mêmes se sont extasiés devant des plantes d’une extrême banalité que nous ne pensions même pas montrer. En revanche, comme j’avais moi-même été ébahi en arrivant dans la région 2002 devant certaines plantes communes au nord de la Loire mais rares ou absentes au sud, je n’ai pas manqué de les montrer. Dont celle-ci, particulièrement abondante sur le site : Acorus calamus L. (Acore).

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Le soleil commençait à se faire violent et comme ça traînait derrière, j’ai fait accélérer tout le monde (je n’aime pas trop répéter 36 fois la même chose). Nous avons eu du mal à trouver une espèce qui n’est pas une rareté absolue, mais difficile à trouver sur le site. J’ai obtenu un certain succès lorsque j’en ai découvert un exemplaire caché parmi les roseaux : Ranunculus lingua L. (Grande douve) [photos provenant d’un autre site].

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L’après-midi était consacrée à l’observation des plantes aquatiques sur un autre site proche. Le jeu consistait, en particulier, à jeter un grappin et d’aller à la pêche des hydrophytes flottantes ou submergées. A part trois passionnés, cela n’intéressa guère les participants. Et pourtant, nous étions sur un site exceptionnel et il est nécessaire de beaucoup pêcher avant de voir des choses intéressantes. En définitive, la majorité des participants à cette session m’a fait penser que la Société faisait largement office d’agence de voyages en botanique pour retraités. Pourquoi pas, après tout, mais il faut le savoir.

3 juillet 2010

Presque rien sur pas grand chose (1)

Gui-Ion a été viré, dit-on, de France inter. Censure ? Politiquement incorrect ? Sans doute ! Cet individu me faisait parfois rire. Le plus souvent, il était assez prévisible, presque convenu (j’exagère un peu sans doute). Mais j’ai toujours détesté ses attaques personnelles et méchamment gratuites, touchant souvent des particularités physiques ou intimes, y compris envers certaines personnes que je n’apprécie pas. C’est sans doute la raison essentielle pour laquelle je ne l’aime pas. Je ne le regretterai donc pas.

Jeudi et vendredi passés sur le terrain en plein cagnard dans des zones humides de la Somme et du Pas-de-Calais. Terrible quand la crème solaire est lessivée par la transpiration… Ma cheville, elle, tient. Cela fait sans doute un peu office de kiné ?

Il y a quinze jours, nous avons fait la déclaration d’impôt sur les revenus. Bonne surprise, nous devrions en payer beaucoup moins que l’an dernier, en partie du fait de frais de déplacements de S. en hausse et grâce aux abattements des intérêts d’emprunt. Mais cela me gêne néanmoins. J’ose dire que cela ne me choquerait pas outre mesure de payer un peu plus d’impôts sur le revenu si tout le monde y était équitablement assujetti (ce n’est pas la peine que je fasse un dessin).

Demain, nous recevrons la duchesse mère Anne de Bretagne, ainsi que la plus jeune de mes nièces. Il y a quatre ans, alors que nous n’étions mariés (seulement civilement à ce moment là) que depuis quelques semaines, elle nous avait fait un dessin, où il était écrit, entre autres, « Tonton ». J’avais mis un moment avant de comprendre que ce « Tonton » me concernait (et non un de ses oncles habituels). Cela peut paraître anodin et sans importance, mais cela m’avait fait tout drôle, car jusqu’alors, j’étais dans l’impossibilité d’avoir ce titre d’oncle. Mais l’alliance m’a apportée trois nièces d’un coup !

Après la kermesse à l’école de samedi dernier, S. n’a cessé cette semaine, d’être en arrosages de fin d’année, de départs de collègues (dont elle), de changement de directeur, de retraite du même directeur… Et puis il y a eu les fleurs et les cadeaux de ses élèves et de leurs parents. A se demander parfois si S. ne fait pas ce boulot que pour ce genre de gratifications, souvent chocolatées. Non, bien sûr, je blague, car il est évident que S. a une sacrée cote auprès de ses élèves. Il m’est arrivé d’autres années de voir dans les yeux de ses élèves, quelque chose d’une puissance extraordinaire : ils la respectent énormément et ils l’aiment. Quand je dis que c’est la meilleure, c’est que ça crève les yeux à un aveugle.

Ce midi, était organisé un repas pour le départ en retraite du directeur et j’étais invité (à l’école), comme plusieurs dizaines de personnes. Ce fut une belle réussite. J’ai enfin fait la connaissance d’une collègue dont S. me parlait régulièrement en bien. J’ai aussi pu voir à quel point S. avait une réputation « calamiteuse » dans l’établissement. Et, à la fin de la cérémonie, en prenant congé, le directeur a fait un compliment à S. que chaque subordonné ne peut que rêver d’avoir de son supérieur hiérarchique. Je n’en dis pas plus, mais c’est émouvant de voir le nombre cumulé de personnes qui mettent S. si haut dans leur estime. Et dire que je l’ai épousée. Franchement, je n’avais pas été trompé sur la marchandise !





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27 juin 2010

Images pour un jardin avec murs

Ce titre, juste comme clin d’œil à un roman de Maurice Genevoix.

Jardin du matin, encore à l’ombre.

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Le même au soleil.

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Nous avons un très beau temps. A l’instant où j’écris ces lignes, toutes portes et fenêtres ouvertes, la maison est envahie par l’extraordinaire parfum des lys blancs (Lilium candidum L. & Lilium regale Wilson). Nous ne sommes pas malheureux.

23 juin 2010

Des philosophes

Aucune prétention, rien à dénicher là dedans, juste une évocation succincte de ressentis à prendre avec des pincettes.

Il y a une dizaine d’années, j’appréciais plutôt les propos que tenaient A. Fin*kiel*kraut lors d’émissions radiophoniques ou télévisées (j’ai lu quelques articles de lui depuis) notamment au sujet de l’éducation et de l’école. Mais c’était mon époque « ordre républicain » que j’ai largement dépassée depuis la première moitié des années 2000 et même reniée depuis début 2006. Certes, j’ai évolué, j’espère positivement, mais je pense néanmoins que depuis lors, le susnommé s’est largement radicalisé, voire caricaturé à outrance. A tel point qu’aujourd’hui, il m’énerve systématiquement, même quand il dit des choses qui vont dans mon sens. Son simplisme n’est pas digne de quelqu’un qui se prétend philosophe.

Bernard*Henri*Lévy, mon père l’appelle BHV, comme s’il était la figure de proue de la philo de grande surface de bricolage. Je n’ai jamais rien lu de lui, ni même entendu ses pensées philosophiques. Je ne l’ai entendu que défendre des causes lointaines (c’est à son honneur), mais plus que son côté dandy et médiatico-monopoliste, son caractère assez promptement va-t-en-guerre l’a souvent déconsidéré à mes yeux. Sans doute partiellement à tort.

Régis*De*bray, je n’ai lu que quelques rares articles, mais je l’entends régulièrement à la radio. Je suis loin de connaître toutes ses thèses ni ses prises de position. En particulier, je ne suis pas en phase avec ce qu’il avait pu dire (minimiser) au sujet des différents événements concomitants avec l’éclatement de l’ex-Yougoslavie. Néanmoins, tout ce qu’il a pu en dire n’était pas forcément tout à jeter aux orties. Régulièrement encore aujourd’hui, il m’étonne par certaines de ses analyses, même si je ne partage pas toujours.

D’Élisabeth*Bad*inter, je n’ai lu que deux ou trois articles et je l’ai vu ou entendue dans les médias. En général, j’avais bien aimé ses prises de position féministe, même si je n’avais pas compris à l’époque son hostilité vis-à-vis de la parité. Je pense néanmoins qu’elle était dans le vrai. En revanche, ce que j’ai cru comprendre de son dernier livre, Le conflit, la femme et la mère (2010), je n’arrive pas à la suivre sur sa négation d’une « maternité heureuse », la problématique de l’allaitement qui serait aliénant… Bien sûr, sa thèse ne s’arrête pas à ces faits et elle dénonce avec raison bien des choses qui ne sont hélas guère nouvelles, mais elle semble appuyer un peu trop là où cela ne fait plus mal.

Michel*Onf*ray, cela faisait longtemps que j’en entendais parler, mais je n’ai commencé à le lire qu’en février de cette année (Traité d’athéologie, 2005). Un petit peu dans un objectif de provocation, j’en ai lu quelques passages à S., ce qui a eu pour conséquence, un vif agacement de sa part. Évidemment, cela va assez dans mon sens, mais la démolition en règle de la religion, entre autres, du catholicisme y est bien trop excessive, caricaturale, simpliste. J’ai fini par être lassé par cette approche bien peu philosophique et j’ai abandonné la lecture aux deux tiers du livre. Cette année, nouvelle charge de l’auteur, contre la psychanalyse cette fois. L’article et les passages que j’en ai lu vont encore plutôt dans mon sens (je ne suis pas contre la psychanalyse, mais bien des choses encore à la mode, complètement éculées, voire archi-fausse auraient dû être retirées du catalogue depuis longtemps), mais que d’excès et si peu d’analyse contradictoire encore une fois. C’est encore de la philosophie, ça ?

Albert Jacquard, je l’ai surtout entendu à la radio, où il m’a toujours impressionné par sa sagesse et pour son approche intelligente de l’éducation. Et je me retrouve tout à fait dans ses thèses humanistes et ces coups de gueules pour défendre les pauvres et les mal logés. L’an dernier, j’ai lu L’équation du nénuphar (1998) et Dieu ? (2003). Des éléments sont discutables, mais vraiment, ça vaut le coup de passer des moments avec lui.

19 juin 2010

De jeudi à samedi

Jeudi, j’ai accompagné une collègue dans ce coin là (on aura deviné où cela se trouve) :

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Il s’agit de réaliser une étude sur la recolonisation végétale de quelques maigres bordures de falaises enfin abandonnées par l’agriculture (ailleurs, on laboure même dans le vide !). Dans l’ensemble, cette recolonisation semble aller assez vite même si les stigmates des perturbations des cultures intensives ou de l’ancien chemin sont encore bien visibles. Parmi les plantes nouvelles venues les plus intéressantes, on peut citer évidemment Armeria maritima Willd. subsp. maritima (Armérie maritime), mais aussi Anthyllis vulneraria L. (Vulnéraire) représentée par sa sous-espèce vulneraria.

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Dans la bataille, je me suis foulé la cheville, non pas en escaladant la falaise, mais tout bêtement en descendant des escaliers, certes en mauvais état, alors que mon attention était attirée par une observation de ma collègue. Après coup, j’ai quand même continué les prospections. Lorsque nous sommes rentré à notre QG (ma collègue était au volant) et que j’ai dû reprendre ma voiture, j’ai alors compris ma douleur. Rien de gravissime, mais vendredi soir, je suis quand même allé consulter et me voilà attelé pour dix jours. Cela ne m’empêchera pas de retourner sur le terrain la semaine prochaine.

Quoi de neuf dans le jardin ? Les rosiers grimpants ne fleurissent pas autant qu’ils le devraient, il ne fait pas chaud et les petites pluies fines finissent d’assécher le sol. On peut quand même voir ça :

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13 juin 2010

D'un 13 juin au matin

J’en ai déjà parlé au moins 36 000 fois, je n’aime pas le foot en tant qu’activité sportive (comme la quasi-totalité des sports de balle), et cela a toujours été ainsi. Je suis encore plus allergique à l’usage qui en est fait sur les plans mercantiles et médiatiques, voire politiques. Tout cela m’exaspère à un point et il est franchement difficile d’y échapper. Et s’il n’y avait que ça qui m’énervait…


Depuis des années, on fait tout pour déshabiller les services publics, l’école, la sécurité sociale et on les retrouve actuellement en déficit. On accélère le processus de l’école (et de l’université) à deux vitesses avec des classes à plus de 30 élèves, en supprimant des enseignants spécialisés, en diminuant le taux d’encadrement, en paupérisant l’école publique en général pour faire des « pôles d’excellence » pour les nantis tandis que le tout venant ira à la fac normale sans moyens. Tout va très bien. La SNCF ? Ah bon, c’est encore un service public ? Étrange conception, notamment quand on regarde l’évolution de la politique TGV. La sécurité sociale. Un trou abyssal. Mais pourquoi tant d’exonérations, pourquoi autant de personnes qui échappent aux montants dus de cotisations ? Pourquoi tant de ponts d’or aux firmes pharmaceutiques qui n’ont rien à proposer en échange ? Le déficit, la dette de l’État ? Qui l’a creusé sinon les cadeaux distribués à tours de bras aux nantis depuis des décennies ? Pourquoi 37 milliards d’euros/an (hors salaires) à la défense nationale ? Si on enlevait 30 ou 35 milliards, ce serait encore pas mal, non ? Rien qu’avec ça, y aurait pas moyen de boucher une bonne partie des déficits ? Alors qu’on arrête de nous bassiner avec ces conneries. Les solutions existent, mais il faut bien assurer la retraite de Ser*ge Das*sault et compagnie. Et ces pauvres anciens PDG, hauts fonctionnaires et autres sénateurs, comment pourront-ils faire avec une misérable retraite à moins de 9500 € par mois ?


Lundi, je reçois un nouveau salarié. Contrairement au précédent, il ne connaît pas la maison, ne connaît pas la région et possède encore moins d’expérience. Ça va encore être du sport. En revanche, le premier m’étonne positivement. Avec lui, inutile de répéter deux fois la même chose et je m’étonne de ne pas être obligé de lui expliquer des choses puisqu’il les sait déjà. Et ça, c’est vachement reposant et cela m’évite de m’inquiéter.


Sinon, voici des nouvelles récentes du jardin après la pluie.

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7 juin 2010

Au jardin début juin

Quelques illustrations « jardinesques » supplémentaires, en attendant les prochaines.

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