Après un nouveau repas qui n’avait rien à envier au premier, nous nous rendons sous un ciel plus menaçant à un salon des « vins naturels ». Le terme de salon est un peu usurpé puisque cela se passait dans un petit village, sous un chapiteau planté dans une prairie. Résultat : de la boue malgré la paille disposée dans les passages. Quand on va dans un tel endroit, il est d’usage de ne pas boire, mais, après avoir tâté le vin, de le recracher dans le réceptacle prévu à cet effet. Il se trouve que ledit réceptacle n’était pas systématiquement présent, ce qui obligeait à cracher à même le sol, le résultat néanmoins masqué par la paille. Bien sûr, il y avait une autre solution : ne jamais cracher. C’est le principe qu’avait adopté quelques-uns qui avaient déjà pas mal de vent dans les voiles alors que l’après-midi était loin d’être terminée. Pour ce qui me concerne, ne conduisant pas, j’ai pu me permettre d’en boire une larme à chaque fois. Comme nos amis étaient venus là pour une raison précise, nous ne fîmes pas avec eux toutes les chapelles, mais nous eûmes néanmoins le temps d’en goûter un échantillon suffisant. Parmi les vins présents, certains m’étaient totalement inconnus. Certains m’étonnèrent agréablement (notamment des Alsaces), d’autres ne me plurent pas au moins au premier abord (suis-je trop « classique » ?) et enfin, je découvris des choses plus familières. Je dois néanmoins dire qu’on ne trouve pas dans un tel salon des conditions de dégustation suffisantes : lumière insuffisante, trop de monde, odeurs parasites, bruit… Je ne regrette cependant pas d’avoir vu ça.
Puis nous sommes repartis en direction de Dinan. Nous nous sommes garés près de la basilique Saint-Sauveur. Elle est essentiellement romane (XIIe s.), mais possède un clocher des XV-XVIe s. et un chœur gothique (XVIe s.)
L’église Saint-Malo est de nature gothique et a été commencée à la fin du XVe s., mais a été reconstruite au XIXe s. Sur la façade, j’ai vu un joueur de tennis !
Le reste de Dinan « n’est pas trop mal ». On retiendra notamment la tour de l’horloge, beffroi du XVe s. ainsi qu’un certain nombre de demeures et de rues qui valent le coup. Et enfin, une bâtisse que d’aucun reconnaîtra.