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Cornus rex-populi

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25 novembre 2012

L'affaire du broc d'eau

Je disais ici il y a quelques temps qu’un jour j’avais envoyé le contenu plein d’eau à la figure de mon père, mais sans avoir donné les détails de l’affaire. J’y reviens donc à la demande de Lancelot.

Tout d’abord, je dois faire un petit retour en arrière pour mettre les choses en perspective. Que l’on n’aille pas croire que je n’aime pas mon père ni que je n’aie aucun respect pour lui. Entre nous deux, c’est un peu compliqué.

Quand j’étais enfant, il m’arrivait de faire des bêtises. Pour être honnête, ces bêtises n’avaient vraiment rien de grave, et même sans doute beaucoup moins fréquentes et beaucoup moins importantes que la moyenne de celles des gamins de mon âge à l’époque. J’étais un enfant sage, calme et timide, et à la maison, il n’y avait en général aucun autre enfant avec qui j’aurais pu éventuellement interagir ou qui aurait stimulé l’émergence de bêtises. Mon père n’était pas toutefois quelqu’un à se laisser emmerder, et si problème il y avait, il y avait sanction : par les vives réprimandes d’abord, par les gifles ensuite (par deux fois, mes lèvres ont amorti sa montre, ce qu’il a regretté immédiatement), par des coups de ceinturon (rarement, il est vrai, mais donnés avec une rage certaine) et plus rarement encore, des coups donnés avec des objets divers (dont une fois une grande pompe à vélo qui a rendu l’âme à l’occasion). Je précise tout de suite qu’en dehors de la lèvre ouverte malencontreusement par deux fois, je n’ai jamais été blessé et je ne considère pas avoir été un enfant battu. Il devait y avoir dans ma personnalité, dans mon attitude de l’époque un quelque chose qui énervait particulièrement mon père qui était peut-être aussi excédé parfois par d’autres éléments (son ulcère à l’estomac, le travail…). Mais le résultat était là : j’avais peur de mon père et je n’ai pas toujours compris le niveau de la sanction, qui ne devait pas toujours être très bien proportionné vis-à-vis de l’importance de la faute.

Plus tard à l’adolescence, avec l’échec scolaire, j’ai ressenti, très probablement à tort, une forme de brimade, lorsque mes parents, mon père en tête, ont décidé de me priver de télévision le soir (on me l’accordait davantage auparavant) et ce jusqu’à un âge assez avancé. J’étais censé faire mes devoirs et réviser mes leçons pendant ce temps là, ce que je faisais en bonne partie d’ailleurs, mais avec une efficacité proche de zéro (je parle de mes premières années de 4e et de 1ère) : d’une part, j’avais décroché sur plusieurs matières et je n’ai pas eu l’aide dont j’aurais eu besoin au moment le plus opportun et d’autre part, il ne servait à rien de s’obstiner des heures sur des choses où le déclic ne pouvait pas venir.

Je le répète, j’étais timide et sans doute aussi peureux. D’ailleurs, devrais-je parler au passé à ce sujet ? Je fais mine de ne plus l’être. Disons, que je sais sans doute mieux le cacher et que j’ai fini par connaître instinctivement quelques artifices pour donner, en partie, le change.

Mon père a toujours des accès de colère, s’emporte, dit des choses abominables, le plus souvent sur des choses assez dérisoires. C’est quelqu’un d’extrêmement têtu, tenace, coriace, qui ne tolère pas beaucoup qu’on remette en cause ses certitudes. Je suis sans doute pareil, pour ne pas dire bien pire, car outre l’héritage paternel, j’ai sans doute l’atavisme que m’a transmis mon grand-père maternel. Toutefois, mon père ne m’impressionne plus du tout depuis un bon moment, ce qui ne nous empêche pas de nous engueuler cordialement. C’est peut-être aussi un sport familial qui a beaucoup impressionné Fromfrom quand elle en a été témoin les premières fois, puisque cela l’a mise très mal à l’aise et en larmes. Un malaise fromfromien qui faisait écho à ce qui se passait avec son père et qui n’avait pas les mêmes conséquences. Car oui, chez Cornus père et fils, les engueulades ne durent pas longtemps et tout rentre rapidement dans l’ordre, comme s’il ne s’était rien passé (Fromfrom est toujours étonnée de cette capacité particulière qui est en réalité une règle immuable de fonctionnement).

J’en viens à présent à l’objet premier de la note : le broc d’eau. Cela se passait au printemps ou en été, très probablement en 1996 ou en 1997. Un dimanche en fin de matinée, j’étais parti chercher ma grand-tante qui habitait encore sa maison de La Cel*le-en-Mor*van. Ma mère et mon cousin J.-L. m’accompagnaient. En repartant de chez ma grand-tante, qui habitait le long d’une route avec une circulation relativement importante, j’ai démarré devant une voiture que j’avais jugée comme étant loin derrière, alors même que la vitesse était limitée à cet endroit. Et du fait de la vitesse probablement excessive de la voiture en question, elle s’était retrouvée assez vite derrière nous. Il ne s’était rigoureusement rien passé (pas de queue de poisson, pas de coup de frein intempestif, pas de mise en danger, rien, rien du tout), mais ma mère qui se situait à l’arrière de la voiture, avait trouvé le moyen de faire un commentaire désagréable et largement erroné sur ma façon de conduire. Arrivés à la maison, elle a répété l’affaire à mon père et mon cousin n’avait pas cru bon de dire ce qu’il en pensait, mais son silence devait valoir approbation des propos de ma mère. Bien sûr, je m’étais défendu et j’avais dû rabaisser largement les propos et les capacités de ma mère. Et un peu plus tard au cours du repas, mon père a remis le couvert sur le sujet (alors qu’il n’avait pas été témoin et prenant sans doute la défense de ma mère). Une chose complètement disproportionnée sur un non événement. Une situation complètement surréaliste, alors que mon père continuait à me mettre en défaut de façon complètement injuste et ridicule. N’y tenant plus, je me suis levé, et probablement en hurlant de rage, je lui ai envoyé le contenu complet du broc d’eau à la figure, puis je suis sorti dehors puis je me suis réfugié dans la pièce du haut de l’autre bâtiment.

Après cela, que s’est-il passé ? Eh bien rien ou presque. Ma mère est venue toute penaude me demander de revenir manger le fromage ou le dessert. Je ne me suis pas excusé (ah ça, non !) et mon père n’a rien dit (rien de rien). Il a dû comprendre qu’il (et ma mère) étaient allés trop loin. Et l’affaire a été oubliée très rapidement.

Mon père n’est pourtant pas du genre à se laisser prendre une puce sur le nez, ni à se faire ridiculiser impunément. Il n’est pas du genre à se lier d’amitié avec le premier inconnu venu. Faut-il rappeler le « round » d’observation glacial qu’il avait réservé à Fromfrom quand ils se sont rencontrés pour la première fois ? Cela n’avait pas duré longtemps (sans doute pas plus de 24 heures), mais Fromfrom en a encore le souvenir. Et depuis, ils ne cessent de se dire de vaches amabilités, et lui a gagné le surnom de « joli papa ». Cela me fait penser qu’il faudra qu’à l’occasion, je lui demande s’il se souvient de cet épisode du broc d’eau.

Dois-je considérer que psychanalytiquement parlant, cet événement a marqué une certaine forme d’émancipation vis-à-vis de mon père ? Eh bien, je n’en ai rien à faire. Ce n’était pas la première, ni la dernière. J’aime mon père et il me le rend bien.

 

Complément rédigé le 25 novembre à 10 heures

Ma mère aussi m’a giflé nombre de fois, mais je ne la craignais pas. Et cela ne m’a pas empêché aussi d’entretenir de grandes complicités avec mon père quand l’atmosphère se détendait. Je précise a contrario que par peur de mon père, il m’est arrivé, quand cela allait mal à l’école, de le cacher, de dissimuler mes mauvaises notes (phénomène qui m’a entraîné assez loin dans le silence, voire dans le mensonge, souvent par omission). Le tout n’avait guère arrangé ma situation. Et cela a duré. Même en classe de 1ère ou en terminale, il m’est arrivé de cacher des notes peu flamboyantes ou d’en retarder l’annonce pour l’associer à une note plus valorisante dans la même matière ou dans une autre. Après, j’ai évolué.

Dois-je préciser que mes parents, et singulièrement mon père ont toujours voulu que je fasse des études les plus poussées possibles. Mon père n’aurait pas accepté que je fasse le même métier que lui (tourneur sur métaux dans l’industrie métallurgique) ou un quelconque métier manuel peu qualifié. Quelque part, il avait placé énormément d’espoirs en moi. Il espérait que j’aille loin dans les études, que j’agisse d’une certaine manière par procuration, car lui n’avait pas su, pas pu, faire des études très importantes (même s’il faut préciser que l’apprentissage qu’il a suivi était d’un très grand niveau à l’époque, par exemple en trigonométrie). Même si mes parents auraient sans doute préféré que je fasse un métier plus rémunérateur, ils sont, j’en suis sûr, très fiers de ce que je suis devenu dans l’ensemble.

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21 novembre 2012

Pour faire suite à une note chez Calyste sur les iris

En France, en dehors des zones méditerranéennes et montagneuses, on reconnaît deux espèces d’iris assez différentes.

Iris pseudacorus L. (Iris faux-acore ou Iris des marais) est un iris à fleurs jaunes que l’on rencontre sur les berges de cours d’eau ou de plans d’eau ou encore dans des zones marécageuses. Il s’agit d’une espèce commune un peu partout. Néanmoins, quand on se promène à la bonne saison dans les stations où elle abonde (peuplements souvent assez denses car l’espèce est adepte de la multiplication végétative), je trouve que cela donne un cachet particulièrement flatteur au paysage.

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Iris foetidissima L. (Iris fétide) est une espèce forestière ou d’ourlets forestiers à tendance calcicole, de taille plus modeste que la précédente et aux fleurs pâles plus petites (les plantes fleurissent même assez peu). Les feuilles possèdent une odeur fétide expliquant son nom. Elle est absente sur les sols clairement acides.

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17 novembre 2012

Avis de suppression de quelques notes

Aucun événement particulier ne l’a commandé, mais j’ai fait le ménage dans le blog et j’ai supprimé 30 à 40 notes sur ces quatre dernières années (dont certaines très récentes, fort peu cryptées et pas très nuancées) dans lesquels je parlais de choses très conjoncturelles liées à la sphère professionnelle sur lesquelles des yeux mal attentionnés auraient pu tomber et mal interpréter. S’il le faut, je ne me priverais pas de publier des notes analogues, mais pour une durée limitée.

Le plus embêtant dans cette histoire, ce sont les commentaires qui en ont fait les frais. Que l’on veuille bien me pardonner.

13 novembre 2012

Abbaye de Cîteaux

Durant cette semaine de vacances, nous n’avons pas énormément bougé, mais nous avons quand même pu nous rendre à l’abbaye de Cîteaux, la maison mère de l’ordre. Elle accueille de nouveau des moines depuis la fin du XIXe siècle. Ils sont actuellement une trentaine moines de l’ordre cistercien de la stricte observance (trappistes). Leur revenu principal est assuré par la vente du fromage de l’abbaye. Ils résident dans un vaste bâtiment du XVIIIe siècle. L’église, elle, est récente et ne vaut pas le détour. Reste quelques rares bâtiments qui ont échappés à la Révolution, dont la fameuse bibliothèque, avec en bas, la galerie qui constituait l’essentiel d’un des côtés de l’un des trois cloîtres de l’abbaye.

La visite fut assurée par un guide qui fut tout à fait à la hauteur de nos attentes. A force de visiter des abbayes cisterciennes, on connaît par cœur une partie non négligeable de ce qu’on nous raconte en général, mai là, nous n’avons pas trop eu cette impression. En revanche, comme ce qui nous avait été raconté à l’abbaye Saint-Maurice de Clohars-Carnoët, on nous a dit que le nom Cîteaux viendrait que le lieu aurait été humide et qu’il y avait des roseaux appelés « cistels » en terminologie latine. Et du coup, personnellement, je ne comprends pas. L’ancien nom de genre du roseau est Arundo et l’actuel nom du roseau commun est Phragmites australis (Cav.) Steudel. Le dictionnaire latin tourne aussi autour d’Arundo et de ses dérivés et Phragmites concernerait la racine du roseau. Et rien ne colle quand on essaye de voir à quoi correspondrait un dérivé de « cistel ». Alors les latinistes et autres érudits ont-ils une explication à cette blague ?

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Et cette dernière : qui saura me dire comment se nomme ce char à grandes roues devant lequel se trouve Fromfrom ?

 

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13 novembre 2012

Grand jeu de pourrissement

La marquise de Fromulus doit à la communauté bloguesque plusieurs recettes, et certaines depuis très longtemps. Comme rien ne vient alors que son genoux en compote lui autorise à batifoler sur la toile et qu’elle doit s’acquitter de cette obligation, je décrète, en tant que roi de Cornusie centrale et septentrionale et duc héritier par alliance de la Genêtière occidentale qu’il convient, pour tous les lecteurs de ce blog, de pourrir de commentaires le blog de la marquise de Fromulus, jusqu’à ce qu’elle dépose les armes et nous pondent une note. Voici le lieu le défoulement : http://fromfromgirl.canalblog.com/

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11 novembre 2012

Novembre d'anniversaires

Ce début du mois de novembre est riche en fêtes et anniversaires.

Le 1er, c’était la Toussaint, la fête des chrysanthèmes et même mon anniversaire, mais aussi celui de mon directeur (nous ne nous sommes découverts nos dix ans d’écart il y a seulement deux ans) ;

Le 3, le cinquième anniversaire de notre mariage religieux ;

Le 5, la fête de la marquise de Fromulus, mais aussi l’anniversaire d’un collègue (je ne l’ai appris que le lendemain) ;

Le 7, l’anniversaire de Calyste (je n’en connaissais pas la date exacte) ;

Le 8, l’anniversaire d’un autre collègue trentenaire ;

Ce 11 novembre, pas seulement l’anniversaire de l’armistice de 1918, mais aussi et surtout le septième anniversaire de ma première rencontre physique historique avec la marquise de Fromulus. J’avais mis du temps à l’époque à me décider à aller la voir là-bas dans cette terre extrême-occidentale, lointaine et inconnue. Elle m’avait pourtant séduite depuis plusieurs semaines, mais je craignais des déceptions de chaque côté quand nous nous découvririons pour de vrai. Et puis n’avait-elle pas dit, sans détour, lors de nos premières conversations, qu’elle n’envisageait pas de quitter sa Bretagne. N’avais-je pas connu moi aussi des déceptions et des blessures ? Mais vers le 20 octobre, j’avais pris ma décision, mû par une confiance retrouvée. Une décision dont j’avais informé Maître Karagar, qui avait été, semble-t-il, presque étonné, mais qu’il avait encouragée avec enthousiasme. Mais dès ce soir du 11 novembre 2005, tout allait basculer pour de bon, pour le meilleur.

10 novembre 2012

Réplique au rouleau compresseur

Il y a quelques années, un propriétaire (un chef d’entreprise) s’est fait pincer pour avoir partiellement remblayé une zone humide en toute illégalité. Je ne sais pas comment a été géré ce dossier au début par l’administration chargée de la police de l’eau et de la nature, mais à l’automne 2011, le propriétaire a mandaté un ingénieur agronome, expert près la cour administrative d’appel, pour réaliser une expertise visant à démontrer que la zone humide n’en était pas une. Je n’ai lu qu’hier, en partie, ce premier rapport d’expertise de l’expert en question : il s’agit d’un épouvantable tissu d’âneries que même le plus mauvais des étudiants n’oserait pas écrire (des choses qui seraient à faire encadrer tant elles mériteraient plusieurs prix Nobel de botanique ou d’écologie). Un rare concentré de conneries qui méconnaît en outre complètement le droit dans lequel s’insère la réglementation sur l’eau et les zones humides.

Voyant cela, l’administration d’État, missionnée par le Préfet, nous demande ce printemps une contre-expertise afin de démontrer le caractère humide de la zone considérée. Bien qu’informé de la chose, je n’avais pas participé à ce travail. Mais après le rendu du rapport de notre expertise, le propriétaire a contre-attaqué, en demandant une nouvelle contre-contre-expertise au même ingénieur agronome expert. Cette fois, le rapport s’inscrit un peu mieux dans le cadre de la réglementation en vigueur, mais l’interprète librement à sa façon pour démontrer qu’il a raison. Ce nouveau rapport consiste notamment à démontrer que notre rapport rendu cet été n’était pas correct. Il démolit notre rapport sur de nombreux points, en utilisant des moyens malhonnêtes pour faire sa démonstration. Il y a certes quelques petites maladresses de présentation dans notre rapport que je n’aurais pas laissé passer si j’avais dû le relire, mais il n’en demeure pas moins que notre expertise était tout à fait correcte.

Je connais très bien la réglementation sur les zones humides puisqu’en 2008, j’ai activement participé au contenu et à la rédaction de l’arrêté ministériel et à la circulaire associée. Devant la gravité de la situation, j’ai pris le temps ce vendredi de tout éplucher dans le dernier rapport d’expertise de l’ingénieur agronome. Il n’est en effet pas question que l’on puisse laisser se développer de telles pratiques fourbes et véreuses. Il fallait donc répliquer de façon extrêmement ferme.

J’ai donc passé pratiquement ma journée de vendredi à démonter le dernier rapport ligne par ligne, mot par mot, en ne laissant rien passer. Ma charge type rouleau compresseur ne fait pas moins de 6 pages, mais je n’ai utilisé, à mon sens, aucun mot ou formule indiquant un jugement de valeur (ce n’est pas l’envie qui me manquait). Tous mes arguments sont neutres, juridiques, scientifiques, soigneusement référencés et contrôlés. Je n’avais jamais fait ce genre de travail, à la fois pesant (je ne m’autorise aucun droit à l’erreur ou à l’imprécision), mais également excitant car visant à faire triompher le droit envers des individus qui considèrent probablement qu’ils sont exonérés de respecter la loi et qui s’avèrent singulièrement malhonnêtes en ayant demandé deux expertises à un ingénieur agronome incompétent ou malhonnête, et certainement les deux à la fois. Après cela, j’étais un peu vidé. Nous enverrons cela la semaine prochaine.

8 novembre 2012

Aéroport Notre-Dame des Landes

Il ne fait guère partie de mes habitudes de relayer des actions militantes, même lorsque j’y souscris. Une fois n’est pas coutume, je le fais cette fois-ci après qu’un de mes collègues de travail nous a tenu informé d’un certain nombre de faits. Ce projet ne se fera pas sans détruire des espèces animales et végétales de grand intérêt ou protégées à différents niveaux (j’ai vu les listes d’espèces). Je ne parle pas des milieux naturels et culturels, des paysages, des hommes… Je ne connais pas la région concernée, je ne connais pas le dossier dans le détail, mais force est de constater que l’on veut faire passer en force un projet dont l’utilité est plus que douteuse, y compris du simple point de vue économique, pourtant déjà bien réducteur.

Je ne me fais guère d’illusions sur ce qui va arriver, mais j’ai signé la pétition : http://www.aeroport-nonmerci.fr/

Le samedi 17 novembre, un certain nombre de manifestations sont prévues sur place et un peu partout en France.

La suite en italique n’est pas de moi, mais je pense qu’elle reflète assez bien la réalité.

 

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Un grand projet inutile qui artificialisera le bocage : l’aéroport de Notre Dame des Landes

Près de Nantes, à Notre Dame des Landes, un projet d'aéroport gigantesque menace 2000 ha de terres agricoles bocagères d'une biodiversité exceptionnelle. Le projet date des années 60, pour le Concorde, et les raisons affichées pour sa construction ont beaucoup changé au fil des années et des contre arguments des opposants.

Aujourd'hui, alors qu'il n'y a aucun problème de saturation ni de sécurité à l'aéroport actuel de Nantes-Atlantique et que le contexte ne favorise pas la croissance du secteur aérien, l'État, avec l'appui des élus locaux et régionaux (PS et UMP main dans la main sur ce dossier), a attribué la construction et la concession pour 55 ans de cet aéroport soit disant HQE au groupe Vinci.

360 millions d'euros minimum d'investissement public y seraient engloutis.

Paradoxalement, le besoin de cette nouvelle construction n'est en rien avéré et aucune alternative ni optimisation de la plateforme existante n'ont été étudiées...

De plus en plus de voix s'élèvent contre ce scandale écologique et économique.

Malgré une forte opposition et les démonstrations de l'aberration de ce projet, les études environnementales, archéologiques (etc.) avancent avec un important déploiement de forces de l'ordre et une violence policière croissante.

Des exploitants agricoles veulent pouvoir continuer de vivre et travailler sur la zone prévue pour ce projet et des habitants (anciens et nouveaux) y vivent.

Un collectif d'élu-e-s opposé-e-s au projet a été créé en juin 2009. Il réunit actuellement près de 1000 élu-e-s de familles politiques diverses. Ce collectif a financé une étude économique réalisée par un cabinet d'étude indépendant dont la conclusion est sans appel : le projet ne se justifie pas non plus économiquement.

Depuis 2009, de nouveaux habitants sont venus s'installer sur la ZAD, qui de Zone d'Aménagement Différée s'est transformée en Zone à Défendre, pour y expérimenter d'autres façon de vivre ensemble.

Pour suivre l'actualité : https://zad.nadir.org et http://acipa.free.fr

http://lutteaeroportnddl.wordpress.com/

Actualités :

Depuis mardi 16 octobre, plus de 500 gendarmes et un hélicoptère se sont mobilisés en vue d'expulser les opposants au projet d'aéroport situé à Notre-Dame des Landes (44).
Les forces de l’ordre utilise notamment des grenades assourdissantes, lacrymogènes et des flashballs et contre les habitants qui récoltent les légumes de leur potager pour les vendre sur les marchés locaux (voir la vidéo http://www.youtube.com/watch?v=3ekNAHuXyMk).

Actuellement sur la zone 4 habitations ont été démolies, 6 expulsées et 12 lieux sont encore habités (carte ici : Plan_ZAD).

Alors que :

  • le dérèglement climatique est désormais incontestable,
  • le prix des carburants ne cesse d’augmenter,
  • la destruction des écosystèmes s’accélère,
  • l’artificialisation des terres agricoles se poursuit,

est-il bien raisonnable d’investir plus de 250 millions d’euros d’argent public pour aider une multinationale à saccager notre environnement ? Et combien de plus pour ces interventions policières permanentes sur la ZAD.

6 novembre 2012

Grand concours de novembre

1) Quel liquide se trouve dans cette bouteille ? Il s’agit d’une fabrication maison ne contenant pas d’alcool.

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2) Où se trouve chaperon Fromfrom ? C’est sans doute le plus proche menhir du chef-lieu de la Cornusie centrale.

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3) A part le chocolat, quel est le parfum principal de ce gâteau d’anniversaire ? Bien sûr, c’est Fromfrom qui l’a fait.

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4) Quel est cet édifice, où se trouve-t-il ?

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5) Qui a cultivé les plus belles carottes septentrionales en terre éduenne ? Et quelle variété ?

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26 octobre 2012

Pour la Toussaint

Je suis heureux de dire que nous n’allons pas tarder pour partir pour un repos bien mérité.

En attendant, une photo que j’aime bien (je ne sais plus si je l’ai déjà publiée). Il s’agit d’un herbier à Potamogeton polygonifolius Pourret (Potamot à feuilles de renouée) dans un ruisseau de Saint-Georges.

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Bonne continuation ou bonnes vacances à tous.

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