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Cornus rex-populi

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18 avril 2012

Questionnaire plumesque

Madame Laplumequivole a lancé un questionnaire. Voici mes réponses.

 

1.        Quel est votre premier réflexe lorsque vous entendez ou lisez un mot dont vous ignorez le sens ?

Allez voir le sens dans un dictionnaire papier ou internautique. Je sais que je martyrise parfois mes lecteurs, pas toujours volontairement, en utilisant des mots qui ne sont même pas dans les dictionnaires usuels.

 

2.        Aimeriez-vous monter sur une scène pour participer à un spectacle ou prononcer un discours ?

Aimer monter sur scène pour participer à un spectacle, je ne sais pas, je ne l’ai pour ainsi dire jamais fait, mais sûrement un peu. Mais faire un discours, au sens large, sûrement, puisque je l’ai déjà fait et que cela ne m’a pas déplu.

 

3.        Si vous deviez vous exiler définitivement, quel pays aurait votre préférence, compte non tenu de vos connaissances linguistiques ?

Je suis déjà en exil. Plus sérieusement, je ne sais pas si l’Irlande ou l’Écosse ne me conviendraient pas (mais je ne connais pas assez).

 

4.        De quel aliment, solide ou liquide, ne pourriez-vous absolument pas vous priver même si vous saviez que votre santé en pâtira gravement tôt ou tard ?

Je crois qu’il n’y a guère que l’eau dont je ne pourrais absolument pas me passer, mais ce n’est pas très original.

 

5.        Quelle est la période historique de l'histoire (de l'Europe pour simplifier) dans laquelle vous aimeriez faire au moins un petit voyage de quelques années ?

A une époque où l’on pouvait encore voir suffisamment de plantes et d’animaux aujourd’hui disparu ou presque dans la nature. On dira le XVIIIe s. ou la première moitié du XIXe s.

 

6.        Si votre téléphone sonne et que vous êtes tout(e) nu(e), répondez-vous tout de suite ou passez-vous d'abord un vêtement quelconque ?

Seul à la maison, il m’est arrivé de répondre au téléphone tout nu (sortie de la douche). Cela ne me dérange pas spécialement.

 

7.        Y a t-il un objet (livre, disque, vêtement, objet d'art, meuble, albums de photos, jouet de votre enfance, gadget...que vous ayez traîné de déménagement en déménagement sans jamais pouvoir vous en défaire, même s'il est en piteux état ?

Non, pas trop, mais cela dépend à quand on remonte. De toute manière, je ne suis pas conservateur d’objet dont je sais qu’ils ne me serviront à rien. Je suis même du genre à les dégager. Mais je dois avouer en même temps qu’il y a encore quelques bricoles chez mes parents, donc, ce que je viens de dire ne tient pas jusqu’au bout.

 

8.        Vous avez acheté un billet de tombola avec un prix surprise, vous avez gagné le premier prix ; une rencontre en privé avec le pape autour d'un bon repas. Acceptez-vous, et si oui, que lui racontez-vous ?

Bon, à la base, je ne joue jamais aux tombolas que forcé. Mais une rencontre avec le pape ne me dérangerait absolument pas. Je lui demanderai s’il ne pourrait pas appuyer ma candidature pour lui succéder.

 

9.        Une bonne fée vous octroie soudain un don exceptionnel d'acteur, de peintre, de chanteur, de danseur, d'architecte, de poète, de sculpteur, de sportif, de cuisinier, de couturier, d'instrumentiste, de devin, de guérisseur, de polyglotte, lequel choisissez-vous ?

Devin et guérisseur, je n’y crois pas. Sportif, je m’en moque. Entre tout le reste, je préfère peut-être architecte.

 

10.    Votre conjoint, votre amoureux, appelez-le comme vous voulez, qui s'est soudain pris de passion pour les serpents, vous ramène un jeune cobra et apprend à jouer de la flûte. Comment réagissez-vous ?

Je lance un ultimatum pour faire disparaître la bestiole et si l’on n’a pas obtempère pas, j’immole le reptile.

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16 avril 2012

Questionnaire lancelotien

Le vacancier Lancelot a préparé un questionnaire auquel je réponds bien volontiers.

 

1) Entre « vieux con » « pauvre con » « petit con » ou « sale con », (ou les équivalents au féminin) laquelle des quatre insultes vous paraît la pire, et pourquoi ?

Pour moi, même si d’autres de déméritent pas, ce serait « vieux con » qui serait le pire car je d’autant qu’on est un « vieux con » à tout âge, même si, comme disait Ferrat, certains passent directement de « jeunes imbéciles » à « vieux cons ».

 

2) On sonne à votre porte, vous ouvrez : personne, mais on a laissé une boite sur votre seuil, avec absolument aucune inscription dessus. Qu’est-ce qu’il serait possible, selon vous, de trouver à l’intérieur ?

Rien, car personne ne me veut suffisamment de mal pour y mettre un piège à con et personne n’est suffisamment désintéressé pour y mettre un trésor à mon intention.

 

3) Quel est le film le plus minable, le plus ridicule, le plus risible que vous ayez vu ? (mais attention : pas le plus ennuyeux. S’être endormi devant, c’est un critère qui ne peut entrer en ligne de compte.).

Le film le plus minable, je ne sais pas car j’ai oublié, mais la série, oui. C’est « Shérif, fais-moi peur »

 

4) Quelle est la chose la plus susceptible de vous faire pleurer à chaudes larmes ?

Je ne sais pas si je pleure à « chaudes larmes », mais je pleure sans doute suite à un décès d’un être cher (même si pas forcément au moment où on peut s’y attendre) ou lorsque je sens une injustice (au sens large) qui me blesse ou blesse quelqu’un d’autre. Et sans doute à d’autres occasions.

 

5) Quelle est la maladie (ou l’infirmité) qui vous terrorise le plus ?

Je ne veux pas y penser car tout pourrait me terroriser (à part des bricoles bien sûr). Mais perdre sa mobilité de façon définitive me paraît gravissime.

 

6) Tintin ou Milou ? Astérix ou Obélix ? (ça fait deux questions en une, mais tant pis).

Milou parce que mes parents ont un quasi-Milou sympa.

Obélix parce que je pèse mon poids.

 

7) Seriez-vous capable de trouver cinq arguments pour justifier la fainéantise ?

Non quatre : la fatigue, le mal quelque part, le manque de temps, le besoin de vacances.

 

8) Quel métier auriez-vous détesté pardessus tout exercer ?

Gardien dans un musée abritant que des trucs moches.

 

9) Quelle épitaphe aimeriez-vous lire sur votre propre tombe ?

« Avoir voulu, avoir pas pu, avoir essayé quand même »

 

10) L’actuel président de la république débarque chez vous, have et affamé. Que lui servez-vous comme collation réparatrice ?

Le bouillon d’onze heures avec un Viognier languedocien.

16 avril 2012

L'énigme d'Einstein en tableau

Afin de résoudre l’énigme ensteino-calystéenne ( voir aussi la solution), j’ai fait un tableau : Enigme_Einstein.

En jaune figurent les éléments faciles à trouver car issus directement des indices. J’avais ensuite disposé les différentes hypothèses en mettant les indices liés de la même couleur. Certains assemblages ne pouvaient aller que dans certaines maisons. Quand certains éléments trouvaient leur place dans une maison, je mettais les noms en blanc et de proche en proche, on s’en sort. Si on s’est trompé, on peut facilement revenir en arrière. J’aurais aimé une solution plus « élégante », mais je n’ai pas trouvé.

15 avril 2012

Après lecture des programmes...

J’avais commencé une note pour exposer les raisons de mes préférences ou de mes rejets pour les dix candidats à l’élection présidentielle. Mais je me suis vite aperçu que je risquais facilement d’être assez pénible et simpliste. Alors je vais quand même être pénible et simpliste (mes chers lecteurs le sauront), mais je ne vais donc parler que des candidats dont je me sens le moins éloigné.

D’abord le type du centre pour lequel je ne voterai pas (car je n’ai pas confiance en lui et par le fait que qui dit centre dit droite – ça c’est simpliste, mais je l’assume et je peux le démontrer), mais je reconnais un certain entêtement de sa part et le fait qu’il ne semble pas trop mû par la haine de l’autre, ce qui est déjà ça.

Les faux frères siamois du NPA et de LO pour qui je ne voterai pas. Non pas parce qu’ils ne me sont pas sympathiques (surtout le premier car la seconde semble rire que lorsqu’elle se brûle). Ces deux candidats sont indispensables (bien qu’un seul aurait pu suffire et aurait pu être davantage entendu, malgré leurs différences que je ne trouve pas si irréconciliables que ça, mais je peux me tromper). La mise en œuvre de leurs programmes implique forcément quelque chose qui ressemble à une révolution. Ce n’est pas que j’y sois hostile sur tous les points, mais ces programmes ne sont pas compatibles avec le système actuel. Et puis, derrière la dénonciation, certes utile, comment fait-on concrètement, par exemple, pour interdire les licenciements même si c’est un beau programme ?

Le programme du chef du front de gauche est séduisant. Il y a de gros points communs avec les précédents comme le SMIC à 1700 € bruts. Il est un peu plus ancré dans la réalité actuelle. Cela fait plusieurs années que je m’en étais aperçu, mais je trouve que le positionnement vis-à-vis de l’environnement est très fort (ce qui tranche avec les positions classiques du PCF qui était jusqu’alors pour le moins pas très progressiste sur le sujet. Ce qui me déplaît, c’est le candidat. Pas son côté tribun – cela fait partie du jeu – mais ses prises de positions répétées pour une république une et indivisible (certes !?), une certaine hostilité aux cultures et langues régionales (eh oui j’ai évolué sur ce plan, je n’aurais pas dit ça il y a dix ans) et enfin sa non condamnation ou sa sympathie ostentatoire envers nombre de dirigeants autoritaires pour ne pas dire dictateurs « communisants » (et cela, ça ne passe pas).

Le programme socialiste est moins ancré à gauche que les précédents, mais je vois d’un bon œil la volonté de réforme fiscale qui va en partie dans mon sens, mais pas forcément assez loin, comme nombre d’autres choses. Par exemple, pas de réforme claire de l’État et des collectivités territoriales. Et puis surtout, le programme pour l’environnement est squelettique et fort peu ambitieux. Et sur ce sujet, comme sur d’autres, je trouve que lorsqu’on ne va pas de l’avant, on retourne en arrière.

Le programme écologiste me semble plutôt bien fait, assez détaillé et comporte certaines précisions que j’aurais pu écrire. Il y a juste l’histoire des 32 heures qui me semble peut-être limite, non pas que je ne m’accommoderais pas de repos supplémentaire, mais qui me semble une forme de démission partielle face au chômage. Mais si on éradiquait pour de bon le chômage de masse par ce biais, pourquoi pas. La candidate, quant à elle, ne fait pas recette, essentiellement pour des questions de personnalité et surtout de forme (et n’a pas été aidée, c’est le moins que l’on puisse dire par les responsables ou les têtes « pensantes » du parti). Je trouve cela vraiment dommage.

Je n’ai pas fait mon choix définitif, mais s’il n’y a pas de bouleversements significatifs durant la semaine qui vient, la dernière a un avantage certain.

14 avril 2012

Nouvelles du jardin

Après Karagar et son jardin dont on ne voit pas le bout, après Laplumequivole et ses jardins multiples étages, voici ma modeste contribution de ce jour où nous avons vu plus de soleil que prévu.

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11 avril 2012

Belles invasives

Karagar m’a demandé des explications sur les plantes exotiques envahissantes (ou invasives). Je ne donnerai qu’un exemple que je connais plutôt bien (il s’agit d'un exemple précis, mais le raisonnement est facilement extrapolable).

Autrefois, dans les chenaux secondaires de la Loire, les boires et bras morts, on trouvait des communautés végétales et donc des plantes intéressantes et diversifiées. On en connaît grossièrement les espèces citées dans les vieilles flores et les catalogues de plantes, mais on n’a presque jamais la composition floristique précise, ni véritablement une approche quantitative ou semi-quantitative rigoureuse. On est donc obligé de s’en tenir à des hypothèses ou aux témoignages de vieux botanistes. Pour diverses raisons liées à la pollution des eaux et notamment l’enrichissement trophique très excessif des eaux, à la dégradation des conditions hydrogéomorphologiques et sédimentaires du fleuve, ces plantes et végétations se sont beaucoup raréfiées ou ont complètement disparu. Notons, chose aussi paradoxale que les surfaces en eau ont aussi diminué (moins de chenaux, moins de bras morts et boires et plus de variations des niveaux d’eau).

Il en a résulté que les espaces aquatiques d’eaux stagnantes ou peu courantes ont constitué une « niche écologique » vacante du point de vue végétal. Qui en a profité pour exploiter les ressources trophiques ? Dans un premier temps, les algues, qu’elles soient filamenteuses plus ou moins fixées ou encore benthiques, mais également planctoniques, diminuant encore la transparence de l’eau, normalement indispensable à la photosynthèse des plantes aquatiques vasculaires immergées. Et dans un second temps, pour ainsi dire, ces espaces ont pu être colonisés par des plantes vasculaires peu ou pas sensibles à ces conditions trophiques et à leurs effets induits. Cela peut concerner certaines plantes indigènes dans quelques cas, mais parfois des plantes exotiques à fort pouvoir de colonisation. Ainsi, sur la Loire, on a vu exploser dans ces espaces deux espèces de jussies : Ludwigia peploides (Kunth) P.H. Raven et Ludwigia grandiflora (Michaux) Greuter & Burdet (uniquement la seconde sur les photos). C’est pas moche. Notons que ce sont les deux seules espèces végétales interdites à la vente en France, à cause du lobby des marchands de plantes. J’espère que l’on ira un peu plus loin pour les espèces qui posent véritablement problème (il n’y en a pas tant que ça en France).

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Maintenant que ces espèces sont bien installées presque partout sur le cours de la Loire, il est peu probable que l’on puisse les voir régresser même si la qualité de l’eau s’améliorait davantage, tant leurs stratégies de colonisation et de monopolisation des ressources sont efficaces. Encore qu’il ne faille jurer de rien : si la qualité de l’eau devenait très bonne, des plantes aquatiques indigènes pourraient reprendre du poil de la bête et venir concurrencer les belles invasives. Et par ailleurs, les exotiques pourraient voir arriver des prédateurs ou des parasites qui n’existent pas encore aujourd’hui.

On m’a plusieurs fois expliqué qu’à tel endroit, les jussies avaient tout étouffé, qu’il ne restait rien des anciennes populations de plantes indigènes rares. C’est vrai que celles-ci se ont régressé, mais je les ai toujours retrouvées. Pour combien de temps, je ne sais pas. Je ne suis pas en train de dire que les jussies ne sont pas un problème, loin s’en faut, mais dans certains cas, il ne faut pas confondre l’œuf et la poule. Et que n’a-t-on pas agi avant, quand on pouvait encore faire quelque chose ? Durant de longues années, les pouvoirs publics ont parfaitement ignoré le problème, et même une bonne partie du monde scientifique académique. Certains naturalistes tiraient pourtant la sonnette d’alarme depuis longtemps. Encore au milieu des années 1990, tout le monde s’en moquait. J’ai fait moi-même des courriers pour avertir les services des routes pour dire qu’il y avait des remblais de bords de route qui posaient problème avec Reynoutria japonica Houtt. (Renouée du Japon) et on ne m’a accordé aucun crédit ; aujourd’hui, les services des routes me demandent conseil pour faire quelque chose pour lutter contre. En effet, dans la seconde moitié des années 1990, cela a commencé à devenir une préoccupation importante, alors qu’il était bien souvent trop tard et que certaines actions mises en œuvre étaient nécessairement vouées à l’échec. Et parfois, la lutte contre les invasives a justifié tous les excès, même chez certains écolo pour qui la fin justifiaient tous les moyens. Heureusement, ces excès sont aujourd’hui sont largement derrière nous. On progresse tous les jours.

9 avril 2012

Il paraît que c'est le sixième anniversaire de ce blog

Les plus assidus des lecteurs comme Fromfrom auront remarqué qu’aujourd’hui ce blog figurait sur la page d’accueil de Canablog. Pourquoi ? Parce que cela fait tout juste 6 ans qu’il a été créé (après un premier qui ne dura que quelques mois à peine sur une autre plateforme qui s’avéra bien moins pratique à l’usage). Quel bilan ? Pas envie d’en faire un. Je dirai simplement, qu’il s’agit là de la 739ème note visible (quelques-unes ont été effacées), que 72 266 visiteurs sont venus y voir 135 760 pages. A l’époque, je ne pensais pas qu’en ouvrant un blog, j’en serai là aujourd’hui, d’autant que je ne me sentais pas forcément la capacité d’écrire. Je n’écris pas très bien certes, mais je pense qu’il y a bien pire que moi sur les blogs.

9 avril 2012

Mes écoles et lieux de travail

Voilà une bien curieuse note, d’autant que je ne suis pas encore à la veille de la retraite. Mais l’idée m’en est venue tout à coup. Je n’ai pas voulu raconter ce qui se passait dans ces lieux, mais juste évoquer sommairement où cela se trouvait.

 

École maternelle Victor Hugo

L’école maternelle Victor Hugo se trouvait (se trouve toujours) près du centre ville de Ri*ve-de-Gi*er.

Les classes de petite section de maternelle se trouvaient dans un bâtiment séparé et il y avait une petite cour spécifique. Je n’ai que peu de souvenirs à part que j’y ai été malheureux et que mes parents avaient dû me retirer un temps (j’étais trop jeune).

Ma classe de moyenne section se trouvait au rez-de-chaussée du bâtiment principal (une grosse maison bourgeoise du XIXe s.). Il y avait un couloir assez sombre pour aller à la salle de sieste et aux toilettes. Je réalise à l’instant que ces toilettes semblent revenir régulièrement dans mes rêves. La cour de récréation était enchâssée entre de hauts murs dont deux de couleur noire (une couleur fréquente dans la ville car le matériau noir était en réalité du mâchefer, résidu de combustion de coke dans les fours des usines locales de l’acier).

Ma classe de grande section se trouvait à l’étage dans une extension nouvellement construite. La salle de classe était très lumineuse. Les porte-manteaux se trouvaient à l’extérieur dans un hall. Je me souviens que chacun avait son porte-manteau attitré (il me semble que le mien était rouge avec un dessin d’ours dessus, mais je n’en suis pas certain). Il y avait aussi des WC neufs très « confortables ».

 

École primaire Victor Hugo

L’école primaire touchait la maternelle, mais était clairement séparée par un grand mur noir dans la cour. Toutes les classes se trouvaient dans une sorte de petit château (début XXe s. ?) avec des ailes. D’ailleurs les classes de petite section de maternelle en occupaient une partie du rez-de-chaussée, mais de façon séparée. Ma classe de CP se trouvait au rez-de chaussée. Il en fut de même pour le CE1 (classe du directeur, mon instit préféré) et le CE2. En CM1 et CM2, je suis monté à l’étage par les escaliers intérieurs. Les WC se trouvaient dans la cour. Les premières années, les urinoirs pour les garçons étaient à l’air libre, sans toit et les toilettes des filles, un peu décrépies. Après, les toilettes furent reconstruites à un autre endroit dans la cour, avec un toit et tout bien comme il faut. En revanche, pour boire un coup au lieu de 2-3 robinets, un long tuyau de cuivre avec des trous plus ou moins bien fichus où les gamins pouvaient boire (certains « mangeaient » le tuyau). Comme à la maternelle, il y avait des platanes dans la cour.

 

Collège Louise Michel

Le collège se trouvait presque dans la campagne, assez éloigné du centre-ville, sur la colline opposée à celle où nous habitions. Mes parents m’emmenaient assez souvent en voiture le matin (mais pas à la porte), et c’était loin d’être systématique. En revanche, je rentrai presque systématiquement à pied. Je mangeais à la cantine, sauf le samedi midi. J’y ai fait ma première rentrée l’année de son inauguration. C’était un collège en préfabriqué, mais assez haut de gamme, a contrario de ceux qui avaient été construits dans les années précédentes (style collège Pailleron). Les « murs » déclinés dans diverses teintes de vert étaient assez peu porteurs. C’est la raison pour laquelle il y avait des piliers intérieurs ou extérieurs pour soutenir l’ensemble. Il y avait un ou deux niveaux. Les fenêtres étaient très nombreuses : coulissantes et en aluminium. Les plafonds étaient presque tous recouverts de dalles de liège. Il y avait des classes de sciences spécialement équipées avec des paillasses avec des carreaux en faïence blanche en guise de tables de classe. Dans la cour de récréation, il y avait des Marronniers d’Inde et les vestiges d’une ancienne grande maison qui venait d’être restaurée pour en faire une sorte de mini amphithéâtre de plein air. Les premières années, nous n’avions pas de gymnase et nous devions parfois aller sur des équipements sportifs plus ou moins éloignés. En particulier, il nous arrivait de prendre le bus pour aller au gymnase du lycée que je fréquenterai quelques années plus tard. Et puisque j’ai commencé à parler des WC, je poursuis. Ils étaient en position assez centrale dans le bâtiment. Il y avait souvent une file d’attente (pas assez de place à mon goût – une malfaçon à mon avis). Certains garçons trouvaient le moyen d’y fumer (sans doute les filles aussi). Le principal avait néanmoins mis les moyens pour que cela cesse et en effet, cela a cessé. Le principal était en effet quelqu’un qui était sévère et craint, mais je pense (j’en suis sûr) qu’il était juste et attentif. J’imagine que des principaux dans son genre sont rares. Les choses ont bien dû changer depuis.

 

Lycée Georges Brassens

Le lycée était lui situé du même côté de la vallée et du coup, il me fallait tout au plus dix minutes pour y aller à pied. Je ne sais pas en quelle année ont été construits les bâtiments, mais cela doit dater de la fin des années 1960 (ou tout début des années 1970). De vastes fenêtres là aussi, mais du béton assez brut et ces petits « carreaux-mosaïque » d’une grande laideur, même s’il y en avait assez peu. Quelques salles supplémentaires en préfabriqué très bas de gamme. L’établissement étant également professionnel et BTS, il y avait des ateliers à l’arrière et des classes spécialisées. En seconde, j’ai fréquenté un peu ces classes spéciales à l’occasion de l’option TSA (technologie des systèmes automatisés). Les WC étaient dans un petit bâtiment dans la cour, un peu aux courants d’air. Le site n’était pas très beau : grands espaces goudronnés, peu de verdures, arbres moches…

 

Institut universitaire de technologie de Tours

L’IUT, du moins les principaux départements (dont celui de biologie appliquée) étaient situés sur le rebord du plateau au nord de la Loire. Les bâtiments doivent dater de la fin des années 1960 ou du début des années 1970. Sur le site, il y a quand même quelques plantations et un parking. Tout à côté, se trouve le « RU » (restaurant universitaire) et la résidence CROUS où je n’habitais pas. Que dire ? Rien de spécial, même pour les WC. Je grade de très bons souvenirs, sauf l’amphi où certains cours étaient un supplice pour la rapidité avec laquelle il fallait prendre des notes. La seconde année, nous avions une salle de cours attitrée (option génie de l’environnement).

 

Institut Pasteur de Lyon

C’est là-bas que j’ai fait mon premier stage professionnel (1992) pour sanctionner mon diplôme universitaire de technologie. Il s’agissait sans doute de la période la plus faste de l’établissement (vers la fin du « règne » de Michel Noir comme maire de Lyon), situé dans un bâtiment ultramoderne et que je trouvais assez chouette, non loin de la halle Tony Garnier. L’édifice doit toujours exister, mais ce n’est plus l’Institut Pasteur de Lyon qui se trouve dans ces locaux. Mon travail consistait à réaliser des tests de toxicité chronique à moyen terme vis-à-vis de Ceriodaphnia dubia, une petite daphnie adulte au bout de 3 jours. Je travaillais dans le laboratoire d’écotoxicologie, au sous-sol, sans fenêtre, dans une pièce où température, hygrométrie et lumière étaient contrôlées et particulièrement constantes. C’était une obligation pour la réussite des tests que l’équipe effectuait. Quand on sort dehors en pleine période estivale, cela fait un choc (lumière et chaleur), mais c’était un pur bonheur.

 

Faculté des sciences et techniques de Tours (Parc de Grandmont).

La « fac de sciences », tout comme un lycée professionnel non loin de là, occupent une ancienne forêt (chênaie acidiphile). Le campus au départ assez boisé ne l’est pratiquement plus aujourd’hui, au fur et à mesure des extensions (pas très écolo tout ça, c’est le moins que l’on puisse dire). La première année, nous n’avions pas réellement de salle attitrée, alors on n’avait pas mal navigué. La seconde année, nous fûmes davantage fixés, dans de vastes préfabriqués. Quelques écureuils roux venaient régulièrement faire des cambrioles devant les fenêtres pendant les cours.

 

Muséum d’histoire naturelle d’Autun

En juillet 1993, j’ai fait un stage volontaire non rémunéré au Muséum. Les bureaux étaient à cheval sur plusieurs bâtiments datant pour les plus anciens du XVIIe ou du XVIIIe s. Le conservateur de l’époque m’avait donné un boulot consistant à recenser sur photos aériennes les haies, cours d’eau et arbres remarquables de la commune dans le cadre du Plan d’occupation des sols. Comme j’étais allé beaucoup plus vite qui ne l’imaginais, j’avais fait des tas de bricoles pour avancer le travail et j’avais accompagné une étudiante bac + 2 qui elle faisait un stage obligatoire et qui n’était pas spécialement douée, il faut le dire. Elle devait notamment faire des inventaires floristiques sur différents sites. A l’époque, malgré mon modeste niveau, je brillais à côté d’elle. Du coup, elle se contentait de noter ce que je lui disais.

 

Direction départementale de l’équipement de la Loire, service aménagement et environnement, Saint-Etienne

Mon stage de fin d’études (c’était la deuxième fois que je faisais un stage de fin d’études, mais ce ne fut pas la dernière). Les bureaux étaient situés dans des bâtiments du XIXe s. ou du début du XXe s. je pense dans le centre de Saint-Etienne. Ce dont je me souviens le plus, ce sont ces grandes fenêtres que j’ouvrais en grand en arrivant le matin, tant l’air était vicié par l’odeur de cigarette. Car on fumait à outrance à l’époque dans les bureaux (quelle horreur rétrospectivement). Mon « coach » était un technicien avec lequel je m’entendais bien et qui était le plus jeune de tous. Il y avait des « vieux » : des techniciens qui se la coulaient douce, passant une partie de la matinée à lire le journal dans le détail ou à boire le café. Il y avait aussi deux dessinateurs qui n’avaient pratiquement rien à faire non plus. Enfin, un ingénieur, chef de cellule qui suivait un gros chantier et qu’on ne voyait presque jamais. J’avais personnellement été recruté par le chef de service avec lequel je m’entendais bien aussi. En fait, c’est moi qui avais défini le sujet de stage, alors que lui n’avait proposé que quelques détails. Je travaillais sur la caractérisation du lit et des berges du Gier.

 

Caserne Maud’Hui de Belfort (35e régiment d’infanterie)

Les casernements que nous avions investis à l’époque étaient neufs. Pas de lits superposés dans les chambres et au bout d’un peu plus d’un mois, au lieu d’une minuscule armoire grise standard, nous avions touché des armoires jaunes plus vastes. Les douches et les toilettes étaient communes, mais il y avait des lavabos séparés dans chaque chambre. De l’autre côté de l’autoroute, il y avait un très vaste terrain de manœuvres, qui était mon terrain de supplices lorsqu’il fallait faire des « cross régimentaires », en général le vendredi matin.

 

Centre uni*vers*itaire de Chi*non

Une vieille grosse maison bourgeoise sur le quai de la Vienne opposée au château de Chinon, avec une vue imprenable sur l’édifice où Jeanne d’Arc reconnut Charles VII et où fut emprisonné Jacques de Molay, chef des Templiers. Cette maison qui avait été un temps restaurant, un temps hôtel de passe (dit-on, mais ce n’est peut-être qu’une légende). Puis, ce furent des logements pour les ouvriers (ou cadres ?) d’EDF lors de la construction de la centrale nucléaire. D’ailleurs, le bâtiment appartenait encore à EDF lors de mon premier séjour. J’ai découvert les lieux en tant qu’étudiant en septembre 1992, mais cela a été mon lieu de travail principal à deux reprises (de l’été 1995 à septembre 1996 – j’y avais alors une chambre – puis de fin 1998 à juin 2002). Certaines pièces avaient été refaites, mais ce n’était pas le cas partout, en particulier mon bureau à partir de 1999. Des boiseries vieillissantes, une moquette plus que défraichie et un papier peint qui avait l’âge de faire convoler en justes noces… Je ne parle pas des huisseries, ni des dépendances. Il y avait encore un vaste jardin (bien qu’ayant été réduit plusieurs décennies auparavant), avec des arbres à fleurs assez remarquables, dont le plus beau à mon sens était Cercis siliquastrum L. (Arbre de Judée). L’endroit était chaleureux : magnifiques escaliers, parquets en chêne grinçants et une atmosphère sympa. Le problème était juste que tout ce qui n’avait pas été refait commençait à tomber en ruine.

 

Faculté des sciences de Saint-Jérôme à Marseille

Tout l’automne 1996 fut passé à Marseille pour les cours de mon Diplôme d’études approfondies. Pas grand-chose à en dire, j’y demeurais le moins possible.

 

Locaux du BRGM

Les locaux étaient dans l’enceinte du BRGM (bureau de recherche géologique et minière) à Orléans-la-Source. Les locaux, au sein d’un vaste parc, étaient assez récents. J’y ai été en tant que salarié stagiaire puis CDD de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, en tant que salarié CDD d’un bureau d’études d’Annecy-le-Vieux et enfin comme salarié vacataire de la Direction régionale de l’environnement (DIREN), le tout entre janvier 1997 et octobre 1998. Avoir connu autant d’employeurs et être resté dans les mêmes locaux, cela ne doit pas être si commun. Il faut dire que les missions que j’effectuais alors étaient toutes dans la même continuité et palliaient quelque part le travail qu’aurait dû mener un ingénieur divisionnaire à la veille de la retraite qui ne foutait rien et ne comprenait rien à rien (je me demande encore s’il était con ou s’il le faisait exprès), ce qui mettait le directeur adjoint de la DIREN hors de lui, mais était désarmé.

 

Cen*tre rég*ional de ph*yto*soci*ologie / Con*serv*ato*ire bo*tan*ique na*tio*nal de B*ail*leul

J’y suis depuis le 3 juillet 2002. J’ai changé de bureau fin mai 2004 quand je suis devenu « chef ». J’ai un bureau pour moi tout seul (j’en ai montré un « extrait » il y a peu). Le lieu de travail se situe dans un hameau à la campagne. La ferme initiale a été largement agrandie et surtout comporte désormais 9 corps de bâtiments distincts :

  • la ferme flamande originelle avec logement des fondateurs, bureaux administratifs, logements des chercheurs, services des données, cartographie, informatique, herbier de référence et salle de détermination ;
  • le bâtiment con*serv*atoire, avec laboratoire, herbiers généraux et historiques et bureaux ;
  • le bâtiment technique et atelier ;
  • la bibliothèque bot*ani*que et phy*tosoc*iolog*ique de France ;
  • le bâtiment, anciennes salles pédagogiques, comportant deux salles de réunions ;
  • mon bâtiment, contenant essentiellement des bureaux pour les scientifiques (étage et rez-de-chaussée) ;
  • le bâtiment où se trouvent la cafétéria, la buanderie, une chambre et une petite salle de réunion ;
  • l’auditorium de 180 places et son hall d’entrée ;
  • l’atelier pédagogique dans l’enceinte du jardin pédagogique principal.

Et je ne compte pas un hangar, plusieurs abris et la grande serre susceptible d’être chauffée. En clair, mon lieu de travail n’est pas un enfer.

8 avril 2012

Presque rien sur pas grand chose (14)

Voilà deux après-midi de suite que je fais une bonne sieste. J’en avais bien besoin. Fromfrom est quant à elle de nouveau fiévreuse depuis hier soir. Du coup, nous sommes tous les deux très heureux de ne pas avoir à aller au boulot demain.


Ménage complet : maison et les deux voitures qui en avaient bien besoin. J’ai changé les quatre roues « hiver » de la 308 pour passer en mode « été ». En démontant la dernière roue, j’ai trouvé le moyen de laisser échapper une des quatre vis-goujon qui tient la roue. Et elle est allée directement dans le caniveau et a fait « plouf » dans l’égout. Heureusement, j’ai pu lever la plaque d’égout et armé d’une longue tige munie d’un puissant aimant, j’ai pu récupérer mon bien. 


Ce midi au menu : asperges à la sauce à la crème (comme font mes parents – je ne sais pas si c’est homologué ailleurs) et gigot d’agneau de sept heures (comme les deux années précédentes, mais cette fois le résultat était différent : tendreté extrême) avec flageolets cuits à ma façon. C’est peut-être du traditionnel (encore que le gigot de sept heures pas trop je pense), mais je trouve que c’est une bonne occasion. Nous avons arrosé le gigot d’un Côte rôtie (un vin « prestigieux » des côtes du Rhône septentrionales, en rive droite du fleuve, à peu près en face Vienne), que Fromfrom a trouvé très bon, mais qui ne m’a pas spécialement épaté. Vu que le breuvage n’est pas spécialement donné, je ne suis pas tenté par une nouvelle expérience, même si je conçois que nous soyons mal tombés. Mais pour le même prix, il y a des valeurs sûres ailleurs (inutile que je dise où).

Et à près de 17 heures, le dessert pascal fromfromien. Une réplique de celui de l’an dernier, avec quelque variantes néanmoins. Et de la crème chantilly maison dans les œufs cassés.

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5 avril 2012

Fritillaires ligériennes

La Fritillaria meleagris L. (Fritillaire pintade) est une plante qui plaît souvent. Quand elle est dans un jardin, un pot, évidemment. Mais quand on commence à en découvrir des milliers de pieds en liberté dans une extraordinaire prairie humide de fauche du Senecio aquatici - Oenanthetum mediae Bournérias et al. 1978, cela devient carrément magique, olympien, etc. Dans certains lieux de la vallée de la Loire, entre les confluences de l’Indre et de la Vienne, il n’est pas rare de voir ceci (ce n’est qu’un pâle extrait de la réalité sur une de mes vieilles diapos numérisée à faible définition).

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Cornus rex-populi
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