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Cornus rex-populi

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22 octobre 2012

Jeu-concours du 22 octobre

Un petit jeu pour montrer que l’on ne sait peut-être pas encore tout sur moi. Parmi les dix propositions suivantes, lesquelles sont vraies, lesquelles sont fausses.

  1. En plus du fromage de brebis, Fromfrom mange désormais du fromage de chèvre.
  2. J’ai aidé à charger un cerf mort dans le coffre d’un break.
  3. J’ai commencé à m’intéresser à la détermination des lichens.
  4. J’ai déjà fait plusieurs chasses aux papillons nocturnes.
  5. J’ai déjà mangé dans un établissement de type « Maque-do » ou « Couic ».
  6. J’ai reçu une lettre de félicitations personnelle du colonel à l’issue de mon service militaire.
  7. La semaine dernière, j’ai croisé Ar*naud Mont*e*bourg dans le TGV.
  8. Lors de mon service militaire, le capitaine m’a dit qu’après les sommations d’usage, je pouvais tirer pour tuer si on s’en prenait à mon armurerie.
  9. Très en colère, j’ai envoyé un broc d’eau plein à la figure de mon père.
  10. Un jour que j’herborisais, je me suis pris un coup de pied au cul par le propriétaire du champ.
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15 octobre 2012

Rats des villes, rats des champs

J’ai parfois travaillé et vécu « à la ville ». Quand je parle de ville, je veux dire, une grande ville, une agglomération d’au moins 150 000 habitants. Je n’aimerais pas habiter durablement dans une grande ville. Cela me stresse rien que d’y penser.

Quand j’ai dû partir du cocon familial après le bac, je me suis retrouvé à Tours. Cela ne m’enchantait pas énormément de me retrouver là-bas. Hasard ou choix inconscient, j’ai logé dans un quartier de maisons individuelles avec jardins à Saint-Cyr-sur-Loire. La Loire n’était pas si loin, déjà… Lorsque les bancs des études se sont déplacés au sud de l’agglomération, je me suis retrouvé à la lisière d’un parc arboré, en réalité une ancienne forêt où trônait la faculté des sciences.

A Marseille, mes cours avaient lieu au nord-ouest de la ville et mon logement était plutôt dans le sud-est, dans des espaces ouverts à proximité de la plage du Prado. Je n’avais rien choisi, j’avais pris un des derniers logements que je pouvais prendre à la SONACOTRA.

Je me suis ensuite retrouvé à Orléans, mais au sud, à La Source, et mes trois adresses successives m’ont toujours placé à la périphérie de l’agglomération.

Et quand je suis arrivé dans le Nord, je ne me suis pas précipité à Lille. Par rapport à la ville où se trouve mon lieu de travail (où il était impossible de trouver un logement), je me suis éloigné un peu plus de la capitale régionale.

Du coup, par rapport à nombre de mes jeunes collègues, comment se fait-il que la plupart d’entre eux choisissent d’aller y habiter alors qu’ils travaillent à la campagne et qu’ils n’ont pas d’attache particulière à Lille ? Je comprends bien leur motivation, notamment celle d’être au plus près des événements culturels. Mais comment supportent-ils le bruit dans cette ville, le stress engendré par cette circulation incessante ? Car bien sûr, ils n’habitent pas forcément dans les beaux quartiers, ni dans des coins au cachet architectural ou paysager particulier. Je ne comprends pas bien cette attirance pour les grandes villes. Et pourtant qu’il me semble doux d’habiter dans de petites villes ou à la quasi-campagne, surtout quand on n’est pas trop loin des « services » et que l’on peut aisément se déplacer.

14 octobre 2012

Du chagrin d'amour au marteau

L’autre jour, a été diffusé, à l’occasion du journal télévisé, un reportage sur les chagrins d’amour des adolescents. Je ne l’ai pas regardé, mais j’en ai entendu quelques éléments. Bien sûr, ce n’est certainement pas la première fois que l’on parle de ces choses là qui sont certainement d’une très grande banalité. Cela m’a rappelé mon passé d’adolescent et même de post-adolescent très attardé. Comment envisager un chagrin d’amour quand on n’envisageait pas le début du commencement d’une rencontre amoureuse ? Depuis les années collège (et après), je voyais quelques-unes de ces amourettes se donner en spectacle à la sortie ou dans la rue. Et ce n’était pas un phénomène rare. Je trouvais cela assez curieux, à peine pensable. Je réservais cela aux adultes, mais pas forcément à ces jeunes de mon âge. D’une manière générale, il ne s’agissait pas de bons élèves et j’ai longtemps établi une corrélation évidente entre « amour » et échec scolaire. Le fait de ne pas être dans ce système ne m’a d’ailleurs pas mis à l’abri de l’échec scolaire. Mais de toute façon, mon éducation, ma manière d’être, mon environnement familial, mes goûts ne m’auraient pas permis d’être comme ces jeunes adolescents qui s’embrassaient en public et vivaient des choses dont j’ignorais à peu près tout. A cette époque, je ne me sentais pas concerné par ces choses là, et en définitive, cela n’avait rien de choquant, parce que je n’étais pas le seul dans ce cas. Pas le seul, même si au fil du temps, cela fut de moins en moins le cas au fur et à mesure que les années s’écoulaient, notamment après le bac.

Alors, que dire de ces adolescents interrogés sur leur chagrin d’amour ? Qu’aujourd’hui encore, ils me paraissent totalement superficiels. Outre les adolescents, on interrogeait les parents, les psys. On disait qu’il fallait prendre cela au sérieux, qu’il n’y a pas de petite souffrance. Certes. Et une fois encore, je me suis rendu compte qu’en plus d’avoir été un attardé immature, je suis un vieux schnock. Même si j’avais eu l’audace et la maturité suffisante à l’époque d’avoir une « copine », je pense que mes parents auraient mis leur véto, alors que dans nombre de reportages que je vois ou entends, l’existence du petit copain ou de la petite copine font partie des choses en général tout à fait naturelles à cet âge. Bon, je sais que cette « normalité » est en partie feinte, car à voir et à discuter avec les étudiants qui viennent faire leur stage au boulot, je les sens finalement moins éloignés que ça de nous. Mais peut-être qu’eux aussi à 23-25 ans, ils sont déjà largement « has been », car ils ne possèdent pas le dernier « smartphone » à la mode et ne passe pas le plus clair de leur temps (nuit comprise) à fessebouquer, comme le font nombre d’ados, fils et filles d’instits collègues de Fromfrom. J’imagine aisément comment aurait fini l’appareil dans une situation transposée dans le passé avec mon père : un coup de marteau, et en l’occurrence, il aurait eu raison. Je rêverais d’être prof ou instit pour faire la même chose aujourd’hui. Mériterais-je alors d’aller en prison ?

7 octobre 2012

Retour sur images : notre jeune nièce

Voici une note que j’aurais dû écrire et publier au mois d’août.

La plus jeune (environ 12 ans) de nos nièces (la dernière des filles de la sœur de Fromfrom) a fait sa rentrée en classe de cinquième en ce mois de septembre. Cet été, elle est venue passer une quinzaine de jours à la maison pour la quatrième année consécutive avec sa grand-mère (la Duchesse mère). Pourquoi je parle de ça ? Parce que le destin de cette gamine ne m’est pas complètement indifférent et parce que sa situation est particulièrement compliquée. Quand j’ai connu les parents et les trois filles, c’était le 31 décembre 2005, ils vivaient encore tous ensemble à la maison dans un charmant pavillon HLM de la « Lande à genêts ». Depuis, la fille aînée a quitté le domicile familial. Bac en poche, elle vit sa vie, de façon plus ou moins désordonnée, mais elle se débrouille a priori fort bien. La deuxième fille, elle, n’a aucun diplôme significatif et avait pris la suite de sa grande sœur comme serveuse dans un restaurant de Concarneau. Mais contrairement à la première, elle semble poursuivre dans ce métier. Au cours de l’été 2008, les parents se sont séparés (le divorce n’a été effectif qu’à l’automne 2011). La mère, après formations « pour s’occuper des vieux » fait des petits boulots dans ce domaine, mais semble désormais être plutôt au chômage. Elle est alcoolique même si elle essaye de le cacher. Caractéristique de la maison pour la petite demi-douzaine de fois où j’y suis passé : on n’a quasiment qu’un seul liquide à vous offrir (ce n’est pas le problème), mais on vous apporte individuellement à table le verre préalablement rempli (pas question de voir la tête de la bouteille). L’explication est évidente : on a probablement un peu honte du vin blanc pétillant servi qui est un liquide corrosif acheté probablement à moins d’un euro la bouteille. C’est surtout qu’on en fait une consommation non négligeable. Je précise que je n’ai jamais fait le moindre début de remarque ni jamais évoqué avec elle ou son ex-mari mes préférences ou que j’étais amateur de vins (je n’ai même jamais fait le moindre commentaire). Si des choses leur sont venues aux oreilles, je n’y suis pour rien.

Le père travaillait dans une usine de plats cuisinés de poissons à Concarneau. Pour des raisons qu’on a du mal à s’expliquer, il s’est retrouvé en arrêt maladie et n’a jamais repris le travail. Avant cela, il avait eu un retrait de permis (à vrai dire, pas le premier) pour conduite en état d’ivresse. Car lui aussi est alcoolique et cela se voit. Depuis longtemps, il faisait les bistrots en buvant et en jouant aux jeux de hasard, en y laissant une part très significative de son salaire. Après avoir habité dans divers endroits, il séjourne depuis environ deux ans dans une caravane à la campagne, dans un confort et une hygiène très relatifs. Il a globalement un comportement d’adolescent attardé et s’est longtemps complu à raconter monts et merveilles pour l’avenir de ses filles, suscitant des espoirs toujours déçus. Sa mère est quant à elle une personne particulièrement infecte d’après ce qu’on m’a rapporté.

Voici un portrait particulièrement peu flatteur, mais il est hélas en dessous de la réalité. Comment en est-on arrivé là ? Difficile à dire dans le détail, mais on peut émettre des hypothèses. Tout d’abord, la sœur de Fromfrom a voulu quitter le domicile parental le plus tôt possible, pour fuir son père essentiellement. En exagérant un peu, on peut dire qu’elle a presque pris le premier venu pour concrétiser cette « fuite ». On peut penser qu’il en allait un peu de même pour celui qu’elle avait épousé. Et puis, ils ont pris un restaurant près de Carhaix. Cela a été une erreur majeure. Ils se sont voilés la face et cela a été une catastrophe. Lui, devait se débrouiller à peu près en cuisine, mais il n’avait aucune formation pour tenir les affaires. Sa naïveté et ses aptitudes d’adulte inaccompli ont fait le reste (elle n’est sans doute pas innocente dans l’affaire non plus). Ils se sont donc enfoncés dans les difficultés et les dettes. Et ils sont revenus à la « Lande à genêts », très abîmés par cette mauvaise expérience. Elle, qui était titulaire d’un bac+2 n’a jamais pu retrouver du travail dans son domaine car entre temps, informatique oblige, tout avait évolué plus vite que la musique. Et peut-être aurait-il fallu s’éloigner. Et quand on deux puis trois filles… Les premières ont dû d’ailleurs pas mal se prendre en charge pendant ce temps-là, ce qui n’a peut-être pas eu que des effets négatifs (enfin, je l’espère car ce n’est pas une certitude).

Revenons donc à notre nièce de 12 ans. Elle vit donc chez sa mère et va voir son père au moins une partie des vacances. Elle va voir aussi son autre grand-mère (du moins elle y allait). Ces deux personnages ne sont malheureusement pas des références très palpitantes pour qu’une telle gamine puisse se construire.

La première année où elle est venue à la maison, elle ne voulait rien manger de ce qu’on lui servait car cela sortait largement de son quotidien monotone que l’on pourrait résumer en « jambon-purée » ou en « steak haché-nouilles ». Probablement jamais de légumes verts frais (et même en conserve ?), jamais de poisson non carrés, jamais de fromage en dehors des yaourts premier prix, très peu de fruits. Et surtout, elle mange toujours seule quand elle est chez elle, ses parents ayant pris l’habitude depuis le restaurant de manger en décalé. Mais cette habitude logique à l’époque est devenue détestable après. Le repas ne constitue pas ce moment de « socialisation » familiale. Un moment qui n’est pas forcément positif dans toutes les familles, mais qui l’est quand même dans la majorité des cas. Cependant, d’années en années et singulièrement cette année, notre nièce s’est mise à manger de tout ou presque de ce qu’on lui offrait, même si elle reste très dissipée à table. Elle reconnaît elle-même que c’est bon et varié et qu’elle mange très bien chez nous. Elle qui a un appétit d’oiseau (elle est très grande pour son âge et maigre comme un clou) mange bien à la maison. Au détour d’une phrase, elle nous a avoué que le soir chez elle, il lui arrive de dire à sa mère qu’elle a encore faim. Et sa mère de lui répondre qu’elle est fatiguée et qu’elle n’a qu’à se débrouiller. Je précise qu’on ne lui a jamais montré comment se faire cuire des choses simples.

Sur le plan de la santé, ce n’est pas toujours flamboyant : eczéma et asthme ont des conséquences fâcheuses. Elle n’est visiblement pas suivie correctement sur le plan médical (eh oui, cela a un coût de se faire soigner). Il en a été de même lorsqu’elle s’était cassé le bras : la rééducation chez le kiné avait été jugée superflue. Certes, cela peut être le cas, mais si cela se fait en général, c’est qu’il y a sans doute une raison. Bref, j’ai le sentiment très net que la santé de la gamine n’est pas considérée comme une vraie priorité par ses parents. Je vais être plus vache en disant que les vraies priorités sont clairement la cigarette et l’alcool. La mère n’avait-elle pas dit un jour à Fromfrom que la cigarette était son seul luxe. Que dire de cela sinon une absence de prise de conscience (apparente ou avouée du moins) que l’on est drogué et que l’on ne tente pas de faire quelque chose pour y remédier. Mais la prise de conscience ou faire quelque chose n’est peut-être plus possible pour la mère ? Ou tente-elle par là une sorte de lent suicide plus ou moins inconscient ? Je ne sais pas.

Si l’on tente d’observer le niveau scolaire de la gamine (ce que j’ai fait l’an dernier et cette année), j’ai pu constater qu’il est assez faible dans l’ensemble. Le plus déstabilisant pour moi est surtout qu’elle ne montre aucune curiosité. Par exemple, elle n’a ouvert aucun des livres que nous avons à la maison, et pourtant nous sommes bien pourvus en livres illustrés et de qualité dans tous les domaines (Fromfrom avait beaucoup gagné à Questions pour un champion). J’ai la fâcheuse tendance à comparer par rapport au gamin que j’étais au même âge. Comme me l’a fait remarquer Fromfrom, cette comparaison n’est pas raison dans la mesure où j’ai pu bénéficier d’une cellule familiale autrement plus stable, stimulante et interactive. Pourtant, je n’étais pas un élève brillant ni un grand lecteur. Par ailleurs, il s’avère que cette gamine n’a pas la mémoire de ce qu’elle fait en classe. Elle n’a quasiment rien pu me dire de son programme de l’année dans les différents domaines scientifiques. Je suis également surpris qu’elle ne connaisse pas à cet âge ses tables de multiplication (je me souviens que je les maîtrisais en fin de classe de CE2). Bon j’arrête de faire mon « ancien combattant » et mon vieux schnock, mais force est de constater que notre nièce est bien délaissée sur le plan scolaire et il serait étonnant qu’elle fasse des flammes au collège dans les années qui viennent. C’est vraiment dommage et quelque peu rageant, d’autant qu’on ne peut pas faire grand-chose.

29 septembre 2012

Entre séminaire et neige

Mardi après-midi, séminaire au siège de Région. 120 personnes dans la salle. On ne s’attendait pas à ce qu’il y ait autant de monde. Je ne suis pas très rassuré pour faire ma présentation. D’abord, je n’ai pas répété, ensuite j’ai des choses à dire qui ne sont pas évidentes à faire passer vis-à-vis d’un public peu spécialiste et surtout je n’ai pas d’écran de contrôle de mon diaporama (enfin, je vois vaguement quelque chose sur l’écran de côté moyennant un torticolis). Cela s’est néanmoins bien passé même si j’ai légèrement dépassé le temps qui m’était alloué. Dans ma présentation, j’ai parlé de « bricolage », ce qui a fait sursauté le vice-président de la Région (je ne l’ai pas vu, on m’a raconté après). Évidemment, il s’agit quand même d’un bricolage à 1 million d’euros financé pour moitié par la Région. Ma tête de mort N a eu beaucoup de succès : elle était là pour dire qu’on peut bricoler des données, mais que tout le monde n’est pas en mesure de les interpréter intelligemment. Je venais justement d’apprendre que le service communication de la Région commençait à diffuser des chiffres, à peine sortis des ordinateurs, dont il ne maîtrisait absolument pas le sens. Après la première série de présentations, séance de questions auxquelles j’ai répondu en monopolisant le micro (personne ne voulait répondre).

 

Mercredi, lever à 3 heures du matin pour prendre le train à 4h48. Au lieu de faire mon sac, j’étais allé me coucher plus tôt la veille au soir. Je suis arrivé à presque 11 heures à Chambéry. J’ai retrouvé des têtes connues dans une salle de réunion à la périphérie de la ville. Après la fin de la réunion après 17 heures, départ pour le gîte qui doit nous accueillir. Je monte dans la voiture du collègue alpin. Au fur et à mesure que nous progressons, la pluie devient plus intense. Nous arrivons enfin au gîte, en fait un chalet de pierre et de bois dans la campagne presque profonde à 1000 m d’altitude. Là-bas, nous attend un joli groupe de chercheurs principalement de l’I*R*S*T*E*A (ex C*E*M*A*G*R*E*F) et de l’I*G*N. Nous sommes une bonne trentaine de personnes à assister à une réunion entre 19h15 et 20h30. Après quoi, un bon repas maison. En revanche, logistiquement, ce n’était pas le pied au niveau couchage, du moins pour ceux qui comme moi, se sont retrouvés dans le dortoir des combles avec matelas en 70 posés à même le sol et quasiment à touche-touche. Et surtout une chaleur épouvantable, un bon ronfleur et une belle nuit de sommeil de moins de 3 heures. Eh bien sûr, vu le nombre de personnes, pas le temps de passer par la salle de bains, d’autant que nous avons levé le camp avant 8 heures. Il avait plu durant la première partie de la nuit, mais quand l’un me dit qu’il a neigé, je ne le prends pas au sérieux. Mais en m’approchant de la porte vitrée, je vois le ciel bleu et le manteau blanc qui enveloppe les sommets. Nous sommes au nord du massif de Belledonne.

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Nous apprenons que la maîtresse de maison (la mère ou la belle-mère du jeune propriétaire ?) est bretonne. Une Finistérienne de Plougastel et des Monts d’Arrée qui se trouve ici depuis assez peu de temps. Elle se dit oppressée par la montagne et la mer lui manque. Elle ne semble pas être très sensible à nos arguments sur le caractère préservé des paysages.

Nous partons ensuite en voiture. Après un arrêt à basse altitude (plus de 800 m quand même), nous montons à travers une route forestière montagnarde jusqu’à 1500 m. Nous trouvons la neige sur le chemin. Là, nous continuons à pied sous le soleil. Au final, nous arriverons à près de 2000 m d’altitude. Une montée difficile pour les mollets et surtout pour mes poumons, surtout au dessus de 1700 m. Mais dans l’ensemble, cela s’est très bien passé, car comme on aurait pu le craindre avec la neige, cela ne glissait pratiquement pas, y compris en redescendant. Les organisateurs nous avaient bien prévenus, il fallait se munir de vêtements de pluie et de chaussures de randonnée étanches. Et qu’avons-nous vu ? Deux personnes en baskets, en particulier un dont le dessus de ses chaussures s’est déchiré dès que nous avons rencontré les premiers cailloux. Résultat, il a été trempé par la neige fondante. Pas mal quand nous étions en plein vent sur la crête où les plus hautes plantes peinent à atteindre 20 cm de hauteur.

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L’Alnus alnobetula subsp. alnobetula Ehrh. [= Alnus viridis (Chaix) DC.] (Aulne vert) apparaît dès l’étage montagnard, mais devient surtout caractéristique dans l’étage subalpin. Cet arbuste ploie sous la neige jusqu’à être complètement plaqué au sol. Il arrive néanmoins que le ressort se libère soudainement, ce qui peut déclencher des avalanches.

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Dans l’étage subalpin supérieur et de façon plus caractéristique à l’étage alpin, on rencontre les fameuses landes alpines. Outre le Rhododendron ferrugineum L. (Rhododendron ferrugineux), nous avons été gâtés en Ericacées, puisque nous avons également vu : Calluna vulgaris (L.) Hull (Callune), Vaccinium myrtillus L. (Myrtille), Vaccinium uliginosum L. (Airelle des marais), Vaccinium vitis-idaea L. (Airelle rouge), Kalmia procumbens (L.) Gift, Kron & P.F.Stevens [= Loiseleuria procumbens (L.) Desv.] (Azalée des Alpes).

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Les commentaires des régionaux de l’étape, souvent très pédagogiques, ont été très intéressants, même si tout cela n’est guère transposable dans nos régions de plaines et collines. Nous sommes redescendus sans problème et sommes mêmes arrivés une heure avant le départ de mon train à Chambéry. Je suis arrivé à bon port à minuit et demi, soit avec plus de 10 minutes d’avance sur l’horaire prévu (bus depuis Lille). Il faut dire qu’à de pareilles heures, il n’y a pas beaucoup de bouchons.

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9 septembre 2012

Pour réparer un oubli : le Mont Saint-Vincent

Grâce à Calyste, je me suis rendu compte que, curieusement, je nen avais jamais véritablement parlé.

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Le Mont Saint-Vincent (nom aussi de la commune) se situe dans le haut Charolais. Il fait partie de ces reliefs qui permettent de relier le Massif central proprement dit à la partie la plus septentrionale de l’ensemble hercynien qu’est le Morvan. Le relief est bien là puisque le village, ancienne baronnie médiévale se situe autour de 600 m d’altitude. Cela fait très longtemps que je connais ce village puisque c’était un des passages évidents pour relier la cité éduenne au Mâconnais par la route, notamment quand mes parents allaient se ravitailler en vin du sud (de la Bourgogne). Les photos datent de 2008 et 2009.

De la haut, paysage typique du coin.

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Et bien sûr, l’église de la toute fin du XIe siècle, qui faisait partie d’un ancien prieuré clunisien. Elle a perdu son clocher à la Révolution. Intrinsèquement, cela ne fait pas partie de mes édifices préférés, mais il se dégage là-haut, une atmosphère généralement très austère dans un village soumis à tous les vents et à toutes les intempéries (ce que les photos ne traduisent pas, dautant que le village na pas été pris en photo). Très peu peuplé, ce mont ressemble à un village fantôme. Cela passe en été, mais l’automne ou l’hiver, cela paraît bien désolé. Et en fait, c’est ça qui me plaît.

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6 septembre 2012

A la recherche de la paire de Gand

Nous avions à peine quitté mes parents en Bourgogne qu’ils rappliquaient à la maison pour quelques jours. Dans le programme défini par mon père : aller acheter de l’araignée ou du crabe sur le port de Boulogne-sur-Mer (vente directe) et aller visiter Gand en Belgique. L’opération crabe fut pleinement réussie avec d’énormes tourteaux dont on se souviendra longtemps (je précise qu’on se les fait mettre de côté en appelant avant).

L’opération Gand commença assez mal : pluie sur une bonne partie du trajet et une fois sur place depuis laquelle on aperçoit l’église Saint-Jacques (photos prises laprès-midi).

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Avant midi, visite de l’église Saint-Nicolas et de la cathédrale Saint-Bavon [NDLR : j’étais persuadé avoir déjà raconté en images notre visite à Gand en juillet 2007, mais nul trace sur le blog. Par conséquent, je rajoute quelques photos de 2007]

L’église Saint-Nicolas est faite, dit-on, dans un style scaldien (ou tournaisien), correspondant l’ancien comté de Flandre (Tournai est actuellement Wallonie). Ce style serait primitif et faisant la transition avec le style roman. Admettons. Karagar aura toute ses nuits d’insomnie pour tenter de nous en dire plus. Pour ma part, j’ai été beaucoup plus enthousiasmé par cet édifice que lors de notre visite précédente (je pense que les travaux à l’intérieur avaient dû m’empêcher de voir pas mal de choses).

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Les photos à l’intérieur de la cathédrale Saint-Bavon sont interdites. C’est sans doute la raison pour laquelle, je n’en avais pas prises il y a cinq ans. Mais cette fois, comme j’ai pu constater que tout le monde mitraillaient au flash, je ne me suis pas gêné, d’autant qu’en ce qui me concerne, c’est toujours sans flash. Nous n’avons pas visité la crypte, réputée être la plus vaste de Belgique. Dans une des chapelles rayonnantes, j’ai retrouvé à l’œuvre le même harpiste qu’en 2007.

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La halle aux draps et son beffroi. C’est à ce moment là que nous avons réellement retrouvé le soleil.

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Puis on a mangé dans le coin. Heureusement que nous avions réservé, sinon on n’aurait rien trouvé à bequeter. Pas des choses très sophistiquées mais excellentes.

Enfilade de tours.

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L’hôtel des postes avec son beffroi (la première photo prise pendant la pluie).

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Le quai aux Herbes avec ses habitations.

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Le château des comtes de Flandres (que nous visiterons une autre fois).

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Bien que nous ayons fait en sorte de limiter les déplacements au maximum, Fromfrom a eu le mérite d’arpenter les rues avec ses cannes anglaises. Je précise que nous avons pu faire un petit tour en bateau, comme à Bruges (c’est plutôt agréable quand il fait beau).

4 septembre 2012

Araignée du soir

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3 septembre 2012

Vacances d’août 2012 (3 et fin) : enfin de la chaleur

Heureusement que je n’avais pas mis tous les œufs dans le panier de juillet pour les vacances, puisque le beau temps a presque toujours été au rendez-vous durant des 12 jours aoûtiens. Dès le samedi, je me baignai dans les eaux saintes. Le premier lundi, le soleil peu intense nous a permis de scier le bois pour l’hiver (heureusement, sinon j’aurais étouffé). Un des jours de la semaine, je suis allé à la rencontre de vieilles connaissances, dont certaines parmi les plus prestigieuses m’ont fait honneur.

Je ne parle pas du commun Juncus acutiflorus Ehrh. ex Hoffm. (Jonc à fleurs aiguës)…

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…ni de la banale Succisa pratensis Moench (Succise des prés)…

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… ni même qui se prend pour un pissenlit, Leontodon hispidus L. (Liondent hispide)…

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… mais bien plutôt de la turficole Rhynchospora alba (L.) Vahl (Rhynchospora blanc)…

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… ou de celle, mythique, qui fit surprise dans mon entourage : « Quoi, des gentianes ici ? Bleues ? », la Gentiana pneumonanthe L. (Gentiane pneumonanthe).

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Du temps à prendre son temps et à penser que la canicule, c’est pour les autres et qu’ici, il faut juste très très beau temps. Enfin.

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Et la communion liquide quand l’eau n’est pas bonne, mais chaude à s’y endormir dedans.

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Et sinon, Karagar m’y fait repenser, durant cette période, nous avons fêté, sans tambours ni trompettes, notre sextennat de mariage civil. Mais peu importe, c’est un mandat renouvelable à vie.

 

1 septembre 2012

Porte de frigo fromfromo-cornusien

J’avais demandé à Calyste de nous montrer sa porte de réfrigérateur qu’il avait évoquée dans une note. Il s’est exécuté et j’avais dit que je ferais de même. Voici donc, brut de capteur numérique (tant pis pour la marque). Certains remarqueront que le calepin de prise de notes de courses est en anglais (cadeau de nos collègues du Kent), mais les plus initiés reconnaîtront un fameux personnage du présentoir à bitrak.

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