Entre Alsace et Maures (14) : Lion de Belfort
En passant près de Belfort et parce que Fromfrom ne connaissait pas, nous sommes rentrés dans la ville. Nous sommes allés voir la citadelle de Vauban (encore et toujours lui) et le fameux lion de Belfort. En nous y rendant, je pensais pouvoir photographier la sculpture d’Auguste Bartholdi (11 m × 22 m, la plus grande de pierre de France) sans problème. Eh bien non, l’accès sur la terrasse permettant un certain recul pour faire des photos était payant. Je ne pense pas que c’était le cas, quand nous étions venus quand j’étais gamin. Et quand j’étais militaire dans la ville, je n’étais pas venu le voir de près, parce que j’en avais assez de le voir en peinture et d’y tourner autour selon tous les angles possibles et inimaginables, sans compter que nous avions un accès gratuit également au musée sommital, privilège extraordinaire dont je n’ai jamais profité. Donc, pour en revenir à l’accès payant, je n’ai pas accepté ce genre de hold-up et nous sommes redescendus de notre piédestal.
Puis nous avons définitivement quitté l’Alsace franc-comtoise.
Entre Alsace et Maures (13) : cité de l'automobile de Mulhouse, quatrième et dernière partie
On passe maintenant dans le salon des voitures de luxe et d’exception (comme s’il n’y avait pas déjà eu des voitures très luxueuses jusque là !).
Symbole du luxe, une Rolls-Royce dont je n’ai pas noté le modèle.
Luxe français d’après-guerre :
DELAHAYE Coach 135M (1949, France) – 6 cylindres, 3557 cm3, 115 ch, 160 km/h
MERCEDES-BENZ 710 SS cabriolet (1929, Allemagne) – 6 cylindres, 7065 cm3, 160/200 ch, 185 km/h
Une voiture que n’aurait pas renié une certaine empoisonneuse :
VOISIN Berline C28 (1936, France) – 6 cylindres, 3315 cm3, 100 ch, 140 km/h
Deux ibéro-hélvétiques curieusement françaises :
HISPANO-SUIZA Cabriolet K6 (1932, France) – 6 cylindres, 5183 cm3, 120 ch, 145 km/h
HISPANO-SUIZA Cabriolet J12 (1933, France) – 12 cylindres, 9424 cm3, 200 ch, 140 km/h
ISOTTA-FRASCHINI Berline Type 8A (1925, Italie) – 8 cylindres, 7373 cm3, 120 ch, 130 km/h
BUGATTI Coach Type 55 (1934, France) – 8 cylindres, 2261 cm3, 160 ch, 180 km/h
BUGATTI Berline Type 46 (1934, France) – 8 cylindres, 5350 cm3, 140 ch, 140 km/h
BUGATTI Cabriolet Type 50T (1936, France) – 8 cylindres, 4900 cm3, 200 ch, 165 km/h
BUGATTI Coach Type 57 (1935, France) – 8 cylindres, 3257 cm3, 135 ch, 150 km/h
BUGATTI Coupé Type 57C (1936, France) – 8 cylindres, 3257 cm3, 160 ch, 180 km/h
MERCEDES-BENZ Cabriolet 540K (1938, Allemagne) – 8 cylindres, 5401 cm3, 115/180 ch, 170 km/h
MAYBACH Cabriolet DS8 (1934, Allemagne) – 12 cylindres, 7977 cm3, 200 ch, 180 km/h
ROLLS-ROYCE Landaulet Silver Ghost (1924, Angleterre) – 6 cylindres, 7428 cm3, 100 km/h
ROLLS-ROYCE Berline Phantom I (1928, Angleterre) – 6 cylindres, 7668 cm3, 120 km/h
ROLLS-ROYCE Limousine Phantom III (1938, Angleterre) – 12 cylindres, 7340 cm3, 165 ch, 150 km/h
Deux Bentley côte-à-côte, dont celle de la marquise de Fromulus où elle s’apprête à monter (la fameuse Fromulomobile connue dans le monde entier) :
BENTLEY Berline 8 Litres (1931, Angleterre) – 6 cylindres, 7983 cm3, 220 ch, 165 km/h
Et puis les géantes pour conclure :
BUGATTI Limousine Type 41 « royale » (1933, France) – 8 cylindres, 12 763 cm3, 300 ch, 180 km/h
BUGATTI « Royale » Coupé Type 41 {appelée aussi Coupé « Napoléon »} (1929, France) – 8 cylindres, 12 763 cm3, 300 ch, 200 km/h [le gigantisme partout, les roues font environ 1 m de diamètre]
Entre Alsace et Maures (12) : cité de l'automobile de Mulhouse, troisème partie
Troisième épisode (sur quatre) au sein de ce musée.
Après la 201, la 202, voici la 203 (je n’ai pas vu d’évolution esthétique majeure) :
PEUGEOT Berline 203 (1950, France) – 4 cylindres, 1290 cm3, 45 ch, 115 km/h
Autres voitures « populaires » en partie contemporaines de mon enfance, mais dont certaines sont en voie de disparition aujourd’hui :
RENAULT Berline 4 CV (1956, France) – 4 cylindres, 748 cm3, 21 ch, 100 km/h
CITROËN Berline 2 CV (1954, France) – 2 cylindres, 375 cm3, 9 ch, 100 km/h
Populaire aussi, mais pour d’autres raisons, une voiture dont les derniers exemplaires vendus étaient plus que dépassés et polluants, d’autant que c’était un moteur deux temps :
TRABANT Coach 601 LS (1986, Allemagne - RDA) – 2 cylindres, 595 cm3, 26 ch, 100 km/h
Quand même plus beau que la 4 CV (à peu près de la même époque, mais plus haut de gamme) :
RENAULT Fregate Berline Transfluide (1958, France) – 4 cylindres, 2141 cm3, 77 ch, 135 km/h
Un protoype de 4L coupé :
RENAULT Coach Bertin (1969, France) – 4 cylindres, 743 cm3, 32 ch, 110 km/h [mes parents en ont eu une « normale »]
On revient chez Peugeot :
PEUGEOT Berline 403 (1958, France) – 4 cylindres, 1468 cm3, 58 ch, 135 km/h
PEUGEOT Berline 404 (1961, France) – 4 cylindres, 1618 cm3, 69 ch, 145 km/h
RENAULT Ondine Aerostable (1960, France) – 4 cylindres, 845 cm3, 31 ch, 115 km/h [mes parents en ont eu une Dauphine – nom générique –, avant la 4L]
RENAULT Berline R16 TS (1968, France) – 4 cylindres, 1565 cm3, 88 ch, 170 km/h [mes parents en ont eu une R16]
L’incontournable « déesse » :
CITROËN Berline DS 23 (1975, France) – 4 cylindres, 2347 cm3, 141 ch, 188 km/h
Là, Citroën a manqué d’inspiration en nommant ce modèle qui fut en son temps la voiture française de grande série la plus puissante et qui sera sacrifiée à cause de sa consommation excessive à l’occasion du premier choc pétrolier :
CITROËN Coupé SM (1971, France) – 6 cylindres, 2670 cm3, 170 ch, 220 km/h
Parce qu’il fallait un cheval cabré :
FERRARI Coupé 250 GT (1964, Italie) – 12 cylindres, 2953 cm3, 240 ch, 240 km/h
Un papillon :
MERCEDES-BENZ Coupé 300 SL (1955, Allemagne) – 6 cylindres, 2995 cm3, 215 ch, 240 km/h
La Bugatti Veyron dont j’ai déjà parlé. Ce monstre, certes fabriqué en Alsace, mais d’inspiration largement germanique, n’est pas forcément une beauté par rapport à ses devancières. D’ailleurs, est-ce bien représentatif de l’esprit des Bugatti de la première moitié du siècle dernier ?
Quelques vues dans la section où on ne trouve que des voitures de course.
Et sans doute la plus laide des Bugatti :
BUGATTI Biplace course Type 32 (1923, France) – 8 cylindres, 1991 cm3, 75 ch, 190 km/h
Entre Alsace et Maures (11) : cité de l'automobile de Mulhouse, deuxième partie
Retour à Bugatti :
BUGATTI Cabriolet Type 57S (1938, France) – 8 cylindres, 3257 cm3, 175 ch, 200 km/h
MERCEDES-BENZ Cabriolet 290 (1937, Allemagne) – 6 cylindres, 2847 cm3, 68 ch, 108 km/h
MERCEDES-BENZ Cabriolet 500K (1936, Allemagne) – 8 cylindres, 5019 cm3, 100/160 ch, 160 km/h
MERCEDES-BENZ Cabriolet 540K (1936, Allemagne) – 8 cylindres, 5401 cm3, 115/180 ch, 170 km/h
Une autre Mercedes dessinée par Ferdinand Porsche, préfigurant la future Coccinelle :
MERCEDES-BENZ Coach découvrable 170 H (1937, Allemagne) – 4 cylindres, 1697 cm3, 38ch, 110 km/h
Assez moderne voire futuriste, ce modèle de course, avec phares rétractables :
ALFA ROMEO Coach 8C 2,9 A (1936, Italie) – 8 cylindres, 2904 cm3, 220 ch, 220 km/h
Autre interprétation du luxe français :
DELAGE Berline D6-II (1933, France) – 6 cylindres, 2001 cm3, 63 ch, 105 km/h
Non pas luxueuses, mais révolutionnaires, les « Tractions » de Citroën :
CITROËN Berline 7 A (1934, France) – 4 cylindres, 1303 cm3, 32 ch, 95 km/h
CITROËN Berline IIB (1953, France) – 4 cylindres, 1911 cm3, 56 ch, 115 km/h
Cela évolue doucement chez Peugeot :
PEUGEOT Berline 201 M (1937, France) – 4 cylindres, 1465 cm3, 35 ch, 100 km/h
PEUGEOT Berline 202 (1939, France) – 4 cylindres, 1133 cm3, 30 ch, 105 km/h
Exemplaire d’une Renault d’après guerre d’une voiture présentée en 1937 :
RENAULT Juvaquatre Berline Type BFK4 (1946, France) – 4 cylindres, 1003 cm3, 24 ch, 107,8 km/h
Une Bugatti à la carrosserie très évoluée pour une voiture de 1936 :
BUGATTI Cabriolet Type 57 (1936, France) – 8 cylindres, 3257 cm3, 135 ch, 150 km/h
En revanche, celle-ci pourtant postérieurs et probablement bien plus bas de gamme, mais néanmoins rapide, possède des lignes très lourdes :
BUGATTI Coach Type 73A (1947, France) – 4 cylindres, 1480 cm3, 160 km/h
Deux autres Bugatti :
BUGATTI Coach Type 57SC (1939, France) – 8 cylindres, 3257 cm3, 210 ch, 245 km/h (évolution du cabriolet Type 57 de 1936 deux photos plus haut)
BUGATTI Cabriolet Type 101 (1952, France) – 8 cylindres, 3257 cm3, 140 ch, 160 km/h
Trois voitures monstrueuses :
TATRA Limousine type 87 (1937, République tchèque) – 8 cylindres, 2960 cm3, 75 ch, 150 km/h (moteur à l’arrière)
ARZENS Cabriolet « la baleine » (1938, France) – 3500 cm3, 17 ch, 160 km/h [Paul Arzens, entre autres dessinateur de nombreux trains et locomotives de la SNCF s’était construit une baleine de 7 m qui se déplace très vite malgré sa taille et une puissance très modeste, grâce notamment à la légèreté de l’aluminium.]
PANHARD-LEVASSOR Coach Dynavia (1948, France) – 2 cylindres, 605 cm3, 28 ch, 130 km/h
Encore un constructeur français disparu :
HOTCHKISS-GRÉGOIRE Berline JAG (1953, France) – 4 cylindres, 2188 cm3, 80 ch, 150 km/h
La marque favorite de la marquise de Fromulus :
BENTLEY Coach MK6 (1948, Angleterre) – 6 cylindres, 4257 cm3, 130 ch, 150 km/h
MERCEDES-BENZ Coupé 300SC (1956, Allemagne) – 6 cylindres, 2996 cm3, 175 ch, 180 km/h
Entre Alsace et Maures (10) : cité de l'automobile de Mulhouse, première partie
Toujours, lors de mon premier séjour alsacien avec mes parents, nous avions visité le musée du chemin de fer de Mulhouse. Le musée de l’automobile existait déjà à l’époque, mais probablement depuis peu. La Cité de l’Automobile – Collection Schlumpf est considérée comme le plus important musée automobile du monde avec 400 voitures. Les frères suisses Hans et Fritz Schlumpf se sont installés ici dans les années 1920 en achetant une filature avant de faire fortune. Une partie très importante de l’argent de la société fut détourné par Fritz pour acheter des voitures, parfois, des lots complets, en particulier des Bugatti. Un immense « musée » fut construit pour accueillir cette collection secrète découverte seulement en 1977 par les ouvriers qui occupaient l’usine compte tenu de graves difficultés financières. Les Schlumpf firent installer dans le « musée » près de 1000 lampadaires en fer forgé, répliques de ceux du pont Alexandre III de Paris. Le tout fut racheté par une association de collectivités publiques pour seulement 42 millions de Francs, autrement dit pour rien quand on sait que la plus chère des voitures en vaut près du double.
Je n’en dis pas plus, il y a là des choses très intéressantes, même si on ne s’intéresse pas particulièrement aux voitures. La collection, complétée depuis, s’étend des débuts de l’automobile jusqu’à la période actuelle. Aucun modèle produit en ce moment à l’exception de la Bugatti Veyron de 1001 ch, voiture de série la plus puissante et la plus rapide du monde. Pas (ou presque) de voitures américaines.
Voici quelques unes des voitures photographiées (attention au risque d’indigestion, même si c’est en plusieurs épisodes). Je me suis quand même appliqué à donner beaucoup d’informations, ce qui n’a pas été une mince affaire.
Un des plus vieux ancêtres de nos Peugeot actuelles :
PEUGEOT Phaetonnet Type 8 (1893, France) – 2 cylindres, 1282 cm3, 3 ch, 20 km/h
BENZ Phaëton Type Vélo (1896, Allemagne) – 1 cylindre, 1050 cm3, 1,5 ch, 20 km/h
Sans doute le plus vieux bus anglais :
DAIMLER Bus (1899, Angleterre) – 2 cylindres
Quant la voiture qui se veut botanique ?
SERPOLLET Vis-à-Vis Type D (1901, France) – 4 cylindres, voiture à vapeur
Une voiture à chaîne, certes, mais cela devient sérieux au niveau de la puissance et de la vitesse puisqu’elle pourrait se faire flasher sur l’autoroute. Cette voiture a été en partie conçue par le jeune Ettore Bugatti avant qu’il ne prenne son indépendance :
MATHIS Biplace sport Type Hermès (1904, France) – 4 cylindres, 12057 cm3, 92 ch, 135 km/h
MERCEDES Biplace sport 37/70 (1906, Allemagne) – 6 cylindres, 9495 cm3, 70 ch, 90 km/h
Un coupé familial :
PANHARD-LEVASSOR Coupé chauffeur X8 (1911, France) – 6 cylindres, 3619 cm3, 18 ch, 90 km/h
Avec cette voiture, nul besoin de faire un tonneau pour se rendre intéressant :
PILAIN Tonneau 40 (1911, France) – 4 cylindres, 1843 cm3, 15 ch, 70 km/h
Elle se vit attribuer le titre de « meilleure voiture du monde » :
ROLLS-ROYCE Biplace Silver Ghost (1912, Angleterre) – 6 cylindres, 7428 cm3, 100 km/h
Là, on nous a obligés à être complètement ridicules !
On aime les petites voitures chez Peugeot. Mistinguett a appris à conduire là-dessus :
PEUGEOT Torpédo Type 161 (1922, France) – 4 cylindres, 667 cm3, 10 ch, 60 km/h
Plus sérieux, mais plus ancien :
PEUGEOT Torpédo Type 146 (1913, France) – 4 cylindres, 4536 cm3, 35 ch, 80 km/h
Torpédo toujours, mais chez Renault :
RENAULT Torpédo Type MT (1923, France) – 4 cylindres, 951 cm3, 60 km/h
Une limousine Renault se caractérisant, comme plusieurs voitures du constructeur, par un radiateur près de l’habitacle :
RENAULT Limousine Type EU (1920, France) – 4 cylindres, 2815 cm3, 12 ch, 60 km/h
La seule Audi vue au musée :
AUDI Torpédo Type E21/78 (1924, Allemagne) – 4 cylindres, 5663 cm3, 55 ch, 95 km/h
Une Mercedes dessinée par Ferdinand Porsche. Ce ne sera pas la seule :
MERCEDES Torpedo 400 (1925, Allemagne) – 6 cylindres, 3920 cm3, 100 ch, 120 km/h
Une autre Mercedes survitaminée :
Des Bugatti, plus délicates, mais souvent très performantes :
BUGATTI Torpedo Type 17 (1914, France) – 4 cylindres, 1368 cm3, 18 ch, 95 km/h [3 places curieusement disposées dans une carrosserie « bateau » en bois]
BUGATTI Cabriolet Type 35B (1927, France) – 8 cylindres, 2261 cm3, 140 ch, 210 km/h [voiture de course]
BUGATTI Cabriolet Type 46 (1930, France) – 8 cylindres, 5350 cm3, 140 ch, 140 km/h
Honneur à la « vraie » Italie :
MASERATI Biplace sport 2000 (1930, Italie) – 8 cylindres, 1980 cm3, 155 ch, 180 km/h
ALFA ROMEO Cabriolet 8C 2,3 (1932, Italie) – 8 cylindres, 2336 cm3, 180 ch, 210 km/h
Entre Alsace et Maures (9) : rapide passage dans le centre de Mulhouse
Nous n’avons pas visité Mulhouse, mais il est clair que nous n’avons pas non plus constaté qu’il s’agissait là d’une ville particulièrement « brillante », pour ne pas dire « clinquante » par rapport aux précédentes.
Nous souhaitions d’abord aller voir la Tour de l’Europe (j’ai trouvé ça tellement peu intéressant, que je n’ai pas sorti l’appareil photo) avant de nous rendre sur la place de la Réunion. C’était encore assez tôt le matin, il n’y avait pas encore beaucoup de monde. On trouve là, l’Hôtel de Ville, reconstruit en 1552 et couvert de peintures en 1698.
Se trouve là aussi le temple (protestant) néogothique Saint-Étienne (1858-1868) qui accueille, paraît-il, des vitraux du XIVe siècle. Je regrette de n’avoir pas pu y entrer (trop tôt). La flèche de 97 m en fait le plus haut édifice protestant de France.
Nous avons croisé Guillaume Tell dans une rue.
Entre Alsace et Maures (8) : ravitaillement à Colmar
Nous prenons ensuite la direction de Colmar pour aller nous ravitailler à la cave de la Ville de Colmar. Lors de mon précédent passage alsacien en 2000 avec la Soc*iété bo*tan*ique de Fra*nce, nous avions été reçus à l’Hôtel de Ville, après une visite privée dans la chapelle du musée Unterlinden pour voir, entre autres, les représentations botaniques du retable d’Issenheim. A cette occasion, j’avais pu boire un excellent Pinot blanc d’Alsace du domaine de la Ville, appellation et cépage que je ne connaissais pas alors. Il se trouve par ailleurs que la Ville fait de très bons vins, régulièrement récompensés et d’un prix abordables (je ne suis pas du genre à m’arrêter dans le premier caveau attrape touristes). Nous n’avions pas prévu de visiter le musée Unterlinden (jour de fermeture) et il n’était pas question de bouleverser notre programme serré.
Un rapide saut au centre ville.
Et nous visitons rapidement la collégiale gothique Saint-Martin (XIII-XIVe s.) en grès jaune de Rouffach. Le clocher est postérieur (Renaissance).
Puis, nous sommes partis en direction de Mulhouse.
Hier, c'était concert (3)
Hier soir avait lieu la dernière des quatre représentations des « Must du classique » à l’orchestre national de Lille sous la direction de Fayçal Karoui. L’an dernier, les places pour cette opération où nous avions découvert la nouvelle et fabuleuse salle du Nouveau siècle, étaient très bon marché. Cette année, c’était complètement gratuit. Mardi, Fromfrom y a emmené ses élèves, en même temps qu’elle leur a fait découvrir un peu les vieux quartiers de la capitale régionale. Nous ne connaissions pas le programme à l’avance, d’autant que ce sont les personnes qui réservaient leur place qui choisissaient en partie le programme. Fromfrom est venue écouter le même programme qu’elle avait entendu la veille, et pourtant le chef s’est amusé à nous donner quelques explications en faisant jouer de très courts extraits de thèmes, en faisant jouer les instruments de façon indépendante. De la pédagogie et de l’humour.
Voici le programme auquel nous avons eu droit. Certaines de ces symphonies seront jouées dans leur intégralité par l’orchestre la saison prochaine (une forme de produit d’appel en tête de gondole).
- Ludwig van Beethoven, Symphonie n° 3 « Héroïque », 3e mouvement
- Johannes Brahms, Symphonie n° 3, 3e mouvement
- Arthur Honegger, « Pacific 231 »
- Piotr Ilitch Tchaïkovski, « Manfred », 2e mouvement
- Felix Mendelssohn, Symphonie n° 4 « Italienne », 4e mouvement
Cela nous a beaucoup plu. Je ne vais pas commenter ces morceaux. Les cordes étaient au top, brillantes. Je trouve que les cors d’harmonie ce sont particulièrement illustrés, notamment dans l’Héroïque de Beethoven. Mais la grande découverte et très belle surprise fut la « Pacific 231 », du nom de cette locomotive retranscrite dans cette œuvre atypique et fort plaisante. J’ai fait une recherche pour en proposer ici une version qui a priori n’est pas mauvaise et ressemblante à celle que nous avons entendue (d’autres s’en éloignent un peu, je ne sais pas pourquoi).
HONEGGER.- PACIFIC 231
Entre Alsace et Maures (7) : après-midi sur la route des vins
Nous reprenons la route. Nous passons à Sigolsheim où nous ne pouvions pas ne pas nous arrêter voir l’église romane. Le portail est du XIIe s., mais certaines parties ont été reconstruites à l’identique si j’ai bonne mémoire, en particulier le clocher.
Statue de sainte Anne au centre (fin XV-début XVIe s.), entourée de deux anges, dont un est une copie (à droite).
Une Vierge de Pitié (XIVe s.).
Un saint Sébastien de la même période ?
Toujours sur la route des vins (ce n’était pas prémédité car en général, j’ai horreur de ce concept de chemins imposés), nous voilà à Kayserberg, qui est également une ville fortifiée.
Les ruines d’un château du XIIe s.
Et encore des maisons à pans de bois de toutes les couleurs. A propos de couleurs, lors de mes passages précédents en Alsace, je n’avais pas le souvenir d’avoir vu autant de couleurs différentes. Je n’ai pas forcément photographié les maisons aux couleurs les plus criardes, notamment lorsque nous avons circulé dans divers villages, mais les maisons plus vif, rouge vif, jaune vif (sans parler de verts) ne sont pas rares, en plus de que l’on peut voir ici en couleurs plus claires ou moins heurtées.