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Cornus rex-populi

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15 septembre 2007

Château de Chenonceau

C’est au tout début des années 1980, c’est-à-dire encore très jeune, que je l’avais découvert avec mes parents. Parmi les édifices que nous avions visités à l’époque, le château de Chenonceau (Indre-et-Loire) était de l’un de ceux qui m’avait le plus marqué. D’abord parce que c’était un château d’eau de la Loire qui, quel paradoxe, enjambait le Cher. Et aussi parce que je me souviens du cachet sympathique de la visite guidée à laquelle nous avions participé alors que nous n’étions pas trop nombreux.

Depuis que nous empruntons la diagonale Bretagne-Bourgogne (ou l’inverse), nous franchissons la vallée des rois. Or, Madame S. n’avait encore jamais eu l’occasion de visiter ces fameuses demeures ligériennes. Parce que j’avais très envie d’y retourner et parce que d’un strict point de vue pratique, c’était exactement sur notre route, il fut décidé de commencer par Chenonceau (le château, parce que la commune, c'est Chenonceaux).

Je dois vous dire combien a été grande ma déception. J’avais beau être averti et savoir que c’était l’un des châteaux les plus visités, c’était bien une foule qui s’y pressait. Certes, c’était en août, certes la pluie menaçait, mais ce fut abominable. En tout cas, rien à voir avec la quasi confidentialité des châteaux bourguignons. Mais ce n’est pas tout. Le prix du billet d’entrée est absolument prohibitif. Et aucune espèce de visite guidée possible. En lieu et place, moyennant un très confortable supplément, un baladeur pour suivre une visite audio-visuelle (je n’en ai pas voulu, seule S. a pris cette option).  Je précise aux futurs éventuels visiteurs qu’ils n’ont aucun intérêt à prendre cette option dans la mesure où cela n’apporte quasiment rien et qu’il y a plus de choses à découvrir avec le dépliant que l’on vous « offre » à l’entrée. Ainsi tout est organisé pour vous faire dépenser un maximum : bars, restaurant, souvenirs, et fin du fin, toilettes payantes.

Autrement, chose que vous ne trouverez pas dans les dépliants touristiques ou les sites internet généralement dédiés, je vous précise que ce château est privé, ce qui pourrait paraître curieux. En effet, il faut savoir que le Cher, sur lequel est construit ce pont-château, est une rivière domaniale, c’est-à-dire qu’elle appartient à l’État (domaine public fluvial). Ce caractère domanial est hérité de l’Édit de Moulins (février 1566) : à l’époque, les cours d’eau navigables et flottables furent rattachés à la couronne de France. L’un des buts de la manœuvre était de favoriser la navigation sur les cours d’eau du bassin de la Loire (entre autres) en limitant le racket des seigneurs locaux qui imposaient des péages de plus en plus nombreux tout au long du fleuve. D’ailleurs, on voit combien aujourd’hui nous sommes dans une phase de grave régression avec nos péages (autoroutes, ponts, tunnels). Il y eut des exceptions : les ouvrages fondés sur titre et en particulier les moulins souvent détenus et exploités par le clergé, mais également ce château. Dans les années 1990, quand on a voulu rétablir la navigation de plaisance sur le Cher et donc la possibilité, et même l’obligation de passer sous le château, le propriétaire s’y opposa formellement, arguant de son caractère privé : l’espace sous les arches du château lui appartient alors que nous sommes sur le domaine public. Évidemment, la crainte du propriétaire était, entre autres, que l’on puisse bénéficier de la vue du château sans payer. Il fallut une décision ministérielle pour trouver un compromis et permettre une libre circulation sur la rivière.

Reste néanmoins le magnifique château meublé de Diane de Poitiers et de Catherine de Médicis…

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10 septembre 2007

Sceptre de Cornus-rex-populi

Un roi se doit d'avoir son sceptre. Voici le mien !

CRP

Photo de Fromfromgirl recadrée.

Celui ou celle qui donne le nom exact de la plante gagnera le gros lot.

9 septembre 2007

Pérégrinations dans la région de Vézelay et d’Avallon (3/3)

Ayant abandonné définitivement la vallée de la Cure, la troisième étape de l’après-midi était Avallon (Yonne). Cette ville, pas très éloignée de la citée éduenne m’était restée longtemps inconnue. C’est seulement il y a un peu plus de trois ans que je l’ai découverte. En provenance de mes terres septentrionales, je m’étais « égaré » à Chablis afin d’y aller faire quelques dégustations d’eaux végétales. Après avoir pas trop bu, craignant l’embouteillage sur l’autoroute, je décidais finalement d’aller combler une lacune et de me diriger tout droit vers Avallon. Je fus assez agréablement surpris par la topographie du lieu, par les fortifications et les vieilles demeures. Mais je ne devais pas m’y attarder, projetant juste d’y amener un jour mes parents. Eh bien cette deuxième visite se fit en une autre compagnie fort agréable.

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Cette petite ville se caractérise aussi par son église Saint-Lazare (comme la cathédrale d’Autun) des XIe et surtout XIIe siècle (roman bourguignon tardif). Il ne subsiste que deux portails sur trois suite à l’effondrement du clocher au XVIIe siècle.

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C’est à l’heure où le soleil devint rasant sur la campagne que nous traversâmes ensuite le massif hercynien bourguignon, alternant les sombres forêts de feuillus et de conifères avec les façades mordorées des fermes morvandelles.

8 septembre 2007

Pérégrinations dans la région de Vézelay et d’Avallon (2/3)

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Après la visite du château de Bazoches, direction le tombeau de Vauban dont l’intérêt est largement surfait et ne mérite pas, à notre avis de s’y attarder. Mais le vrai second objectif de l’après-midi consistait à aller voir l’église gothique de Saint-Père-sous-Vézelay, certes beaucoup moins connue que la voisine qui la domine en haut de la colline : la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay (voir ici). A maintes reprises, en se rendant à Vézelay, nous fûmes éblouis par la beauté de cette église alors que nous empruntions la rue étroite en baïonnette. Mais faute de temps, nous ne y arrêtâmes jamais. Mais en 2006, en compagnie de S., je m’entendis dire : « nous n’avons pas le temps de nous arrêter, mais nous reviendrons ». S. avait oublié jusqu’à l’existence de cette église. Il faut dire que j’ai eu un peu tendance à lui montrer pas mal de choses et avec sa propension légendaire à se repérer très aisément sur une carte (sic), elle manifeste certaines difficultés à localiser les lieux les uns par rapport aux autres. Bref, lorsque nous fûmes sur place, la mémoire lui revint. Je suis très accro du narthex.

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Au moment de pénétrer à l’intérieur, une dame en sortit et déclara : « l’intérieur est beaucoup moins beau que l’extérieur ». A peine trois secondes plus tard S. et moi aurions voulu protester contre le verdict de la dame.

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Après l’église de Saint-Père-sous-Vézelay, retout en arrière à Pierre-Perthuis pour y voir les deux ponts sur la Cure, une des plus intéressantes rivières issue du Morvan et affluent de l’Yonne. Le petit pont le plus ancien a presque une allure médiévale mais ne daterait que du XVIIIe siècle. Après avoir écouté chanter la rivière (l’eau ne manquait pas), mon œil fut attiré par un pêcheur de truite à l’utra-léger (ou à la mouche, je ne sais plus). Quelque chose ne collait pas : tout pêcheur sait que l’on ne traque pas la belle mouchetée aux abords des lieux aussi fréquentés. Quelques minutes plus tard, j’en eus le cœur net : le pêcheur semblait être un « jeune » retraité. Il s’en allait à l’heure où tout pêcheur raisonnable arrive pour tenter le coup du soir. Il était endimanché avec ces waders (bottes-pantalon de pêche) flambants neufs, avec un matériel dernier cri. Nul doute que ce pêcheur là n’aura rien pris, ni ce jour-là, ni les jours qui suivirent.

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Enfin, un petit détour pour aller voir la fameuse pierre percée de Pierre-Perhuis (non prise en photo pour cause de mauvaise lumière) et découverte presque inattendue de Dianthus carthusianorum L. (Oeillet des Chartreux) et surtout de Scilla autumnalis L. (Scille d'automne). Malgré les caractéristiques climatiques de l’été 2007, rien d’anormal, cette dernière espèce se développe toujours à partir du mois d’août.

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7 septembre 2007

Pérégrinations dans la région de Vézelay et d’Avallon (1/3)

En ce jour du mois d’août, il fut décidé de se rendre dans la région de Vézelay et d’Avallon (Yonne), au nord-ouest du Morvan.

Il y a quelques années, j’avais visité le château de Bazoches (des XII, XV-XVIIe siècles et qui fut la résidence du fameux maréchal Vauban) et j’avais été assez enthousiasmé. En effet, cette visite avait marqué le peu de vacances que j’avais pu prendre cet été là. Je n’avais pas de souvenir exceptionnel, mais je restais sur une bonne note. Or en cette année Vauban, je m’attendais naturellement à trouver là-bas des expositions temporaires, une mise en perspective particulière sur la vie de Vauban et de son œuvre. Et en définitive : RIEN. Déception donc de ce côté là, mais plaisir toutefois de la redécouverte avec S. à mon bras.

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Et bien sûr, du château de Bazoches, on aperçoit la colline éternelle de Vézelay.

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4 septembre 2007

Carnac

Voici une première petite note de la série d'après les vacances. Nos vacances bourguignonnes, tourangelles et bretonnes ont été assez extraordinaires : nous avons vu de bien belles choses et nous les avons terminées par une cérémonie très joyeuse, très généreuse et aussi très émouvante que nous ne sommes pas prêts d'oublier.

Nous étions déjà allés fin 2006 à Carnac, mais le temps très brumeux que nous y avions trouvé a nécessité que nous y retournions. C'était la semaine dernière et il faisait très beau. Pour y parvenir, nous avons pensé à notre cher Ar valafenn en traversant la ria d'Etel, sans toutefois s'y attarder. Ce sera pour une autre fois...

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10 août 2007

Vacances diagonales

Comme nous avons de la chance et que j'ai encore plein de congés à prendre, et comme il va faire très beau à compter de demain, nous partons dans ces coins primitifs là :

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Puis, nous irons dans ces contrées du milieu :

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Pour terminer de façon très occidentale :

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Rendez-vous donc à la rentrée de septembre. D'ici là, tout le monde a le droit de jouer (même si ce sera plus facile pour certains) en me disant où ont été prises ces photos.

Bonne continuation à toutes et à tous.

7 août 2007

Nouveau réveil de Saint-Georges

On dit que l’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. Pour le pêcheur de carpes, la réussite appartient à ceux qui se lèvent tôt… et à ceux qui se couchent tard !

Lors de la semaine du 14 juillet, un coup prémédité de longue date fut mis à exécution. Le second soir de pêche se concrétisa par une prise. Cela ne fut pas fait sans difficulté : nuit tombante, canne dans une main, épuisette dans l’autre, rames de la barque dans les 3ème et 4ème mains car S., peu convaincue par l’imminence d’une prise (ce n’était pas la seule) était restée à son point de croix. Bref, après de longues minutes de combat avec le monstre des profondeurs, ce dernier finit par s’avouer vaincu et fut mis au sec. La bête devait faire dans les 4 kg, mais Maître Cornus sancti-georgii, tel le Héron de la fable, dédaigna sa proie et lui rendit aussitôt sa liberté, espérant dénicher un autre dragon d’un poids triple au moins.

SG (source : IGN, Géoportail 2007)

Le jour du 14 juillet, Cornus sancti-georgii ne resta pas dans son lit douillet. A 5 heures, il était debout et après avoir épié la nature en réveil et fomenter on ne sait quel stratagème, il fut à pied d’œuvre sur la chaussée de l’étang.

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Le soleil finit par se lever, éclairant joyeusement les êtres arachnologiques.

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Malgré la mort de leurs congénères disparus prématurément à l’automne dernier, les arbres méridionaux vinrent se mirer sur l’eau désespérément tranquille.

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Après le feu d’artifice, après plus de 18 heures de tension ininterrompue, les gaules furent retirées. C’était l’échec. Cornus sancti-georgii, déshonoré, la queue basse, n’avait plus qu’à aller se coucher.

4 août 2007

Folies quimpéroises

Lors de notre séjour juillettiste, nous n'avons pas manqué de retourner voir Saint-Corentin. En face, nous avons acheté une assiette qui donne l'heure et un petit peu plus loin, un parapluie biplace à la mode des parasols basiliques (voir ci-dessous le haut du remplage du vitrail) parce que nous, nous sommes gais malgré la pluie.

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Et puis nous n'avons pas manqué de voir une nouvelle fois ce que Maître Karagar vient de révéler à nos chastes yeux. Comme je ne veux pas jeter ma part aux chiens et que la photo est un peu différente, je la mets aussi.

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Bonne continuation du week-end à tous.

3 août 2007

Dernière

Ce matin, le téléphone sonna alors qu’il n’était pas 7 heures. C’était mon père. Au début, je croyais que c’était la réponse du berger à la bergère puisque la veille j’avais appelé mes parents, encore couchés, vers 7h30 pour régler un truc, qui en réalité, n’était pas si urgent que ça. Mais comme dit mon père ; « on ne dort pas les uns sans les autres ». Et en fait, ce matin, il commença à blaguer par rapport à ça, puis changeant à peine de ton, il m’annonça tranquillement le décès de ma grande tante qui avait passé le cap des 97 printemps. Cela fait encore à peine plus d’un an, elle était encore en pleine forme à tous points de vue, à part qu’elle était de plus en plus malentendante, problème apparu environ 20 ans plus tôt. L’été 2006 lui fut funeste. Sans qu’il y ait eu un accident de santé majeur, elle perdit d’un coup le contrôle de son corps (dont la marche) et de son esprit (à part quelques rares éclairs de lucidité). Cela faisait donc un an qu’elle vivait en milieu hospitalier. En dehors de ces petits travers, j’en garde un excellent souvenir dans la mesure où ce que j’ai connu d’elle n’a été que gentillesse et attentions à mon égard. Si pour elle, il y a bien un bon dieu, elle va donc rejoindre son seul fils décédé d’un accident de voiture vers l’âge de 19 ans, son mari décédé il y a déjà 24 ans et sa sœur (ma grand-mère paternelle) qui nous avait quitté il y a 18 ans. Ma famille n’est pas très étendue. La mort s’est attaquée à la dernière représentante de cette génération. Je crains qu’elle ne s’attaque désormais à la suivante, laquelle a été heureusement plutôt épargnée jusque là. Mais d’ici là, j’espère avoir beaucoup de temps devant moi.

Une auberge morvandelle où elle aimait aller :

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