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Cornus rex-populi

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12 novembre 2007

3 Novembre : 4/5 - la soirée

Le trajet vers la salle de restaurant se fit dans un carrosse artésien, magnifiquement décoré pour l’occasion. Nous ne dérogeâmes pas à la tradition des coups de klaxons presque continus. Bien que le trajet ne fut pas très important, le voyage parut assez long tant il fut parcouru à vitesse réduite afin de ne perdre personne en route. Le cortège se terminait par le beau-frère qui, faute de jarretière, se vengea sur la voiture balais.

Le vin d’honneur, que nous avions délibérément voulu assez simpliste fut expédié en à peine plus d’une heure et demie. Alors qu’il touchait à sa fin, S. et moi fûmes attirés dans un traquenard, non pas par un insecte, mais par une autre forme de volatile, mais à caractère ornithologique cette fois : en fait par un(e) « manchot(te) » (si je puis me permettre cette expression) et son compagnon. Nous fîmes l’inventaire des 7 péchés capitaux de S. : la gourmandise, la gourmandise, la gourmandise, la gourmandise, la gourmandise, la gourmandise et la gourmandise. Après quoi, un magnifique objet rouge nous fut apporté : pour une fois, je n’avais pas volé la lumière et je pouvais mérité mon surnom de Lucifer. D’autres amis nous quittèrent à ce moment et j’eus presque un regret.

Le repas commença à près de 18 heures. Certains pourraient dire qu’il était très tôt, mais il fallait compter sur un repas assez long. Ce fut tout d’abord un plateau de fruits de mer qui fut une belle surprise pour nous puisque égoïstement, il comportait les éléments que nous préférons : araignées, étrilles, galathées, langoustines. Et pourtant, je puis vous dire, que cela n’avait presque pas été prémédité. Il fallut plus d’une heure et demi pour que S. en finisse (c’était bien la dernière). Si je n’étais pas intervenu, je crois bien qu’elle serait encore en train de finir les restes de toutes les tablées !

Les autres plats furent ensuite envoyés régulièrement. Durant la soirée, je fus obligé de brandir mon verre pour inaugurer les vins qui me furent servis. Bretagne oblige, le Ligéro-bourguignon fut contraint de se soumettre à la loi locale : s’humilier à trinquer avec du Bordeaux. Enfin, comme cela lui sembla bon quand même, il décida de renoncer à toute vengeance.

E., le « jeune » frère de S. prit les commandes de la sono et je me fis un devoir d’inaugurer le micro par une chanson morvandelle qui fit un magnifique raté (mémoire vide). J’essayai alors de me rattraper aux branches avec « Oural, Ouralou » où deux couplets sur trois furent chantés, interruptions par des applaudissements oblige. A peine plus tard, le Lépidoptère et S. se lancèrent dans une interprétation que mon paternel avait beaucoup appréciée la première fois. Évidemment, l’émotion était à nouveau à con comble. Elle le fut plus encore lorsque vinrent s’adjoindre au duo la flûtiste et surtout la Libellule. La Libellule, dans un jour de gloire essaya en vain de me faire danser, mais j’ignorais encore à cet instant précis que le geste qu’elle avait esquissé était aussi rare et important. La Libellule ignorait aussi que l’apprenti entomologiste avait lui aussi un problème avec le fait de danser.

La soirée, qui devait dans tous les cas de figure se terminer vers 2 heures du matin, se passa à une vitesse folle. Je ne suis ordinairement pas un noctambule et je trouve généralement ce type de soirée pesante et la sono très ennuyeuse. Évidemment, cette fois-ci les circonstances étaient exceptionnelles, mais je dois bien reconnaître que le DJ fut à une hauteur supérieure à mes espérances et que tout compte fait, malgré la fatigue, je n’aurais pas dit non à une éventuelle prolongation. Parfois, je ne me reconnais plus !

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11 novembre 2007

3 Novembre : 3/5 - la célébration

Le matin du 3 novembre régnait un temps assez maussade. Je crus que nous étions partis pour une journée entièrement grise comme le jour de la Toussaint. Mais vers midi, le soleil pointa son nez comme pour nous saluer. Il ne nous quittera pas de toute l’après-midi. A 13h30 le soleil brillait en maître à l’entrée sud de l’église.

La cérémonie commença par une entrée pas tout à fait ordinaire. Nous n’avions pas envie de faire comme tout le monde « à la française » ou « à l’américaine ». Le curé nous donna son avis, mais nous n’avions pas vraiment l’intention d’en tenir compte. Il fut donc décidé d’une autre entrée, et le curé s’y plia de bonne grâce. Présent dans l’église avant même la cérémonie (j’y étais obligé à plusieurs titres), j’irai accueillir Madame à la porte. Ainsi fut fait, et nous devions entrer avec « Que serais-je sans toi ? », texte d’Aragon mis en musique et interprété par Jean Ferrat (je précise que c’est S. qui a choisi cette chanson en premier et que j’y avais totalement souscrit). L’émotion était à son comble. Je fus impressionné de voir autant de monde dans cette église (que je n’avais connue que vide ou presque) et surtout autant de parents et amis venus uniquement pour nous.

Que serai-je sans toi, qui vins à ma rencontre,
Que serai-je sans toi, qu’un cœur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au quadrant de la montre
Que serai-je sans toi, que ce balbutiement.

J’ai tout appris de toi sur les choses humaines,
Et j’ai vu désormais le monde à ta façon.
J’ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines,
Comme on lit dans le ciel, les étoiles lointaines.
Comme un pinson qui chante, reprend sa chanson.
J’ai tout appris de toi jusqu’au sens du frisson.


J’ai tout appris de toi sur ce qui me concerne,
Qu’il fait jour à midi, qu’un ciel peut être bleu
Que le bonheur n’est pas un quinquet de taverne.
Tu m’as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l’homme ne sait plus ce que c’est d’être deux
Tu m’as pris par la main comme un amant heureux.

Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes.
N’est-ce pas un sanglot de la déconvenue ?
Une corde brisée au doigt du guitariste.
Et pourtant je vous dis que le bonheur existe,
Ailleurs que dans le rêve, ailleurs que dans les nues.
Terre, terre, voici ces rades inconnues.

Plus tard, le curé devait gentiment mais fermement s’offusquer du choix de ce texte tant par rapport aux idées politiques de son auteur que vis-à-vis du thème traité, notamment dans le refrain. Pour une totale compréhension, il convient aussi de souligner que le curé n’a pas son cœur à droite. Qu’importe, pour nous deux, cette interprétation nous a toujours profondément émue. En ce qui me concerne, je connais cette chanson depuis très très longtemps et j’étais loin de penser qu’un jour elle puisse devenir cette sorte d’hymne.

La célébration se poursuivit par les mots d’accueil avec notamment le texte présenté en préambule sur lequel je ne reviendrais pas. La cérémonie avançait à une vitesse folle. Elle fut néanmoins coupée par le curé qui fit une sorte de discours personnalisé assez bien vu, tolérant. On eût voulu dans l’idéal que cette intervention soit plus concise et encore moins emprunte de religion, mais c’était déjà tellement bien d’être là, dans cette paix, surnageant dans un bonheur irréel…

L’échange des consentements fut certes un moment fort, mais pour moi, en toute honnêteté, il le fut moins que lorsque nous passâmes à la mairie. Pourquoi ? Parce que ce « oui » a nécessairement moins de force dès lors qu’il se fait auprès d’une entité en laquelle on ne croit pas. Et aussi parce que ce « oui », il a été donné la première fois de façon claire et définitive. Alors je ne voyais ce « oui » que comme une redite. Il me plaisait néanmoins de le renouveler devant mon amour pour S. et devant l’assemblée au grand complet.

Il y eut aussi la remise des alliances au cours de laquelle je fis un mauvais geste. Devant l’émotion, compte tenu de l’atmosphère un peu irréelle qui m’enveloppait, je me vis donner à S. ma main droite au lieu de la gauche. S. insista pour m’enfiler l’alliance et ce n’est qu’à cet instant que je pris conscience de mon erreur. Quel beau loupé, qui ne devait échapper à personne malgré les tentatives de le cacher.

La cérémonie se termina assez vite (j’ignore quelle en fut sa durée effective). L’émotion n’était pas encore retombée lorsque nous fûmes félicités à nos places par nos témoins et nos plus proches parents. La cérémonie était terminée et je n’avais pour ainsi dire pas pleuré, sans doute grâce à la main très secourable que S. eut l’idée de m’apporter aux moments les plus cruciaux. Ce fut un peu l'inverse à d'autres reprises, notamment lorsque la harpe se mit à chanter. Nous sortîmes enfin de l’église et il nous fallut de longues minutes pour être salué et félicité par tout le monde. Puis ce fut le moment des photos. Le hasard avait bien fait les choses puisqu’il avait placé devant l’église un calvaire avec des gradins sur mesure. Le soleil allait néanmoins nous faire cligner des yeux, mais nous n’allions pas nous en plaindre.

A ce moment là, la pression était un peu retombée en moi et je pus reprendre un peu la direction des opérations en indiquant la direction à prendre pour nous rendre sur le lieu des festivités à boire, à manger, à chanter et à danser.

11 novembre 2007

3 Novembre : 2/5 - la semaine avant le jour J

Cette journée avait été imaginée depuis très longtemps. Bien qu’athée, j’avais conçu très tôt la possibilité d’un mariage à l’Église. En effet, dès que nous avons évoqué avec S. l’idée de mariage (avant même de parler du nôtre dans sa réalité, c’est-à-dire bien avant que nous engagions la procédure du mariage civil), j’avais dit que je n’avais rien contre le fait de passer devant le curé dès lors que ce dernier serait informé de mon « état » et qu’il s’y conformerait. Malgré l’évolution de l’Église, les curés ne sont pas tous disposés à être aussi coopératifs ou à nous laisser en paix vis-à-vis des préceptes religieux. Plus jeune, j’étais rentré en conflit avec ce que représentait l’Église, avec son lourd passif, avec tout ce qui fait que les églises sont désertées ou que l’on s’en fait virer, avec ce conformisme, cette « bien-pensance », cet esprit atrophié et parfois cette complicité avec certains obscurantismes… Et puis, j’ai évolué, je me suis adouci. J’ai fait la connaissance de gens proches de la religion. D’abord un ingénieur ayant failli se faire moine à la gentillesse incroyable, même s’il ne partageait pas les mêmes opinions que moi ; j’ai partagé avec lui de bons moments d’amitiés (je regrette de l’avoir perdu de vue). Ensuite, il y a eu un chanoine connu dont j’ai déjà brièvement évoqué le nom. Il m’a dit que dans sa famille, il n’avait guère eu le choix de rentrer en religion (il avait été désigné par l’évêque). Il m’a aussi avoué que s’il n’avait pas été curé, il aurait sans doute été anticlérical dans le sens où il n’a jamais eu beaucoup de sympathie vis-à-vis de la hiérarchie religieuse. Il est également très critique vis-à-vis de certains de ses congénères beaucoup trop orthodoxes à ses yeux. J’ai enfin fait la connaissance d’un curé de moi homonyme et partageant une de mes passions. Si S. n’avait pas pu avoir recours à ses connaissances, ce dernier s’était proposé en dernier recours pour venir nous marier en Bretagne.

Le mariage civil était pour moi le plus important puisque c’est le seul qui avait à mes yeux une valeur d’engagement et surtout parce que c’était le premier (je reviendrai plus tard sur ce point). Les deux mariages avaient été disjoints dès le départ pour des raisons d’organisation et de temps de préparation. Le mariage civil se fit en comité restreint (témoins, parents, et quelques amis et collègues de travail au vin d’honneur). Cela fut quand même un peu frustrant. Le mariage du 3 novembre devait se faire avec l’ensemble de nos familles et amis. Toutefois, en raison de l’éloignement, de la saison, ils furent moins nombreux que nous l’avions primitivement imaginé. D’une certaine manière aussi, pourquoi s’en cacher, nous avons pu constater, dans certains cas, que quelques amis ou membres de la famille n’étaient pas si proches de nous. Ce fut d’abord une déception, puis nous nous fîmes une raison. En tout état de cause, les meilleurs étaient là et ceux qui n’ont pu venir mais qui auraient bien voulu, étaient pourtant, d’une certaine façon, bien présents.

La semaine précédent ce samedi 3 novembre fut assez chargée. Elle commença une semaine plus tôt par notre migration en Bretagne. Le même jour, nous dûmes accueillir mes parents, oncles et tantes qui devaient loger dans un gîte à B. La loueuse nous fit rire et un peu perdre notre temps. Elle se perdait toute seule dans ses papiers alors que nous pensions que depuis le temps elle était aguerrie dans ce genre d’exercice. Parallèlement, contrat oblige, elle entreprit de faire un descriptif touristique de tout ce qu’il y avait à voir dans le coin. Malgré nos protestations (S. et moi), elle voulut aller jusqu’au bout de sa « démonstration » fort peu convaincante. Elle sut quand même « vendre » la Pointe du Raz et la presqu’île de Crozon, mais en ignorant magnifiquement plein de choses majeures : peut-être ne connaît-elle pas Quimper ?

Le dimanche, nous courûmes voir nos amis écrivains au salon du livre de C. (c’était la seconde fois en deux ans). Nous assistâmes avec émotion à la remise du prix à Monsieur K. Pour une fois, je pouvais faire mon malin, chanceux que j’étais de l’avoir lu en avant première. Je fus malgré tout presque surpris par le traitement journalistique « ésotérique » qui en fut fait. De retour du centre Bretagne, nous repassâmes par B. pour y voir la sœur de S. son mari et leurs filles. Il y a un an, j’ai pris soudainement conscience que j’avais pas moins de trois nièces. Ça fait bizarre pour un fils unique, et trois d’un coup en plus ! Et puis me voilà « tonton » pour la plus jeune… Cet après-midi, il fallut toutefois se battre contre la bêtise du beau-frère (je suis un peu méchant, mais personne d’autre que lui ne mérite autant ce nom là) qui voulait se livrer, le jour du mariage, à ce genre de jeux ridicules du style de la jarretière ou de ceux qui mettent mal à l’aise certains protagonistes. Sa femme sut aussi l’en dissuader. Heureusement, parce qu’il passa à deux doigts de la correctionnelle avant mon éclatement.

Le lundi fut, entre autres, consacré à une visite au restaurant. La patronne est sympathique mais très gentiment bavarde. En tout, téléphone et visites comprises, nous avons bien passé 6-7 heures en sa compagnie. A la suite, visite impromptue au château de Madame K. à D., avec la sublime vue sur la mer.

Le mardi, ce fut le moment d’aller voir le curé qui allait nous marier. Une dernière visite préparatoire de moins d’une heure pour préparer la cérémonie, le reste ayant été validé préalablement par voie électronique. Puis, nous servîmes de guide à mes parents, oncles, tantes et cousins pour visiter Quimper (pas de méchant sacristain dans la cathédrale) et la Pointe du Raz (6 méchants euros à acquitter).

Le mercredi matin fut consacré à des achats des meilleurs produits locaux à P.-A. et l’après-midi à l’arrosage anticipé d’un anniversaire.

Le jeudi, ce fut l’accueil d’autres cousins à B., la visite de Q’., du B. et de ses huîtres très spécialement délicieuses, des chaumières de K. et de la Pointe de T.

Le vendredi, après un peu de repos jusque vers le milieu de l’après-midi, ce fut une nouvelle visite au restaurant pour la mise en place un peu laborieuse et le soir venu, l’accueil des amis éduens. La nuit venue, ce fut enfin l’arrivée d’amis dont la dame devait un peu servir de « camériste » de Madame S. Blague à part, ils furent géniaux !

La dernière nuit, comme les trois précédentes furent marquées par une insomnie sur le coup de 3 heures du matin. Comment paraître frais dans ces circonstances ?

Le matin, il fallut se soucier de la sono. Le plus jeune frère de S. devait bien s’en occuper, mais il dut faire face à plusieurs difficultés imprévues, ce qui l’empêcha de participer à la cérémonie. Il fallut accueillir la « camériste » et le chauffeur qui alla préparer la voiture, dans un rare souci du détail. Je dus m’occuper des fleurs. De retour à l’église de B. pour les déposer, je fus accueilli par le curé (pas celui qui devait nous marier, mais celui de la paroisse), complètement dépassé par les événements et qui avait surtout perdu un papier officiel. Grosse colère rentrée car nous nous doutions qu’il l’aurait perdu. Il m’avait soi-disant laissé un message sur mon portable pour me le dire (en fait ce n’est qu’en rentrant à H. que nous avons découvert son message sur le téléphone fixe) et pour nous demander de régler des choses que les bénévoles de l’église avait déjà faites depuis longtemps. De retour auprès de S., alors en pleine préparation, finition de mon rasage (eh oui, ça pousse vite !) et habillage. A ce moment là, on m’apprend qu’il n’y aura pas de préposé aux CD à l’église. Heureusement, je l’avais presque prévu : mon cousin O., chauffeur-photographe fera l’affaire. Une demie-heure avant le début de la cérémonie, je suis sur place, j’accueille bien maladroitement la flutiste-amimatrice et le harpiste et d’autres amis. Les curés arrivent. Je fais la connaissance de plein de personnes que je vois pour la première fois. L’arrivée de S. étant imminente, je presse les gens à entrer dans l’église alors que je charge ma tante M. de distribuer le « programme ».

9 novembre 2007

3 Novembre : 1/5 - Préambule

Voici tout d’abord un texte introductif dont nous eûmes le loisir de prononcer paradoxalement de façon claire et définitive alors que nous étions pourtant submergés par l’émotion. Je dois dire pour ma part, que lors de la relecture du premier paragraphe le matin même, je n’avais pas pu faire autrement que de bafouiller lamentablement.

« Chers parents, chers amis, nous sommes heureux de vous accueillir aujourd’hui sous cette nef. Il y a à peine plus de deux ans, nous étions encore à des années-lumière de penser que l’on pourrait se retrouver là devant vous, tant une telle perspective nous semblait impensable, enfermés que nous étions dans nos vies de célibataires endurcis. Il a fallu bien des bouleversements dans nos vies respectives pour rendre possible notre rencontre improbable. En effet, aussi paradoxal que cela puisse paraître, ce sont les battements d’ailes d’un papillon atlantique qui ont provoqué le cyclone qui a rapproché la Bretagne des terres septentrionales. Un cyclone de l’amour qui nous a uni de façon décisive, évidente, et en réalité, empreinte d’une très grande sérénité. Cette union entre les contreforts des monts du lyonnais, du Pilat et du Morvan et les terres armoricaines, avec pour témoin la Loire, faisant un pont entre ces différentes racines.

Aujourd’hui, chers parents, chers amis, vous êtes les témoins privilégiés de notre union que nous voulons célébrer devant vous et devant le monde. Certains d’entre vous sont venus de très loin pour fêter cet événement. Nous souhaitons tous vous remercier d’être là et de tous nous faire ce cadeau. De notre côté, nous avons souhaité vous montrer la puissance de notre amour et de la fidélité de notre engagement pour la vie. »

Dans l’assistance, il y avait des acteurs essentiels de cette union. Outre le Lépidoptère déjà évoqué, la famille, des amis importants, il y avait une Odonate. Non pas une Demoiselle furtive et innocente, mais une Libellule expérimentée, qui sans l’air de s’en rendre compte, par la force de sa vie, qui a pourtant vu tant d’Éphémères se rompre les ailes, qui a traversé elle aussi les embûches du mauvais temps, a apporté une consistance, une assise, et si j’ose me permettre, un surcroît d’intelligence aux individus et au couple en cours de formation. Je suis heureux de m’être découvert, sur le tard, une passion pour l’entomologie. Nul doute aussi que j’ai encore des progrès à faire dans cette science et que les insectes, aux ailes si magiques, sauront nous guider longtemps de leur amitié.

7 novembre 2007

Bonnes et mauvaises nouvelles

J’avais raconté, l’hiver dernier, si je me souviens bien, les caractéristiques de nos voisins :

§  Ils s'engueulaient très régulièrement avec des noms d'oiseaux impossible à vous retranscrire ici.

§  Elle « incendiait » (cris de bête sauvage) son gamin d’environ 3 ans plusieurs fois par jour. Nous avions commencé à en parler autour de nous et j’attendais l’avis d’un ami pour savoir comment s’y prendre.

§  Une absence presque totale de communication avec eux, particulièrement elle qui n’a jamais eu l’idée de nous saluer ; pire, elle se cachait ou se retardait pour nous éviter. En 14 mois de voisinage, nous n’avons pu la saluer que 3-4 fois : une fois seulement, elle a esquissé un début de semblant de commencement de sourire.

§  Un comportement curieux avec le chien : j’ai l’impression qu’ils ne le sortaient que rarement, celui-ci se laissant aller sur le balcon. Je me souviens d’odeurs qui ne sentaient pas que la rose. Les plantes de notre balcon se souviennent des nettoyages intempestifs à grandes eaux chlorées (nous sommes à l’étage en-dessous). Bref, du grand n’importe quoi. Et moi qui ne comprenait pas pourquoi les feuilles des plantes étaient tachées (brûlées).

Du côté des bonnes nouvelles, c’est un certain ouf de soulagement puisqu’ils viennent de déménager. S., perspicace, l’avait deviné dès hier en rentrant de Bretagne en s’apercevant qu’un sac de déchets recyclables avait été laissé dans le couloir. En effet, nos voisins n’auraient jamais eu l’idée de trier leurs déchets. Et puis, depuis quelques temps déjà, nous avions des soupçons. Résultat des courses : ils ont quitté leur appartement. J’en ai eu confirmation ce matin par une amie des nouveaux occupants qui ont commencé l’emménagement vendredi (ils n’habitent pas encore là). Je ne puis que formuler le vœu que les nouveaux seront plus sympas que les précédents. Il faudrait qu’ils fassent fort pour que cela ne soit pas le cas.

Du côté des mauvaises nouvelles, c’est que leur situation ne s’est pas nécessairement améliorée. Se séparent-ils ? Nous soupçonnons fortement des fins de mois très difficiles, mais surtout que va devenir le gamin ? Nous l’ignorons complètement.

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7 novembre 2007

Chapelle de Trébalay

Cette note a pour objet de répondre en image à la petite devinette de la note précédente. La croix qui était en photo est celle de l'un des deux calvaires de la chapelle de Trébalay (une des huit chapelles de la commune de Bannalec). Il y a un an, elle ressemblait à ça :

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Il n'y avait aucun toit. Seuls les murs avaient été restaurés à partir des années 1970-80. L'association qui s'occupe de cette chapelle a néanmoins réussi à trouver les financements nécessaires à la construction d'un toit couvert d'ardoises angevines. Il a même été organisé une souscription pour l'achat d'ardoises par la population. 700 ardoises à 2 € ont été vendues ainsi. Elles sont gravées du nom des donnateurs. Personnellement, l'idée n'était peut-être pas mauvaise, mais le fait de graver les noms me déplaît fortement, d'autant plus que nous avons appris que des "clans" ont été constitués sur la toiture. Lamentable mentalité...

Voici la chapelle telle qu'elle apparaissait il y a deux jours.

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26 octobre 2007

Oui (bis)

Nous sommes en vacances ce soir. Nous partons demain pour B. Le 3 novembre, nous dirons OUI pour la seconde fois. Nous vous souhaitons le meilleur en attendant notre retour sur la blogosphère d'ici une bonne dizaine de jours.

Signé : Cornus rex-populi & Fromfromgirl

Voici une photo prise il y a un an. Celui ou celle qui trouvera où elle a été prise aura droit à une magnifique récompense.

T

24 octobre 2007

Exhibition à Saint-Georges

SG

Voici une photo d’un rare exhibitionnisme. Il s’agit de l’arrière du décor d’une pêche d'étang. Il s’agit bien entendu de l’étang Saint-Georges. La pêche d’un étang, même si comme nous, nous n’en faisons plus aucun commerce depuis longtemps (fait rare), c’est toute une organisation, toute une logistique. La dernière fois que nous l’avons fait (31 octobre 2004), j’ai un peu dirigé les opérations, mais heureusement qu’il y avait des parents et amis. Plusieurs mois avant, il faut faire une demande d’autorisation de vidange à l’administration et veiller à prendre des précautions particulières vis-à-vis des milieux aquatiques situés en aval. Une semaine avant, il faut ouvrir la « pelle », autrement dit la vanne de fond par laquelle se fait la vidange. Il ne faut pas vider trop vite. L’étang pourrait être vidé en moins de 3 jours, mais cela pourrait provoquer des inondations en aval et les poissons n’auraient peut-être pas le temps de se rassembler correctement. Il faut aussi mettre en place des grilles de rétentions des poissons, le plancher de récupération des poissons, les bassines, bassins, baquets, épuisettes, table de triage bouteille d’oxygène. Je précise que comme l’on ne fait pas commerce du poisson et que l’étang est volontairement peu productif, nous mettons de côté les Brochets les plus gros, les belles Perches communes, nous éliminons les indésirables telles que les Perches soleil (américaines indésirables) ou les petites Perches communes (jeunes ou atteintes de nanisme). Tout le reste (Gardons, Rotengles, jeunes Brochets, Carpes) sont mises en bassins et bassines avec oxygène. Quand tous les poissons sont « éclusés », nous refermons la « pelle », nous la colmatons avec de l’argile, elle même protégée avec du fumier décomposé. L’eau remonte dans l’étang assez rapidement. Comme la pêche a commencé vers 7 h 30, vers midi, il y a suffisamment d’eau pour réintroduire les poissons mis de côté. En 2004, il a fallu 15 jours pour que l’étang soit de nouveau plein, mais s’il ne pleut pas trop, cela peut mettre un bon mois (volume estimé à un peu plus de 30 000 m3).

Autrement, cadeau surprise : je suis sur la photo. A votre avis ? Fromfrom, Kleger, Karagar et Kridienn n’ont pas le droit de jouer !

Voici quand même une photo plus correcte de l’étang Saint-Georges. Je ne vous le montre pas vide, ce serait trop dur.

SG2

20 octobre 2007

Ma grand-mère paternelle

Alors qu’il est question de divorce dans l’actualité, cela m’a fait repenser à un texte dont j’avais entamé la rédaction au cours de l’été et que je n’arrivais pas à terminer. Je viens de le faire.

Ma grand-mère paternelle est issue d’une famille d’agriculteurs morvandiaux. Ses parents étaient fermiers et travaillaient dans une grosse exploitation pour l’époque, pour une bonne partie vouée à l’élevage. Le propriétaire des terrains était une forme d’aristocrate local qui possédait un petit château campagnard. Née en 1906, elle connut la première guerre mondiale au cours de laquelle elle perdit son père. Ce fut une catastrophe pour la famille (sa mère et sa sœur de quatre ans sa cadette). Elles durent abandonner l’exploitation et ma grand-mère fut obligée de quitter l’école très tôt (12 ans) et d’aller travailler. Une époque fort difficile dans les campagnes morvandelles déjà peu favorisées où elle fut servante ou bonne à tout faire. Plus tard, elle se maria (dans quelles conditions ?), puis fut « patronne » d’un petit « bistrot-restaurant » à la ville (A.). De ce mariage, il y eut deux garçons (dont mon père) et une fille, tous nés avant le déclenchement de la seconde guerre mondiale. Je ne sais rien de très précis, mais il semblerait que le mari de ma grand-mère se révéla être une sorte de « coucou », un coureur et un fêtard. Je n’en sais pas beaucoup plus car ma grand-mère est toujours restée très discrète (voire muette) sur le sujet, y compris avec mon père. Il y eut finalement un divorce de prononcé, fait extrêmement rare à l’époque, surtout si on le remet dans le contexte de la campagne morvandelle de la fin des années 1930, époque à laquelle l’église et le curé jouaient encore un rôle très important. Et, de fait, la faute fut très rapidement mise sur le dos de ma grand-mère d’autant plus que son ex-mari était acoquiné avec le curé du village. Le divorce prononcé, ma grand-mère se remaria avec ce qu’il est définitivement convenu d’appeler mon grand-père. Pendant la période qui correspond au début de la guerre, ce dernier qui travaillait à la SNCF, trop âgé pour être mobilisé, fut muté dans un autre département à plus de 200 km de là. Des trois enfants, encore très jeunes, l’aîné resta avec son père et les deux autres suivirent leur mère et son nouveau mari. Quand ils revinrent pendant la guerre ou dans l’immédiat après-guerre passer l’été chez leur grand-mère maternelle qui vivait au village, mon père et ma tante connurent les « joies » des enfants de divorcés, c’est-à-dire une forme de bannissement de la plupart des villageois « honnêtes » lesquels avaient été largement conditionnés (intoxiqués ?) par la famille de l’ex-mari et par le curé. Il y eut dès lors un mur qui s’instaura définitivement entre d’un côté le père et le fils aîné et de l’autre côté, les deux autres enfants. Dès le départ, le père ne s’occupa plus de ses deux plus jeunes enfants, ni chercha à les revoir, et bien entendu, il n’y eut aucune pension de versée à la mère. Devenus adultes, ma tante et mon père tentèrent de renouer des liens avec leur frère, mais ce fut un échec.

Je n’ai connu aucun de mes grands-pères paternels. Ni celui qui éleva ma tante et mon père puisqu’il eut la mauvaise idée de décéder trois ans avant ma naissance, ni l’autre puisqu’il était inconnu de la famille (décédé alors que j’avais 21 ans, soit deux ans après ma grand-mère).

Ce rappel du contexte « historique » ayant été fait, j’en viens à la grand-mère que j’ai connue.

Il convient d’abord de dire qu’il s’agissait d’une petite femme, marquée physiquement par les épreuves, notamment lorsqu’elle était jeune. Elle était vêtue d’habits sombres la plupart du temps et portait souvent une blouse et un tablier à la maison. Elle avait un visage très ridé par le temps et des cheveux gris. C’était une femme assez dure et autoritaire qui s’était toutefois largement adoucie avec le poids des ans et la vie moderne.

Pour ce qui me concerne, ce fut une grand-mère formidable. Comme mes parents commençaient le travail très tôt le matin, ils me déposaient chez elle et c’est elle qui m’emmenait à l’école et/ou qui allait me chercher à midi ou le soir. Je me rappelle du coq en pâte que je fus chez elle. Je me souviens de son vieil appartement du troisième étage qu’elle habitait à l’époque, sans grand confort : pas de salle de bain, pas de machine à laver, pas de vraie séparation entre la cuisine et la chambre-salle-à-manger et des WC à la turque au niveau de la cage d’escalier au demi palier inférieur. Je garde d’excellents souvenirs d’elle parce qu’elle me gâtait énormément avec les petits plats, simples mais excellents qu’elle me préparait. Par exemple, très longtemps, je n’ai pas compris pourquoi les biftecks étaient beaucoup plus tendres  chez elle que chez mes parents. C’est tout simplement parce qu’en plus de se fournir chez un boucher attitré, elle y commandait exclusivement du filet de bœuf. Cette pièce est particulièrement tendre, mais certains considèrent qu’elle a moins de goût que d’autres. Pour moi, elle aura toujours un goût particulier gravé à jamais dans ma mémoire.

Je fus sans doute son petit fils préféré (elle en avait deux autres), peut-être parce que j’étais le plus proche, que j’allais la voir très souvent, jusqu’à la fin, et peut-être aussi parce que j’incarnais à la fois le calme et la franchise. Souvent, mon père et moi allions la chercher pour manger le dimanche à midi. La plupart du temps, c’est elle qui s’occupait du dessert et parfois de l’entrée qu’elle allait quérir dans les commerces de la rue d’à côté, sauf les dernières années où c’était moi qui m’en occupait.

Durant des années, elle ne cessa de se plaindre de ses douleurs, de ses rhumatismes, ce qui agaçait profondément mes parents. Mon père l’engueulait régulièrement et gentiment sur le sujet, mais cela ne changeait rien. Elle disait souvent qu’elle était une trop grande charge pour ses enfants et qu’elle préfèrerait partir (mourir) rapidement. Elle disait cela avec une telle fréquence et une telle tranquillité que personne ne l’entendait plus. Moi, si.

Alors qu’elle était effectivement accablée de rhumatismes et qu’elle ne se déplaçait plus beaucoup, je me souviens avoir été très surpris peu avant la Toussaint 1989, peu de temps avant son décès. Mon père voulait aller au cimetière sur la tombe de mon grand-père, sans doute pour aller y déposer les traditionnels chrysanthèmes. Alors qu’elle refusait, à juste titre, d’y aller depuis des années, à cause de la taille importante du cimetière et du chemin escarpé pour accéder à la sépulture de mon grand-père, cette fois-ci je devais constater qu’elle était dans une rare forme et qu’elle voulait nous accompagner mon père et moi au cimetière. Logiquement, mon père refusa. Six semaines après, elle décédait, alors que rien dans son état de santé ne le laissât alors penser. Je me suis demandé si elle n’aurait pas voulu aller saluer une dernière fois son mari sur sa tombe. Trois semaines plus tard, alors qu’elle passait un séjour chez ma tante à une centaine de kilomètres de chez elle, nous étions invité un dimanche à un repas de famille là-bas. Après le repas, alors qu’elle avait contracté une mauvaise bronchite, elle s’absenta pour aller aux toilettes. Ne la voyant pas revenir, nous nous inquiétâmes et nous dûmes constater qu’elle avait eu un malaise. Elle n’avait plus la force pour tenir sur ses jambes. Après avoir vu le médecin, nous prîmes congé, non sans lui avoir dit que je venais de réussir le permis de conduire. Elle en était très fière. Elle aurait été encore plus heureuse si j’avais pu lui annoncer que j’avais réussi le baccalauréat avec mention. Hélas, le temps ne nous accorda pas ce loisir. Dès le lendemain, elle était admise à la policlinique pour des examens. Les jours qui suivirent, les nouvelles n’étaient pas très bonnes, mais je ne voulais pas croire qu’elle puisse nous quitter ainsi. Un matin, le médecin constata une amélioration extraordinaire de son état, laissant penser qu’elle pourrait sortir rapidement. Elle devait néanmoins décéder la même journée.

Je fus très marqué par sa mort car j’étais très proche d’elle et parce que quelque part, je n’ai pas eu le temps de finir l’histoire avec elle. Après avoir connu des échecs dans mes études au collège et au lycée, sa mort marqua le début d’une belle série de réussites scolaires et universitaires. Je crois que je lui dois un peu ça. Ce n’est que maintenant que j’en prends conscience, mais je ne lui avais jamais rendu publiquement sa part d’hommage, même si intérieurement, cela avait été fait depuis bien longtemps.

14 octobre 2007

Adoption

Ces derniers temps, on entend assez souvent parler d’adoption. On sait les difficultés qu’ont les parents qui veulent adopter. D’emblée, on ne leur fait pas confiance, on cherche à leur mettre des bâtons dans les roues par tous les moyens : paperasseries administratives à n’en plus finir, faire la preuve de son désir d’enfants, de sa motivation, démontrer que l’on sera de bons parents, sans compter les coûts exorbitants induits par les voyages à l’étrangers qu’il faut parfois multiplier, sans même parler de corruptions diverses. Dès lors, on comprend que seuls les acharnés arrivent jusqu’à l’adoption effective. Je trouve que tout ce cirque est inadmissible, surtout par rapport au fait que les parents adoptants sont quasiment assimilés à des irresponsables.

Bien entendu, je ne suis pas pour l’adoption sans discernement, sans un minimum de vérifications, mais rien ne justifie un tel parcours du combattant. Il y a lieu aussi de s’interroger sur l’origine des enfants, de voir dans quelle mesure, dans certains pays, ces derniers ne sont pas de simples produits à vendre pour faire de l’argent, misères obligent. Le Cambodge en est un exemple.

Mais en pensant à tout cela, je me suis rappelé un certain nombre de cas de parents qui ont eu des enfants de façon tout à fait naturelle. J’en ai vu de près quelques exemples et S. m’en a compté plusieurs dans les parents d’élèves de ses classes. A ces gens là qui vivent dans une misère sociale terrible, sans éducation, ni travail, ni perspective, dans des conditions parfois à peine croyables de misère tout court, parfois dans l’alcoolisme, la crasse, la violence physique entre parents, voire d’enfants battus, etc. On a beau le savoir, on a toujours du mal à croire à tout ce qui se passe à côté de chez soi. Dans de telles conditions, les enfants sont la plupart du temps brisés et ceux qui peuvent s’en sortir sont extrêmement rares. Dès lors, s’est-on posée la question si on devait donner à ces gens le permis d’être parents ? La réponse est non.

Je sais que cette réflexion de ma part est provocatrice, parce qu’elle pourrait facilement avoir un caractère fasciste ou eugéniste. Telle n’est bien entendu nullement mon intention, mon propos étant uniquement de montrer qu’il existe deux façons de voir les choses : d’un côté, des difficultés majeures faites aux parents qui veulent adopter et qui doivent s’en excuser et de l’autre des irresponsables qui font parfois des gosses à tour de bras. Mes propos sont amers, mais chacun a connu de telles situations.

Ensuite, il y a le cas des couples homosexuels pour lesquels la situation est pire encore puisqu’on leur interdit carrément tout droit à l’adoption. Moi qui ai vécu une « enfance dorée » dans une famille où les parents étaient assez extraordinaires et ayant très longtemps considéré que tous les enfants étaient logés à la même enseigne, j’étais donc assez bête et je voyais mal un couple homosexuel demander l’adoption à cause de l’éventuel déséquilibre qui pourrait naître chez l’enfant. Bien sûr, j’ai énormément évolué sur la question puisque j’ai carrément changé d’avis et puisque de nombreuses études et expériences ont montré que les enfants de tels couples étaient parfaitement équilibrés et que c’était bien l’amour qui était structurant. Alors, je sais bien que les choses ne sont pas si simples, mais pourquoi refuser l’adoption dans de telles conditions ?

Voilà, cette note n’avait pas pour but de démontrer quoi que ce soit, mais de montrer quelques incohérences dans lesquelles on se complaît encore pour je ne sais quelles idéologies dépassées.

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