Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Cornus rex-populi
Archives
11 novembre 2007

3 Novembre : 2/5 - la semaine avant le jour J

Cette journée avait été imaginée depuis très longtemps. Bien qu’athée, j’avais conçu très tôt la possibilité d’un mariage à l’Église. En effet, dès que nous avons évoqué avec S. l’idée de mariage (avant même de parler du nôtre dans sa réalité, c’est-à-dire bien avant que nous engagions la procédure du mariage civil), j’avais dit que je n’avais rien contre le fait de passer devant le curé dès lors que ce dernier serait informé de mon « état » et qu’il s’y conformerait. Malgré l’évolution de l’Église, les curés ne sont pas tous disposés à être aussi coopératifs ou à nous laisser en paix vis-à-vis des préceptes religieux. Plus jeune, j’étais rentré en conflit avec ce que représentait l’Église, avec son lourd passif, avec tout ce qui fait que les églises sont désertées ou que l’on s’en fait virer, avec ce conformisme, cette « bien-pensance », cet esprit atrophié et parfois cette complicité avec certains obscurantismes… Et puis, j’ai évolué, je me suis adouci. J’ai fait la connaissance de gens proches de la religion. D’abord un ingénieur ayant failli se faire moine à la gentillesse incroyable, même s’il ne partageait pas les mêmes opinions que moi ; j’ai partagé avec lui de bons moments d’amitiés (je regrette de l’avoir perdu de vue). Ensuite, il y a eu un chanoine connu dont j’ai déjà brièvement évoqué le nom. Il m’a dit que dans sa famille, il n’avait guère eu le choix de rentrer en religion (il avait été désigné par l’évêque). Il m’a aussi avoué que s’il n’avait pas été curé, il aurait sans doute été anticlérical dans le sens où il n’a jamais eu beaucoup de sympathie vis-à-vis de la hiérarchie religieuse. Il est également très critique vis-à-vis de certains de ses congénères beaucoup trop orthodoxes à ses yeux. J’ai enfin fait la connaissance d’un curé de moi homonyme et partageant une de mes passions. Si S. n’avait pas pu avoir recours à ses connaissances, ce dernier s’était proposé en dernier recours pour venir nous marier en Bretagne.

Le mariage civil était pour moi le plus important puisque c’est le seul qui avait à mes yeux une valeur d’engagement et surtout parce que c’était le premier (je reviendrai plus tard sur ce point). Les deux mariages avaient été disjoints dès le départ pour des raisons d’organisation et de temps de préparation. Le mariage civil se fit en comité restreint (témoins, parents, et quelques amis et collègues de travail au vin d’honneur). Cela fut quand même un peu frustrant. Le mariage du 3 novembre devait se faire avec l’ensemble de nos familles et amis. Toutefois, en raison de l’éloignement, de la saison, ils furent moins nombreux que nous l’avions primitivement imaginé. D’une certaine manière aussi, pourquoi s’en cacher, nous avons pu constater, dans certains cas, que quelques amis ou membres de la famille n’étaient pas si proches de nous. Ce fut d’abord une déception, puis nous nous fîmes une raison. En tout état de cause, les meilleurs étaient là et ceux qui n’ont pu venir mais qui auraient bien voulu, étaient pourtant, d’une certaine façon, bien présents.

La semaine précédent ce samedi 3 novembre fut assez chargée. Elle commença une semaine plus tôt par notre migration en Bretagne. Le même jour, nous dûmes accueillir mes parents, oncles et tantes qui devaient loger dans un gîte à B. La loueuse nous fit rire et un peu perdre notre temps. Elle se perdait toute seule dans ses papiers alors que nous pensions que depuis le temps elle était aguerrie dans ce genre d’exercice. Parallèlement, contrat oblige, elle entreprit de faire un descriptif touristique de tout ce qu’il y avait à voir dans le coin. Malgré nos protestations (S. et moi), elle voulut aller jusqu’au bout de sa « démonstration » fort peu convaincante. Elle sut quand même « vendre » la Pointe du Raz et la presqu’île de Crozon, mais en ignorant magnifiquement plein de choses majeures : peut-être ne connaît-elle pas Quimper ?

Le dimanche, nous courûmes voir nos amis écrivains au salon du livre de C. (c’était la seconde fois en deux ans). Nous assistâmes avec émotion à la remise du prix à Monsieur K. Pour une fois, je pouvais faire mon malin, chanceux que j’étais de l’avoir lu en avant première. Je fus malgré tout presque surpris par le traitement journalistique « ésotérique » qui en fut fait. De retour du centre Bretagne, nous repassâmes par B. pour y voir la sœur de S. son mari et leurs filles. Il y a un an, j’ai pris soudainement conscience que j’avais pas moins de trois nièces. Ça fait bizarre pour un fils unique, et trois d’un coup en plus ! Et puis me voilà « tonton » pour la plus jeune… Cet après-midi, il fallut toutefois se battre contre la bêtise du beau-frère (je suis un peu méchant, mais personne d’autre que lui ne mérite autant ce nom là) qui voulait se livrer, le jour du mariage, à ce genre de jeux ridicules du style de la jarretière ou de ceux qui mettent mal à l’aise certains protagonistes. Sa femme sut aussi l’en dissuader. Heureusement, parce qu’il passa à deux doigts de la correctionnelle avant mon éclatement.

Le lundi fut, entre autres, consacré à une visite au restaurant. La patronne est sympathique mais très gentiment bavarde. En tout, téléphone et visites comprises, nous avons bien passé 6-7 heures en sa compagnie. A la suite, visite impromptue au château de Madame K. à D., avec la sublime vue sur la mer.

Le mardi, ce fut le moment d’aller voir le curé qui allait nous marier. Une dernière visite préparatoire de moins d’une heure pour préparer la cérémonie, le reste ayant été validé préalablement par voie électronique. Puis, nous servîmes de guide à mes parents, oncles, tantes et cousins pour visiter Quimper (pas de méchant sacristain dans la cathédrale) et la Pointe du Raz (6 méchants euros à acquitter).

Le mercredi matin fut consacré à des achats des meilleurs produits locaux à P.-A. et l’après-midi à l’arrosage anticipé d’un anniversaire.

Le jeudi, ce fut l’accueil d’autres cousins à B., la visite de Q’., du B. et de ses huîtres très spécialement délicieuses, des chaumières de K. et de la Pointe de T.

Le vendredi, après un peu de repos jusque vers le milieu de l’après-midi, ce fut une nouvelle visite au restaurant pour la mise en place un peu laborieuse et le soir venu, l’accueil des amis éduens. La nuit venue, ce fut enfin l’arrivée d’amis dont la dame devait un peu servir de « camériste » de Madame S. Blague à part, ils furent géniaux !

La dernière nuit, comme les trois précédentes furent marquées par une insomnie sur le coup de 3 heures du matin. Comment paraître frais dans ces circonstances ?

Le matin, il fallut se soucier de la sono. Le plus jeune frère de S. devait bien s’en occuper, mais il dut faire face à plusieurs difficultés imprévues, ce qui l’empêcha de participer à la cérémonie. Il fallut accueillir la « camériste » et le chauffeur qui alla préparer la voiture, dans un rare souci du détail. Je dus m’occuper des fleurs. De retour à l’église de B. pour les déposer, je fus accueilli par le curé (pas celui qui devait nous marier, mais celui de la paroisse), complètement dépassé par les événements et qui avait surtout perdu un papier officiel. Grosse colère rentrée car nous nous doutions qu’il l’aurait perdu. Il m’avait soi-disant laissé un message sur mon portable pour me le dire (en fait ce n’est qu’en rentrant à H. que nous avons découvert son message sur le téléphone fixe) et pour nous demander de régler des choses que les bénévoles de l’église avait déjà faites depuis longtemps. De retour auprès de S., alors en pleine préparation, finition de mon rasage (eh oui, ça pousse vite !) et habillage. A ce moment là, on m’apprend qu’il n’y aura pas de préposé aux CD à l’église. Heureusement, je l’avais presque prévu : mon cousin O., chauffeur-photographe fera l’affaire. Une demie-heure avant le début de la cérémonie, je suis sur place, j’accueille bien maladroitement la flutiste-amimatrice et le harpiste et d’autres amis. Les curés arrivent. Je fais la connaissance de plein de personnes que je vois pour la première fois. L’arrivée de S. étant imminente, je presse les gens à entrer dans l’église alors que je charge ma tante M. de distribuer le « programme ».

Publicité
Publicité
Commentaires
C
A Telennour masklet> Eh bien disons que j'étais à la fois un peu trop présent et pas tout à fait à ma place même si je crois que je n'aurais pas pu faire autrement.
Répondre
C
A Patriarch> Eh bien oui, pas mal de choses à régler avant, d'autant que nous avons quasiment tout fait à distance à 700 km de là.
Répondre
P
Dis donc, ça prenait tant de démarche pour se marier ? je vois que ce fut de belles journées !<br /> <br /> Je suis rentré le vendredi dans la nuit et je suis reparti le dimanche dans la nuit. <br /> <br /> Bonne soirée à vous deux.
Répondre
T
il fallait lire "masklet" et LE harpiste hi!hi!hi!hi!<br /> çà va encore fait jaser! Je suis une drag queen harper hero, yeeeeeeeee!
Répondre
T
la harpiste n'a pas souvenir de s'être fait mal accueillir!
Répondre
Cornus rex-populi
Publicité
Derniers commentaires
Publicité