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Cornus rex-populi

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14 septembre 2019

Vacances aoûtiennes 2019 (3)

Le lendemain, il fut décidé de nous rendre au château d’Époisses (Côte-d’Or) que nous n’avions jamais visité, alors que cela fait déjà longtemps qu’il est ouvert au public. Il faut dire que depuis notre camp de base éduen habituel, cela ne fait pas tout près, comme l’ensemble des localités de la Bourgogne septentrionale.

Époisses est aussi connu pour son fameux fromage dont j’avais entendu Bernard Loiseau qualifier, dans un élan d’objectivité, de « meilleur fromage du monde ». Nous arrivâmes vers midi, ce qui nous permit de déjeuner dans un petit restaurant près des douves externes du château.

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Le repas fut ponctué par la présence d’une vieille dame, accompagnée d’un couple (sa sœur et son beau-frère ?) et qui sortait de l’hôpital. Une bonne idée de manger enfin des choses bonnes après les choses insipides de l’hôpital ! Une dame ,qui par ses propos vifs et très audibles, amusa (et pas que nous), avant de nous fatiguer, tant elle ne cessait de formuler des critiques systématiques sur tous les sujets.

Le début de l’après-midi fut donc consacré au château qui un édifice médiéval au départ. Il possède des bases du Xe s., mais ses plus anciennes parties réellement visibles aujourd’hui sont du XIVe s. et avec de nombreux remaniements postérieurs. La visite de l’intérieur, limité à quelques pièces intéressantes, fut assuré par une guide qui fit une prestation « honnête ». Hélas, aucune photo n’était autorisée et le château privé est habité, y compris ces salles ouvertes à la visite.

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Le château a aussi son colombier. Je me suis donc attaché à réaliser une contre-plongée à l’ultra-grand-angle en posant l’appareil au sol (vive les écrans orientables en tous sens !).

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A noter que la marquise de Fromulus Sévigné (XVIIe s.) fit plusieurs séjours dans ce château d’Époisses où elle y avait des proches et elle aimait beaucoup le lieu. Elle possédait pourtant, à quelques kilomètres de là, son propre château (elle en avait ailleurs aussi, bien entendu), mais elle ne l’aimait pas (trop isolé dans les bois et sans doute humide ?) et le fréquentait guère. Ce château est celui de Bourbilly à Vic-de-Chassenay, il est vrai un peu « perdu au milieu de nulle part ». L’édifice a des origines qui remontent à l’époque mérovingienne et possède, dit-on, des parties des XIV-XVe s., mais il a été fortement transformé au XIXe s., de sorte qu’on ne peut pas trop se référer aux impressions de Madame de Sévigné.

J’ai fait ces photos en équilibre après avoir grimpé sur un vieux mur très haut et couvert de lierre, de sorte que j’ai failli avoir le vertige. Nous reviendrons peut-être le visiter une autre fois, d’autant que je pense qu’il y a d’autres « bricoles » à voir dans le coin.

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7 septembre 2019

Vacances aoûtiennes 2019 (2)

Après la « douche » orageuse en sortant de la cathédrale, nous fûmes face à un dilemme : rentrer directement à l’hôtel pour nous sécher ou bien aller voir le second édifice que j’avais présélectionné. L’orage se calmant quelque peu et Fromfrom étant toujours d’attaque, nous nous rendîmes à la collégiale Saint-Gengoult, un autre édifice gothique du XIIIe s. Je n’ai pas de photo de l’extérieur car il pleuvait trop et ce n’était pas évident à photographier. Et pour l’intérieur, après l’éclat de la cathédrale, cela m’avait paru extrêmement terne, phénomène accru par le mauvais temps, donc pas de photo non plus et qui plus est, cela m’aurait pris trop de temps... Juste une photo des ouvertures du chœur.

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En revanche, nous avons rapidement filé dans le cloître où une jeune femme (probablement une étudiante payée par la commune durant l’été pour guider les touristes et donner des explications) se mit à nous parler. Elle nous posa des questions et comme nous ne devions pas donner des réponses habituelles, elle engagea la conversation en donnant des détails sur l’édifice et même sur la cathédrale. Bref, ce fut sympathique, car nous voyons rarement cela. Le cloître a été restauré il y a environ deux ans (il était tout noir) et un jardin a été restauré. En revanche, les tuteurs en bande de grillage à poulets censés faire grimper des lianes jusqu’au colonnettes du cloître n’est peut-être pas la meilleure réussite, surtout quand les plantes en question ont de surcroît qu’une propension limitée à grimper. Toutefois, cela reste joli. Ce petit cloître, qui tranche avec le grand de la cathédrale date du XVIe s. et lui est postérieur. Ce collège-ci de chanoines, plus proche du peuple que l’autre, avait voulu faire plus « mignon », mais aussi plus décoré et sa petite taille devait être initialement compensée par un second étage, ce qui se voit d’ailleurs aisément. Mais le second étage ne fut jamais construit. Un petit cloître charmant dans lequel nous étions finalement seuls avec la « guide », d’autant qu’elle finit par fermer la porte de l’intérieur pour nous montrer quelques curiosité dans la collégiale.

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4 septembre 2019

Vacances aoûtiennes 2019 (1)

J’avais entendu parler de la cathédrale de Toul (sans plus) mais Karagar l’avait évoquée (je ne sais plus à quelle occasion). Au printemps l’an dernier, après la visite de la cathédrale de Metz, en direction de la Bourgogne, nous étions passés tout près, mais nous n’avions pas pu nous y arrêter cette-fois-ci. La visite fut remise à une date ultérieure. Ce fut finalement en ce début août.

Je pensais la ville plus importante, or elle est à peine plus grande qu’Autun. Leur aire urbaine est de la même importance, soit 23 000 habitants, mais c’est la ville dAutun qui s’est beaucoup dépeuplée puisque sa population municipale a chuté de 37 % depuis le plus haut en 1975 ! Toul n’a perdu « que » 10 % de sa population dans la même période, mais était moins peuplée qu’Autun. Tout cela pour dire que pensais qu’il s’agissait d’une grande ville. Je ne me suis aperçu de ma méprise quen recherchant un hôtel. Je me suis aussi rendu compte que Nancy était finalement très proche (moins de 25 km), ce qui n’est pas sans conséquence. Autre différence avec Autun, cette dernière ville a conservé le siège du diocèse et la cathédrale reste propriété de l’État, alors qu’à Toul, le diocèse initial a été démembré au XVIIIe s. et de fait, la cathédrale n’est plus le siège de l’évêque au profit de Nancy.

La cathédrale Saint-Étienne est un édifice principalement gothique édifié à partir du XIIIe s. (chœur, chevet, transept, première travée de la nef), le XIVe s. voit la construction de la nef et le XVe s. celle des tours de la façade, harmonique flamboyante. Les chapelles Renaissance sont du siècle suivant.

Nous avons commencé la visite par le cloître et je fus frappé d’emblée par ses dimensions remarquables (le deuxième plus grand cloître gothique de France, dit-on après celui de la chartreuse Saint-Sauveur à Villefranche-de-Rouergue), dont le jardin portait déjà bien les stigmates de la sécheresse. On pouvait y voir une forme d’exposition de différentes sculptures en bois, sur lesquelles je ne me suis pas appesanti, peut-être à tort. Et puis une chose m’a étonné, nous avons pu voir un photographe (visible sur la première photo) muni de matériel qu’on aurait pu qualifier d’expert pour ne pas dire de professionnel ; il se mit à photographier précipitamment au flash intégré du reflex dans tous les sens et en dépit du bon sens (là où le flash n’apporte rien voire flingue les photos). Ce n’était pas la première fois que je voyais un photographe suréquipé faire n’importe quoi, mais là, ça été le pompon… Enfin, un bémol à cette critique : je ne suis pas non plus très discret avec mon matériel, surtout quand je prends mon trépied et mon assistante au changement d’objectifs (je prends de grandes précautions pour éviter l’entrée de poussières dans le boitier).

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L’intérieur de la cathédrale (que je n’avais vu que sur des petites photos de l’internet) m’a beaucoup étonné au premier abord (et Fromfrom aussi). Personnellement, ce qui m’a frappé, ce sont les fenêtres de l’abside, qui paraissent immensément hautes, comme si elles occupaient toute la hauteur (ce n’est pas tout à fait le cas, mais c’est l’impression que cela donne un peu). Et l’élévation à deux étages ou plutôt à un étage et quelque, d’abord contrariante, s’est révélée finalement fort plaisante à mes yeux dans cette cathédrale sans déambulatoire (et sans déambulateur non plus !). Ensuite, il y a cette voûte (restaurée depuis peu) avec une grande blancheur et des arêtes et nervures très colorées qui ne sont pas sans rappeler un peu Quimper. A noter que la nef a été restaurée en premier (2004-2005), de manière moins subtile que dans le chœur (2006-2008), avec une progressivité de l’intensité des couleurs comme à Quimper. Les voûtes des bas-côtés sont encore en sale état et seront à traiter ultérieurement. Là aussi, un autre point commun avec la cathédrale d’Autun, les voûtes étaient jusqu’à il y a peu dans un état assez moche. L’autre particularité frappante, ce sont les tours encadrant le chœur que l’on voit de l’intérieur, largement évidées et dont on n’observe depuis l’extérieur (côté chevet) plus que des moignons avec leur toit. Autrefois (XVIe s., les tours furent bien plus hautes, mais l’une d’elle s’effondra et l’autre fut du coup raccourcie à la même hauteur). Au final, nous avons beaucoup aimé.

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La façade occidentale, nous la découvrîmes en dernier et nous n’eûmes pas le loisir de l’admirer bien longtemps car nous fûmes littéralement trempés sous un orage : pas le temps de venir s’abriter dans la voiture pourtant à moins de 200 m de là.

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Ce n’est que le lendemain que j’ai pu faire des photos du chevet, des abords immédiats ou depuis l’extérieur des fortifications dues à Vauban.

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2 septembre 2019

Vacances juillettistes 2019 (8 et fin)

Arrivés en terres éduennes (sans mes parents), la chaleur a commencé à s’intensifier quelque peu. Nous ne sommes pas allés visiter autre chose et j’ai pu me reposer. J’ai quand même pu faire quelques photos avec des lumières différentes.

La ville haute et la cathédrale Saint-Lazare vues de la « Pierre de Couhard ».

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La porte Saint-André (restaurée par Viollet-le-Duc). L’ancienne tour de garde devenue église Saint-André durant la période médiévale est aujourd’hui temple protestant dans lequel mon cousin de la Drôme s’est marié en 2000.

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De lÉtang du Dragon terrassé, jai fait quelques photos panoramiques (fusions de photos, surtout pour la seconde où une quarantaine de photos ont été nécessaire - un pur exercice de style car en six photos, cela pouvait être bon).

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Je ne pouvais que contempler ma grandeur, fût-elle en noir et blanc !

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Le Saule à oreillettes, trop confondu et méconnu...

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J’ai fait quelques photos d’insectes. Syrphes et Tachinaire sauvage (une mouche dont les larves parasitent certaines chenilles). Là, c’était assez facile.

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Plus difficile, un azuré (espèce non déterminée).

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Et pour la première fois, je me suis intéressé aux odonates, en particulier aux demoiselles (a priori, plus simple que les « vraies » libellules. La première est un individu mâle d’agrion (espèce incertaine).

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La seconde est un représentant de la famille des Lestidés.

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Et en rentrant dans le Nord, passage devant le château de La Rochepot (dont j’ai déjà parlé plusieurs fois, en particulier ici) dont je voulais faire de nouvelles photos de loin.

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1 septembre 2019

Vacances juillettistes 2019 (7)

La veille de la visite de Valençay, avant d’aller se ravitailler en rillons et en rillettes de Tours puis en vin (effervescents cette fois) de Vouvray, petit passage à la Grange de Meslay (Parçay-Meslay, Indre-et-Loire, au nord-est immédiat de Tours), édifice privé que l’on ne peut pas visiter sauf à y organiser une fête ou d’aller écouter un concert. Voici quand même quelques éléments vus depuis la route. La ferme de Meslay (ou grange de Meslay) est un ensemble de bâtiments agricoles construits à partir du XIIIe s., sous la dépendance l’abbaye bénédictine de Marmoutier près de Tours. Sur ces photos, on ne voit donc que les bâtiments près du portail d’entrée, pas la grange elle-même, hélas. A noter quand même une rosace de pierre.

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Et après, Valençay, sur la route du pays éduen, passage à Bengy-sur-Craon (Cher). Combien de fois-suis-je passé là ? Je voulais enfin voir l’église Saint-Pierre, édifice roman originaire du XIIe s. Les éléments médiévaux (XII-XIIIe s.) qui subsistent aujourd’hui sont le portail occidental, le chœur et certains chapiteaux. Je n’ai pas trouvé beaucoup d’informations sur l’histoire de cette église. La peinture sur les chapiteaux n’est pas une restauration de la polychromie médiévale, mais résulte d’un épouvantable barbouillage du XIXe s.

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31 août 2019

Vacances juillettistes 2019 (6)

Je le connaissais d’apparence générale pour l’avoir vu en photo et pour être passé quelquefois à proximité lors de certains de mes déplacements entre Chinon et Autun (route alternative que j’ai rarement prise). Il est assez connu et est inscrit, avec pas mal d’autres « châteaux de la Loire », sur la liste, encore longue, de ceux que j’aimerais visiter. Ce fut donc cette fois-ci le tour du château de Valençay (Indre).

Installé à l’emplacement d’une villa gallo-romaine, il semblerait que deux édifices féodaux se soient succédés aux X-XIe s. puis au XIIe s. avant que n’arrive une construction au XVe s., laquelle est gommée par le château « Renaissance » des XVI-XVIIe s. que l’on connaît à peu près extérieurement aujourd’hui. Vers 1800, Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord l’achète et fera des travaux à l’intérieur. Il rénovera d’ailleurs les grands escaliers en réalisant des marches de faible hauteur compte tenu de son pied-bot, ce qui fut bien pratique également pour Fromfrom.

Le château appartient à une collectivité publique. Nous ne prîmes pas la visite guidée, car il n’y en avait pas le matin et cela nous aurait trop retardé. Il ne faisait pas encore une chaleur totalement étouffante, mais il faisait quand même très chaud. Après avoir bu un coup en sortant, nous croisâmes un groupe de sœurs (bénédictines il me semble) en tenue en convoi dans plusieurs fourgons à neuf places. Comment faisaient-elles pour supporter une telle chaleur ?

Honnêtement, j’ai plutôt bien aimé le château, mais je n’ai pas été ébloui non plus. La sécheresse faisait aussi que je n’ai pas été spécialement attiré par les jardins, partiellement bien secs. Restaient quelques bricoles amusantes de la vie de Talleyrand, dont pas mal d’objets ou de costumes qui lui appartenaient et les pièces où fut emprisonné le roi d’Espagne à l’époque napoléonienne.

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Val-6Copie du buste de marbre de Talleyrand par Desprez (1838)

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Table des réunions officielles de Talleyrand.

Val-7Bureau-secrétaire de Talleyrand.

Val-8Reconstitution de la table de la période de Talleyrand.

Val-10Cuisine (deux grandes pièces séparées).

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Val-13La cave de Talleyrand.

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30 août 2019

Foot-oir

Depuis quelques semaines à peine, j’entends parler dans les actualités radiophoniques surtout de matchs de football qui sont momentanément interrompus par les arbitres pour cause de propos homophobes et quelquefois racistes.

D’après ce que j’ai compris, de telles interruptions de matchs seraient un phénomène nouveau, mais les propos ou banderoles ne le seraient pas du tout, même si en plus de l’énorme bêtise collective initiale, le phénomène aurait été amplifié très récemment suite à l’intervention de ministre(s) ou autres responsables, par provocation.

Cela me pose plusieurs questions :

  • si de telles pratiques existent effectivement depuis longtemps, pourquoi de telles mesures n’ont-elles pas été prises avant ?
  • de telles mesures ne sont pas efficaces, donc pourquoi ne prend-on pas des mesures plus efficaces comme l’annulation pure et simple du match, le fait de jouer à huis clos… ? Et pourquoi ne pas poursuivre les personnes en cause facilement identifiables ? Et pourquoi peuvent-elles avoir des banderoles ? Enfin, si je comprends pourquoi on ne le fait pas, c’est une question financière ;
  • est-ce bien à un arbitre de prendre de telles mesures ? N’est-il pas là pour réguler le jeu et non pour gérer les supporters ?
  • comme suite à des problèmes de violence de supporters et autres « ultras », il avait été décidé il y a quelques années, d’éviter que certains groupes de supporters se retrouvent ensemble dans les tribunes en attribuant des places de manière plus ou moins aléatoire. J’avais appris qu’on était revenu sur cette pratique prétendument pour mieux circonscrire et surveiller les groupes de supporters problématiques, mais pour ma part, je pense que ce retour en arrière est d’ordre financier, puisque comme on le voit, la situation reste problématique ;
  • pourquoi tolère-t-on encore trop dans le football la moindre contestation, même mineure, des décisions de l’arbitre ? Même si le football n’est sans doute pas le seul sport où l’on puisse voir ça, cela semble quand même plus répandu qu’ailleurs. Je pense même que les sanctions devraient être beaucoup plus nombreuses, et bien plus radicales ;
  • quand en finira-t-on avec la « beaufitude » exacerbée des supporters ?
  • comment peut-on envisager (dixit la ministre – je n’en ai pas cru mes oreilles) l’existence d’insultes tolérables de celles qui ne le seraient pas ? J’ignorais que les insultes pleuvaient à ce point lors des matchs et je trouve cela intolérable.

 

Je n’aime pas le football (ce n’est pas congénital, mais c’est une chose qui remonte loin dans mon enfance), mais je comprends que l’on puisse aimer. Mais pour moi, même si on ne révolutionne pas le scandaleux modèle économique mondialisé de ce sport (qui me met hors de moi en premier lieu mais je sais bien que rien ne changera, hélas), on devrait au minimum éradiquer toute forme de violence physique, verbale et visuelle dans ce jeu de cirque.

28 août 2019

Une lettre de 69 ans

J’ai retrouvé une lettre chez mes parents (qui n’était pas perdue mais aurait pu être mise à la poubelle) que ma grand-mère Jeanne a écrite le 24 novembre 1950 à son fils aîné (André) qui faisait son service militaire en Allemagne. Ce fils, elle ne l’avait revu tout au plus que quelques rares fois depuis 1940 et sans doute en coup de vent. Il vivait avec son père et était aussi sous l’emprise du curé de la paroisse (La Celle-en-Morvan), sa mère étant considérée dans tout le village comme une mauvaise mère suite à son divorce. A l’époque, les mères n’avaient pas les droits qu’elles ont aujourd’hui, surtout avec un père déficient. Heureusement, mon père et sa sœur avait suivi leur mère dans la Loire (Rive-de-Gier) suite à la mutation du nouveau futur mari de ma grand-mère (Maurice Renault). Et puis, c’était la guerre et on ne peut définitivement pas comparer avec la situation actuelle…

Cette lettre est la seule du genre et elle a avait été retrouvée chez le père d’André car André est mort en 1986 (de mémoire) et avait donc dû récupérer cette lettre à sa mort, laquelle a été conservée jusqu’en 1991.

Je reproduis donc la lettre de ma grand-mère, en retirant les fautes d’orthographe (elle n’était allée à l’école que jusqu’à 12 ans) et en ajoutant la ponctuation. Elle a 44 ans lorsqu’elle écrit à son fils de 20 ans. En italique entre accolades, des précisions de ma part.

 

Rive-de-Gier, vendredi 24 novembre

Mon Cher André,

Depuis quelques jours, je remets à t’écrire, mais le temps passe, ce n’est pas pour cela que tu es oublié, bien au contraire, nous parlons de toi et nos pensées de suivent. Aujourd’hui, nous avons reçu une lettre de notre mémère {la mère de ma grand-mère, restée dans le village du Morvan} qui nous donne ta nouvelle adresse. Nous sommes heureux de te savoir en bonne santé. J’espère que tu ne seras pas trop malade de tes piqûres ; tu nous raconteras cela car j’espère que tu nous donneras toi-même de tes nouvelles. Si tu as besoin de quelque chose, dis-le car tu sais bien que tu es pour moi et même Maurice, autant que ton frère et ta sœur : tu nous diras ta vie à la caserne et si tu es bien nourri. J’espère que vers toi, il ne fait pas trop mauvais, ici il pleut un peu mais presque rien et pas froid, c’est toujours ça. Roland {mon père qui avait 14 ans} travaille bien à l’école, toujours quelques fautes ; il est 9e sur 33, ce n’est pas bien mal. Il fait 2 heures d’atelier par jour, enfin il te racontera, je le ferai écrire. Mireille {ma tante, alors âgée de 11 ans} fait ce qu’elle peut, mais n’a pas encore eu de classement. Quant à ton beau-père, lui roule toujours {mécanicien SNCF sur machines à vapeur, autrement dit, l’équivalent des conducteurs de train actuels} et moi comme d’habitude, je reste à la maison.

Je vais te quitter mon Cher petit André en te disant surtout fais bien attention à toi et prends soin de ta santé. Nous nous joignons tous les quatre pour t’envoyer toutes nos amitiés et nous t’embrassons tous bien fort.

Ta maman qui ne t’oublie pas et à bientôt de tes bonnes nouvelles.

Excuse mes fautes.

Jeanne

Voici l’adresse : Renault – 35 grande rue Feloin, Rive-de-Gier, Loire.

 

J’avais déjà vu cette lettre auparavant, mais je ne l’avais pas lue, contrairement à cette fois. Et certains mots m’ont ému. Ma grand-mère faisait semble-t-il un nouvel effort pour entrer en contact avec son fils aîné, profitant peut-être qu’il était au service militaire, donc pas sous l’influence de son père et du curé. Je ne sais pas s’il lui a répondu cette fois-ci, mais je sais qu’il n’y a presque plus jamais eu de contact puis plus du tout après. Il refusait le contact avec ses frère et sœur. Il est mort quand j’avais 16 ans et je n’ai jamais entendu ma grand-mère parler de lui (ni de mon grand-père biologique, mais ça c’est davantage compréhensible). Cela a été une blessure épouvantable pour elle, de sorte qu’elle avait fini par faire un « black-out » complet et définitif.

24 août 2019

Treize ans après

Lundi, c’était l’anniversaire de notre de mariage civil. Le temps passe vite. Que puis-je retenir de ces treize années de vie commune ? Ce nest quune réflexion rapide, pas une analyse poussée.

Pas d’enfant, mais ce n’était pas une idée essentielle et fondatrice de notre couple d’après moi. C’est quelque chose que nous aurions pu envisager si dès notre rencontre, notre situation professionnelle et matérielle avait été plus assurée dès le départ, et ensuite si l’âge et les conditions avaient été optimaux. Si je fais référence à cette forme de « timidité » par rapport au « désir d’enfants », c’est aussi parce que cela tranche avec ce que je peux observer au quotidien (mères sans formation ni emploi, parents dans certaines formes de précarité professionnelle et matérielle et aussi, plus récemment, l’exemple d’une mère malade qui risque notoirement sa santé et celle de l’enfant à naître).

Le fait d’être sans enfant me procure parfois le sentiment d’une certaine forme de manque, de me sentir « incomplet » par rapport à la grande majorité des personnes. Ainsi, je ne transmettrai rien à mes descendants, mais cela ne devrait pas me préoccuper car je me moque pas mal des lignées familiales : les gens sont ce qu’ils sont, pas parce qu’ils sont nés ; c’est en principe comme cela depuis 1789 même si le principe est régulièrement remis en cause. Les enseignants ont l’avantage d’avoir « leurs enfants », ce qui leur permet d’autres formes de transmissions. Calyste évoque régulièrement la chose et Fromfrom en parle aussi et je trouve ça chouette. Et puis il y a d’autres façons de transmettre par ses écrits, plus généralement par son travail (professionnel ou extra-professionnel) ou tout simplement par sa façon d’être ou de vivre. Je ne vis pas pour l’image que je donnerai quand je ne serai plus là car par définition, je ne serai plus là pour le vivre. Je ne vais pas dire que je ne me préoccupe pas de mon image (actuelle), notamment sur le plan professionnel, car j’ai aussi à affronter des formes d’adversités où la forme, qu’on le veuille ou non, joue un rôle relativement important.

Il n’en reste pas moins que j’ai eu plusieurs fois la désagréable impression, de la part de certaines personnes, d’être moins bien considéré par le fait de ne pas être parent. Ce n’est heureusement pas quelque chose de fréquent ni quelque chose qui apparaît dans mon environnement proche (amis, familles, collègues…). Mon ancien directeur, lui aussi sans enfant, disait non sans humour (ni sans raison objective) que la meilleure solution pour « sauver » la diversité serait la pilule contraceptive… Je ne puis qu’approuver, mais ce serait un peu trop facile pour moi d’en tirer un titre de gloire.

J’ai découvert le Nord il y a 17 ans. Ce n’était pas mon envie géographique première que d’y aller m’y installer, mais sur le plan professionnel, mon employeur jouissait d’une réputation bien réelle qui faisait et qui fait encore rêver beaucoup de botanistes. Au fur et à mesure du temps, j’ai trouvé mes « aises » professionnelles. Ces « aises » d’encadrant m’ont d’ailleurs fermé d’autres opportunités dans d’autres organismes analogues dans d’autres régions moins septentrionales (en même temps que je renonçais définitivement à la possibilité d’une carrière universitaire). C’est ainsi qu’après la rencontre avec Fromfrom, il me paraissait plus que risqué d’aller tenter un avenir professionnel ailleurs. C’est donc Fromfrom qui a quitté sa région natale… Elle s’en est très bien sortie. Elle qui était très encline à se dévaloriser sans cesse a réussi et est surtout une enseignante talentueuse. Honnêtement, elle m’impressionne, mais ne luis répétez pas ! Et à présent, elle se « bat » syndicalement parlant : qui aurait pu croire ça ?

A présent, l’éloignement de nos parents respectifs nous pèse de plus en plus, surtout avec leur santé de plus en plus précaire…

Mis à part ça, bien des choses sont positives. Nous pourrions être plus ceci, plus cela, moins ceci, moins cela… mais globalement, on s’en sort pas mal. Je pense que dans notre douce « folie », nous sommes « équilibrés ». Fromfrom et moi avons beaucoup de différences, mais tellement de points de convergence, tant et si bien que la côté fusionnel qui nous caractérise (je parle pour nous deux) nous font assez souvent réagir aux événements comme si nous étions un(e) seul(e). C’est à la fois complexe et très simple !

18 août 2019

Silence internautique

Ravitaillé par les corbeaux internautiques, je n’ai pas assez de débit pour consulter correctement les blogs et afficher les photos depuis plusieurs jours et la situation ne cesse de s’aggraver. Sauf miracle, je serai donc plus ou moins silencieux durant plusieurs jours.

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