Vacances aoûtiennes 2019 (3)
Le lendemain, il fut décidé de nous rendre au château d’Époisses (Côte-d’Or) que nous n’avions jamais visité, alors que cela fait déjà longtemps qu’il est ouvert au public. Il faut dire que depuis notre camp de base éduen habituel, cela ne fait pas tout près, comme l’ensemble des localités de la Bourgogne septentrionale.
Époisses est aussi connu pour son fameux fromage dont j’avais entendu Bernard Loiseau qualifier, dans un élan d’objectivité, de « meilleur fromage du monde ». Nous arrivâmes vers midi, ce qui nous permit de déjeuner dans un petit restaurant près des douves externes du château.
Le repas fut ponctué par la présence d’une vieille dame, accompagnée d’un couple (sa sœur et son beau-frère ?) et qui sortait de l’hôpital. Une bonne idée de manger enfin des choses bonnes après les choses insipides de l’hôpital ! Une dame ,qui par ses propos vifs et très audibles, amusa (et pas que nous), avant de nous fatiguer, tant elle ne cessait de formuler des critiques systématiques sur tous les sujets.
Le début de l’après-midi fut donc consacré au château qui un édifice médiéval au départ. Il possède des bases du Xe s., mais ses plus anciennes parties réellement visibles aujourd’hui sont du XIVe s. et avec de nombreux remaniements postérieurs. La visite de l’intérieur, limité à quelques pièces intéressantes, fut assuré par une guide qui fit une prestation « honnête ». Hélas, aucune photo n’était autorisée et le château privé est habité, y compris ces salles ouvertes à la visite.
Le château a aussi son colombier. Je me suis donc attaché à réaliser une contre-plongée à l’ultra-grand-angle en posant l’appareil au sol (vive les écrans orientables en tous sens !).
A noter que la marquise de Fromulus Sévigné (XVIIe s.) fit plusieurs séjours dans ce château d’Époisses où elle y avait des proches et elle aimait beaucoup le lieu. Elle possédait pourtant, à quelques kilomètres de là, son propre château (elle en avait ailleurs aussi, bien entendu), mais elle ne l’aimait pas (trop isolé dans les bois et sans doute humide ?) et le fréquentait guère. Ce château est celui de Bourbilly à Vic-de-Chassenay, il est vrai un peu « perdu au milieu de nulle part ». L’édifice a des origines qui remontent à l’époque mérovingienne et possède, dit-on, des parties des XIV-XVe s., mais il a été fortement transformé au XIXe s., de sorte qu’on ne peut pas trop se référer aux impressions de Madame de Sévigné.
J’ai fait ces photos en équilibre après avoir grimpé sur un vieux mur très haut et couvert de lierre, de sorte que j’ai failli avoir le vertige. Nous reviendrons peut-être le visiter une autre fois, d’autant que je pense qu’il y a d’autres « bricoles » à voir dans le coin.