Cela faisait des années que je souhaitais y aller, surtout pour l’architecture intérieure. Mais c’est aussi et surtout un musée depuis le début des années 2000 (la piscine a été fermée en 1985 pour des raisons de sécurité). Construite dans un style art déco par l’architecte Albert Baert à la demande du maire à partir du début des années 1920, elle fut mise en service dix ans plus tard. Elle devait être « la plus belle de France ». Ce maire, Jean-Baptiste Lebas, n’était pas n’importe qui vu toutes les réalisations sociales mises en place à Roubaix à cette époque. Mais ce fut aussi un ministre, notamment du Front populaire, mort en déportation en 1944 qui fait qu’on connaît le nom, au moins par des noms de rues (j’avoue ma grave méconnaissance, mais il n’est peut-être pas trop tard pour s’améliorer).
Ce n’était pas notre motivation première, mais nous avons néanmoins profité de l’ouverture gratuite du premier dimanche du mois pour nous rendre à ce que s’appelle aussi le Musée d’art et d’industrie André-Diligent. Il y avait beaucoup de monde, ce qui m’a étonné. J’ai été aussi surpris par l’importance des collections. Le nombre d’œuvres exposées est absolument impressionnant, sans parler de la qualité et le prix des œuvres (pas mal d’artistes très connus ou de premier plan). Les œuvres sont des XIXe s. et plutôt de la première moitié du XXe s.
Roubaix, dont on connaît le passé industriel majeur, et pas que dans l’industrie textile, n’est pas une ville très attirante en dehors de certains monuments et bâtiments. En face de la piscine, ce que j’ai d’abord pris pour la mairie, est École nationale supérieure des arts et industries textiles, toujours une école d’ingénieurs, mais plus du tout dans le domaine textile.
L’extérieur de la piscine ne paie pas forcément de mine.
A l’intérieur, la céramique règne en maître à peu près partout, à commencer par les innombrables cabines de douches.
Aux « rayons » objets et sculptures, des choses sympas, parfois étonnantes.
Un Picasso (on reconnaît, mais ce n’est pas ma tasse de thé – bien sûr c’est une assiette !)
Je préfère largement ce « poisson » de Niki de Saint Phalle. Je m’aperçois que en parlant de cette artiste que je n’ai jamais parlé ni montré de la fontaine de Château-Chinon dont je ne possède que des photos argentiques.
Un buste de Jean-Baptiste Carpeaux du jeune fils de Napoléon III, très réussi à mon goût (mieux sans doute que l’œuvre originale de chair).
Un tronc d’arbre sculpté.
J’ai immédiatement reconnu ce buste de Rodin, à cause sans doute des similitudes de traits des personnages des Bourgeois de Calais.
Marbre et pierre bleue (célèbre pierre de l’Avesnois) pour ce buste.
Un vitrail.
Et quelques peintures (sans aucune retouche).