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Cornus rex-populi

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9 décembre 2006

Téléthon

On « célèbre » les vingt ans du « Téléthon » ; il s’agit donc maintenant d’une véritable « institution ». Il est bien évident :

  • qu’il faille faire des efforts très importants, et même toujours plus importants pour la recherche médicale, notamment en faveur des maladies typiquement génétiques, plus ou moins rares ;

  • qu’il faille aider les malades à un petit peu mieux vivre leur pathologie, accompagner les familles pour surmonter l’ensemble des contraintes qui pèsent sur elles.

Toutefois, je ne me résous pas à accepter que cela ne soit pas la collectivité (en l’occurrence l’État) qui assure les efforts de recherche. Or c’est ce point là qui fait l’objet de la plus grande part des dons à l’AFM (Association Française contre les Myopathies). L’AFM s’est dotée d’un conseil scientifique qui permet une certaine pertinence dans les pistes qui sont explorées dans les laboratoires qui font l’objet de financements. Toutefois, je ne trouve pas forcément équitable que l’argent récolté soit préférentiellement dirigé vers certaines maladies et pas d’autres, même si une partie des financements va vers des recherches génériques, autrement dit des maladies « modèles », ce qui devrait permettre de transposer les avancées scientifiques réalisées vers d’autres pathologies voisines.

Je suis bien sûr ému de voir des malades et leurs souffrances sur les écrans, mais ces principes systématisés de manque de pudeur, de voyeurisme, de non respect de l’intimité des personnes peuvent paraître choquante, même si c’est l’un des objectifs. On pourrait quasiment parler d’une opération non pas de séduction, mais pour ainsi dire de « prostitution », même si dernier mot est sans doute un peu excessif. Une « prostitution » malheureusement nécessaire dans le contexte actuel si on veut faire avancer les choses, nécessaire pour pallier les carences scandaleuses de l’État.

Par ailleurs, il n’est pas admissible que les médias ou certains responsables condamnent implicitement ceux qui auraient l’audace de ne pas donner à cette œuvre de charité.

Personnellement, je ne donne pas, comme je ne donne à aucune œuvre de charité. Je n’en tire aucune fierté bien entendu, mais j’ai parfois du mal à justifier mon point de vue, car il n’en faudrait pas beaucoup parfois pour être montré du doigt. Eh oui, je préfère la solidarité désintéressée, je préfère envisager de payer davantage d’impôts, même si de ce côté là aussi, il y a de sérieuses réformes à faire dans le fonctionnement de l’État et la fiscalité…

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8 décembre 2006

2) Programme « environnement » du Ministre Cornus : politique des transports

Voici le deuxième volet du brouillon de mon programme à destination du Président Ar Valafenn.

Les transports sont responsables pour une part importante de la pollution atmosphérique. Toutefois, ils ne sont loin de représenter la seule source de pollution en milieu urbain ; il faut aussi rappeler la pollution liée aux chauffages domestiques et celle liée à l’industrie, entre autres.

Certaines mesures doivent être néanmoins prises de toute urgence :

  • développer des transports en commun de qualité dans des services publics de qualité, créer et densifier les réseaux existants ;

  • créer de nouvelles lignes de chemin de fer (dont TGV et/ou trains pendulaires), notamment entre Le Mans et la Bretagne, entre Tours et le sud-ouest et surtout développer des lignes transversales qui évitent Paris ;

  • d’une manière générale, faire en sorte que les transports en commun soient beaucoup moins onéreux que les transports en véhicules personnels ;

  • développer des transports urbains conviviaux, développer considérablement des plateformes efficaces pour les transferts voitures/train, voitures/transports urbains ;

  • mieux desservir les petites localités, ne pas chercher à rentabiliser certaines destinations ;

  • dans l’administration (s.l.), diviser par quatre le nombre de réunions à l’extérieur, encourager la vidéoconférence ; d’une manière générale, mieux organiser les déplacements professionnels

  • favoriser les déplacements à pied et à vélo (notamment en ville) moyennant des vrais aménagements spéciaux.

Pour les transports de marchandises :

  • créer des plateformes multimodales de transit entre les transports routiers, ferroviaires, maritime, fluvial, aérien ;

  • mettre enfin en place le ferroutage

  • développer des canaux de navigation respectueux des milieux naturels (s’inspirer d’expériences menées aux Pays-Bas notamment) ;

  • taxer le gazole au même tarif pour le transport routier que pour les véhicules personnels, puis au même tarif que l’essence sans plomb et utiliser le produit de cette taxation pour le développement de transports alternatifs ;

  • à terme, supprimer tous les péages autoroutiers (qui sont une atteinte grave à la liberté de circuler et une régression à caractère médiéval (péage et octroi)) ; d’ici là, renationaliser les sociétés d’autoroute et faire payer des redevances de péage à la hauteur des dégradations occasionnées, c’est-à-dire globalement, diviser par deux les redevances pour les véhicules légers et doubler ceux des poids lourds ; utiliser les redevances perçues, non pas pour rémunérer les actionnaires, mais pour développer les transports alternatifs ;

  • interdire tout transport par poids lourds qui atteignent ou dépassent 500 km ;

  • taxer le kérosène des avions au même tarif que les autres carburants (actuellement, un régime de détaxation quasi complète existe au niveau mondial).

Pour tous les types de transports :

  • instaurer immédiatement des normes très rigoureuses et volontaristes sur les rejets polluants et la consommation des moteurs à explosion et développer des carburants plus « propres » ;

  • renforcer de façon considérable la recherche appliquée pour réaliser des moteurs moins polluants et développer de nouvelles technologies (moteurs hybrides, piles à combustible, cellules photovoltaïques) ;

  • réserver les « biocarburants » (à base d’huile végétale, d’alcools) aux seuls usages agricoles dans la mesure où ces derniers n’ont pas fait l’objet d’un réel bilan environnemental (pollution d’origine agricole induite par exemple) et dans la mesure où la production s’avèrera toujours insuffisante par rapport aux besoins ;

  • limiter la puissance des moteurs des voitures familiales à 150 ch ; interdire les autres.

Voilà, j’ai sûrement oublié plein de choses, mais c’est une première ébauche.

5 décembre 2006

1) Programme « environnement » du Ministre Cornus : politique énergétique

Voici le premier brouillon de mon programme à destination du Président Ar Valafenn.

L’énergie nucléaire, dont on ne peut se passer à court, voire à moyen terme en attendant de développer des énergies alternatives dites « renouvelables » sera maintenue. En revanche, un vaste débat sera organisé dans le pays pour organiser une vraie et totale transparence sur la pollution qu’elle induit et sur l’ensemble des risques supposés ou réels.

Afin d’organiser l’autonomie énergétique de la France et de l’Europe, un grand service public sera constitué ou reconstitué afin que chaque citoyen puisse bénéficier des mêmes services, de la même qualité de service et du même prix, et ce sans contribuer à l’enrichissement d’actionnaires.

L’État devra investir massivement pour :

  • sécuriser les installations nucléaires actuelles ;

  • valoriser 100 % les biogaz des décharges et stations d’épuration ;

  • favoriser la recherche et le développement des énergies alternatives (éolien, solaire, hydraulique, etc.) et ce dans le strict respect des milieux naturels et du bon fonctionnement des écosystèmes ;

  • dans un terme de 10 ans, l’énergie nucléaire devra représenter moins de 50 % de l’électricité produite (80 % aujourd’hui) ;

  • renforcer la recherche sur les centrales à fusion nucléaire.

Par ailleurs, l’État developpera de façon considérable les économies d’énergie. A cette fin, les axes suivants seront privilégiés :

  • une grande campagne de sensibilisation pour réaliser des économies d’énergie (par exemple, utilisation d’ampoules électriques basse consommation, vie domestique, etc) ;

  • obliger les constructeurs d’appareils électriques à supprimer les veilles ou, à défaut dûment justifié, à utiliser des veilles peu gourmandes en énergie ;

  • établir rapidement des normes extrêmement sévères sur la consommation des appareils électriques ou thermiques, l’isolation des logements, y compris les HLM ;

  • interdire la plupart des enseignes lumineuses inutiles ou publicitaires ;

  • supprimer ou diviser par deux l’importance de l’éclairage public en ville ou à la campagne et prévoir systématiquement une période d’extinction totale entre minuit et 5 heures du matin ;

  • offrir des avantages fiscaux très significatifs aux produits et aux constructions qui seront les plus vertueux (qui feront beaucoup plus que respecter les normes déjà très sévères) en terme d’isolation ou de consommation énergétique (sachant que ceux qui ne respecteront pas les normes seront interdits) ;

  • l’État, ses établissements publics et les collectivités territoriales devront mettre aux normes leurs bâtiments et l’ensemble de leurs appareils dans un délai maximum de 10 ans (au-delà de ce délai, aucune dérogation ne sera accordée).

La politique environnementale liée aux transports sera développée ultérieurement.

1 décembre 2006

Nausicaa (Boulogne-sur-Mer)

A la fin du mois de mai dernier, nous avions convenu de nous rendre à Boulogne-sur-Mer pour aller voir Nausicaa (Centre National de la Mer). Il faisait un temps épouvantable (pluie, vent). Quand nous arrivâmes sur place, on eût dit que tout le Nord - Pas-de-Calais s'était donné rendez-vous ici. Furieux devant l'impossibilité de se garer et constatant la prise d'assaut de l'entrée, nous nous rendîmes à Ambleteuse, sous d'autres embruns...

Dimanche dernier, nous décidâmes une autre tentative. Repas avalé à la hâte, nous fûmes sur place à 14 heures. Il y avait du monde, mais ce n'était pas la foule. J'ai pu donc prendre quelques photos dont je vous livre quelques exemplaires ici en exclusivité. Elles ne sont pas excellentes, mais compte tenu des conditions, je n'en suis pas si mécontent que cela. J'espère que vous y verrez quelque intérêt.

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25 novembre 2006

SANS ABRI

Il est des instants où l’on se sent mal. Ce n’est pas aujourd’hui ni hier que j’ai découvert la misère qui s’abat sur le pauvre monde. Je n’ai jamais vécu à Paris, mais j’y ai vu des SDF (j’ai horreur de ce mot surtout quand il désigne des personnes sans abri, sans domicile, même mobile…). Ce vendredi, c’était la troisième fois en l’espace de moins de deux ans que je me rendais à Tours pour y donner un cours et pour participer aux activités d’un « comité de thèse ». Et ce fut trois fois le même scénario. Voyage aller et retour dans la journée en train. Départ à 6 h 45, changement de gare à Lille. Pour rejoindre la gare TGV, on passe sur une place. La première fois, il faisait un froid de canard par un petit matin de février. La place est parfois encombrée de menus déchets (il y a un centre commercial tout près). Je vois donc un carton qui traîne à terre. La lumière est faible, il fait nuit. J’approche, je passe près du carton et là, stupeur, c’est un homme qui dort là, à même le sol, sur une grille genre bouche de métro. Depuis, j’ai revu ces malheureux. Ils (eux ou d’autres) doivent être là toutes les nuits. Naïveté de ma part, bêtise ? Non.

Le froid et vivre dehors sous les intempéries, c’est quelque chose de purement abominable. Un « temps à ne pas mettre un chien dehors » comme on dit chez nous. J’ai l’incroyable prétention de dire que j’ai testé, de façon douce et courte au bonheur de dormir dans le froid à la belle étoile. Et de fait, je ne sais pas comment on peut résister longtemps de la sorte.

Tout cela pour dire que de telles situations sont évidemment inadmissibles. Je ne me dope pas à l’EPO (Enfoncements de Portes Ouvertes), mais voilà des années et des années que l’on feint de s’étonner de telles situations de misère, que l’on feint d’y mettre fin. Et en définitive, aucun résultat. Nos politiques sont des gens d’une rare efficacité. Ils ont des complices : nous tous (ou presque) ! Dans le même temps, on plaint les sans abri, et on leur trouve toutes sortes de défauts : fainéants, bons à rien, profiteurs. Profiteurs ! Le terme n’est pas dit, il est souvent inconscient. Mais après tout, ILS l’ont bien mérité, c’est bien fait pour eux. Certains d’entre-nous vont aller se donner bonne conscience en allant avaler une plaque tournante à la messe dominicale. D’autres vont royalement faire un don à telle ou telle association ou vont se gargariser de bons sentiments. C’est-à-dire faire la charité. Une bien piteuse charité que nous confondons avec solidarité et entraide. Une charité qui ne résout rien ; juste un emplâtre sur une jambe de bois. Entendons-nous bien, je ne remets pas en question les personnes qui ont la foi, et qui apportent leur concours pour tenter de faire le bien. On doit leur rendre l’hommage qu’ils méritent.

Mais voilà, je me suis livré à quelques petits calculs que j’espère assez réalistes. Sauf erreur de ma part, il suffirait d’une dizaine de milliards d’euros par an pour régler le problème des sans abri et des plus mal logés. Dix milliards, pour un pays riche comme la France, c’est quoi ? Rien. Et que l’on ne me parle pas de l’équilibre du budget ou de je ne sais de quel « bon » argument. Non, on peut facilement éradiquer ces misères les plus criantes, mais on ne veut pas, assurément. Parfois, je ne sais plus dans quelle société inhumaine je vis.

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19 novembre 2006

Réveil de Saint-Georges

Il y a environ 6-7 ans, j'avais écrit les quelques vers ci-dessous (les seuls que j'ai écrits jusque là). Ceux qui parmi vous me suivent depuis le début dans mes périgrinations bloguiennes les connaissent déjà ; je les avais déjà publiés sur mon ancien blog. Même si je n'ai aucun talent de versificateur, je dédie tout de même aujourd'hui ces vers à ma chère épouse qui vient de publier une note qui m'a beaucoup ému.

http://fromfromgirl.canalblog.com/

SG

C’est la nuit ; au loin, c’est un renard qu’on entend.

Au détour du bois sombre, surgit un étang.

La lune fiévreuse se mire sur l’eau noire,

Comme si elle était derrière le miroir.

Parmi les joncs, le silence devient profond.

Des bulles discrètes remontant du fond

Trahissent les carpes qui fouillent dans la vase.

Insensiblement, la pénombre se dissipe.

Tel un spectre, apparaît un touradon de scirpes,

Où prestement, se réfugie la dernière hase.

A la première lueur du jour, un brocard,

Fier et couronné, dédaigne un vol de canards.

Un beau soleil colore maintenant l’étang.

Les aulnes frissonnent sous le vent d’Occident.

Secret et immuable, différent chaque jour...

Pour cela, Saint-Georges, je t’aimerai toujours !

16 novembre 2006

Seine en Neustrie

En tant que Ligérien, j’avais quelque mal à me « mettre » à la Seine. Pourtant, c’est ce que j’ai fait. Depuis 2003, j’ai pas mal parcouru le cours de la Seine en Haute-Normandie dans le cadre de mon travail. La vallée est globalement très urbanisée, industrialisée, la plaine alluviale et les terrasses grignotées par des carrières, des eaux polluées...

Je ne vais bien entendu pas vous livrer les résultats de nos investigations, mais simplement évoquer en images quelques aspects qui contredisent quelque peu ce que je viens de dire. Je vous épargnerai cependant (du moins cette fois) le fameux Château-Gaillard des Andelys.

Vu depuis le fleuve, un coteau de la Seine un peu en amont de Rouen :

Seine_2

Aux pieds de ce genre de coteaux se développent deux espèces endémiques : Viola hispida Lam. (Violette de Rouen) sur des éboulis calcaires :

Viola_hispida

et Biscutella neustriaca Bonnet (Lunetière de Neustrie) au sein de pelouses :

Biscutella_neustriaca

Et puis une église troglodytique :

Seine_3

Un fleuve à l’aspect exceptionnellement « sauvage » :

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…comportant même des ripisylves presque structurées :

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14 novembre 2006

Dunkerque

Je ne connais pas grand chose de Dunkerque. Je ne suis pas du tout touché par cette ville. Certains l'aiment cependant... Je ne retiens pour l'instant que la cathédrale néo-gothique et son clocher antérieur, séparé, la mairie et son "incontournable" beffroi et le port près de l'Université où mouillait, il y a quelque temps, si mes souvenirs sont exacts, un voilier blanc nommé Princesse Anne (pas de photo).

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11 novembre 2006

11 novembre

Le 11 novembre, pour la plupart d’entre-nous, cela évoque bien évidemment l’Armistice mettant fin à la Première Guerre Mondiale de 1914-1918. Souvenir important dans le cercle familial, puisque comme dans beaucoup de familles, beaucoup y ont péri, notamment mes arrières grands-pères ou grands-oncles. Mon grand-père paternel, même très jeune, devait, lui aussi, participer à cette boucherie épouvantable. Bien que gazé, il y survécut.

Jusqu’à l’année dernière, cette date était le souvenir que l’on sait, mais aussi, il faut l’avouer, un jour férié. Puis, il y a tout juste un an, j’ai rencontré physiquement S., celle qui allait devenir ma femme.

J’étais allé la voir là-bas, dans sa Bretagne lointaine, dans une contrée dans laquelle je n’avais pas encore mis les pieds. Mais en dehors de S., cela faisait longtemps que j’avais envie d’y aller, d’abord pour les paysages, pour les milieux naturels, pour le patrimoine essentiellement « vernaculaire », pour une certaine ambiance qui m’étais pourtant pratiquement inconnue.

Le 11 novembre 2005, donc je me rendis là-bas en TGV. Le début du voyage se fit dans une grande sérénité, mais même si mon esprit était partiellement occupé à faire je ne sais quoi, je fus de plus en plus tendu au fur et à mesure que le train s’approchait du but. La décision d’entreprendre ce voyage avait été mûrement réfléchie, et vous pouvez me croire, cela n’allait pas de soi au départ de prendre une telle décision. Je fus seul à prendre cette décision, mais je dois dire que, quelque part, je fus rassuré lorsque l’ami, le témoin de tout cela, salua mon initiative. Cependant, quelques instants avant de descendre du train, je me demandais quand même ce que je faisais là. Quelle mouche m’avait piqué pour que je fasse près de 800 km pour venir voir une jeune fille que je ne connaissais que via l’internet ? En descendant sur le quai de la gare de L., j’avais repris plus d’assurance : puisque j’étais là, quoi qu’il arrive, je ne pouvais que passer un bon week-end. La nuit était tombée sur L. et il faisait du vent. Un vent doux que je pensais familier à la Bretagne. Après avoir emprunté le passage souterrain, et alors que je montais les escaliers pour rejoindre le hall de la gare, je vis S. qui y trônait. Elle resplendissait. Moi, j’étais très impressionné, j’étais dans mes petits souliers. Nous rejoignîmes sa voiture, et là, je fus scruté, déshabillé des yeux. Puis, vint la confirmation d’un verdict sous la forme de soupirs de joie. Je fus mis progressivement en confiance, et je pus, pas à pas, me laisser aller, me laisser mener vers l’amour. La suite, tout le monde – ou presque – la connaît.

♥♥♥

Je voulais juste revenir sur un autre point. J’ai longtemps (très longtemps) été un handicapé de l’amour. Ce sont des circonstances pénibles qui m’ont peu à peu sorti de l’état dans lequel je me complaisais. J’étais alors un animal blessé. Je n’avais rien prémédité de précis, mais sans connaissance, sans défense, je fus « livré » sur l’internet pour tenter de faire des rencontres, y nouer des amitiés, et pourquoi pas y rencontrer l’amour, mais sans réelle conviction à ce sujet, sans réelle motivation non plus.

J’étais donc seul, et je découvris énormément de petitesses, énormément de vulgarités. Passée l’initiation, fort mal menée, mais menée tout de même par une âme presque charitable aujourd’hui « disparue », je découvris, ou plutôt un loup (un vrai) me découvrit. In fine, même si cela ne menait à rien, ce fut riche d’enseignements. Je découvris ensuite d’autres loups virtuels sur la toile (certains pourraient y voir des araignées, mais pour moi, ce fut en majorité des loups).

Dans ma recherche, ou plutôt mon errance de l’amour, je ne m’attachais pas principalement aux aspects physiques, cela va sans dire. Mais comme on papillonne un peu partout de façon virtuelle et forcément de manière un peu superficielle, on devient forcément sensible au physique, à l’image. A la fin, devant les difficultés, on devient un peu « malade », on a une attitude un peu compulsive, on devient un peu accroc de la machine virtuelle. Et on finit par en souffrir, voire même en faire souffrir d’autres.

C’est à ce moment là que j’ai compris définitivement (vous me direz que c’était largement temps que je m’en rende compte, mais j’avais des décennies d’ignorance sur les affaires de l’amour derrière moi) que je ne pouvais aimer une image, une représentation. Bien entendu, je le savais bien avant ça, mais c’est à cette époque que j’ai réellement pris conscience des différentes facettes de l’amour, de ses profondeurs. C’est en faisant la connaissance de S., d’abord virtuellement, que j’ai appris la force incroyable de l’amour. Et je crois que l’on a jamais fini d’en apprendre sur l’amour.

♥♥♥

Je profite ici aujourd’hui pour dire à tout le monde combien je suis ému en ce jour anniversaire d’avoir rencontré S., la fabuleuse et combien je l’aime. J’en profite aussi pour confirmer, comme Karagar l’avait annoncé dans l’un de ses textes, qu’il est tout à fait possible de rencontrer le vrai amour via l’internet. Je ne suis pas loin de penser, qu’en ce qui me concerne, sans l’internet, je n’aurais jamais rencontré l’amour.

Bonne journée à tous. Et vive la paix et l’amour !

9 novembre 2006

Balade en Pays d'Uchon et Val d'Arroux

Au printemps dernier, je suis « tombé », pas tout à fait par hasard, sur un site internet traitant de l’art roman en Bourgogne (ici). Ce site, réalisé par un jeune Hollandais (ayant quelques affinités bourguignonnes, voire morvandelles) est très remarquable par son ampleur, son exhaustivité, par l’abondance des photos, par la qualité de la documentation et par la bibliographie ; en un mot, un site dont la qualité m’a laissé béat d’admiration. Après être entré en contact avec Eduard, (l’auteur du site en question), je lui avais bien parlé (cela va sans dire) d’Autun (ici et ou encore ), mais aussi d’Uchon (là-bas). C’est alors qu’avec une grande gentillesse, il me signala l’existence d’autres édifices modestes de la même veine qu’Uchon, toujours localisés aux abords du massif granitique d’Uchon et de la vallée de l’Arroux (Saône-et-Loire). Eh bien, le week-end dernier, après un sublime repas familial d’anniversaire au restaurant, nous découvrîmes l’église de Mesvres (devant laquelle j’étais passé pratiquement une centaine de fois sans même la remarquer) :

Mesvres_1

Mesvres_2

Puis l’église de Charbonnat :

Charbonnat_1

Charbonnat_2

L’église de Dettey, juchée sur une colline escarpée « légèrement vallonnée » (sic) abritant, entre autres, une statue de Saint Martin du XVe siècle :

Dettey_1

Dettey_2

Dettey_3

Dettey_4

Et l’église de Laizy qui se caractérise par ses contreforts imposants, par d’étonnants piliers cannelés et par des chapiteaux dans le choeur :

Laizy_1

Laizy_2

Laizy_3

Nous fûmes alors surpris par la tombée du jour. Nous nous rendîmes donc en hâte aux abords de l’étang Bousson (Saint-Didier-sur-Arroux) qui avait été vidangé (pêché) le matin même. Nous pûmes alors surprendre un coucher de soleil.

Saint_Didier_1

Saint_Didier_2

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