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Cornus rex-populi
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19 janvier 2014

De 2013 à 2014 (7) : Chagnon

Chagnon est une petite commune presque limitrophe avec celle de résidence de mes parents et j’y suis pourtant assez peu allé, particulièrement pendant mon enfance. Nous allions plus volontiers dans la campagne chez mes grands-parents, ou des villages et routes plus « civilisés ». En effet, à Chagnon, on n’y passe pas, on y va spécifiquement ; le village est quasiment un cul de sac, établi sur un versant escarpé, avec des ruelles étroites et sans commerces ou presque à l’heure actuelle. Un peu à l’abri du développement économique du XXe siècle, le village est pourtant resté assez pittoresque.

Le territoire de la commune est surtout occupé par des vergers (cerisiers, pêchers, pommiers, poiriers), à l’image de plusieurs communes voisines. Les vergers les plus difficiles à cultiver avec des moyens mécanisés ont été peu à peu abandonnés, particulièrement au niveau des anciennes cultures en terrasses, très nombreuses dans le coin. Il y a quelques dizaines d’années, les vignes y étaient encore fréquentes.

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Sur la rivière (la Durèze), un pont du XIVe s.

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Sur le versant opposé au village, se trouve la « Cave du curé » dont j’ignorais le petit nom, mais dont je connaissais l’existence, sans y être allé voir pour autant. Calyste m’avait rappelé, quelques jours plus tôt, qu’il avait travaillé, il y a déjà pas mal d’années, sur l’aqueduc romain du Gier qui alimentait Lugdunum en eau potable (ce nest pas tout neuf, mais jen avais parlé ici). Fromfrom n’a pas pu me suivre dans l’ascension de la pente, d’autant qu’à ce moment là, la pluie avait redoublé en intensité, rendant le parcours par le sentier assez glissant. J’ai même un peu trempé mon appareil photo. Je n’ai pas tenté d’entrer dans l’aqueduc creusé dans le rocher à flanc de colline. Selon mon oncle qui l’a traversé (en dehors des entrées et sorties où il faut ramper, on peut circuler à l'intérieur), le conduit forme un coude au milieu car les deux équipes qui auraient creusé chacune de leur côté ne seraient pas tombées pile en face. L’histoire de cet aqueduc est assez extraordinaire quand on songe à la précision et à l’efficience des technologies employées. On songe qu’à présent, avec la débauche des technologies, l’utilisation des niveaux laser, des théodolites et autres GPS ultra sophistiqués, on a le sentiment d’avoir à peine progressé depuis deux mille ans.

L’entrée.

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La sortie.

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Et puis il y a aussi l’église romane du XIIe siècle où l'on trouve scellée, la « Pierre de Chagnon », pierre romaine gravée qui définit une zone de non-constructibilité autour de laqueduc et qui avait été trouvée non loin de là.

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16 janvier 2014

De 2013 à 2014 (6) : Lyon

Comme convenu, nous fûmes reçus chez l’excellent Calyste le vendredi car il nous avait gentiment invités. Nous étions presque gênés de débarquer ainsi presque à l’improviste, mais d’un autre côté, nous nous sommes immédiatement sentis en terrain amical familier... Ce que nous avons vu chez lui ressemblait dans les grandes lignes aux éléments qu’il avait lui-même décrit et montré ou que je m’étais imaginé. Après un très bon repas, Calyste ayant eu un rendez-vous imprévu, nous n’avons pas pu aller au musée des Beaux-arts avec lui comme nous l’avions prévu. Comme nous sommes tous excessivement avares de paroles, je pense même que nous avons mis en retard notre hôte. Nous nous sommes donc quittés à regret, mais avec une promesse de sa part de venir nous voir dans le grand Nord.

Nous sommes donc allés au musée sans Calyste. Quand nous fûmes sur place, l’après-midi était déjà bien entamé. D’ici que nous regardions, pourtant rapidement, ce qu’il y avait dans le cloître et surtout que nous faisions la queue pour nos billets d’entrée (le système de guichets est assez mal conçu d’autant plus que seule une caisse sur les deux fonctionnait), nous n’avions absolument plus le temps de visiter à la fois la collection permanente et l’exposition temporaire, pour laquelle il y a une entrée spécifique et où il semblait y avoir beaucoup de monde. Nous avons donc opté pour la collection permanente car nous ne connaissions pas du tout. En revanche, l’exposition temporaire nous aurait plu, au moins sur le papier, car elle était consacrée au surréalisme. Si cela intéresse Calyste, c’est jusqu’en février.

La collection permanente s’apparente à celle du Louvre, sauf que contrairement à ce musée, on retrouve des œuvres depuis la seconde moitié du XIXe s. jusqu’à nos jours. Et contrairement au musée analogue de Dijon, les œuvres antiques sont présentes et même très nombreuses et diverses. J’ai réalisé les photos avec l’appareil de Fromfrom, qui bien qu’étant un appareil d’entrée de gamme, offre des performances très honorables à main levée (les photos sans flash sont autorisées), à certains égards meilleures à celles de mon réflex. Le musée est installé dans le palais Saint-Pierre, une ancienne abbaye bénédictine de femmes. Les bâtiments datent ici des XVII-XVIIIe s.

Le cloître accueille des statues de Bourdelle, Duret et Rodin. Certains socles étaient vides. Il semblerait bien en effet, comme l’avait signalé l’ami Calyste, qu’elles aient été dérobées. Il faut préciser que l’accès au cloître est libre depuis l’extérieur.

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Des escaliers intéressants à mes yeux.

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La chapelle abrite, elle, une partie de la sculpture la plus monumentale, essentiellement du XIXe s.

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9) [même sujet que la 8]

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Des antiquités égyptiennes. Avec, en particulier, toute une série de vêlages que l’on croirait bien plus modernes (exemple en 23).

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Quelques autres antiquités.

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Des œuvres médiévales.

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Et de la peinture de la Renaissance à nos jours. La dernière (66) est l’œuvre d’un peintre français le plus cher et que je n’aime pas. En fait, j’aurais voulu photographier une autre toile qui représente une escroquerie bien plus patente, mais la batterie du photoscope de Fromfrom a rendu l’âme à ce moment précis. Y verra-t-on un signe ? Mais serais-je pour autant soulagé ?

 

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Et, prises juste avant, des sculptures de Rodin & co.

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68)  [même sujet que le précédent]

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69) [non, ce n'est pas un 69]

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16 janvier 2014

De 2013 à 2014 (5) : cheveux [hors série]

Je ne vais pas dire que j’ai un complexe avec mes cheveux, mais je n’en suis peut-être pas si loin.

Quand j’étais gamin, mon père m’emmenait chez son coiffeur pour hommes qui avait son salon dans le quartier où il avait passé sa jeunesse, c’est-à-dire en bas de chez ma grand-mère. C’était déjà un homme d’un certain âge. En grandissant un peu, mes épis, un à l’arrière de la tête et surtout un énorme devant, absolument indomptable, faisaient beaucoup causer. Le coiffeur avait décidé de me coiffer avec la raie au milieu, ce qui vu avec un minimum de recul, était une horreur absolue. Et surtout, mes cheveux alors très abondants, et surtout excessivement raides, avaient tôt fait de revenir dans une autre position d’équilibre, surtout que je ne mettais pas de gel ou de laque (cela ne se faisait pas à l’époque par chez nous, surtout pour des gamins, et quand bien même, je ne me serais moi-même jamais astreint à ce genre de choses). Et il était hors de question de couper les cheveux de mon épi de devant, d’autant qu’on m’avait dit, de façon fort sympathique que j’avais un trop grand front. Un épi qui me vaudra à l’école primaire et au collège le surnom de Tintin, entre autres qualificatifs, moins glorieux qui m’étaient donnés pour d’autres raisons liées à mon caractère ou à ma façon d’être.

Une fois, pour tester d’autres possibilités de coupes de cheveux, ma mère m’avait emmené chez sa coiffeuse, qui m’avait littéralement massacré avec une coupe en escaliers (non volontaire car j’ai vu depuis que cela se pratiquait à dessein). Il avait alors fallu le lendemain m’emmener corriger le tir chez le coiffeur habituel. Plus tard, le coiffeur en question ayant pris sa retraite, je dus aller chez un autre qui, sans corriger les défauts d’implantation pour lesquels on ne peut pas faire grand-chose, eut néanmoins la bonne idée de pratiquer une coupe plus sobre et fort simple qui est encore dans les grandes lignes celle que je fais réaliser aujourd’hui.

A partir du lycée et particulièrement la classe de première, je ne fus plus l’objet de railleries ouvertement assumées sur mon physique ou d’autres choses. Et il faut dire que ma coiffure était vraiment passe partout par comparaisons avec certaines excentricités qui se pratiquaient volontiers chez les individus de mon âge.

Je fais un saut dans le temps et je me retrouve au service militaire à 24 ans. Bien que passé par la case coiffeur quelques jours avant l’incorporation, je me retrouve tondu uniformément à quelques millimètres dès le premier jour. Ma densité de cheveux avait déjà diminué, mais on ne pouvait pas encore parler de calvitie. Mais c’est à cette occasion que je m’aperçus que quelques rares cheveux blancs commençaient à apparaître sur les tempes.

Quelques années plus tard (28-29 ans), mes parents me font remarquer à juste titre que j’ai perdu beaucoup de cheveux et que ma calvitie est déjà bien entamée. Je retrouve effectivement régulièrement beaucoup de cheveux dans la douche. Je vais alors acheter dans une pharmacie un produit miracle que je trouvais excessivement cher à l’époque (300 francs), puis à la suite quelques flacons un peu moins chers qui venaient du supermarché. Que l’on attribue la chose au produit, à un miracle ou à autre chose, le fait est que la densité de mes cheveux n’a pas évolué depuis quinze ans.

J’aimerais avoir davantage de cheveux sur le dessus du caillou, mais je me satisfais de ma situation qui pourrait être bien pire compte tenu de la trajectoire qui s’était esquissée il y a quinze ans. Quant à mon aspect poivre et sel de plus en plus salé, cela ne déplaît pas à la principale intéressée, alors…

16 janvier 2014

De 2013 à 2014 (4) : Noël

Un peu avant midi cette veille de Noël, j’ai appelé Calyste. Ce n’était pas la première fois, mais j’avais presque oublié plusieurs choses. La première, la voix extrêmement jeune que l’on entend s’exprimer. Ensuite, l’accent régional de mon enfance, plus stéphanois que lyonnais à mon oreille. Il est vrai que cette voix a du mal à se retranscrire sur un blog et on finit par l’oublier à la lecture. D’ailleurs, si Calyste écrit beaucoup, il n’est pas avare de paroles simples et sympathiques et c’est à regret que j’ai dû prendre congé de lui non sans avoir convenu d’un rendez-vous trois jours plus tard.

Ce jour-là, le vent tordait les arbres, toujours un peu dans le même sens.

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Pour le réveillon de Noël, Fromfrom avait préparé cette bûche-charlotte chocolatée aux poires (on na pas pensé de prendre en photo lintérieur qui était pourtant très réussi).

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Que c’est dur la pâtisserie !

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Le lendemain, les décorations des arbres de Noël ressemblaient à ça.

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Rubrique charcutière lyonnaise

Traditionnellement, à l’occasion des fêtes de fin d’année, au moins dans les campagnes du sud des monts du Lyonnais, on mangeait du bon-jésus, autrement dit ce très gros saucisson fait dans le plus gros intestin du cochon, et plus rarement, dans la vessie (appelée gonfle). Les ficelles, le volume de la charcuterie font effectivement penser au nouveau-né de la crèche en pareille saison. Ce bon-jésus (sec) est presque systématiquement cuit à l’eau, après avoir été mis à dessaler. C’est ce que mon père fait toujours, tous les ans et je trouve cela absolument excellent et d’un goût inimitable dans toutes les charcuteries industrielles ou artisanales.

Tranche de bon-jésus cuit avec mon couteau pour l’échelle.

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Selon ma mère et sa sœur, dans le coin, tous les saucissons se mangeaient traditionnellement cuits jusque vers 1945-50. Seuls les petits saucissons ou les saucissons fins étaient mangés secs et crus. A noter aussi que l’on mange aussi du saucisson brioché (brioche fourrée au saucisson) avec des saucissons égouttés quelques jours ou semaines seulement après leur fabrication. Cela nétait cependant pas traditionnel dans les campagnes, ou alors cétait pour des occasions très spéciales. Les porcs étaient traditionnellement abattus à la ferme en hiver entre fin décembre et début mars pour des raisons de vitesse de rassissement de la viande et de conservation de la viande, y compris pour les saucissons en début du séchage. Aujourd’hui, réfrigérateurs et congélateurs autorisent d’autres possibilités. Néanmoins, les rosettes artisanales traditionnelles sont en général fabriquées en début d’année pour être consommées à l’automne jusqu’à l’année suivante. Je dois préciser ici que les rosettes en question n’ont rien à voir avec ce que l’on trouve sous ce nom dans l’immense majorité des charcuteries de France. Il s’agit en réalité d’un saucisson sec réalisé dans la partie terminale du boyau de porc, un boyau droit, sans renflements ou irrégularités et de forme tronconique, assez long et surtout réalisé dans une « membrane » plus épaisse et assez grasse. Cette particularité induit un séchage du saucisson plus lent et régulier et induit un goût un peu différent par rapport à un saucisson de diamètre équivalent et réalisé dans les mêmes conditions.

Tranche de rosette crue, toujours avec mon couteau pour l’échelle (remarquez l’épaisseur du boyau).

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Fromfrom avait commis une autre pâtisserie : une charlotte royale à la mousse au chocolat et aux poires où les biscuits à la cuillère sont remplacés par du gâteau roulé fourré à la crème de marron. La recette indiquée dans la revue spécialisée présentait néanmoins des problèmes de proportions et la photo non contractuelle du magazine montrait un résultat moins beau que celui réussi par Fromfrom. Et la réussite n’était pas qu’esthétique.

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Le lendemain après-midi, nous avions décidé de « monter à Pilat ». Fin novembre, il était tombé beaucoup de neige sur les sommets (environ un mètre), mais cela avait largement fondu. Seulement, la pluie de la veille au soir et de la nuit ressemblait à de la neige là-haut.

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C’était la première fois que je voyais ce genre de plaisanterie.

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A la Jasserie, il y avait de quoi être frigorifié devant la « porte des étoiles » karagarienne.

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15 janvier 2014

De 2013 à 2014 (3) : de Funès [hors série]

Rappel : cette notes et les suivantes de la série ont été écrites pendant ces dernières vacances. Celles qui concernent les événements qui se sont produits à cette occasion ont été écrites immédiatement après lesdits événements.

 

Ce lundi soir passait sur Arte un film de 1963 avec Louis de Funès, Carambolages, qui ne me disait rien, même si cette fois, c’est plutôt Jean-Claude Brialy qui en était l’acteur principal. Et effectivement, je ne l’avais jamais vu. N’ai-je point vu en cette année pas moins de trois films avec Louis de Funès que je n’avais jamais vus ? Et pourtant j’en ai vu beaucoup. Pas des chefs d’œuvre non plus, mais cependant une certaine curiosité d’y retrouver l’acteur et le témoignage désuet des mœurs de périodes révolues.

« J’aime pas de Funès ! ». Combien de fois ai-je entendu cela ? D’abord de la bouche de ma mère parce qu’elle préférait et elle préfère encore Bourvil. Et de la part d’un grand nombre de personnes. Eh bien moi, le nain grimaçant, égocentrique et surexcité, j’en ai toujours été fan, depuis gamin et encore maintenant. Je suis encore capable de regarder un de ses films pour la nième fois. Tous ces films ne sont pas du même niveau, mais il reste des incontournables dont je ne me lasse pas.

Après le film sur Arte, il y avait une émission consacrée à l’acteur (trente ans qu’il est mort) où on tentait d’analyser les raisons de son succès, d’ailleurs très tardif et des difficultés qu’il avait eues à s’imposer. Mais aussi les critiques assassines des « intellos » des journaux de son temps. Oui, parce que ce fut un acteur populaire, qui a rempli les salles de cinéma à l’époque et c’était forcément un peu vulgaire. Effectivement, ses films ne volent pas très haut. On a beau essayer de décortiquer le personnage qu’il incarnait, sa personne privée, les aspects artistiques et psychiques, rien ne permet d’expliquer jusqu’au bout le fait que ce comique fonctionnait et visiblement fonctionne encore sur les jeunes générations.

J’aime bien d’autres acteurs comiques. Y compris ceux qui jouaient à peu près aux mêmes époques comme Fernandel (en partie) et Bourvil, lesquels sont largement intemporels à mes yeux ou ont un charme désuet qui me plaît. Mais pour moi, de Funès l’emporte. Peut-être aussi parce qu’il n’était déjà plus à la mode aux temps où j’ai découvert ses succès. Ou parce que ce sont les caractères mesquins et délicieusement méchants incarnés par les personnages de l’acteur qui ressortent dans mon moi profond ?

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15 janvier 2014

Nouvelles du front septentrional

Le dernier jour avant les vacances en décembre, Fromfrom s’est fait mal au genou (toujours le même) en classe (pas d’accident). Elle a passé quinze jours à boiter, parfois de façon sérieuse, pensant que cela allait passer. Cela n’est pas passé et elle est allée enfin consulter (ce n’est pas faute de lui avoir dit) l’après-midi de la rentrée. Résultat des courses : quinze jours d’arrêt, une grosse genouillère et des antalgiques… Et quinze jours ne suffiront probablement pas. Rien de grave en principe, mais c’est à suivre.


Les messieurs de l’internet et du téléphone étaient venus mardi de la semaine dernière et avaient décidé que le problème venait de notre installation intérieure. Il est vrai que la boîte vivante est branchée sur la prise rebranchée sur une prise, rebranchée sur la prise d’arrivée. Enfin rien de très orthodoxe mais jusque là, ça fonctionnait et je ne suis pas complètement une bille dans le domaine. Enfin, il y avait une forte perte de puissance internautique entre le boitier de la rue et la boite vivante. Donc c’était forcément de notre faute. Les messieurs ont donné un morceau de rouleau de câble spécial ADSL à Fromfrom en lui disant que l’on devait nous-mêmes le poser en direct de la prise vers l’extérieur et qu’ils reviendraient eux-mêmes faire les branchements (sous-entendu que si c’était eux qui s’en chargeaient, cela allait nous coûter une fortune). Je me suis donc pressé avec Fromfrom pour poser le fil en me brûlant les doigts en le fixant au pistolet à colle, percer cloison, plafond et mur extérieur. Tout devait être rétabli lundi, mais nouveau contretemps, la nacelle est tombée en panne. Je leur fais un premier gros reproche : ils ne préviennent pas quand ils ne viennent pas, ne rappellent jamais malgré leurs promesses. Et encore, Fromfrom était à la maison, sinon je ne sais pas quand le rétablissement aurait été possible. Ils ont finalement rebranché le câble ce matin. Second reproche : le câble était en fait abîmé à l’extérieur, ils l’ont eux-mêmes reconnu. Mon hypothèse est que la tempête pré-noëllienne a accéléré la détérioration du câble. Enfin, tout est rétabli et je pense que ça tiendra un bout de temps de ce côté-là.


Les notes suivantes vont paraître prochainement, peut-être à un rythme un peu accéléré, compte tenu du retard pris.

9 janvier 2014

De 2013 à 2014 (2) : bouchon lyonnais

Lorsque nous descendons dans la région lyonnaise dans les jours qui précèdent Noël, l’expérience nous a montré que nous avions l’assurance de rencontrer des bouchons, au moins aux abords de Lyon. Cette année encore, nous n’avions pas forcément mis toutes les chances de notre côté puisque nous avons décidé de partir le samedi des départs en vacances scolaires. Lors de la première moitié du voyage, rien à signaler sur la radio des informations autoroutières. Tant mieux. Le passage du côté de Reims se passe comme une lettre à la poste depuis quelques années. Rien du côté de Troyes où nous avions été sacrément coincés il y a six ans. Rien non plus du côté du plateau de Langres où nous avions eu de gros problèmes il y a cinq ans après la fermeture de la voie de droite pour cause de dégel provoquant l’exfoliation de la chaussée par plaques bitumineuses. Comme cela arrive souvent, nous craignions d’être coincés du côté de Beaune, d’autant que la promesse était tenue, l’accident et le bouchon étaient finalement annoncés à la radio. Plus guère moyen d’y échapper. Eh bien si, nous sommes passés à travers car les soucis étaient situés juste en amont de la confluence autoroutière. Sur l’autoroute A6 dans la vallée de la Saône, on nous annonce un trafic dense. Qui dit trafic dense, dit impossibilité de rouler à la vitesse maximale autorisée. Cela a nécessité beaucoup de vigilance, mais nous avons finalement très bien roulé.

Cela faisait des années que je voulais m’arrêter voir l’église de Villefranche-sur-Saône, une ville où je n’avais d’ailleurs jamais mis les pieds. Quelle erreur n’avais-je pas fait là ? Prendre le risque de s’arrêter pour se retrouver un peu plus tard dans les bouchons de l’agglomération lyonnaise ? Eh bien non, en repartant de Villefranche, on annonçait à la radio la fin d’un bouchon au tunnel de Fourvière (pas besoin de prendre l’itinéraire du plan B par l’est de l’agglomération). Et en arrivant aux abords immédiats de Lyon, un panneau lumineux nous annonce finalement bien un bouchon. Je décide de poursuivre quand même au lieu de sortir à Écully (c’était la dernière limite pour le plan C par l’ouest de Lyon). Et finalement, cela roule bien sous Fourvière, sous Perrache, sur les quais du Rhône, à Chasse-sur-Rhône et à Givors. Finalement, nous n’aurons même pas eu un début de ralentissement sur l’ensemble du trajet. C’est la première fois que cela arrivait en pareille saison.

Revenons-en quand même à l’église Notre-Dame-des-Marais de Villefranche-sur-Saône, que nous avons découverte éclairée par les derniers rayons du soleil. Une église initialement romane et reconstruite de manière gothique au XVIe s. et récemment restaurée. Une bonne surprise.

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8 janvier 2014

De 2013 à 2014 (1) : diagnostic partagé [hors série]

Les notes qui suivent ont été écrites pendant ces dernières vacances. Celles qui concernent les événements qui se sont produits à cette occasion ont été écrites immédiatement après lesdits événements.

Viendrait-il à l’esprit de demander au charcutier, à la coiffeuse, au boulanger, à la poissonnière ou à l’agent immobilier leur avis sur le fait que votre médecin vous a diagnostiqué un cancer ou je ne sais quelle maladie ? Eh bien dans le domaine de l’environnement ou du patrimoine naturel, si ! Le charcutier, la coiffeuse, le boulanger, la poissonnière et l’agent immobilier ont un avis sur la question de savoir si oui ou non, telle plantouille menacée pousse dans telle prairie ou que telle insignifiant escargot vit dans tel marais. Car bien entendu, la présence de ces espèces sur un espace donné est un avis et non un fait avéré. Les scientifiques naturalistes sont-ils plus que les autres sensibles aux hallucinations ou à raconter des sornettes ? Peut-être… Comme tous les médecins ne sont pas d’une égale compétence. Il y a quelques années, un agriculteur en colère m’avait dit qu’il fallait absolument qu’il accompagne les scientifiques sur le terrain parce que lui savait plus que les naturalistes quelles étaient les plantes hygrophiles caractéristiques des zones humides (car, c’est bien connu, les agriculteurs ne drainent que des zones non humides). Je lui ai alors demandé qu’il m’emmène sur le terrain afin qu’il m’explique son inventaire floristique et qu’on allait bien rire. Je n’avais guère de doute sur ses capacités réelles. Effectivement, n’ayant rien à redire, il n’avait plus ouvert la bouche de toute la réunion.

En attendant, quand il s’agit des politiques d’aménagement du territoire et de travailler avec des élus et des socioprofessionnels que sont en particulier le « lobby » de l’agriculture intensive (ah, il ne faut pas parler d’agriculture intensive, la réalité les vexe), il faut faire des diagnostics partagés dans tous les sens. Certains bureaux d’études en environnement sont passés maîtres dans ce genre d’exercice. Ils sont capables de remplir des dizaines, des centaines de pages de rapports verbeux, d’organiser des tas de réunions aux discours creux. Il ne faut pas croire que la nature en ressorte gagnante. On fait croire que l’on sauvegarde la nature, mais en réalité, c’est une autre façon de continuer à la grignoter ou à la détruire, dans une région où on l’a déjà énormément massacrée.

5 janvier 2014

De 2013 à 2014 (0) : grand concours

Tout d’abord, avant de commencer cette série, je présente tous mes vœux pour une très belle année 2014 à vous tous, familiers ou de passage sur ces pages. Que la santé soit avec vous, ou qu’au moins vous alliez mieux. Et qu’ensuite le bonheur vous inonde (sans mauvais jeu de mot sur ce qui se passe en Bretagne), que de beaux projets se développent harmonieusement, qu’ils soient minuscules ou grandioses. Bises à vous tous.

Je précise à nouveau que notre connexion internet ne fonctionne pas plus que quelques dizaines de secondes d’affilée dans le meilleur des cas. Nous allons bien. Ne pas s’affoler si on ne répond pas.

 

Comme à l’habitude, il s’agit de deviner ce qui figure sur les photos ci-dessous. Calyste connaît sûrement plusieurs voire la totalité de ces choses.

1) Où se trouve cet église ? [Indice : on y trouve du nouveau que je n’apprécie guère]

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2) Quel est ce village ? [Indice : l’eau y coule à flot]

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3) De quel siècle (à un siècle près) date cette église ? [Indice : tout n’y est pas doré, là-bas]

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4) Où se trouve ce coteau ? [Indice : il y aurait de quoi agacer un certain chevalier]

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5) Quel est ce château ? [Indice : de Vienne à Milan, mais pas à Sète]

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6) Où se trouve ce cloître ? [Indice : comme à Rome]

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7) Qui à peint ceci ? [Un indice est-il vraiment nécessaire ?]

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8) A quoi servait ce bidule ? [Indice : il ne s’agit pas d’un cache sexe]

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