De 2010 à 2011 (partie 2)
Le lendemain de Noël, avec le beau temps retrouvé l’après-midi, nous nous rendons sur les traces que la duchesse mère avait laissées il y a une quinzaine d’années. Il faut dire qu’en même temps, c’est un pèlerinage que nous nous accordons tous les ans à cette période (voir ici, là, là-bas et par-là). Je veux parler de notre virée dans le Pilat, celui au pied duquel je suis né, même s’il penche, sur cette partie là, sur le bassin du Rhône.
Nous progressons au dessus de 700 m d’altitude grâce aux pneus neige (les équipements étaient obligatoires à partir d’un certain niveau). Dans la montée, nous croisâmes en sens inverse une voiture roulant en marche arrière. A peine croyable, le type semblait parti pour faire des kilomètres en dévalant la pente ainsi (un véritable danger public quand on sait la précarité des trajectoires sur la neige, même lorsqu’on a des équipements spéciaux et qu’on est prudent). Nous voilà près des Trois dents. On y voit bien la vallée du Rhône, le fleuve lui-même.
Etonnement : j’arrive à photographier la centrale nucléaire de Saint-Alban-du-Rhône – Saint-Maurice l’Exil (Isère) que j’avais visitée lorsque j’étais au collège alors qu’elle était encore en construction.
Moins étonnant, nous distinguons la chaîne alpine, ce qui stupéfia néanmoins la duchesse mère.
Et sa majesté le Mont-Blanc.
Nous grimpons jusqu’au col du Crêt de l’Œillon. Et là, rebelote, nous croisons une voiture qui tracte au bout d’une longue corde, une vague luge en plastique avec un adolescent attardé dessus. Là encore, il n’en aurait guère fallu pour que la luge double son tracteur et vienne se réceptionner sous les roues du véhicule venant en sens inverse. Quelle bande d’abrutis ! Sinon, on pouvait voir ce genre de choses.
Après un long détour (ce serait beaucoup plus court à pied), nous poursuivons notre promenade en direction du point culminant du Pilat, le Crêt de la Perdrix où une forme de lande trône à 1432 m d’altitude.
Voici « l’ustensile » dont se souvenait bien la duchesse mère, devant la Jasserie, juste en dessous du crêt. Nous y prenons un rafraichissement échauffement car dehors la température culmine elle aussi à – 9 °C, alors qu’il n’est pas encore 17 heures.
Alors que la nuit est déjà tombée, nous nous rendons ensuite au Bessat, petit village faisant office de station de ski. Là aussi, la duchesse mère y avait quelques souvenirs. Nous faisons demi-tour, est après un nouveau passage à la Croix de Chabouret (ou Chaubouret et non chaud bourré), nous descendons vers La Valla-en-Gier d’où ma grand-mère maternelle était originaire, d’une ferme isolée à faire peur où mon arrière-grand-père faisait du « vin d’airelles », en fait une piquette à base de myrtilles. Mes arrière-grands-parents s’étaient ensuite installés dans un village beaucoup plus « civilisé », plus proche de la ville.
En conclusion, Dieu créa Le Bessat, le Pilat et La Valla !