Pour voir la montagne, il faut grimper sur la montagne
Après notre séjour finistérien, nous mirent le cap sur RdG. Pour la première fois, nous pûmes faire le trajet entièrement sur des routes expresses et autoroutes, la jonction de l’A85 au delà de Tours étant maintenant complète. Je m’aperçus au passage que cette autoroute recoupe un nombre incroyable de massifs forestiers (au sud et au sud-est de Tours, en plus de ceux de Sologne). Les passages à gibier, cervoducs, crapauducs et autres tunnels ou ponts pour la faune ne sont que de pis-aller à la fragmentation des écosystèmes par ces grandes infrastructures. Je ne suis pas spécialiste de la question, mais je sais néanmoins que l’on fait beaucoup mieux maintenant qu’il y a quelques décennies pour réduire les impacts. Mais est-ce suffisant ? Sans doute pas, les moyens mis en œuvre ne suivent certainement pas, du moins jamais à la hauteur de ce que les écologues seraient en droit d’attendre. La route zéro impact est celle qui n’existe pas. Il n’en demeure pas moins que pour S. et moi, qui avons trouvé le moyen d’avoir des parents éloignés de 900 km, l’autoroute est encore le moyen le plus pratique pour voyager à peu près en sécurité avec armes et bagages. Bien que, simplifié, accéléré le voyage reste long, mais aussi coûteux en péage.
Après avoir récupéré le dimanche par un repas spécial oncle et tante côté maternel, cousins et petits cousins, je proposai le lundi d’aller respirer l’air frais dans la montagne, ma montagne, celle au pied de laquelle je suis né : le Pilat.
S., depuis l’an dernier, s’est exercé l’œil. Elle est maintenant en mesure de détecter les Alpes.
Et même le Mont Blanc !
Nous avons fini par la traditionnelle Jasserie, juste en dessous du Crêt de la Perdrix (1432 m).