Moulin, églises et chapelle capistes
Après les falaises de Penharn, il fallait bien aller voir d’autres curiosités. A vrai dire, je fus assez surpris de voir un moulin hydraulique dans un tel lieu (si près de la côte souvent très abrupte, je n’avais pas vu non plus de rivière de taille suffisante apte à accueillir un tel ouvrage). Eh bien je dois dire que cela n’a rien à voir avec l’énorme moulin dont j’avais vu les vestiges sur le Cher près de Tours et qui fonctionnait au fil de l’eau dans une rivière à fort débit et une relative faible hauteur de chute. Ici, les meules qui fonctionnent ne sont pas nombreuses et le débit faible (probablement de l’ordre d’une dizaine de litres par seconde, soit sans doute de l’ordre de 10 % du débit du ruisseau détourné), mais la hauteur de chute est assez considérable puisque le diamètre de la roue doit avoisiner les 8 m. Ce moulin, restauré depuis peu m’a donc paru formidable et je suis extrêmement curieux de le voir fonctionner.
Après avoir presque pris nos aises dans une crêperie, nous dûmes nous en aller pour cause de maison des propriétaires en feu (notre bonne humeur éclipsera un peu notre propre angoisse générée par la détresse vue dans les yeux de la patronne). Nous avalons une sorte de sanwich improvisé à la hâte dans l’ombre froide de l’église de Poullan-sur-Mer.
Puis, nous partons vers la chapelle de Kerinec dont nous comprenons rapidement l’intérêt qu’elle suscite chez ceux qui nous la font découvrir. Quelle chance d’avoir une telle chapelle rien que pour nous seuls (n’est-ce pas Madame K). Quelle chance aussi d’entendre résonner un chant breton. L’édifice n’avait sans doute pas entendu une telle chose depuis longtemps. C’est à ce moment là qu’un groupe de visiteurs est entré, venant en quelque sorte « violer » l’histoire intime que nous avions entamée avec l’édifice.
Enfin, alors que de plus en plus d’entre nous semblait se plaindre de la vague fraîcheur du coin (considérée localement comme un froid sibérien), nous nous rendîmes à Pont-Croix, que je voyais pour la troisième fois (seulement, pourrais-je dire). Le côté sud n’est pas aisé à prendre en photo à cause du manque de recul, même si on est doté d’un grand angle. Voici deux photos panoramiques issues d’assemblages de plusieurs vues : assemblage horizontal pour la première (juin 2006), assemblage vertical pour la seconde (décembre 2008). [Cliquer sur ces deux photos pour les agrandir.]
Et puis, bien sûr, des photos plus « classiques » à main levée.
Puis ce fut le retour à notre port d’attache. Après un café fort bienvenu pour se réchauffer, nous prîmes congé, non sans un pincement au cœur.