De 2010 à 2011 (partie 1)
Le jeudi 23 au matin, nous avions prévu de partir vers 7 heures, mais c’est finalement une demi-heure plus tard que nous sommes sommes mis en route, mais nous avions de la marge. Lorsque nous partons, le thermomètre de la voiture indique 1 °C, soit en réalité environ – 1 °C. Lorsque nous prenons l’autoroute A26 à Lil*lers, la température indique 0 °C et il n’y a pratiquement plus de neige au sol. Mais à la hauteur d’Arras, le manteau blanc réapparaît bien puis s’épaissit vers l’est. Nous finissons par rencontrer les flocons de neige près de Cambrai. Malgré le passage de la saleuse, la neige commence à tenir sur la voie de gauche. Heureusement, nous avons pu équiper la voiture de deux pneus neige la veille (nous en avions prévu quatre, mais il y a rupture de stock, sans compter les camions bloqués un peu partout). Néanmoins, pas de problème, ça roule bien sur l’autoroute, mais la campagne environnante croule sous la neige, en particulier au nord-ouest de Laon où il doit bien y avoir 30 à 40 cm de neige (sans doute un record ?). Le reste du voyage se passe sans problème. D’une température minimale de – 2 °C dans l’Aisne, nous sommes à 1-2 °C lorsque nous atteignons la bordure méridionale du plateau de Langres. Dès lors, la neige nous abandonnera presque totalement et en quelques dizaines de kilomètres à peine, nous atteindrons la température de 12 °C et jusqu’à notre destination finale, nous ne redescendrons pas en dessous de 8 °C. Curieux quand même de traverser une telle barrière thermique en si peu d’espace sans que cela soit véritablement lié au relief ou à une position d’abri. Cela fait un petit peu comme une thermocline dans les eaux d’un lac (température estivale des eaux qui chute brutalement à partir d’une certaine profondeur pour se stabiliser aux alentours de 4 °C, température à laquelle l’eau douce présente sa densité maximale).
Après le péage de « Villefranche-sur-Saône », j’opte pour la solution tunnel sous Fourvière. Erreur, on nous annonce après le traditionnel bouchon (bien sûr, les panneaux avant la bifurcation n’en disaient rien, ni la radio de l’autoroute, ce qui donne parfois des envies de meurtre). Mais, Super Cornus, qui se souvient d’anciens parcours prend une sortie qui le fait passer par l’ouest Lyonnais avant de rejoindre l’aqueduc de Chaponost (voir ici) d’où nous rallions la maison méridionale des seigneurs éduens en exil thermique.
Pendant ce temps là, on craint des retards de l’escargot renversé (logo du TGV dont je ne m’étais jamais rendu compte jusqu’à il y a peu) devant nous livrer la duchesse mère. Nos craintes s’avèrent exactes. Nous repartons la chercher avec la voiture paternelle : il y a beaucoup de monde sur l’A7, mais nous arriverons largement en avance. Le retard définitif de la duchesse mère en gare de la Part-Dieu sera finalement d’une grosse heure et demie. Néanmoins, nous étions tous très heureux de nous retrouver enfin.
La journée du 24 décembre fut consacrée à la prière au repos, à une visite dans la rue piétonne de ma ville natale (Saint-Chamond). Fromfrom a trouvé le moyen d’acheter de la laine et de faire un bonnet à sa mère et un second à moi (la revue de coiffure, ce sera pour plus tard). Nous avons également fait les préparatifs de la journée du lendemain que nous devions passer chez ma cousine. Nous étions responsables de la viande (chevreuil) et des vins rouges (devinez lesquels). Bien sûr, on a aussi réveillonné, avec plein de bonnes choses, dont une réplique de mon gâteau d’anniversaire fromfromien (recette ici) avec lequel nous avions été frustrés (enfin surtout Fromfrom, c’est pas la peine de faire un dessin) d’avoir un aussi petit morceau vu le nombre d’invités.