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Cornus rex-populi
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13 janvier 2013

Cornus rétro narcissique

 Au lancement de ce blog, je ne voulais pas me montrer en photo, pour respecter un certain anonymat ou plutôt par discrétion. De plus, je savais qu’on m’observait. Pour une raison que j’ignore, on a dû perdre ma trace. Et puis je me suis dit que si certaines personnes trouvaient mon blog, ce ne serait pas non plus une catastrophe absolue. Alors, sans doute encouragé par d’autres qui faisaient de même, j’ai commencé à publier des photos de moi. La première, je pense, fut celle publiée ici (je ne la republierai pas en plus grand car je ne me sens pas l’autorisation de le faire pour la personne à côté de moi). Bien sûr, depuis on m’a vu dans toutes sortes de situations, plus ou moins ridicules.

Lors des dernières vacances de fin d’année, je suis tombé sur des vieilles photos du jeune Cornus, dont certaines que je n’avais pas vues depuis très longtemps ou dont j’avais perdu le souvenir. Voici celles que j’ai pu reproduire. Je n’ai pas les dates exactes, il faut donc se contenter d’approximations.

La première, je dois avoir moins d’un an.

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La seconde, sans doute un an tout juste.

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La troisième, probablement dans les deux ans ou un peu moins (elle n’est pas très nette). En fait cette photo fait partie d’une large série en partie humoristique.

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La quatrième photo, je dois avoir quatre ans. Je m’en souviens très bien, j’étais en moyenne section de maternelle et c’était la première fois que je mettais le doigt dans la peinture et j’ai le souvenir très précis que cela ne me passionnais guère (et je trouvais déjà ça bébé et pas très propre). Et j’ignorais que l’on m’avait pris en photo (photographe professionnel). Cette photo, je l’ai découverte ensuite en plusieurs exemplaire, dont un chez ma grand-mère maternelle. Ridicule.

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Les trois photos suivantes sont des trophées de brochets et datent toutes des années 1980, dans l’ordre chronologique et toutes prises sensiblement au même endroit.

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Cette photo a été prise au collège (sans doute en 1985 ?) par un photographe professionnel et est posée. Je ne l’avais pas vue depuis longtemps. Je faisais encore très gamin.

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Celle-ci remonte à 1993. Je m’y vois moins pire que je ne le pensais. Depuis, cela ne s’est hélas pas amélioré.

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Pourquoi publier de telles photos aujourd’hui ? Par narcissisme, assurément, mais aussi pour qu’on se moque de moi. Car, je vous assure, c’est bien moi à tous les étages.

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13 janvier 2013

Pas dans mon jardin

Je ne vais pas faire ici l’apologie des gaz de schistes ou d’autres hydrocarbures. Entendons-nous bien, il faut en réduire au maximum la consommation, pour les raisons que nous connaissons bien : la libération de dioxyde de carbone et, on n’en parle pas suffisamment, les différentes pollutions liées à leur combustion : hydrocarbures imbrûlés, oxydes d’azote et de soufre… et je ne parle pas ici des pollutions engendrées par leur extraction et leur transport.

Bien que de très substantiels progrès pourraient être faits à court terme pour rendre les véhicules ou autres installations industrielles et commerciales nettement plus économes en énergie, il n’en reste pas moins que les hydrocarbures restent encore sur le moyen terme, relativement indispensables dans notre société actuelle (enfin, cela pourrait se discuter, mais faisons-en le postulat), pour les besoins énergétiques, notamment les transports, ou encore pour la confection de certains polymères et autres plastiques (notons toutefois que le bois, par exemple, reste sous-utilisé).

La problématique de l’extraction des gaz de schistes, notamment en France, fait débat depuis quelques mois ou quelques années. A juste titre, semble-t-il. Le mode d’extraction est en cause (par facturation hydraulique), si l’on en croit les expériences menées aux États-Unis ou au Canada, par exemple. D’autres modes d’extraction sont possibles, mais ne semblent pas extraordinaires non plus. Mais peu importe, là n’est pas mon propos. Ce qu’il convient de se poser aussi comme question, ce sont les dégâts humains et environnementaux de l’ensemble des extractions d’hydrocarbures. Or, c’est loin d’être idyllique comme certains oublient de le dire. Certains écolos de salon français ne voudraient pas d’extraction de gaz de schistes (ou oublie au passage qu’il y a aussi des réserves de pétrole très substantielles en France, métropolitaine ou autre), mais ne disent pas grand-chose de ce qui se passe ailleurs sur la planète et ne disent rien non plus sur le fait que leur voiture ne carbure pas à l’eau bénite. Une autre forme du syndrome NIMBY (not in my backyard – pas dans mon jardin). Et on ne dit rien non plus du raffinage : c’est tellement mieux de le faire dans les pays pauvres. On s’émeut parfois des marées noires, mais on oublie vite la pollution chronique des mers.

Eh bien, quitte à être à contre-courant, en ce qui me concerne, je préfèrerais que l’on trouve des moyens pas trop dégueulasses (pas propres, je ne rêve pas à ce point) pour extraire des hydrocarbures en France et en Europe, pour les raffiner et les transformer. C’est loin d’être pleinement satisfaisant, mais c’est mieux quand même de faire cela quand il y a des règles à peu près respectées quant aux normes sociales, environnementales et du point de vue de la santé. Et puis, cela évite de délocaliser encore des emplois. Ce n’est quand même pas si affreux que ça, ce que je dis. Si ?

12 janvier 2013

Presque rien sur pas grand chose (29)


Depuis lundi, France inter est en grève et aucune émission, aucune information n’est diffusée. Cette fois, j’ai essayé d’écouter France bleu Nord. L’avantage très important à mes yeux est que contrairement aux radios privées généralistes, il y a peu de publicité. En revanche, en dehors des informations « nationales », les programmes sont assez affligeants :

  • actualités sportives régionales interminables d’une bêtise sans nom (je ne parle pas des chiffres financiers des clubs sportifs qui me mettent malade) ;
  • opération « on fait la route ensemble » qui donne certes les conditions de circulation régionales très utiles, mais ces flashs sont très pénibles et surtout, ils sont accompagnés d’appels d’auditeurs qui sont sur la route (lamentable racolage) ;
  • discussion autour de films ou de chanteurs très (trop) connus qui n’ont pas besoin de publicité : c’est évidemment ringard et c’est une autre forme de racolage qui ne risque pas de faire découvrir des choses un tantinet nouvelles ;
  • horoscope en ch’ti : comme on le sait, je suis hautement allergique à l’astrologie, mais je pensais que c’était de l’humour et que cet horoscope était une blague. Eh bien non, pas vraiment, la chose est quotidienne et cela fait des années que ça dure, paraît-il. En plus, c’est du ch’ti bas de gamme qui met en valeur les tenants de la médiocrité régionale.

De fait, il faut reconnaître, d’après mes collègues de travail que cette radio est loin d’être la pire, c’est dire… Une fois dans la voiture, je me « branche » que France culture, cela contraste. Aux heures où je l’écoute, ce sont les infos ou le soir une émission plus ou moins liée à l’actualité avec des débats qui tiennent la route (il vaut mieux).


A propos de Nostre Damme landicole, voici une petite info que Nostre Plume n’a pas donnée : cliquer ici.



Fromfrom a aussi fait une semaine de boulot complète. Depuis six mois qu’elle n’avait pas travaillé, elle est fatiguée ce soir, mais satisfaite. Cela se passe plutôt bien avec sa classe de CM1/CM2, même si les CM2 n’ont parfois pas le niveau des CM1. Et son genou, s’il ne fait pas des flammes, tient à peu près le choc. Bonnes nouvelles, qui me font plaisir aussi.

[Entre parenthèses crochets, c’est quand même malheureux que ce soit moi qui me sente obligé de donner des nouvelles. ]

8 janvier 2013

Mais admettons

Je suis payé essentiellement grâce à des financements publics, qui ne nous tombent d’ailleurs pas tout cuits puisqu’en permanence, on doit rendre des compte, faire un boulot en échange et on doit montrer qu’on bosse bien et qu’on sert à quelque chose, et d’une certaine manière, qu’on est un peu indispensables. Je trouve ça assez normal, même si c’est parfois usant de ne pas appartenir à une vraie structure publique, ce qui me permettrait de faire plus de scientifique et moins d’administratif. Mais admettons.

Je méconnais beaucoup le système de financement du cinéma français. Je sais néanmoins que certaines vedettes françaises sont fort bien rémunérées dans l’ensemble, au moins sur certains films, ce qui n’empêche d’ailleurs pas certaines de ces vedettes qui ont gagné des millions il y a peu d’aller pointer au chômage et toucher des indemnités qu’on pourrait dire relativement « confortables » (dans l’absolu, sans doute, pas forcément si on les compare à leurs rémunérations antérieures), montants « confortables » qui bloquent sans doute des indemnités moins confortables dont d’autres, qui en auraient sans doute davantage besoin, ne peuvent pas suffisamment bénéficier. Mais admettons, je n’y connais rien, même si je vois les choses ainsi et qu’il ne faut peut-être pas voir ainsi.

Certains, parmi les journalistes et autres personnes « autorisées » se sont offusquées récemment, suite à l’affaire De-part-dieu, que certaines rémunérations de vedettes étaient excessives pour des films subventionnés par des fonds publics. Diantre, c’est seulement maintenant que l’on s’aperçoit de cela ou que l’on s’en émeut ? De qui se moque-t-on ? Bien sûr, qu’il devrait y avoir un plafonnement, bien sûr que les financements publics devraient être soumis à des règles, comme cela se pratique naturellement partout. Eh bien non, cela ne semble pas si naturel que ça. Parce qu’évidemment, mettre une vedette à l’affiche attire du monde dans les salles et qu’il y a un retour sur investissement, même pour les fonds publics. Tout cela n’est pas très clair, en tout cas à mes yeux de néophyte, mais je constate que les règles ne sont pas les mêmes pour tout le monde, comme d’habitude. Mais admettons, je n’ai sûrement rien compris.

Vais-je demander l’asile à Vladimir (pas notre ami, l’autre, le grand démocrate) ? Ai-je une chance de devenir ministre si je déclare mon admiration éternelle à Vladimir (pas celui qu’on connaît et qu’on aime mais le tsar) ? Évidemment non, je ne suis pas encore complètement cinglé. Mais admettons.

5 janvier 2013

Gâteau de la Saint-Sylvestre 2012

J’ai oublié de montrer le gâteau de la Marquise dont je parle dans la note précédente. Le voici donc, dans une version assez sobre.

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5 janvier 2013

Récit des vacances 2012-2013 (4 et fin)

Dimanche 30 décembre

Nous voulions visiter la collégiale de Saint-Bonnet-le-Château, en particulier sa bibliothèque, sa crypte et ses célèbres « momies ». Hélas, tout était scandaleusement fermé. Nous n’étions pas les seuls à nous étonner de cette fermeture, d’autres visiteurs en étaient également agacés.

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Au dernier plan (pourtant nous en sommes loin), le sommet encore blanc du Pilat. Au fait, nous avons appris qu'une légende dit que le mot Pilat viendrait de Ponce Pilate, exilé à Vienne (non loin de là) se serait jeté au saut du Gier (cascade de la rivière pas très loin de la source et du sommet). On trouve aussi la trace de la mort de Ponce Pilate qui se serait jeté dans le Rhône. Et tout cas, on ne connaît pas la vraie origine du Pilat et le guide vert est un peu gonflé de parler de ça aussi facilement.

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Encore au dernier plan (à droite), le mont Mézenc (dire Mézin).

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Du coup, pour revenir, passage au barrage de Grangent sur la Loire. Il n’y avait pas beaucoup de débit, puisque les vannes principales ne « donnaient » pas.

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Il y a en aval quelque chose dencore « sauvage » de la Loire.

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Nous rentrons en passant par La Fouillouse, Saint-Bonnet-les-Oules et Saint-Héand, trois communes auxquelles nous nous étions intéressés en cours de géologie au collège. La géologie a été la première science naturelle à laquelle je me suis intéressée, certes de façon bien modeste. Je me souviens bien de la prof que j’avais à l’époque et j’ai découvert le jour des résultats du bac, que c’est elle qui avait corrigé les copies du bac (elle travaillait à Saint-Étienne et n’était venue enseigner que ponctuellement une année dans mon collège). Avec cette prof, nous avions fait une sortie en car dans ces coins là qu’elle devait bien connaître. Une bonne prof, assurément, apte à faire naître des vocations.

Coucher de soleil arboré à Saint-Bonnet-les-Oules.

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Lundi 31 décembre

Le matin, j’ai préparé la dinde du jour de l’an (ben oui, pourquoi la faire bêtement pour Noël) qui venait du paysan attitré et que j’ai farcie à ma façon et délicatement recousue bien comme il faut avant de l’emballer entièrement dans de la barde (comme ça, elle ne sèche pas du tout). L’après-midi, beau temps aidant, j’aurais voulu aller me balader quelque part, mais Fromfrom avait son dessert à préparer, mais également le plat de « résistance » du soir dont j’avais décidé comment il devait être (et j’ai obtenu pleinement satisfaction). Finalement, je me suis reposé.

Pas très longtemps avant minuit, le dessert fromfromien : mousse de mandarine sur croustillant dentellier chocolaté, avec sa chantilly maison siphonnée (comme nous).

 

Mardi 1er janvier

Nous avons passé le matin en préparatifs. Nous recevions mes oncle et tante (sœur de ma mère). Pas de problème. Et j’ai débouché pas mal de bouteilles, le point culminant ayant été un « petit » Corton. Nous avons joué aux cartes, comme le jour de Noël, mais j’ai eu moins de chance, sans pour autant démériter. C’est à peu près la seule période de l’année où je joue à la belotte. Ma mère a eu une chance insolente.

 

Mercredi 2 janvier

Nous sommes partis de RdG vers 9 heures et nous sommes rentrés à bon port vers 16h30 : comme une lettre à la poste.

4 janvier 2013

Récit des vacances 2012-2013 (3)

Jeudi 27 décembre

L’après-midi, nous nous rendons, Fromfrom, la duchesse mère et moi au musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne. Un musée que je ne connaissais pas et qui vaut le coup, d’autant plus qu’il est complémentaire du musée des Tissus de Lyon. En effet, il existe là plusieurs métiers à tisser anciens fonctionnels pour la confection de rubans (ou de lacets), spécialité de la région. Nous avons même eu droit à une démonstration. Cela vaut vraiment le coup de voir ça. Le musée regroupe la plus grande collection mondiale de rubans : on compte en millions d’échantillons, collection qui continue à s’étoffer (ben oui) grâce aux productions contemporaines de la région. Le musée comporte également deux niveaux consacrés aux gloires industrielles locales : les armes de guerre ou de chasse et les cycles (n’oublions pas non plus la célèbre Manufrance). Là au moins, on est moins idiot, on a le droit de faire des photos (sauf dans la vaste exposition temporaire consacrée aux jeans et qui ne mintéressait pas du tout).

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Voici la machine que nous avons vu fonctionner pour de vrai :

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Et qui fait ces rubans :

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Le (ou un des) vrai(s) fusil(s) de Louis XIV :

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Les dessicateurs pour la soie, proches de ceux vus la veille à Lyon (ici dans une pièce plongée dans lobscurité et sans explications) :

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Vendredi 28 décembre

Après être allé très tôt sur le marché avec mon père, je me rends chez le médecin (je dois être atteint d’un genre d’angine et je n’ai pas envie que cela dégénère en cette période de fêtes). Je peine sérieusement à reconnaître le (la) médecin qui me suivait quand j’avais entre 10 et 20 ans. Il faut dire qu’elle a pris de l’âge et que de mon côté, je n’étais pas particulièrement assidu à l’époque. Actuellement, ce n’est plus elle le médecin titulaire du cabinet, mais une jeune qui s’est installée depuis peu, l’ancienne continuant d’assurer les remplacements. Quand je dis « de l’âge », « ancienne », ce n’est pas une croulante non plus.

 

Samedi 29 décembre

Je suis allé chercher des tirages de certaines photos de notre mariage religieux, car mes parents n’en avaient, curieusement pas encore eues. Je suis allé dans la boutique dans laquelle on m’avait acheté mon premier appareil photo vers la fin des années 1980. Cet appareil était assez rudimentaire (compact d’entrée de gamme 24×36 à objectif fixe), mais était quand même meilleur que le vieux Kodak Instamatic de mes parents (à photos carrées) qui avait fini par rendre l’âme.

L’après-midi, un peu dans le cirage, j’ai fait une petite sieste pendant que Fromfrom et sa mère allaient faire quelques courses. Puis, je suis allé tailler trois des quatre cerisiers avec mon père. Les plus anciens, je les avais plantés en 1988-89 et sont maintenant extrêmement imposants, surtout celui de la variété ‘Van’ (comme la pointe du même nom), qui « saisonne » pas mal, mais qui offre dans les grandes années, des fruits assez extraordinaires.

3 janvier 2013

Récit des vacances 2012-2013 (2)

Ce qui est écrit à propos du 24 décembre, je ne l’écrirais déjà plus comme cela aujourd’hui, mais comme cela a été écrit dans la foulée, je laisse ainsi.

Lundi 24 décembre

Le matin, nous allons dans deux magasins pour acheter deux bricoles comme cadeaux pour mes parents. Puis, nous allons à la pêche aux huîtres devant la charcuterie-traiteur la plus réputée du coin. Des huîtres vendues par un producteur de l’étang de Thau que nous avions déjà appréciées l’an dernier.

Vers la fin du repas de réveillon, à la suite de je ne sais quelle conversation, la duchesse mère évoque la problématique de l’agriculture biologique, en faisant mine de la dénigrer, sans doute par méconnaissance. Après plusieurs tentatives pour rétablir la vérité, y compris de la part de Fromfrom, elle s’est enfoncée dans les idées toutes faites généralement véhiculées par les personnes qui dénigrent le bio. Cela m’a mis hors de moi, et au fur et à mesure que les arguments étaient avancés, je les ai violemment combattus. La duchesse mère ignore à quel point ce genre de choses est sensible chez moi, d’autant que cela fait des années que je suis en guerre contre l’agriculture productiviste et ses représentants malhonnêtes qui possèdent un pouvoir énorme et inadmissible, singulièrement dans le Nord de la France. Mon énervement, ma virulence, mon intransigeance ont provoqué un véritable malaise, et je me suis fait engueuler par Fromfrom et ma mère. Personne n’a compris les raisons profondes de ma colère, qui n’était pas l’expression d’une simple sensibilité ou d’une opinion, mais des arguments évidemment et fortement étayés scientifiquement. Mais je n’ai pas pu avancer d’argument sans qu’il soit immédiatement contrecarré par une contrevérité éculée. Ma mère, Fromfrom ont voulu que je m’excuse pour mon comportement auprès de la duchesse mère. Il en est évidemment hors de question. On ne s’excuse pas d’avoir raison. Et puis il ne faut pas me chercher. Cela a provoqué des larmes difficilement consolables chez Fromfrom qui est hypersensible à ce genre de choses. Personnellement, cela ne me dérange pas de hausser le ton et d’être extrêmement désagréable quand je suis sûr de mes arguments. Je considère que mes « adversaires » doivent soit se ranger à mes arguments, soit avoir des contre-arguments recevables, sinon ils subissent mes foudres. Je tiens à préciser que je suis loin d’être sourd au débat (j’en suis même friand), mais à condition bien sûr que l’on ne déroule pas les poncifs habituels. Dans certains cas, je me tais, parce que je ne suis pas sûr que cela ne se finira pas en eau de boudin, soit parce que je suis fatigué, soit parce que je ne maîtrise pas suffisamment le sujet, soit encore parce que je sais le débat perdu d’avance (cas où personne n’en tire profit). L’ex compagne de mon cousin est adepte des sciences occultes et autres fadaises pseudo-scientifiques. Dès que je l’ai connue il y a une bonne quinzaine d’années, j’ai croisé le fer avec elle, mais elle abandonnait très vite. Depuis, elle s’est enfermée dans des certitudes, court les séminaires, parfois à la limite du sectarisme. Depuis que Fromfrom la connaît, elle a déjà déroulé ses arguments, que je n’ai même pas cherché à discuter. Il y a des cas désespérés. Débattre, oui, mais avec des gens qui sont en capacité de réfléchir et qui sont respectables. La mère de Fromfrom en fait évidemment partie. Mais Fromfrom a toujours autant de mal à comprendre la différence entre un débat sur un sujet précis et un combat stérile de personnes qui se détesteraient. Je suis excessivement rarement confronté à la seconde option. Ce cas ne concerne qu’une seule et unique personne que j’ai traitée ouvertement de raciste en public (ce n’était pas le seul compliment que je lui ai fait). Parmi ses amis (je ne suis pas de ses amis, mais ses amis sont mes amis), personne ne lui avait jamais dit ça. Cela n’a servi à rien, le bonhomme, pas foncièrement méchant pour autant, est toujours aussi con.

 

Mardi 25 décembre

L’épisode de la veille, qui pour moi aurait dû rester un non événement, a été oublié. Je n’envisageais pas qu’il en fût autrement. Le repas de Noël, comme souvent, avait lieu chez ma cousine. Il est toujours agréable de s’y retrouver. C’est la seule occasion de voir mes cousins et leurs parents. Comme de coutume, chaque famille invitée s’occupe d’un plat et une fois encore, ce fut la viande pour mon père : cuissot de sanglier. La mère du compagnon de ma cousine, que je connais peu, s’est un peu vantée des ses « exploits » en pâtisserie. Elle refuse de donner certaines de ses recettes, y compris à sa belle-fille. A quoi cela rime-t-il, alors même qu’elle avoue elle-même en piquer une bonne partie sur internet ? Fromfrom m’a fait justement remarquer que l’un de ses desserts n’avait rien de spécialement original puisque Fromfrom l’avait mis en œuvre la première fois et de manière plus réussie, à l’occasion de mon anniversaire. Moi, je dis qu’il ne faut pas énerver Fromfrom, elle pourrait se venger.

 

Mercredi 26 décembre

Avec Fromfrom, nous avons déjeuné assez tôt pour nous rendre à Lyon pour 13 heures devant l’entrée des musées des Tissus et des Arts décoratifs. Nous avions en effet défini un rendez-vous avec l’ami Calyste. Je m’étais dit que ce serait une idée de se voir enfin à Lyon, en profitant de la visite d’un édifice ou d’un musée. Comme Fromfrom peine encore à marcher, l’endroit était idéal par rapport au parking de Perrache. Bien que ne l’ayant vu que très partiellement il y a longtemps sur une photo assez ancienne, j’ai immédiatement reconnu Calyste. J’avais dit au téléphone que je porterai, comme souvent, un chapeau de feutre, mais il faisait tellement beau et bon, que je suis venu sans. Mais il n’a eu aucune peine à nous reconnaître, vu que nos portraits sont réguliers sur le blog. Petite vue sur le Rhône avant d’entrer au musée (notez bien que Calyste habite dans cette direction).

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La partie Arts décoratifs du musée n’est pas inoubliable, à part quelques meubles assez sobres et des ustensiles modernes d’argenterie qui valent de coup d’œil dans une salle et une vitrine très particulières. La partie Tissus est plus intéressante. Elle débute par des pièces de l’Égypte copte, se poursuit par la Perse, la Turquie ottomane, l’Asie, le Moyen Âge, la Renaissance… Je remarque Bien sûr, la soierie lyonnaise n’est pas oubliée, jusqu’à nos jours. Nous avons par ailleurs été assez intrigués par une exposition temporaire « Lyon et Dragons – Dessicateurs de la Condition des Soies », et en particulier par de magnifiques plaques émaillées qui formaient des cylindres pour le dispositif complexe de pesée de la soie. En effet, cette dernière se gorge facilement d’humidité et les tisseurs lyonnais avaient intérêt à n’acheter que la matière sèche. Avec Calyste, nous déplorons de ne pas être autorisés à photographier. Et en ce qui me concerne, mon appareil manquant singulièrement de discrétion, je ne pouvais guère m’autoriser une photo « volée ».

Avec Calyste, nous nous félicitons de nous rencontrer enfin. Cela doit faire pas loin de quatre ans que je visite régulièrement le blog de Calyste et à peine moins longtemps que je l’envahis de mes commentaires. Calyste est également un lecteur fidèle de ce blog. Cette longue période de prise de connaissance par blogs interposés a sans doute fait que nous ne sommes assez fidèles à l’image que nous donnons de nous-mêmes. Il faut dire que d’un côté comme de l’autre, nous ne travestissons pas la réalité. Après un petit coup à la terrasse d’un café (oui, une terrasse non chauffée, un lendemain de Noël), nous nous quittons à regret, en espérant vivement nous revoir à d’autres occasions. Calyste, il est très chouette !

2 janvier 2013

Récit des vacances 2012-2013 (1)

Voici le premier épisode du récit de ces vacances du tournant 2012-2013, écrit au jour le jour, en léger différé.

 

Vendredi 21 décembre

Le voyage se passe bien avec la duchesse mère. Un petit bouchon traditionnel quand même au sud de Lyon. Nous ne sommes pas arrivés que le téléphone fromfromien sonne. Au bout du fil, l’ex mari de la sœur de Fromfrom. Son ex femme a été emmenée aux urgences (hémorragie). Nous apprendrons un peu plus tard par la plus grande de nos nièces qu’elle est passée vraiment très près de la fin du monde. En plus de ses problèmes d’addictions, cela faisait des mois, des années qu’elle ne se soignait pas et cela a failli lui être fatal. Pas moins de 4 litres de sang lui ont été nécessaires. A priori, elle est sortie d’affaire.

 

Samedi 22 décembre

Nous avons des détails sur l’état de santé de la sœur de Fromfrom. La duchesse mère espère que cet accident lui fera prendre conscience de la situation (j’ai eu l’occasion de parler de cette « situation » il y a quelques mois). Personnellement, je ne suis pas du style à faire preuve d’autant d’optimisme. Mais je pense que la duchesse mère a quelque part l’obligation de voir les choses positivement. Elle se traîne un boulet depuis environ deux ans, c’est-à-dire depuis le décès du mari de sa sœur aînée. Cette dernière, qui était déjà une personnalité peu attachante (elle s’engueule presque avec tout le monde dans la famille et est avare au dernier degré), a eu l’araignée qui a mis les pattes au plafond. Sénilité, Alzheimer ? Peu importe, mais elle a un comportement dangereux pour elle et les autres. La duchesse mère, qui habite à 100 km de chez elle, est allée s’en occuper à de multiples reprises et part en général pour plusieurs jours (jusqu’à plus d’une semaine) en logeant chez elle. Elle est obligée d’emporter de quoi manger et de faire le ménage si elle ne veut pas s’empoisonner (je n’exagère pas en disant ça). La vieille, elle, n’est pas malade (au sens physiologique), elle doit être immunisée. Elle a une autre sœur qui habite juste à côté (à 10 m), mais elle et son mari n’ont pas été fichus de voir la gravité de son état, tout comme le reste de toute la famille qui soit joue la politique de l’autruche, soit refuse de s’en occuper vu qu’ils étaient, à juste titre, brouillés avec la vieille. Tout cela pour dire qu’il y a deux jours, après une énième connerie de la vieille, un médecin (pas le sien, un autre qui a pu mesurer pour de vrai la gravité du problème) l’a envoyé à l’hôpital en indiquant qu’elle devait désormais être admise dans un établissement spécialisé. La duchesse mère avait déjà dit que c’était la solution depuis un an, mais le reste de la famille ne le souhaitait pas, ne se rendant pas compte de la gravité de la situation (quand on vit avec elle jour et nuit, c’est pourtant évident). Et le médecin traitant est aussi coupable de s’être fait manipuler par la vieille et de ne pas avoir vu la gravité de la situation. La vieille a un ange gardien. Normalement, elle aurait pu s’empoissonner, se casser une jambe ou d’autres choses plus graves, mettre le feu à sa maison, provoquer plusieurs accidents de la circulation… Mais finalement, rien d’aussi grave, et physiquement, elle se porte plutôt bien. Elle doit ressortir de l’hôpital le 26 décembre et la famille est priée de s’en occuper 24 h/24 en attendant qu’une place se libère dans un établissement spécialisé. Là, les frères et sœurs, en se relayant auprès d’elle, vont être obligés de se rendre compte de la situation et accepter ce que la duchesse mère avait dit depuis longtemps. Suite au prochain épisode.

 

Dimanche 23 décembre

L’après-midi, nous sommes allés nous promener dans le Pilat et nous avons même emprunté une route où je n’avais pas le souvenir d’être passé. Nous sommes allés jusqu’à la Jasserie (fermée jusquà Noël), encore bien enneigée depuis les importantes chutes de neige d’il y a quinze jours. Il ne fait pas froid, mais les quantités sont tellement importantes, que la fonte reste assez lente.

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