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Cornus rex-populi
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13 janvier 2013

Pas dans mon jardin

Je ne vais pas faire ici l’apologie des gaz de schistes ou d’autres hydrocarbures. Entendons-nous bien, il faut en réduire au maximum la consommation, pour les raisons que nous connaissons bien : la libération de dioxyde de carbone et, on n’en parle pas suffisamment, les différentes pollutions liées à leur combustion : hydrocarbures imbrûlés, oxydes d’azote et de soufre… et je ne parle pas ici des pollutions engendrées par leur extraction et leur transport.

Bien que de très substantiels progrès pourraient être faits à court terme pour rendre les véhicules ou autres installations industrielles et commerciales nettement plus économes en énergie, il n’en reste pas moins que les hydrocarbures restent encore sur le moyen terme, relativement indispensables dans notre société actuelle (enfin, cela pourrait se discuter, mais faisons-en le postulat), pour les besoins énergétiques, notamment les transports, ou encore pour la confection de certains polymères et autres plastiques (notons toutefois que le bois, par exemple, reste sous-utilisé).

La problématique de l’extraction des gaz de schistes, notamment en France, fait débat depuis quelques mois ou quelques années. A juste titre, semble-t-il. Le mode d’extraction est en cause (par facturation hydraulique), si l’on en croit les expériences menées aux États-Unis ou au Canada, par exemple. D’autres modes d’extraction sont possibles, mais ne semblent pas extraordinaires non plus. Mais peu importe, là n’est pas mon propos. Ce qu’il convient de se poser aussi comme question, ce sont les dégâts humains et environnementaux de l’ensemble des extractions d’hydrocarbures. Or, c’est loin d’être idyllique comme certains oublient de le dire. Certains écolos de salon français ne voudraient pas d’extraction de gaz de schistes (ou oublie au passage qu’il y a aussi des réserves de pétrole très substantielles en France, métropolitaine ou autre), mais ne disent pas grand-chose de ce qui se passe ailleurs sur la planète et ne disent rien non plus sur le fait que leur voiture ne carbure pas à l’eau bénite. Une autre forme du syndrome NIMBY (not in my backyard – pas dans mon jardin). Et on ne dit rien non plus du raffinage : c’est tellement mieux de le faire dans les pays pauvres. On s’émeut parfois des marées noires, mais on oublie vite la pollution chronique des mers.

Eh bien, quitte à être à contre-courant, en ce qui me concerne, je préfèrerais que l’on trouve des moyens pas trop dégueulasses (pas propres, je ne rêve pas à ce point) pour extraire des hydrocarbures en France et en Europe, pour les raffiner et les transformer. C’est loin d’être pleinement satisfaisant, mais c’est mieux quand même de faire cela quand il y a des règles à peu près respectées quant aux normes sociales, environnementales et du point de vue de la santé. Et puis, cela évite de délocaliser encore des emplois. Ce n’est quand même pas si affreux que ça, ce que je dis. Si ?

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Commentaires
C
A Karagar> Ah ben je vais faire comme Calyste, je laisse la faute, ça vaut son pesant d'or. Pour le reste, hi!hi!hi!hi!hi!
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K
avant de parler du fond, la forme :<br /> <br /> la facturation hy-drôle-ique, dis moi, elle est salée??? hi!hi!hi!<br /> <br /> Quant à aujourd'hui c'est la manif des NIMB tout court, hi!hi!hi!hi!
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Cornus rex-populi
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