Virée juillettiste bretonne (3)
Depuis que j’ai découvert Port Manec’h (commune de Névez) il y a plus de dix ans, c’est devenu mon lieu de baignade préféré au sud de la Lande à genêts. Les raisons en sont diverses :
- c’est assez abrité du vent (je parle à la fois pour la mer et pour le vent direct) et en période non caniculaire, c’est plutôt bien quand on ressort, on a moins froid ;
- la plage n’est pas trop bondée après 18 h 30 (voire plus tard). Une partie significative de la population de la plage rentre à l’heure où j’estime qu’il devient le plus intéressant d’aller se baigner. En effet, à ces heures, la différence de température entre l’air et la mer diminue et en période caniculaire, il me semble difficile de venir plus tôt, notamment pour ne pas risquer des coups de soleil sans produit ;
- outre le côté abrité, je trouve que le coin est sympa et assez chic. Certes, c’est un lieu où semblent se baigner une part plus significative de personnes aisées (présence à proximité de riches villas, d’un ou plusieurs hôtels haut de gamme, présence de cabanons privatisés…), mais cela reste assez mixte. Et surtout, la petitesse de la plage fait de toute façon que la population qui converge ici reste limitée par rapport à des plages bien plus grandes comme celles qui se trouvent plus à l’ouest. De plus, l’arrivée relativement tardive permet, à de rares exceptions près, de trouver de la place sur le petit parking près de la plage, ce qui est intéressant ;
- du fait d’une petite zone de mise à l’eau d’une école de voile, il y a quelques embarcations qui transitent (y compris de petits bateaux à moteur de sécurité), ce qui offre une animation complémentaire.
- la plage se prolonge par une zone rocheuse intéressante qui marque la transition immédiate avec l’estuaire de l’Aven. Des rochers sont aussi présents devant la plage, ce qui aussi sympa.
À noter qu’il se dit que les eaux seraient plus froides ici compte tenu de l’arrivée des eaux « froides » de l’Aven et un peu plus loin du Belon. Cela a sans doute un impact, mais il ne faut pas non plus le surestimer. Je me suis livré à des calculs empiriques relatifs aux débits estivaux des deux fleuves et aux masses d’eau (dont eau de mer) stockées dans les estuaires. Ces calculs conduisent à penser que la température de ces apports d’eau douce ne doit pas abaisser la température de plus de 0,5 °C, et sans doute bien moins, même si cela n’est pas homogène. Cela serait une autre histoire si on se trouvait en fond d’estuaire.
Les photos qui suivent ont été prises sur plusieurs jours.
Non, ce n’est pas une marée noire mais une photo prise avec un violent contre-jour et pour laquelle j’ai abaissé encore plus les basses lumières.
Nous n’avions jamais vu aussi bien cette côte à l’horizon : il s’agit de l’Île de Groix dont le point le plus proche est à peine plus loin que 23 km.